Cet article a été automatiquement importé, son contenu peut être sujet à caution.
Le contenu des articles engage uniquement la responsabilité de leurs auteurs (visibles dans l'historique).
Vous pouvez modifier l'article (après avoir créé un compte) pour l'améliorer directement ou retirer ce bandeau si l'article vous semble correct (en supprimant la ligne {{Article importé}}). Si l'article est trop problématique, il peut être supprimé en retirant tout son texte et en expliquant le motif dans la zone « Résumé » de la page de modification.
La chronologie de l'affaire Grégory — ou affaire du petit Grégory — détaille le déroulement chronologique des événements judiciaires, médiatiques, civils et politiques durant l'affaire Grégory, de l'année de naissance de Grégory en 1980 en passant par sa mort 1984, jusqu'à aujourd'hui.
1971 : Albert Villemin crache sur Marcel Jacob, le frère de sa femme, et l'expulse de la maison de Louisette Jacob, la sœur de Marcel[1] ;
Année 1977
1977 : Albert Villemin reçoit une lettre anonyme lui disant qu'il est cocu et que sa femme Monique Jacob est une salope[2] ;
Année 1979
: Christine Blaise, ouvrière couturière à la Manufacture de confection vosgienne (MCV), à Lépanges-sur-Vologne, épouse Jean-Marie Villemin, ouvrier à l'usine spécialisée dans la fabrication de sièges d'automobiles Auto Coussin Industrie (ACI) de La Chapelle-devant-Bruyères ; Ils s'installent aux HLM du Gai Champ, situé à Lépanges ;
Année 1980
: Christine Villemin et Jean-Marie Villemin donnent à Monique Jacob son premier petit-enfant, Grégory. Alors que Monique préférait Bernard Laroche à ses trois fils, c'est Jean-Marie qui devient son « chouchou ».
4 septembre 1980 : Bernard Laroche et Marie-Ange Bolle ont leur premier fils, Sébastien Laroche ;
Année 1981
Fin janvier 1981 : Albert Villemin reçoit son premier d'une centaines d’appels menaçants et anonymes « Tu te pendras, Albert. » N’est-ce pas ainsi que son père s’est suicidé ? On est bien renseigné[1] ;
Février 1981 : promu contremaître à l’âge de seulement 23 ans[3],[4], Jean-Marie Villemin, surnommé « Le chef », dégoûte surtout Marcel Jacob, qui lui aussi travaille chez Walter, mais comme simple ouvrier.
Juin 1981 : Jean-Marie et Christine Villemin emménagent dans un pavillon qu'ils ont fait construire sur les hauteurs de Lépanges[5] situé à 15 km d'Aumontzey ;
Juillet 1981 : la ligne téléphonique est installée chez Christine surnommé la « pimbêche » et Jean-Marie surnommé « Giscard » parce qu’il a deux voitures ;
Août 1981 : comme Albert Villemin[6], le corbeau commence à harceler par téléphone Jean-Marie qui est regardé de travers par la petite bande d’Aumontzey (Jacky « le bâtard » dont le beau-père, le syndicaliste Roger Jacquel, surnomme Jean-Marie « le traître »[7] , Michel « l'illettré », Bernard « l'orphelin » et Marcel Jacob, l'oncle) ;
4 novembre 1981 : parfois la petite bande se bagarre, comme ce jour entre Jacky Villemin et Michel Villemin avec la présence de Marcel Jacob à la sortie de la filature d'Aumontzey ;
Année 1982
1982 : on appelle Christine pour la prévenir que Jean-Marie est à l’hôpital ;
1982 : le lendemain, Jean-Marie entend : « heureusement que ta femme n’a pas marché dans le piège. On la coinçait et on la violait… », « le jeune avec moi s’en serait occupé. » ;
1982 : décès du père de Bernard, Marcel Laroche, surnommé le « saint » pour avoir racheté la vieille ferme des Jacob pour y loger Louisette Jacob et qu’elle n’aille pas à l’hospice ;
Décembre 1982 : Albert Villemin dépose une plainte contre le corbeau [6] ;
Soir de Noël 1982 : Marcel Jacob et Albert Villemin se sont insultés à un feu rouge[1] ;
24 décembre 1982 : lors d'une bagarre entre Gilbert et Marcel Jacob, celui-ci lance de graves injures envers Jean-Marie.
1982 : voyant un feu stop défaillant sur la voiture des Villemin, Marcel Jacob les bloque, et quand Jean-Marie arrive, Marcel Jacob, délégué du personnel, syndicaliste CGT de la filature Walter (BSF) à Aumontzey[8] et jaloux de Jean-Marie[9], lui dit : « je ne serre pas la main à un chef. Tu n'es qu'un rampant qui n'a pas de poils sur la poitrine »[10],[11] ;
Année 1983
1983 : un soir, une vitre de la maison de Jean-Marie et Christine est brisée[3] ;
Les pneus des véhicules appartenant aux parents de Grégory sont crevés ;
4 mars 1983, la première des cinq lettres anonymes du Corbeau (Q1) est déposée derrière les volets d'une fenêtre de la maison des parents de Grégory : « JE VOUS FEREZ VOTRE PEAU A LA FAMILLE VILLEMAIN »[12] ;
Avril 1983, à 2 h du matin : à la suite du conseil du chef de la brigade de gendarmerie de Corcieux, d'identifier les voix, Jean-Marie appelle sans se présenter les corbeaux qu'il présume dont Roger Jacquel ;
, à ACI, lors de deux communications, le Corbeau évoque son appel de la nuit « ... et je t'ai reconnu l'autre fois au téléphone à deux heures du matin », laissant penser que le corbeau est Roger Jacquel ;
27 avril 1983 : la seconde lettre du Corbeau (Q2) est envoyée par la poste aux grands-parents de Grégory : « VOUS NE DEVEZ PLUS FREQUENTER LE CHEF »... « IL SE CONSOLERA AVEC SON ARGENT »... « A VOUS DE CHOISIR LA VIE OU A LA MORT »[13] ;
: la troisième lettre est envoyée (Q3) par la poste aux grands-parents de Grégory[14] : « le chef viens toujours », « je ne veux pas faire de bobo à son mioche », « que le tout-fou d'à côté arrête de frimer, car quand il prend un coup de poing dans la gueule il se sauve », rappelant la bagarre du 4 novembre 1981 entre Jacky et Michel[15] ;
Mai 1983 : les appels du Corbeau chez Albert cessent ;
: le procureur de la République ouvre une information et adresse une demande de procédure au juge d'instruction de Saint-Dié. Quinze membres de la famille se soumettent à la dictée des gendarmes mais faute d’éléments permettant d’identifier l’auteur des menaces téléphoniques puis écrites, le juge clos la demande de procédure par une ordonnance de non-lieu ;
Année 1984
1984 : les parents de Murielle, Lucien et Jeanine Jeanne Bolle, habitent à Laveline-devant-Bruyères ; Jacqueline Girod, l'infirmière de Jeanine Bolle qui est diabétique, apprend « à Murielle à faire des piqûres, et que c'était la seule à faire des injections » d'insuline à sa mère[16] ;
8 mars 1984 : le Corbeau appelle Liliane, la fille de Roger Jacquel et menace d’attenter physiquement à Jean-Marie, mais en froid avec lui, elle ne le prévient pas ;
Juin 1984 : Jeanine Bolle est hospitalisée, sa fille Murielle est hébergée par sa sœur Marie-Ange et son époux, Bernard Laroche ;
