Hélène Petter
Hélène Petter, née Marie-Hélène Blachier le à Saint-Barthélemy-le-Plain et morte le à Saint-Dié-des-Vosges, est une artiste-peintre franco-suisse[1],[2].
Cette artiste est référencée sur Artprice, leader de l'information sur le marché de l'art mondial, ainsi que sur Akoun et Mutual Art[3].
Biographie
Rien ne destine a priori Hélène Blachier, jeune secrétaire attachée au bureau des hypothèques de Versailles vers la carrière artistique qui marque la troisième et dernière partie de sa vie. En 1931, quittant son emploi garanti, avec l'accord de son père, elle part travailler en Afrique[4]. Elle découvre la Côte d'Ivoire, s'adonnant aux dessins, croquis sur le vif et relevés de paysages et de personnages, tout en multipliant les clichés photographiques durant ses temps libres. La routine faisant son chemin, elle démissionne de son poste et crée son propre atelier de confection pour femmes, où la réussite est immédiatement au rendez-vous. C'est à cette période qu'elle se marie avec un citoyen suisse, qui comme elle, a soif d'aventure, mais ils divorceront en 1962 après avoir néanmoins fondé une famille franco-suisse.
Son long séjour africain peut être retrouvé par sa vaste collection personnelle de photographies et de dessins. Se distinguent aisément les clichés conservés de jeunesse, des premières années ivoiriennes où elle pose le plus souvent en habit colonial, respectant le cérémonial coutumier et les photographies ultérieures, en particulier lors ses voyages de découvertes, où l'épouse et la mère qu'elle est devenue, montrent son affection envers les habitants et se mêlent davantage avec familiarité à la vie des populations ivoiriennes des villages. L'agencement coloré des textiles ivoiriens qu'elle découvre lors de ses voyages est à l'origine de la fondation de l'atelier textile.
Dans un lodge sur pilotis au cours d'un voyage de découverte de la Côte d'Ivoire en automobile tout terrain, années quarante
Pour diverses raisons de santé et de bien-être, elle quitte cette seconde vie africaine et s'établit à Paris au début des années 50. La quadragénaire y reprend son ancien emploi administratif, et le couple place judicieusement les économies familiales dans l'immobilier parisien, ce qui leur rapporte progressivement de quoi se libérer complètement des exigences du travail salarié, comme c'est le cas pour Hélène, même après leur séparation à l'amiable. Gardant son attrait pour l'art né ou confirmé en Afrique, elle se décide dès son retour en France à étudier les beaux-arts, à commencer par le dessin et la peinture, auprès de Yves Brayer à la Grande-Chaumière. Elle rejoint ensuite les cours d'André Lhote à Montparnasse, avant de devenir l'élève de Henri Goetz pendant quinze ans à plein temps. En réalité, Hélène, membre assidue, est également assistante durant ces années, puisqu'elle a enseigné les rudiments de dessin et de peinture à l'académie Goetz, l'exigeant maître Goetz et son ancien disciple Riccardo Licata en relais depuis 1969 se réservant la gravure[5].
Au début des années 1970, l'atelier Goetz est une ruche d'artistes, surtout de peintres et de graveurs de tous âges, de tous niveaux, amateurs ou professionnels confirmés, comptant jusqu'à cinquante nationalités lors des grandes rencontres annuelles à Paris ou en province. L'atelier fondé dans le studio du graveur Goetz en 1949, que d'aucuns nomment pour son rayonnement académie Goetz, a beaucoup déménagé avant de s'établir en 1965 à Montparnasse dans l'ancienne académie André Lhote, ce qui provoque l'absorption des anciens élèves, où figure Hélène Petter, par l'atelier Goetz. Le maître Henri Goetz, nullement professoral ou dirigiste, s'accorde à une libre expression d'un pouvoir créateur personnel, dans la mesure où chaque artiste, quel que soit son niveau technique, doit s'attacher à exprimer un message personnel sous la forme qu'il a choisie. Henri Goetz, qui se propose humblement d'aider quiconque sur une voie personnelle, en lui inculquant une rigueur de travail, se veut ennemi du dogmatisme méprisant ou du jugement de valeur doctrinaire en art[6]. Des cours de peinture pour les amateurs travaillant en semaine ont lieu le dimanche matin, animés par Maître Dadarian, alias Dikran Daderian. A l'autre bout du spectre, Henry Goetz étant proche ou ami de nombreux artistes confirmés ou de haut vol qui s'intéressent aux techniques de la gravure, à l'instar de Picasso, Hélène Petter et les membres quasi-permanents des ateliers Goetz fréquentent le milieu artistique francophone. Du lent début en 1949 à la fébrile activité enjouée de 1972, plus de trente expositions de l'atelier académie sont recensées[7]. Madame Hélène Petter, tout en restant membre et élève, y occupe une place reconnue de peintre en 1972 et 1973[8]. Elle s'éloigne des ateliers Goetz en 1980, où une refondation progressive de l'esprit collectif et de partage, entamée sous la direction de M. Daderian dès la fin des années 1970, s'opère plus radicalement et délaisse amateurs ou membres âgés.
