Centre primaire

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Poignée de porte de la salle des ordinateurs de centre Ritter

Les centres primaires sont des installations fixes qui abritent des ordinateurs reliés par liaisons hertziennes ou radio et qui constituent le réseau Ritter (Réseau intégré des transmissions de l'armée de terre)[1], un réseau de communications de l'armée française. Ce réseau a été voulu par Charles de Gaulle, président de la République à la suite des grèves de mai 68, qui ne lui permettaient plus de joindre ses armées.

Description

Il est composé d'un ensemble de centres primaires implantés principalement dans chacune des régions militaires de l'époque (Marseille, Lyon, Lille, Rennes, Metz, Bordeaux, , etc.) et de 4 centres principaux : Marray (région de Tours), Favières (ancien site radar allemand entre Dreux et Chartes), Audouze (sur le mont Audouze en Corrèze) et Hauteville[2]. Chacun de ces centres est relié à trois autres centres par des lignes haut débit (14 400 bauds).

Le réseau fonctionne en commutation de paquets, c'est-à-dire que chaque message est découpé en paquets de taille identique et encadré par des informations de transport. Chacun de ces paquets va pouvoir prendre le chemin le plus rapide donc différent pour arriver à destination. Ce maillage particulier permet un fonctionnement acceptable même en cas de panne d'un ou plusieurs de ces centres. Ces centres sont fixes et servis en grande partie par des personnels civils (fonctionnaires du ministère de la Défense) et des PFAT (personnel féminin de l'armée de terre). Ils ont localement la possibilité de se raccorder aux réseaux PTT.

Les centres primaires

Les centres primaires abritent les ordinateurs Cartel (centre automatisé de relais télégraphique) et Metaconta (ordinateur gérant les communications téléphoniques) qui traitent les informations transmises sur le réseau Ritter. Ils sont reliés par liaisons hertzienne et radio. Ce système de maillage assure une grande fiabilité de transmission des messages. Les centres sont gérés par le détachement de conduite et d'entretien du Ritter (DCER), rattaché au 8e régiment de transmissions et composé de programmeurs, d'exploitants et de techniciens.

L'équipe de Supervion : 4 équipes de deux fonctionne 24/24, 7jours/7, elle peut intervenir en temps réel dans les différents ordinateurs composant le réseau, chaque équipe restant pendant 24 heures sur le site.(nombreux viennent du chiffre.) Les techniciens intervenant en cas de panne et assurent la maintenance des différents centres.Vers 1980, le Carsec (Centre automatisé de relais secondaire) va remplacer le système de commutation de message et surtout celui de la commutation de circuit. Le Cartel ne fonctionnant plus que pour les lignes rapides (les lignes sortant de la région). La fermeture (passage en QRT) interviendra en avril 1994.

En 1986 arrive le Retinat qui va remplacer définitivement le Cartel (la fermeture des cartel a eu lieu en juillet). Celui-ci apporte en plus le côté sécurité car si les messages étaient chiffrés, le transport lui ne l'était pas. Retinat apporte cette sécurité. On peut dire qu'avant, c'est une image, le courrier contenu dans l'enveloppe était sécurisé et que maintenant il y a en plus l'enveloppe contenant le courrier mais également le facteur faisant la distribution qui sont sécurisés.

Vers 1980, une cellule de coordination de l'ensemble est créée au Mont Valérien, il s'agit du DCER (détachement de conduite et d'entretien Ritter) placé sous le commandement de la Direction centrale des Transmissions.

Ce détachement qui fonctionne 24h/24 peut intervenir en temps réel sur la programmation de chacun des centres primaires, pour optimiser au plus près la rapidité de transmission du réseau Ritter.

Les personnels sont formés à l'école supérieure d'électronique de l'Armée de Terre près de Rennes, ils sont administrés par le 8e RT et sont sous la responsabilité technique de la Direction centrale des transmissions.

Compte tenu de l'importance stratégique, ces centres sont discrets et font l'objet d'une protection renforcée.

Références

Articles connexes

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