4 septembre 1984 : Sébastien, le fils de Bernard Laroche fête ses quatre ans ;
Septembre 1984 : Murielle Bolle fait sa rentrée en classe d'enseignement spécialisé au collège Charlemagne à Bruyères qu'elle rejoint en car scolaire ;
Octobre 1984
8 octobre 1984 : les parents de Grégory achètent un salon de cuir à crédit pour 3800 euros (25000 francs)[17] ;
Dimanche 14 octobre 1984 : Jean-Marie présente sa maison à Michel Villemin dont son canapé en cuir ; C'en est trop pour le Corbeau qui a écrit dans sa quatrième lettre (Q4) : « j'espère que tu mourras de chagrin le chef, Ce n'est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils. Voilà ma vengeance. pauvre con. »[18] ; Le Corbeau a décidé de kidnapper Grégory, l'étrangler et se débarrasser du corps ;
Lundi 15 octobre 1984, à 17 h 00 : Christine va à la Poste pour envoyer un chèque pour une commande au catalogue Vert Baudet (chèque retrouvé par les enquêteurs) ;
Mardi 16 octobre 1984
Matin : les parents habillent Grégory qui va à l'école pour la journée ;
13 h 00 : après une nuit de travail, Bernard s'est réveillé chez lui à Aumontzey ;
de 13 h 00 à 21 h 00 : Marie-Ange Laroche travaille à Gérardmer ;
15 h 30 - 16 h 00 : Bernard est allé au domicile de Michel et sa femme Ginette à Aumontzey ;
Après-midi : Jacky Villemin a travaillé chez un voisin, monsieur J. ;
Après-midi : Jacqueline et Marcel Jacob sont au travail, mais l'« éventualité d'une absence momentanée de leur lieu de travail ne saurait être exclue » : si Marcel Jacob est censé être à l’usine, avoir pointé et travaillé, il a la possibilité d’en sortir sans se faire remarquer[19] ;
16 h 00 : Grégory quitte l'école et va chez sa nourrice, Christine Jacquot, aux HLM du Gai Champ, situé à Lépanges ;
Version non élucidée
Version Bernard et un « ami » de Jean-Marie sont les Corbeaux
16 h 45
le Corbeau prend sa quatrième lettre et part pour Lépanges ;
Bernard Laroche prend sa quatrième lettre, et installe son fils Sébastien à l’arrière de sa voiture et va au collège Charlemagne à Bruyères situé à 7,8 km ;
16 h 45
un « ami » de Jean-Marie part pour la place de l'Espine à Docelles pour attendre que Bernard lui apporte Grégory ;
Version Bernard et un « ami » de Jean-Marie sont les Corbeaux
17 h 0
à la sortie du collège Charlemagne à Bruyères, comme d’habitude, Murielle Bolle prend le car de ramassage scolaire dans lequel se trouve également Nelly Demange[20],[21] ;
à la sortie du collège Charlemagne à Bruyères, Murielle Bolle monte dans la voiture de Bernard Laroche, son fils Sébastien est assis à l’arrière puis ils vont à Lépanges situé à 6,7km ;
17 h 00 : arrivée à la maison, Christine enfile un bonnet à Grégory qui reste jouer dehors dans le jardin non clôturé ;
17 h 02 : au moment ou le flash info est fini et que commence l'émission Les Grosses têtes, Christine commence son repassage ;
Version non élucidée
Version Bernard et un « ami » de Jean-Marie sont les Corbeaux
17 h 09 min 00 s : arrivée à Lépanges, le Corbeau descend de sa voiture et s'approche de Grégory ;
17 h 10 min 00 s : arrivée à Lépanges, Murielle et Sébastien restent dans la voiture, tandis que Bernard descend de sa voiture et s'approche de Grégory ;
17 h 09 min 10 : le Corbeau, sans le tuer contrairement à ce qu'il croit, étrangle Grégory qui fait un malaise en moins d'une minute et le met dans la voiture ;
17 h 10 min 5 s : Bernard demande si Grégory veut venir avec Sébastien et Murielle en voiture quelque part, et de son plein grès Grégory, entre dans la voiture, à l'arrière, à côté de Sébastien ;
17 h 10 min 10 s
le Corbeau démarre la voiture et va à la poste de Lépanges situé à 1,2 km ;
Bernard démarre la voiture et va à la poste de Lépanges situé à 1,2 km ;
17 h 13 min 10 s
le Corbeau poste sa quatrième lettre et part à Docelles situé à 6 km en aval de Lépanges ;
la quatrième lettre du Corbeau est oblitérée à la poste de Lépanges ;
la lettre de Bernard est oblitérée à la poste de Lépanges ;
17 h 19 min 10 s
arrivée sur la place de l'Espine, le Corbeau sort Grégory inerte de la voiture ;
arrivée sur la place de l'Espine, Murielle et Sébastien restent dans la voiture, tandis que Bernard descend avec Grégory ;
17 h 19 min 20 s
Bernard confie Grégory a un « ami » de Jean-Marie (la version où Bernard attacherait Grégory puis le plongerait encore en vie est peu probable avec deux témoins : Murielle et Sébastien) ;
17 h 20 : Christine sort pour demander à Grégory de rentrer mais ne le trouvant pas, elle part en voiture chez sa nourrice, puis en ville en interrogeant au passage des voisins ;
Version non élucidée
Version Bernard et un « ami » de Jean-Marie sont les Corbeaux
17 h 20 : Murielle Bolle aperçoit Bernard chez lui en compagnie de son fils Sébastien, alors que le car de ramassage scolaire la ramenait à la maison ;
17 h 20 min 30 s
Bernard revient sans Grégory. Bernard, Murielle et Sébastien partent pour Aumontzey situé à 17 km.
17 h 22
le Corbeau attache les pieds, les mains (sur le ventre), et le cou de Grégory par un « nœud de tisserand » que seuls les ouvriers des filatures comme Walter et Ancel savent faire[3] ;
l'« ami » de Jean-Marie attache les pieds, les mains (sur le ventre), et le cou de Grégory par un « nœud de tisserand » que seuls les ouvriers des filatures comme Walter et Ancel savent faire[3], s'approche du ruisseau Le Barba et y plonge Grégory encore en vie ;
17 h 23
le Corbeau s'approche du Barba et y plonge Grégory encore en vie ;
l'« ami » de Jean-Marie s'approche du Barba et y plonge Grégory encore en vie ;
17 h 24 : attaché, Grégory se noie dans Le Barda et son corps flottant dans la rivière rejoint la Vologne ;
17 h 25 : le corps de Grégory passe sous le pont de la rue de Turenne avant d'être arrêté par les blocs de béton du barrage ;
Version non élucidée
Version Bernard et un « ami » de Jean-Marie sont les Corbeaux
17 h 26
voyant le corps de Grégory dans la Vologne, le Corbeau va à la cabine téléphonique de la poste de Docelles située à 240m ;
voyant le corps de Grégory dans la Vologne, l'« ami » de Jean-Marie va à la cabine téléphonique de la poste de Docelles située à 240m ;
avant 17 h 27 : Bernard quitte le domicile de Michel Villemin et va chez sa tante Louisette qui habite à 800m ;
17 h 27 ou 17 h 32
le Corbeau appelle Michel Villemin « faute de pouvoir joindre Albert ou Monique Villemin » : « Je te téléphone car cela ne répond pas à côté. Je me suis vengé du chef et j'ai kidnappé son fils. Je l'ai étranglé et je l'ai jeté à la Vologne. Sa mère est en train de le rechercher mais elle ne le trouvera pas. Ma vengeance est faite[22]. ».