Dès le milieu des années 1950, mais surtout de façon régulière et autonome en véritable professionnelle à temps plein, de 1962 à 1995, l'artiste peintre franco-suisse participe aux salons et manifestations des Artistes Indépendants[9]. Avec 56 peintres dont les patronymes sont classés par ordre alphabétique en deux colonnes, et les prénoms cachés le plus souvent masculins, elle peut exposer au salon de Pâques 1973 aux galeries Raymond Duncan du 3 au 30 avril 1973[10]. À la suite du 73e salon des indépendants en 1962, du 33e Salon des surindépendants en 1966 ou encore du 92e salon des Indépendants en 1980, elle reçoit des courriers de sollicitations semblables, de la part de la rédaction de La Revue moderne, 14 rue de l'Armorique Paris XVe lui demandant de se présenter, de livrer des détails sur ses activités récentes et les tendances artistiques qu'empruntent son travail, agrémentées si possibles de clichés ou d'esquisses, en échange de quoi le secrétaire de rédaction s'engage à l'informer de publications susceptibles de l'intéresser[11]. À la fin des années 1980 et au début des années 1990, l'artiste, retraitée septuagénaire, expose en solo à la galerie Saint Ferdinand du 17e arrondissement de Paris. Elle a aussi exposé et vendu ses œuvres dans d'autres galeries privées, en particulier à Paris et à Lausanne.
Le Salon des artistes indépendants tient à organiser une exposition à titre posthume pour saluer l'artiste indépendante Hélène Petter. Elle s'ouvre du 25 au 30 novembre 2014 salle "Art en capital" au Grand Palais, Avenue Franklin-Roosevelt, Paris VIIIe arrondissement[12].
Œuvres
Ses maîtres successifs, Yves Brayer, André Lhôte, Henri Goetz l'ont incité à poursuivre son travail de dessin, initialement africain, dans le champ de la peinture figurative et à mieux maîtriser, avec la perception des effets de lumière qui en soulignent les traits, ses représentations de visages féminins[12]. Pour peindre les visages, elle affectionne le format 38 cm x 46 cm. Notons que le rendu photographique de ses tableaux reste fixe et grossier, au contraire d'une contemplation du tableau figuratif réel, qui dévoile par approche ou éloignement successifs, un aspect global marqué par des apparitions et évanescences de détails colorés en relief, fortement changeant à l'instar des sculptures d'Henri Goetz.
Du 11 au 17 juillet 1970, au Palais de l'Europe du Touquet, elle expose dix-huit toiles sur le thème des visages, fruit sélectionné d'une quinzaine d'années de quête picturale, jugée dans la veine "introspective" par la critique de peinture figurative[13]. Les têtes présentées sont majoritairement féminines aux lignes régulières, et très rarement masculines aux traits durs et marqués. Quelques fois peintes d'après modèle et ainsi reconnaissables, elles ont les yeux fermés ou mi-clos, l'éclairage latéral ou venu de l'arrière-plan permet une analogie avec les visages du Gréco ou de Rembrandt. Le critique de La Voix du Nord y ressent une impression durable, presque obsessionnelle, du tragique de la vie, y compris par les toiles axées sur "la maternité" et sur "le chapeau rose", paradoxalement plus lumineuses.
L'artiste Petter est connue en particulier pour ses variations maîtrisées sur la Mère et l'Enfant, dont les huiles et dessins (Mère et enfant, Visage) ont été présentées non sans un modeste succès au long des années 1970, par exemple à l'exposition de peintures et gravures de l'atelier Goetz en mai-juin 1972 à la Résidence ou au salon des Indépendants en 1978[14]. Dès son séjour ivoirien, et tout au long de sa production artistique, elle s'est appliqué à la modélisation du corps et surtout du visage[15]. Si Henry de Waroquier marque de son empreinte expérimentée, selon la critique dominante, l'exposition "Le corps et le visage" à la galerie Horizon en mars 1978, Hélène Petter se fait remarquer en contrepoint par ses "adolescentes coiffées de capelines fleuries, romantiques et rêveuses"[16]. L'Amateur d'art du 15 avril 1978 n'oublie pas les autres exposants : il y décrit la peinture d'Hélène Petter, "pleine de sobriété, de finesse et à la matière attachante"[17].