l'« ami » de Jean-Marie appelle Michel Villemin « faute de pouvoir joindre Albert ou Monique Villemin » : « Je te téléphone car cela ne répond pas à côté. Je me suis vengé du chef et j'ai kidnappé son fils. Je l'ai étranglé et je l'ai jeté à la Vologne. Sa mère est en train de le rechercher mais elle ne le trouvera pas. Ma vengeance est faite[22]. » ;
17 h 28 : Michel Villemin a alors aussitôt alerté sa famille, a téléphoné à Christine, la mère de Grégory, mais elle n'était pas là, tout comme Gilberte, la mère de Christine, alors il a appelé Jean-Marie à l'usine Autocoussin ;
17 h 30 : Michel Villemin envoie Lionel chercher André et Monique chez leur voisine Suzanne Jacob, veuve Cunin ;
17 h 33 : Monique Villemin appelle la mère de Christine, Gilberte qui appelle Christine qui lui répond qu'elle ne retrouve pas Grégory ;
Version non élucidée
Version Bernard et un « ami » de Jean-Marie sont les Corbeaux
17 h 28 ou
17 h 33
le Corbeau rentre chez lui ou retourne à son travail
l'« ami » de Jean-Marie entre chez lui ou retourne à son travail
17 h 42 min 30 s
Bernard, Murielle et Sébastien arrivent à Aumontzey chez sa tante Louisette[20] ;
vers 15h50
17 h 47 min 30 s: avec son fils Sébastien, Bernard Laroche part au rendez-vous qu'il n'a jamais fixé avec son ami Jean-Pierre Zonca qui n'est donc jamais venu[20] ;
17h40 et 17h45 : Monique appelle Jean-Marie à l'usine Autocoussin, il récupère son sac et rentre chez lui ;
17 h 50 : la police est alertée par Christine et Michel de la disparition de Grégory ;
18 h 00 : persuadé que le kidnappeur est le Corbeau, Jean-Marie prend sa carabine et part au domicile de Roger Jacquel et Jacky à Granges-sur-Vologne[23], mais pensant voir sur place deux véhicules de gendarmerie, il fait demi-tour[24],[25] ;
18 h 05 : Bernard Laroche achète 150 litres de vin pour 1265 francs[27] puis va au PMU de Bruyères situé à 1,3 km ;
18 h 07 : Bernard Laroche retire ses gains de 169 francs au PMU en patientant 20 minutes[28],[29] ;
18 h 15 : clôture de la caisse n°2 ;
18 h 27 : Bernard part à Aumontzey situé à 7,8 km ;
18 h 40 : Bernard Laroche va diner chez Louisette, passe une soirée tout à fait anodine puis rentre chez lui ;
21 h 15 : le corps sans vie de Grégory est retrouvé plaqué contre le barrage à Docelles ;
Jean-Marie et Christine Villemin quittent Lépanges et s’installent chez ses parents, André et Monique[3] ;
le jour de la mort de Grégory : Marcel Jacob téléphone à plusieurs reprises à son enfant unique, Valérie pour avoir des nouvelles de l'affaire[30],[31] ;
Les jours suivants
Mercredi :
Le facteur apporte au domicile de Grégory la quatrième lettre du Corbeau (Q4) postée la veille[32] ;
L'autopsie des docteurs Gérard De Ren et Élisabeth Pagel, stoppée à la demande du capitaine Etienne Sesmat[34] par souci de rendre le corps de l'enfant le plus présentable possible à ses parents[35], conclut que Grégory est mort avec une submersion vitale à double origine, asphyxique et inhibitrice[36] mais l'eau présente dans les poumons n'est pas assez suffisante pour affirmer qu'elle vient de la Vologne[37]. Ne prélevant pas un échantillon des viscères[38] il ne sera plus jamais possible de savoir si Grégory a été drogué[39] à l'insuline entre-autre ;
Le colonel en retraite Antoine Argoud est nommé expert graphologue ;
L'enquête est confiée au jeune capitaine de gendarmerie Étienne Sesmat, qui commande la compagnie de gendarmerie départementale d’Épinal :
Des traces de pneus et l'empreinte d'une chaussure de femme sont découverts sur le lieux présumé du crime à Docelles ;
Marcelle Claudon et de Claude Colin, voisins des parents de Grégory, mentionnent la présence de la voiture du Corbeau, mais pas la présence d'enfants ;
Jeudi : 140 membres ou proches de la famille Villemin recopient des pages d'écriture, dont le dernier texte du corbeau ;
pour pas être entendu de son époux Bernard, Marie-Ange Laroche appelle les gendarmes d'un café et les dirige vers Jacky Villemin et les Hollard[41], mais ils la placent en garde à vue et interroge son mari Bernard Laroche qu'ils tiennent pour principal suspect (un témoin affirme avoir vu sa voiture) ;
Mardi 23 octobre : ayant la grippe, Murielle Bolle reste chez elle cette semaine et ne monte pas dans le car de ramassage scolaire (cela est prouvé par le registre du collège et le certificat médical)[21] ;
Mercredi : Jean-Marie et Christine se constituent partie civile et désignent comme avocat Henri-René Garaud ;
Jeudi : les gendarmes de Bruyères procèdent à une première reconstitution du crime avec l'aide d'un mannequin et concluent que Grégory n'a pas été jeté entre Deycimont et Docelles, mais depuis le centre du village de Docelles, à proximité de l'endroit où le corps a été découvert ;
Vendredi : un deuxième portrait-robot est diffusé ;
Mardi : après avoir désigné Roger Jacquel, comme étant l'auteur des lettres, c'est Bernard Laroche qui est désigné par l'expert qui demande encore du temps ;
Murielle Bolle affirme aux gendarmes qu'elle a aperçu Bernard chez lui en compagnie de son fils Sébastien à 17 h 20, alors que le car de ramassage scolaire la ramenait à la maison ;
Cependant, Monsieur Galmiche, le chauffeur du car et d'autres collégiennes, confondant vraissemblablement mardi 16 avec mardi 23, affirment ne pas avoir vu Murielle dans le car mardi 16[21] ;
Une camarades de Murielle, Nelly Demange confirme la présence de Murielle dans le car mardi 16, ce qui contredit la théorie des gendarmes incriminant Bernard Laroche[note 2] et Murielle[note 3], alors ils font pression sur Nelly et son père[42] ;
Novembre et décembre 1984
Vendredi :
matin : alors que l'interrogatoire de Murielle devrait être fait par la brigade de recherches spécialisée, les gendarmes de la brigade de Bruyères décident de s'en charger[43] ;
Murielle revient sur sa première déclaration (depuis le 6 novembre Murielle affirme que ses aveux ont été obtenus sous la contrainte, ce que réfutent les gendarmes) :
pour cesser l'interrogatoire ne respectant pas la Constitution[44],[45] (sans la présence d’avocat ni de ses parents) [46],[47]Murielle ment et revient sur sa première déclaration [48] en accusant Bernard Laroche ;
les gendarmes sont « gentils » avec Murielle, « ça va bien, les gendarmes, c’est mes copains, il n’y a pas de problème », alors Murielle accuse Bernard et avoue qu'elle avait menti pour ne pas qu'il « soit ennuyé » pour avoir kidnappé Grégory ;
13 h 30 : les gendarmes placent Murielle en garde à vue ;
Avant de signer la déclaration de sa fille mineure, son père, Lucien Bolle, ne sachant pas lire, demanda au capitaine de gendarmerie Etienne Sesmat ce que sa fille Murielle avait dit, et ce dernier lui répond : « Votre fille elle aime bien Bernard, elle a dit que du bien de Bernard »[note 5],[52] ;
lundi :
Matin : après trois nuits passées en gendarmerie, Murielle dit au au juge Lambert que Bernard est le kidnappeur et qu'elle avait menti car elle avait « un peu peur de Bernard » et que les gendarmes ont été « gentils » avec elle ;
arrestation de Bernard Laroche en direct : les gendarmes ont demandé aux médias de filmer son arrestation sur son lieu de travail, sortant de l'usine avec les menottes aux poignets et encadré par des gendarmes
Nuit du 5 au 6 novembre 1984 : plusieurs témoignages sont contradictoires sur la façon dont la famille famille a demandé à Murielle pourquoi a-t-elle changé et accusé Bernard aux gendarmes :
Version défendue par Murielle et ses parents
Faits ou autres versions
Version défendue par le cousin Patrick F. et l'infirmière
Lucien Bolle dément toute violence sur Murielle : « je ne l'ai pas battue, on s'est expliqué, mais c'est tout »[54] ;
Marie-Thérèse Lamboley, l’une des sœurs de Murielle Bolle affirme que Patrick F. « n’était pas là ce jour-là »[55],[56] ;
Murielle subit des violences familiale (gifles, coups de pied) et crie toute la nuit du 5 ou 6[note 6] novembre [57] (témoignages postérieurs de deux témoin présent à Laveline : l'infirmière qui affirme que Sébastien, le fils de Bernard Laroche, aurait dit : « dis-le, Murielle, que tu étais avec papa ! » [58] et un cousin, Patrick F. [59],[31] ;
la mère de Patrick F. n’était pas présente le soir du 5 au domicile des Bolle ;
la mère de Patrick F. était présente le soir du 5 au domicile des Bolle ;
Marie-Thérèse Lamboley affirme que l'« explication » c'est passé à Aumontzey, chez Murielle[55],[56] ;
la « rouste » c'est passé à Laveline, chez les Bolle