L'artiste franco-suisse a ensuite poursuivi son irrésistible attraction vers le travail de la matière sur les mêmes thématiques[18]. Cette orientation de la fin des années 1970 vers les thèmes mêlées des fleurs, des femmes avec visages intimistes, des femmes fleurs etc, se poursuit et au cours des années 1980, obtenant des expositions de groupes communes à ce courant, mais aussi de plus en plus personnelles en solo[19].La critique d'art du Nouveau Journal, Donatella Micault, décrit en juin 1979 les femmes, peintes par Hélène Petter, comme "très intérieures (sic), proches des Préraphaélites et marquées par un symbolisme poétique"[20].
Références
- ↑ Relevé des fichiers de l'Insee
- ↑ L'infobox numérisée a propagé une curieuse confusion entre Saint-Barthélémy-le-Pin et Saint-Barthémémy-le-Plain. Selon les archives familiales et l'état civil, Marie Hélène Blachier est née dans la seconde localité, qui n'a pas changé de nom comme la première.
- ↑ Lire en liens externes. L'entreprise française Art market, par le biais de son site artprice.com donne accès à des banques de données qui permettent de connaître la cote des artistes et les prix des œuvres d'art. Akoun et l'entreprise anglaise Mutual Art joue le même rôle sur le marché mondial.
- ↑ Mineure selon la loi, elle doit avoir l'autorisation de ses parents : elle remplace une amie qui a craint le dépaysement. Lire infra en lien externe sur le site Hélène Petter
- ↑ Marie-Christine Aubert, article cité. Henry Goetz n'enseignait pas directement, il laissait faire ses anciens élèves, de fait des professeurs sans en porter la dénomination
- ↑ Le succès est au rendez-vous au tournant des années 1970. Délocalisations et cours supplémentaires ont été organisés récemment en partenariat avec les écoles nationales des arts décoratif de Nice, Grenoble et Paris, voire à l'école d'Aygaliers. Marie-louise Hardy est la fidèle directrice (administrative) de l'atelier académie de peinture et de gravure. L'atelier Goetz, in Exposition de peintures et de gravures à la Résidence, op. cit.
- ↑ L'atelier Goetz, ibidem
- ↑ L'artiste sexagénaire figure parmi les 84 peintres de la sélection de l'atelier. Il n'y a que 26 graveurs représentés. Exposition de peinture du 10 mai au 20 juin 1973 au cercle privé de la Résidence, organisée à Vincennes par le président de la Résidence, René Minguet pour l'académie Goetz. Archives Hélène Petter.
- ↑ En mai 1987 et en février 1987, elle reçoit ainsi par missive deux chèques représentant la vente de ses œuvres par cette société d'artistes, avec lettres d'accompagnement. Archives Hélène Petter, opus décrit, en partie versées au musée Pierre Noël sous l'égide de l'ancien conservateur Daniel Grandidier.
- ↑ Affiche d'invitation au vernissage prévu le 7 avril de 17 h à 20 h, salon de Pâques 1973, Galeries Raymond Duncan, in Archives Hélène Petter.
- ↑ Lettre du secrétaire de rédaction de La Revue Moderne du 12 avril 1962, Lettre ibidem du 10 novembre 1965, Lettre ibidem du 19 avril 1981.
- ↑ 12,0 et 12,1 Bloc-notes, Gazette de Drouot, opus cité.
- ↑ Coupure d'articles de journaux : A.D., "Peinture et porcelaine : quatre artistes exposent au Palais de l'Europe", opus cité, La Voix du Nord, jeudi 9 juillet 1970. Sur plusieurs grandes tables, au centre de la vaste salle, sont placées les pièces en porcelaine minutieusement décorées par Mme Najean. Les trois autres artistes femmes exposent leurs toiles sur les trois grands murs latéraux.
- ↑ Journal de l'amateur d'Art, 15 mars 1978, op. cit.
- ↑ par exemple, Vernissage de l'exposition sur le thème Le corps et le visage, le 16 février de 17 h à 21 h (sans précision de l'année 1978) à la galerie Horizon, Henri de Waroquier entouré de Benaglia, M. Eisenzopf, J. Esmein, J.R. Guilaz, F. Houssin, E. Meunier, E. Michaud, F. Peterheit, H. Petter, A. Plisson, M. Pigeon, I. de Selva, T. Wennberg.
- ↑ Coupure d'articles de journaux : "Corps et visages", opus cité, Le Figaro, 17 mars 1978.