Marie-Thérèse Lamboley affirme que « les seuls cris que les voisins ont pu entendre, ce sont les journalistes qui avaient envahi la cour de chez mes parents, car ils ont pris des cailloux sur leurs tronches… » à Laveline[55],[56] ;
aucun journaliste n'était présent et aucune interview de Murielle n’a été diffusée le 5 ni le 6 novembre ;
après le rouste[60], une équipe de télévision est venue chez les Bolle et a interviewé Murielle qui a affirmé que Bernard a kidnappé Gregory et l'a remis a deux personne ;
Paul Prompt ne se trouve pas dans les Vosges le 5 novembre 1984 (il n'arrive que le 8) [61] ;
l'avocat Paul Prompt est venu chez les Bolle et a empêché la diffusion de l'interview télévisée de Murielle Bolle[61],[57],[62] ;
Murielle a répété à Patrick F. avoir été présente quand Bernard a kidnappé Gregory et l'a remis a deux personnes ;
Mardi :
devant le juge Lambert, Murielle défend de nouveau l'innocence de Bernard et qu'elle a menti sous la menace des gendarmes[63],[64] qui l'accusaient d'être « complice d’assassinat du petit Grégory», la menaçaient de l’«envoyer en maison de correction » : « j'avais peur, j'ai dit ce qu'ils voulaient. » ;
les parents de Murielle invite la presse à venir demain à leur domicile [des parents], à Laveline-devant-Bruyères ;
Mercredi 7 novembre 1984 :
devant les caméras des journalistes, diffusé notamment au journal d'Antenne 2 du jour Murielle défend toujours l'innocence de Bernard[65],[66],[67] ;
l'expertise du foulage « LB » du bas de la quatrième lettre du Corbeau est attribué à la signature de Bernard Laroche, ce qui permet au juge Lambert de maintenir l'inculpation de Bernard Laroche ;
Vendredi :
près du local des pompiers place de l'Espine, une ampoule vide et une seringue d'insuline sont retrouvées[68] ;
Murielle Bolle défend toujours l'innocence de Bernard lors de sa confrontation avec lui ;
: Christine Villemin, confrontée à ses collègues de travail, surnommés "les Filles de la poste", conteste leurs témoignages car elle était la veille du meurtre à la poste et les vêtements qu'elle déclarait porter cette veille correspondait avec leurs déclarations[69] ;
Dès novembre 1984 : le juge Lambert reçoit le registre du collège et le certificat médical qui prouve qu'à cause de la grippe, Murielle Bolle n’était pas dans le car de ramassage scolaire, non pas mardi 16 octobre mais le mardi 23 octobre[21] ;
: les trois magistrats de la chambre d'accusation de Nancy annulent l'expertise du foulage « LB » attribué à Bernard, ainsi que l'expertise de lettres attribuées à Bernard Laroche (cette expertise mettait hors de cause Christine Villemin) ;
Année 1985
:
le juge Jean-Michel Lambert, contre l'avis du ministère public d'Épinal, lequel ne fera pourtant pas appel de son ordonnance[70], libère tout en le maintenant inculpé, Bernard Laroche, qui reprend son travail[71] ;
devant des journalistes, Jean-Marie Villemin annonce son intention de le tuer à la sortie de son travail ;
Marie-Ange, réclame sans succès pour son mari la protection de la gendarmerie ;
11 février 1985 : Bernard Laroche, sa femme Marie-Ange, et sa belle-sœur Murielle fêtent la sortie de prison ;
: se sentant trahi[72],[note 7],[74] par les gendarmes commandés par le jeune capitaine de gendarmerie Étienne Sesmat, le juge Lambert confie l'enquête au service régional de police judiciaire (SRPJ) de Nancy, dirigé par le commissaire Jacques Corazzi[75] ;
quelques jours avant le : la première expertise de la quatrième lettre est attribuée à Christine Villemin qui devient la principale suspecte ;
: au journaliste de Paris Match Jean Ker, Jean-Marie Villemin annonce son intention de tuer Bernard ;
: assorti de réserves importantes, une nouvelle expertise en écriture ne désigne plus Bernard Laroche comme l'auteur de la lettre de revendication du 16 octobre 1984 mais Christine Villemin comme « pouvant être le corbeau »[76],[77] ; - d'une part, les sept experts qui avaient écarté l'idée que Bernard Laroche ait écrit les lettres anonymes avaient par la même occasion désigné Christine Villemin comme leur probable auteur ; or la justice a établi en 1993 l'impossibilité pour celle-ci d'avoir participé au crime, ce qui ne peut que jeter un doute sérieux sur la crédibilité de ces expertises ; - par ailleurs, d'autres experts en écriture avaient désigné diverses personnes auxquelles il convenait d'imputer ces lettres, parmi lesquelles figurait Bernard Laroche (les deux expertises le désignant avaient toutefois été annulées dès le début de l'enquête en raison d'un vice de procédure intervenu dans la désignation de l'expert). De manière plus générale, en raison de leurs constantes divergences, les expertises en écriture ne paraissent pas, dans cette affaire, présenter un degré de fiabilité suffisant pour constituer un élément à charge ou à décharge. En effet les experts sollicités ont successivement désigné comme étant l'anonymographe Roger Jacquel (rapidement mis hors de cause en raison d'un alibi solide), Bernard Laroche (mort inculpé), Christine Villemin (innocentée en 1993) et Jacqueline Jacob (dont la mise en examen en 2017 a été annulée pour des raisons de procédure en 2018).
Vendredi :
13 h 15 : alors que Bernard Laroche rentre avec Marie-Ange et son fils Sébastien dans le garage de son domicile à Aumontzey, Jean-Marie Villemin se dirige vers son cousin et pointe sur lui un fusil de chasse. Malgré que Bernard lui déclare qu'il « n'a pas tué son gosse », Jean-Marie lui tire une balle mortelle en pleine poitrine[note 8] ;
Monique Jacob affirme l'innocence de son feu neveu Bernard Laroche, ce qui lui vaut une rupture avec son fils ;
Marcel Jacob est le seul membre du clan a être tolérée par sa veuve, Marie-Ange Bolle ;
: lors de l'enterrement de Bernard Laroche au cimetière de Jussarupt, Murielle Bolle dit à l'infirmière de sa mère Jeanine : « Je n'ai rien fait. Je n'ai rien vu »[79] ;
: la reconstitution du meurtre de Bernard Laroche est organisée à l'endroit où il a eu lieu ;
:
vu les consommations téléphoniques importantes de Christine Villemin aux mêmes périodes que les périodes auxquelles les appels du corbeau étaient les plus fréquents[69] et pensant que Christine Villemin a pu tuer Grégory, ligoter, jeter à la rivière et faire l'aller-retour Lépanges-Docelles en moins de 19 minutes entre 17h et 17h19, le juge Lambert inculpe[note 9]Christine Villemin d'assassinat et la place sous mandat de dépôt[82],[83],[84] ;
Indignée, Christine Villemin, enceinte de six mois, entame, avec son mari, une grève de la faim pour protester contre son inculpation et son incarcération : « On va croire que j'ai manigancé le coup avec Michel et Laroche, alors que j'ai tout perdu ! » [85] ;
: après onze jours de prison, les trois magistrats de la chambre d'accusation de Nancy confirment l'ordonnance de mise en de accusation de Lambert contre Christine Villemin mais la place sous contrôle judiciaire en liberté provisoire ;
24 juillet 1985 : la cinquième et dernière lettre du Corbeau (Q5) est envoyée par la poste aux grands-parents de Grégory : « JE VOUS FEREZ A NOUVEAU VOTRE PEAU A LA FAMILLE VILLEMAIN VOTRE PROCHAINE VICTIME MON QUE »[87] ;
: Corinne, se disant amie de Murielle Bolle, poste à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) une lettre de six pages pour le juge Lambert et accuse Murielle de s'être trouvée dans la voiture de Bernard Laroche avec son fils Sébastien et Grégory[88],[89],[90] ;
30 juin 1986 : au palais de Justice de Dijon, Murielle Bolle et Marie-Ange Laroche sont entendus par le juge Waultier, à propos de leur plainte contre les gendarmes de Bruyères et d'Epinal ;
: face au déferlement médiatique, les trois magistrats de la chambre d'accusation de la cour d'appel de Nancy renvoie Christine Villemin devant la cour d'assises des Vosges, mais Christine Villemin conteste et se pourvoit en cassation[69] ;
Mai 1987 : le juge Simon reprend l'affaire[94] et demande un supplément d'instruction[95] ;
1987 : décès de Jeannine Jeanne Lavallé, la mère de Murielle Bolle[31],[96] ;
: après cinq demandes de mise en liberté et 33 mois de détention, Jean-Marie Villemin est libéré sous contrôle judiciaire et assigné à résidence en Essonne. Le couple s'installe à Étampes[97],[98] ;
Année 1988
25 avril 1988 : ordonnance de non-lieu en faveur de Murielle Bolle ;
1988 : jour anniversaire de la mort de Jeanine Bolle, son infirmière, Jacqueline Girod, demande à Murielle Bolle :
- T'as pas pris le car ce soir-là, Murielle, hein ?
11 octobre 1988 : la cour d'appel de Dijon confirme le non-lieu[99] ;
: le major Gillet de la gendarmerie d'Épinal critique l'investigation de 1984 des gendarmes de Bruyères[note 11] ainsi que l'audition de Murielle lors d'un interrogatoire mené par le juge Simon[43] ;
Année 1989
1989 : une lettre de menaces anonyme, envoyé au juge Simon, est attribuée à Monique Villemin, qui après l'avoir reconnu se rétractera[100],[101] ;
1989 : Murielle accouche de son premier enfant[96] ;
Décembre 1989, convoquée par le juge Simon, Jacqueline Jacob se dérobe ;
Année 1990
: victime d'un infarctus, le juge Simon cède l'affaire[102] à Jean-Paul Martin[103] ;
1990 : Jacqueline Girod, l'infirmière de Jeanine Bolle, après avoir témoigné dans Paris Match : « Grégory, la piste de l'insuline », a reçu des menaces de mort et a eu les pneus crevés, qu'elle a dû quitter les Vosges[16] ;
Année 1991
1991 : Jacqueline Jacob, convoquée par le juge Martin, est entendue : elle se montre particulièrement réticente à répondre aux questions ;
1991 : l’une des sœurs de Murielle dit au juge Martin que le soir du 5 novembre, « Murielle pleurait et Marie-Ange s’en est pris à elle : "Pourquoi tu as dit ça ?"» [58] ;
Année 1992
21 et : la chambre d'accusation de la cour d'appel de Dijon se prononce sur la culpabilité de Christine Villemin[104] ;
Septembre 1992 : Jean-Paul Martin cède la place à Ruyssen ;
elle dit qu'il subsiste "des charges très sérieuses pour Bernard Laroche d'avoir enlevé Grégory" mais qu'il « est impossible d'affirmer que Grégory a été tué par Bernard Laroche »[111] ;
elle dit qu'« au début de l'enquête, Marcel Jacob s'était efforcé de dissimuler » son amitié avec Bernard Laroche ;
Début novembre 1993 : début du procès de Jean-Marie Villemin devant la cour d'assises de la Côte d'Or à Dijon, présidé par Ruyssen, pour l'assassinat de Bernard Laroche[113],[114] ;
Mi-décembre 1993 : Jean-Marie Villemin est condamné à cinq ans de prison dont un avec sursis ;
Fin décembre 1993 : Jean-Marie Villemin est libéré deux semaines après l’annonce du verdict ;
1994 : avec le collaboration de Laurent Beccaria, Jean-Marie et Christine Villemin publient Le Seize octobre qui accuse Jean-Michel Bezzina[115] (1942-2001) et son épouse Marie-France Lefèvre avoir été des « journalistes ayant oublié leur mission d'information dans un but personnel et également dans un but lucratif », Marie-France Lefèvre porte plainte pour diffamation ;
Année 1995
5 juillet 1995 : La commission nationale d'indemnisation a accordé 62 500 euros (410 000 francs) à Christine Villemin, en réparation de sa détention de onze jours effectuée en juillet 1985[116] ;
Année 1996
29 mai 1996 : le commissaire Jacques Corazzi[117], ne parvenant pas à convaincre de son innocence[118], Marie-France Lefèvre est déboutée de sa plainte en diffamation[119] ;
Année 1997
24 juin 1997 : le tribunal administratif de Nancy dit qu'il y a pas lieu de faire droit à la veuve de Bernard Laroche, Marie-Ange et que la juridiction administrative incompétente pour statuer sur le litige[120], les consorts Bolle-Laroche saisissent le tribunal des conflits ;
[121] : le Tribunal des conflits casse le jugement du tribunal administratif, Murielle Bolle et la veuve de Bernard Laroche demandent alors une réparation à l'État, la première pour avoir été en garde à vue pendant trois jours, et la seconde pour n'avoir pas protégé Bernard Laroche, la cour d'appel de Versailles est chargé de juger le dédommagement par l’État [120] ;
Année 1999
: les parents de Grégory demandent l'analyse ADN des timbres des lettres du Corbeau ;
2 décembre 1999 : les grands-parents paternels (André et Monique) s'associe à la démarche de l'ADN ;
Année 2000
: le procureur de la République de Dijon, Hélène Magliano demande à la justice l'analyse ADN des timbres des lettres du Corbeau ;
17 mai 2000 : La chambre d'accusation a commence l'étude du dossier pour analyse l'ADN de la seconde lettre la lettre du Corbeau, la quatrième ne peut être analysée ;
: la chambre d'accusation de la Cour d'appel de Dijon ordonne l'analyse l'ADN ;
Été 2000 : l'analyse du laboratoire en biologie moléculaire du CHU de Nantes du timbre ne correspond a aucun ADN des 280 personnes inscrites dans le dossier ;
17 octobre 2000 : le rapport explique que les traces d'ADN « ne sont pas interprétables », car la poudre noire, déversée dans le but de rechercher des empreintes digitales, a abimé la lettre et compromis la recherche de traces d'ADN ;
Année 2001
: la chambre d'accusation de la cour d’appel de Dijon clôt l’instruction de l’affaire Grégory, ce qui fixe la prescription au ;
: le tribunal de grande instance de Paris déboute les parents de Grégory qui demandaient un dédommagement de la part du juge Lambert[124] ; Les parents ne font pas appel contre Lambert mais font appel contre l'État ;
Année 2004
2004 : sur la tombe de Grégory, Jean-Marie Villemin fait retirer l’inscription « A notre fils » et la photo dans le médaillon, efface le nom, les dates, 1980-1984, et enlève la statuette en bronze de la Vierge Marie, ne laissant que les deux arcs de marbre rose posés sur la dalle noire[3] ;
Février 2004 : le corps de Grégory est exhumé du cimetière de Lépanges et incinéré à Épinal après une cérémonie strictement privée, selon la volonté de ses parents[125], le couple conservant la moitié des cendres[126] ;
: la cour d’appel de Paris condamne l'État à verser 35 000 € d'indemnités à chacun des époux Villemin[127] ;
Année 2005
avril 2005 : Jean-Marie Villemin dépose une requête en réhabilitation ;
2007 : Jacqueline Girod, l'infirmière de Jeanine Bolle affirme à Jean-Marie Villemin[16] :
qu'elle a été témoin de violences reçues par Murielle Bolle au soir du 5 novembre 1984 ;
que sur la tombe de sa mère, Murielle Bolle lui a affirmé qu'elle était bien avec Bernard Laroche le jour de la mort de Grégory mais s'était rétractée parce qu'elle avait « reçu des roustes »[31] ;
Ne voulant pas se retrouver avec les médias devant la porte et souffrir de nouveau, l'infirmière refuse d'attester ses dires par écrit ;
Année 2008
9 juillet 2008 : le procureur général de la cour d'appel de Dijon accepte la demande des parents de l'enfant de réouvrire l'instruction judiciaire concernant l'assassinat du garçonnet pour procéder à de nouveaux tests sur l'ADN du timbre de la cinquième lettre[132] ;
: la cour d'appel de Dijon ordonne la réouverture de l'enquête[133] ;
: Jean-Marie Villemin est automatiquement réhabilité[134] ;
Année 2009
: le laboratoire lyonnais Biomnis (ex-Mérieux) trouve deux ADNs sur la cinquième lettre, celle d'un homme et celle d'une femme mais qui ne sont pas celles des parents de Grégory[135], l'ADN retrouvé sur les cordelettes, les vêtements et la lettre envoyée aux Villemin ne correspond à aucun des cent cinquante proches, dont celui de Murielle ;
: invitée dans l'émission Les Grandes gueules sur la radio RMC, Marie-Ange Laroche est favorable à l'exhumation du corps de son mari Bernard Laroche à des fins d'analyse ADN ;
Année 2010
2010 : Michel Villemin décède à l'age de 55 ans [136] ;
2010 : la police scientifique décide d'analyser plus minutieusement les appels téléphoniques passés à la famille[137] ;
2010 : les époux Villemin demandent une nouvelle analyse ADN qui est reportée plusieurs fois par la justice[138],[139] ;
: le procureur général de la cour d'appel de Dijon, Jean-Marie Beney, ordonne que la justice rouvre l'enquête pour :
« l'analyse du cheveu retrouvé sur le pantalon du petit Grégory »,
« l'analyse du cœur des cordelettes » ayant servi à l'attacher[140],
« la comparaison des enregistrements des voix du corbeau et les voix des différents protagonistes de l'affaire »,
« la recherche des traces digitales sur les parties collantes des enveloppes »,
« la recherche des traces de foulage sur la lettre de revendication du crime »[141] ;
Année 2011
2011 : Jacky Villemin décède à l'age de 58 ans ;
2011 : la justice refuse la demande à se constituer partie civile de Murielle Bolle qui ne peut avoir accès au dossier[142] ;
Année 2012
: le procureur général Jean-Marie Beney annonce l'échec des analyses du cheveux et des cordelettes[143] ;
: Me Thierry Moser, avocat des époux Villemin, déclare que la voix du corbeau va être expertisée par l'IRCGN[144],[145] ;
Année 2013
: Le Parisien révèle que les profils ADN de dix personnes ont été isolés sur les cordelettes de Grégory ;
: le procureur général de la cour d'appel de Dijon, Jean-Marie Beney, annonce l’échec des nouvelles expertises ADN des vêtements et des cordelettes[146] et que le Corbeau est au moins deux personnes, un homme et une femme[147],[148],[149] ;
Année 2014
2014 : au total, près de 3000 articles de presse, une cinquantaine de travaux universitaires, un téléfilm et une quinzaine d'ouvrages (récits, romans ou souvenirs de protagonistes) ont traité de l'affaire[150] ;
17 février 2014 : décès de l'infirmière de Jeanine Bolle, Jacqueline Girod, qui a toujours affirmé aux gendarmes que « Murielle était si fragile qu'on pouvait lui faire dire n'importe quoi » [79] ;
Année 2015
18 décembre 2015 : Jean-Marie Villemin donne au juge Claire Barbier sa conversation enregistrée avec Jacqueline Girod, l'infirmière de Jeanine ;
Année 2016
2016 : à l’entrée de l’église de Lépanges est installé un livre d'or servant également pour les intentions de prière ;
Année 2017
2017 : après s'être séparé quelque temps de son mari Marcel, Jacqueline Jacob, est revenue vivre auprès de son mari, confiant à des témoins : « Je n'ai pas le choix, il me tient. »[151] ;
Fin mai 2017, la responsable du catéchisme remarque un mot sur le livre d'or de l’église de Lépanges : « C’est bien Bernard L. qui a tué Grégory, j’étais avec lui » et qui est signé : « Murielle Bolle, 13 mai 2008 »[152],[153] ;
Juin 2017
Mercredi 14 juin 2017, 8 h 00 : la juge d'instruction de la cour d'appel de Dijon, Claire Barbier interpelle trois personnes qui sont gardés à vue à Dijon[154] :
Jacqueline et Marcel Jacob[155], pour enlèvement et séquestration de mineur suivie de mort[156] ;
Ginette Lecomte-Villemin, la veuve de Michel Villemin, soupçonnée d'être le corbeau avec son défunt mari (elle habite Arches depuis leur divorce dans les années 90)[157] ;
dans palais de justice de Dijon, Marcel Jacob affirme aux juges « qu'il ne se rappelait de rien »[165], Jacqueline Jacob est restée mutique et tous les deux nient « toute implication » dans le meurtre de Grégory ;
alors qu'il faut trois magistrats pour mettre quelqu'un en examen, la juge Barbier, toute seule, met en examen Jacqueline et Marcel Jacob qui sont placés en détention provisoire dans la caserne de gendarmerie[166] ;
Stéphane Giuranna, l'avocat de Marcel Jacob, se propose de demander rapidement « la nullité de la mise en examen » ;
Samedi : Patrick F., cousin germain maternel de Murielle Bolle[167],[168],[169] affirme aux gendarmes qu'a eu lieu une réunion de famille comprenant Marie-Ange, son père Lucien et sa mère Jeanin, qui ont violemment molestée Murielle, la veille de sa rétractation du [170],[171],[172] ;
Mardi 20 juin 2017 : contre l'avis du parquet général, qui a requis le maintien en détention de Jacqueline et Marcel Jacob[173],[174],[175], les trois magistrats de la chambre d’instruction les ont remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire avec l'obligation de :
pointer à la gendarmerie,
ne pas s’exprimer dans les médias,
vivre séparés loin de leur domicile vosgien, dans des lieux tenus secrets[note 15] ;
Depuis la réouverture de l'enquête en juin 2017 : le procureur général Jean-Jacques Bosc reçoit son premier message d'un Corbeau ;
27 juin 2017 : un cousin germain maternel de Murielle Bolle réaffirme ses propos face à la présidente de la chambre de l'instruction de Dijon Claire Barbier ;
28 juin 2017 :
le résultat du laboratoire du Pr Doutremepuich identifiant six ADN dont celui de Murielle Bolle et d'un magistrat de Nancy[176] est infirmé par le prélèvement du 14 juin de la belle-sœur de Bernard Laroche[note 16],[177] ;
la juge Barbier[note 17] met en examen Murielle Bolle qui est interpellée à son domicile et placée en garde à vue[note 18] à titre conservatoire[178],[179] pour « complicité d’assassinat » et « non-dénonciation de crime »[180],[181],[182],[183] ;
Juillet 2017
4 juillet 2017 : la famille de Murielle Bolle dément la version de son cousin Patrick F.[54] ;
6 juillet 2017 : Murielle Bolle commence une grève de la faim pour une confrontation avec son cousin Patrick F.[184] ;
des passages écrit le 14 septembre 1988 par le juge Simon[187] accusant Lambert, entre-autre, de « dissimulations de preuves »[note 19], sont publiés[188] ;
le premier juge d'instruction, Lambert, très critiqué pour sa gestion du dossier, se suicide[189],[190],[191] ;
19 juillet 2017 : la lettre de trois pages écrite par Lambert est publiée [21] : « ce n’était pas le mardi 16 octobre mais le mardi 23 octobre » que Murielle n'était pas dans le car scolaire à cause de la grippe[192] ;
vendredi 28 juillet 2017 : le juge Barbier organise une confrontation entre Murielle Bolle et son cousin, Patrick F. qui évoque la présence sur les lieux de[57] :
une équipe de télévision qui a interviewé Murielle Bolle après qu’elle a été malmenée par sa famille, or aucune interview de Murielle Bolle n’a été diffusée le 5 ni le 6[note 20] novembre[60],[61],[57] ;
l'avocat Paul Prompt, or il n'arrivera dans les Vosges que le 8 novembre[62] ;
Août à décembre 2017
vendredi 4 aout 2017 : après 38 jours de prison, Murielle Bolle est remise en liberté mais sous contrôle judiciaire[193],[194] éloignée de son domicile dans la Nièvre ;
11 août 2017 : le procureur général de la cour d'appel de Dijon Jean-Jacques Bosc reçoit une lettre de menace de mort par un Corbeau[195] ;
1er octobre 2017 : une nouvelle expertise attribue les deux lettres de mars (Q2) et d'avril 1983 (Q3) à Jacqueline Jacob[196] ;
27 octobre 2017 : la chambre de l'instruction de Dijon refuse d'assouplir le strict contrôle judiciaire de Jacqueline et Marcel Jacob[197],[198] ;
17 novembre 2017 : devant la juge Barbier, Jacqueline Jacob défend un « alibi inattaquable » selon ses avocats[199] ;
novembre 2017 : Jacqueline Jacob est autorisée à rentrer chez elle ;
: les avocats de Murielle Bolle demande l'annulation de sa mise en examen et demande au Conseil Constitutionnel si sa garde à vue de 1984 a respecté la Constitution[200] ;
: la lettre anonyme reçue le 11 août par le procureur général Bosc est publiée : son ADN ne correspond à aucun des profils recueillis[195] ;
: Marcel Jacob est autorisé à rentrer chez lui [201] ;
Fin 2017 : l'ancienne présidente Claire Barbier se consacre exclusivement à l'instruction de l'affaire alors que la chambre de l'instruction est présidée par Dominique Brault[note 21] ;
Année 2018
Janvier - Mars
: Murielle Bolle souhaite rentrer à son domicile[203] ;
22 janvier 2018 : les avocats de Murielle Bolle informent que la réponse de la cour d'appel interviendra le surlendemain ;
24 janvier 2018 : la chambre d'instruction de Dijon suit le refus du parquet général qui refuse tout assouplissement du contrôle judiciaire de Murielle Bolle[204] ;
Janvier 2018 : le procureur général Bosc reçoit une seconde lettre anonyme[205] ;
: une enquête préliminaire est ouverte pour « menaces de mort sur » le magistrat Bosc[205] ;
: la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon juge que la garde à vue en 1984 de l'adolescente Murielle Bolle n'était pas contraire à la constitution[206],[207] ;
15 mars 2018 : la juge Claire Barbier fait appel à la société suisse OrphAnalytics pour déterminer l'identité du ou des corbeaux[208],[209] ;
24 mars 2018 : Marie-Thérèse Lamboley, l’une des sœurs de Murielle Bolle explique ne pas comprendre ce témoignage tardif du cousin Patrick F. qui « n’était pas là ce jour-là » et que « les seuls cris que les voisins ont pu entendre, ce sont les journalistes qui avaient envahi la cour de chez mes parents, car ils ont pris des cailloux sur leurs tronches… », alors que Murielle était chez elle[55],[56] ;
les juges de Dijon se penchent sur la requête en nullité de la mise en examen en juin 2017 de Murielle Bolle[211] ;
Murielle Bolle se pourvoit en cassation et demande à rentrer chez elle ;
: l'expert Christine Navarro désigne Monique Villemin comme étant l'auteur probable de trois lettres anonymes envoyées dans les années 1980[100] et celle du [88],[89],[90] ;
: la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon autorise Murielle a rentrer chez elle[212],[213],[note 22] ;
Mai 2018
Dimanche 13 mai 2018 :
Murielle Bolle conteste la réintroduction par le juge Simon des actes annulés issus de sa garde à vue de 1984[214] ;
la justice va se prononcer mercredi sur les mises en examen des époux Jacob et de Murielle Bolle ;
Mercredi :
la chambre de l’instruction de Dijon annule la mise en examen de Murielle Bolle, Jacqueline et Marcel Jacob[215],[216],[217],[218],[219],[220],[221] et condamne la réintégration par le juge Simon dans le dossier de pièces annulées[222] ;
l'avocate de Christine Villemin, Me Marie-Christine Chastand-Morand et les deux autres avocats des parents de Grégory, Me Thierry Moser et Me François Saint-Pierre demandent « que la procédure reprenne maintenant son cours sur de bonnes bases »[223] ;
17 mai 2018 : l'avocat des époux Jacob, Me Stéphane Giuranna demande à ne pas tenter de remettre en examen le couple Jacob[224],[225],[226] ;
18 mai 2018 : pour annuler son procès-verbal de garde à vue de novembre 1984[227], Murielle Bolle demande à se pourvoir en cassation[228] ;
21 mai 2018 :
Murielle Bolle obtient son pourvoi en cassation[229],[230] ;
le procureur général Bosc dit que même si l'annulation des mises en examen demeurent effective, qu'il préfère attendre[note 23],« le moment opportun pour présenter de nouvelles demandes de mises en examen »[232] ;
Juin - actuel
2018 : l'avocat Gérard Welzer publie un livre qui affirme que l'infirmière de Jeanine Bolle a déclaré que « Murielle était si fragile qu'on pouvait lui faire dire n'importe quoi » et que lors de l'enterrement de Laroche, Murielle aurait dit à l'infirmière : « Je n'ai rien fait. Je n'ai rien vu »[79] ;
24 juillet 2018 : un drone de Netflix survolant l'ancienne maison des Villemin pour un documentaire sur l'assassinat de Grégory, est abattu[233],[234] ;
9 septembre 2018 : Marie-Ange Laroche et son avocat Gérard Welzer expliquent qu'il va être demandé que ne soient plus diffusées les images qui feraient de Bernard Laroche le coupable[note 24] ;
10 septembre 2018 : une interview de Marie-Ange Laroche est publiée ;
23 octobre 2018 : est annoncée la publication le 8 novembre d'un livre de Murielle Bolle intitulé "Briser le silence" (Michel Lafon)[235] ;
↑« Affaire Grégory. Une histoire de famille vieille de plus de trente ans », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑ 6,0 et 6,1« Affaire Grégory. "J'ai plutôt le sentiment d'un geste de folie" », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
↑Étienne Sesmat, Les Deux affaires Grégory, Paris, Belfond, (ISBN2-7144-4252-8).
↑« Affaire Grégory. Maintenir Marcel Jacob en détention serait « totalement anormal » dit son avocat », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑ Ce dernier avait cessé d'adhérer à la CGT faute d'avoir été défendu par son syndicat, lors d'une grève qui avait entraîné son licenciement de la filature.
↑« Affaire Grégory. Les haines recuites de la famille Villemin », Le Point, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Affaire Grégory. Les rancœurs de Jacqueline et Marcel Jacob », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
↑ 17,0 et 17,1Laurence Lacour, Le Bûcher des innocents : l'affaire Villemin : coulisses, portraits, preuves, engrenages, correspondances, choses vues, Paris, Plon, 1993. Cet ouvrage, qui repose sur une longue et vaste enquête et met en œuvre une documentation de première main (procès-verbaux, décisions de justice, lettres, entretiens avec les intéressés, etc., dont la référence précise est chaque fois mentionnée en note), a fait l'objet en 2006 d'une réédition considérablement augmentée.
↑ 19,0 et 19,1Vincent Vantighem, « Affaire Grégory. Tous les éléments troublants du dossier sur Marcel et Jacqueline Jacob », 20 Minutes, (lire en ligne).
↑Denis Robert, J'ai tué le fils du chef - Affaire Grégory, le roman de la Vologne 1984-2018, Hugo Publishing, (ISBN9782755632187) [lire en ligne (page consultée le 2018-11-30)]
↑ 79,079,179,2 et 79,3Gérard Welzer, L'Affaire Grégory ou La malédiction de la Vologne : les vérités dérangeantes d'un avocat au cœur du dossier, Paris, L'Archipel, 2018.
↑On dispose à ce sujet du témoignage de Corazzi lui-même dans son livre Le Secret de la Vologne : l’affaire Grégory vue par la PJ, Haroué, Gérard Louis, , p. 123-124.
↑Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées 20170614ARTFIG002572
↑Jean Christaki de Germain, Les Damnés de la presse, Monaco, Éditions du Rocher, 2014, p. 125. Voir aussi Bernard Gensane, « Les trente ans de l’affaire Grégory », Mediapart. Billets de blog, (lire en ligne, consulté le ). Par ailleurs, Pierre Desproges y a fait référence dans l'un de ses spectacles, où il présentait avec férocité la romancière comme « l'apologiste sénile des infanticides ruraux ».
↑Paul Prompt, L'Affaire Grégory : la justice a-t-elle dit son dernier mot ? : pour la première fois l'avocat de Laroche parle, Paris, Balland, , p. 235-237.
↑Philippe Boggio, « L'Affaire Grégory, une saga si familière », Slate, (lire en ligne, consulté le ).
↑Laurence Lacour, Le Bûcher des innocents, Paris, Les Arènes, réédition de 2016, p. 401
↑Régis de Castelnau, « L'Affaire Grégory est d'abord une catastrophe judiciaire », Causeur, (lire en ligne, consulté le ).
↑Paul Prompt, L'Affaire Grégory : la justice a-t-elle dit son dernier mot ? : pour la première fois l'avocat de Laroche parle, Paris, Balland, , p. 220-221.
↑Jean-Michel Bezzina signait « Jean-Michel Eulry » dans Le Figaro, « Jean-Michel Jeandon » dans France-Soir et « Arnaud Laurence » dans Le Journal du dimanche.
↑« Résumé de l'affaire Grégory », Police Scientifique, (lire en ligne, consulté le ).
↑Thomas Calinon, « Affaire Grégory. Un film remet le feu aux poudres », Libération, (consulté le ). Comme indiqué plus haut, l'alliance entre le journaliste, le commissaire et l'avocat a été confirmée par le policier lui-même dans l'ouvrage qu'il a publié sur l'affaire en 2003, cf. Le Secret de la Vologne : l’affaire Grégory vue par la PJ, Haroué, Gérard Louis, p. 123-124. Pour accréditer son opinion et démontrer à ses nombreux adversaires sa parfaite connaissance du dossier, Marie-France Bezzina se réfère plus d'une fois à divers documents (en particulier des procès-verbaux) qu'à l'époque des faits, le couple n'a pu vraisemblablement se procurer que grâce à ses relations privilégiées avec certains des protagonistes, comme le juge Lambert, le commissaire Corazzi ou les avocats de Bernard Laroche.
↑« Une journaliste déboutée face aux époux Villemin », sur Libération, . Si Jean-Michel Bezzina est décédé en 2001, et si son ex-épouse (ils avaient en effet divorcé par la suite) a pris sa retraite, celle-ci n'en continue pas moins à défendre haut et fort, sous son nom ou sous un pseudonyme, leur thèse sur Internet d'une manière proprement obsessionnelle, chaque fois qu'il est question de l'affaire Grégory, par exemple sur le site du Figaro – journal qui employait son mari dans les années 1980 –, sur le blog du commissaire Georges Moréas, hébergé par Le Monde, sur Facebook, ainsi que sur divers forums de discussion, où, convaincue d'avoir raison quel que soit le sujet débattu et sans craindre de reprendre d'une année sur l'autre les mêmes arguments, elle n'hésite pas, le cas échéant, à rabrouer ou même à insulter ses contradicteurs, au risque de susciter les sarcasmes des internautes, qui prennent souvent un malin plaisir à la contredire. Outre Jean-Marie et Christine Villemin, ses cibles sont tous ceux qui refusent ou ont refusé d'accabler le couple, notamment le juge Maurice Simon et les magistrats dijonnais à l'origine du non-lieu de 1993 innocentant Christine, le capitaine Sesmat et ses collègues gendarmes, et bien sûr la journaliste Laurence Lacour, dont le grand tort est d'avoir mis en pleine lumière le rôle joué par Jean-Michel Bezzina et ses comparses dans la mise en cause stupéfiante de la mère de Grégory.
↑Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées N° 030882
↑Stéphane Durand-Souffland, « Grégory : ce que le juge Simon reprochait à son prédécesseur Lambert dans ses carnets secrets », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
↑Laurence Lacour, Le Bûcher des innocents, Paris, Les Arènes, réédition de 2016, p. 867.
↑Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées miseap2
↑« Le petit Grégory a été incinéré », leparisien.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Vingt ans après Grégory, que sont-ils devenus ? », ladepeche.fr, 18 octobre10/2004 (lire en ligne, consulté le ).
↑Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Lacour_2006_625_6262
↑Thomas Calinon, « Affaire Grégory. Un film remet le feu aux poudres », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Le premier témoignage de Christine Villemin », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Affaire Grégory. 30 ans de mystère et d'erreurs », Le Point, (lire en ligne, consulté le ).
↑Stéphane Durand-Souffland, « Affaire Grégory. La piste du complot familial ressurgit », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Affaire Grégory. Dans l'église, le mot qui accuse "Bernard L." », L'Alsace, (lire en ligne, consulté le ).
↑ 153,0 et 153,1Stéphane Durand-Souffland, « Affaire Grégory. Une étrange inscription dans le registre d'une église », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Affaire Grégory. La fille de Jacqueline et Marcel Jacob "très choquée" », Le Bien public, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Affaire du petit Grégory. 3 personnes placées en garde à vue, dont un couple de septuagénaires », LCI, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Affaire Grégory. Jacqueline et Marcel Jacob mis en examen pour enlèvement et séquestration », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Affaire Grégory. Murielle Bolle convoquée pour une prise d'empreinte ADN - France 3 Grand Est », France 3 Grand Est, (lire en ligne, consulté le ).
↑Charlie Vandekerkhove avec Mélanie Bertrand, « Affaire Grégory. Les auditions des grands-parents sont terminées, les gardes à vue se poursuivent », BFMTV, (lire en ligne), « Affaire Grégory. Les gardes à vue de trois membres de la famille Villemin prolongées », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Affaire Grégory. Marcel et Jacqueline Jacob déférés au parquet général de Dijon », France Bleu, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Affaire Grégory. Ginette Villemin, la tante du petit garçon, a été remise en liberté », France info, (lire en ligne, consulté le ).
↑Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées estrep 2017/07/03/
↑« Quels sont les nouveaux éléments présentés à Murielle Bolle ? », L'Est républicain, (lire en ligne, consulté le ).
↑Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées parisien 7108116
↑Z.L. et R.Bx., « Affaire Grégory. Le couple Jacob libéré sous contrôle judiciaire, les Villemin «restent confiants » », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Affaire Grégory. Le couple Jacob remis en liberté sous contrôle judiciaire après quatre jours de détention », France info, (lire en ligne, consulté le ).
↑Julie Brafman, « Affaire Grégory. Les époux Jacob « fous de joie » de retrouver la liberté », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
↑Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées 20170628ARTFIG002632
↑« Affaire Grégory. Dans l'église, le mot qui accuse "Bernard L." », Le Bien public, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Affaire Grégory. Murielle Bolle est mise en examen pour "enlèvement" », France Info, (lire en ligne, consulté le ).
↑Stéphane Durand-Souffland, « Affaire Grégory. Murielle Bolle mise en examen pour «enlèvement» », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Affaire Grégory. Murielle Bolle, ancien témoin clé du dossier, placée en garde à vue », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Affaire Grégory. Murielle Bolle transférée à Dijon pour être présentée à la juge d’instruction », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Ce qui revient à ne tenir aucun compte du non-lieu pour absence de charges dont la mère de Grégory a bénéficié en 1993. De la part d'un ex-magistrat, une telle attitude ne peut que surprendre, comme l'a relevé l'ancien journaliste de Libération Denis Robert, lequel éprouvait certes de la sympathie pour le « petit juge » mais, très au fait des multiples erreurs qu'il avait commises durant son instruction, ne manque pas de commenter sévèrement la fin de ce courrier posthume, cf. J'ai tué le fils du chef : affaire Grégory : le roman de la Vologne, 1984-2018, Paris, Hugo, 2018, p. 422-424. Voir aussi Patricia Tourancheau, Grégory : la machination familiale, Paris, Éd. du Seuil, 2018, p. 69.
↑Le deuxième poste de juge à Épinal est vacant depuis le , c'est donc le même juge qui doit traiter les dossiers des deux cabinets.
↑Pour la gendarmerie de Bruyères, la jalousie de Bernard Laroche pour la réussite sociale et familiale de son cousin Jean-Marie Villemin constitue un mobile sérieux.
↑Murielle a volé de l'insuline à sa mère diabétique et l'injecta à Grégory, pour le plonger dans le coma.
↑Le dessin reproduisant Lépanges a été tracé par le gendarme Bardot[17].
↑Interrogé dans sa salle à manger en 1987, Lucien Bolle racontait avoir contresigné la déclaration de sa fille mineure sans la relire, car il faisait confiance au gendarme ; il aurait ainsi demandé au capitaine de gendarmerie Sesmat ce que sa fille Murielle avait dit, et ce dernier lui aurait répondu : « Votre fille elle aime bien Bernard, elle a dit que du bien de Bernard »[50]. Selon le commissaire Jacques Corazzi, Lucien Bolle ne savait pas lire[51].
↑Il est impossible que la scène se déroule le 6, car à ce moment-là, Murielle Bolle s’est déjà rétractée et a innocenté son beau-frère.
↑En 2017 Jean-Michel Lambert regrettait que beaucoup de journalistes recommencent à se faire les porte-micros des gendarmes dans un dossier qui est accablant pour eux[73].
↑Cinq jours après l'arrestation du suspect Laroche, tous deux étaient allés acheter le fusil dans une armurerie de Saint-Dié. Comme les autres chèques émis par le ménage, celui qui sert à régler l'achat est signé de la main de la jeune femme[78].
↑En application de l’article 105 du Code de Procédure Pénale – « Le juge d’instruction chargé d’une information ainsi que les magistrats et officiers de police judiciaire, agissant sur commission rogatoire ne peuvent, dans le dessein de faire échec aux droits de la défense, entendre comme témoins des personnes contre lesquelles il existe des indices graves et concordants de culpabilité. »
↑Nommé en 1988 juge du siège à Bourg-en-Bresse, Jean-Michel Lambert rejoint en 2003 le tribunal de grande instance du Mans, où il est en poste jusqu'au , date de son départ à la retraite, à l'âge de 62 ans[92].
↑Bernard Laroche a été inculpé sur le fondement insensé des déclarations de Murielle Bolle, reçues par les gendarmes de la brigade de Bruyères et non par nous, brigade de recherches spécialisée. Je pense que cette base d'inculpation de Bernard Laroche n'est pas d'une solidité à toute épreuve, compte tenu de l'âge de Murielle Bolle et de ses facultés intellectuelles à mon avis relativement limitées
↑La commission nationale d'indemnisation a accordé 410.000 francs à Christine Villemin, en réparation de sa détention de onze jours effectuée en juillet 1985[110]
↑Alors jeune journaliste à Europe 1, elle était restée quatre ans dans les Vosges pour couvrir l'affaire au moment des faits. Dans son enquête, elle relate en détail le drame et les multiples dérapages des journalistes, enquêteurs et magistrats, et rappelle que l'affaire Grégory a abouti à plusieurs réformes : la création de l'Institut de recherche criminelle au sein de la Gendarmerie nationale et le vote de la première loi sur la présomption d'innocence en janvier 1993[105].
↑La Foudre, La Meute, L'Engrenage, Dérapage, La Traque et L'Espoir.
↑La chambre de l'instruction est composée de trois magistrats de la cour d'appel de Dijon. Ces derniers ne sont pas là pour se prononcer sur son éventuelle culpabilité dans l'enlèvement et la mort du petit Grégory. Ils n'examinent pas le fond de l'affaire. Leur rôle est de déterminer si la personne présumée innocente qui se présente devant eux doit rester ou non en détention provisoire, sachant que la liberté est censée être la règle et l'incarcération, l'exception.
↑Le laboratoire réputé du Pr Doutremepuich a identifié un mélange de six empreintes génétiques, dont celui de Murielle Bolle, déjà recueilli par la justice en 2009. Or, comparé au prélèvement du 14 juin, l'ADN ne correspond pas à celui de Murielle Bolle. Parmi les six ADN identifiés figure celui d'un magistrat de Nancy dont l'ADN avait été prélevé au moment des grandes expertises génétiques du début des années 2000[153].
↑Pour Gérard Welzer, son avocat, Murielle Bolle aurait dû être mise en examen par les trois magistrats de la cour de Dijon et non par la seule présidente de la chambre de l'instruction de Dijon[79].
↑Sur les quarante-huit heures de garde à vue, vingt-trois heures ont déjà été effectuées lors de sa précédente garde à vue des 2 et 3 novembre 1984, il reste vingt-cinq heures même avec une interruption de trente-deux ans.
↑On reste confondu devant les carences, les irrégularités, les fautes, les dissimulations de preuves ou le désordre intellectuel et peut-être simplement matériel du juge Lambert, je suis en présence de l'erreur judiciaire dans toute son horreur, celle qui peut conduire un innocent ou une innocente à la plus épouvantable condamnation. L'erreur judiciaire, cela existe. Je le sais maintenant[188]
↑Il est impossible que la scène se déroule le 6, car à ce moment-là, Murielle Bolle s’est déjà rétractée et a innocenté son beau-frère.
↑Depuis fin 2017 l'ancienne présidente Claire Barbier se consacre exclusivement à l'instruction de l'affaire alors que la chambre de l'instruction est présidée par Dominique Brault, magistrat « indépendant, insensible au bruit de la foule, très intransigeant en droit et très bon connaisseur de la procédure pénale » qui, outre ses recherches de jurisprudence, a consulté de hauts magistrats pour avoir leur avis sur certains points de procédure afin de justifier son arrêt[202].
↑Elle reste interdite de contact avec la presse et les autres protagonistes.
↑Le parquet disposait d'un délai de cinq jours pour former un pourvoi en cassation pour tenter de faire "casser" l'annulation[231].
↑Émission en direct pilotée par Philippe Gaudin avec à ses côtés Dominique Rizet.