- ↑ Coupure d'articles de journaux : B.S.-A., "Waroquier : le corps et le visage", opus cité, L'amateur d'art, 15 avril 1978.
- ↑ Journal de l'amateur d'Art, 15 février 1979, op. cit.
- ↑ Vernissage Femmes et Fleurs, mardi 19 juin de 18 h à 21 h (sans année) à la galerie Horizon, peintures et dessins de Ch. Courtois-Basso, J. Crisafulli, E. Diverly, Cl. Dupray, F. Fayet-Long, S. Navah, Ch. Novitz, F. Petereit, H. Petter, S. de Rigné et les fleurs de soie de F. Beslon. Hélène Petter, huiles et dessins, ses visages intimistes, ses fleurs, à la galerie horizon du 13 au 28 novembre 1992, vernissage le 13 novembre de 18 h à 20h30. Sources : Archives Hélène Petter, op. cit. Feuilles volantes.
- ↑ Coupure d'articles de journaux : Donatella Micault, "Femmes et fleurs", opus cité, Le Nouveau Journal, 30 juin 1979.
Bibliographie
- Archives personnelles d'Hélène Petter : Albums de photographies couvrant ses voyages lointains, Lettres et correspondances privées, Multiples correspondances avec les associations d'artistes - Société des artistes indépendants qui lui font parvenir les rémunérations des tableaux vendus, etc.- et les divers centres d'exposition - La Résidence 39 Avenue Foch à Vincennes, Galeries Raymond Duncan Paris VIe, Galerie Horizon à Paris 21, rue de Bourgogne, galerie Morantin-Nouvion rue de l'Université Paris VIIe, Cimaise de Paris 72 Bd Raspail, Quintuple galerie internationale d'art d'Argenteuil 30, rue Carnot etc.- et la presse des revues artistiques francophones - La Revue moderne illustrée des arts et de la vie, Toiles, gravures et dessins, etc.
- Coupures d'articles de journaux, gracieusement fournies par M. et H. Vagnier, concernant les peintures exposées par Hélène Petter :
- A.D., "Porcelaine et peinture : quatre artistes exposent au palais de l'Europe", La Voix du Nord, Rubrique Le Touquet, jeudi 9 juillet 1970. Compte-rendu de l'exposition du 11 au 14 juillet 1970 (porcelaine de Mme Najean, peintures de Hélène Petter, Marthe Bernard-Delobelle, Mme de Franssu).
- J.D., "A la maison du Tourisme (d'Abbeville), F. comme Femmes", Abbeville Libre, année 1970. Exposition des œuvres de Mesdames Najean, Petter, de Franssu et de Mademoiselle de Lespinasse. Le journaliste allie des expressions lourdes et ironiques du type "le féminisme est entré par la grande porte" à "quatre dames dont le hobby est l'art pictural", ou encore le "talent (de Mme Najean) qui n'a d'égale que sa féminité" ou dans un aveu de supposée franchise "Mme Petter a le feu sacré".
- P.M. , "Trois artistes exposent à la maison du tourisme", Le Courrier Picard, 22 décembre 1971, rubrique Abbeville. La première ligne de l'article précise qu'il s'agit de Mesdames Petter, De Franssu et Najean.
- J.D., "A la maison du Tourisme, Trois expositions en vue", Abbeville Libre, n°1421, 24 décembre 1971. L'article nous apprend inopinément que Mme Najean est jeune et jolie ou que les visages de Mme Petter ont un charme indéniable.
- B.S.-A, "Waroquier : le corps et le visage", L'Amateur d'art, 15 avril 1978. sur l'exposition de mars 1978 à la Galerie Horizon, avec les gravures d'Eisenzopf, les deux sculptures de Pigeon, et la présence retrouvée d'Henri de Waroquier.
- J.W., Corps et Visages, Le Figaro, 17 mars 1978 (Sur Henri de Waroquier associé à Hélène Petter, jusqu'au 1er mai à la galerie Horizon),
- Donatella Micault, "Femmes et fleurs: peintures et dessins de Courtois-Basso, Crisafulli, Diverly, Dupray, Fayet-Long, Navah, Novitz, Petereit, Petter, de Rigné", Le Nouveau Journal, N°2907, 30 juin 1979.
- Marie-Christine Aubert, rubrique "Bloc-notes" sur Hélène Petter, Gazette de Drouot no 40, vendredi 21 novembre 2014, p. 362, courte présentation biographique de l'artiste peintre avec trois toiles (Jeune fille d'automne, 1972 - Jeune fille à la robe rose, 1992- Capeline aux Coquelicots, 1982) pour l'annonce de l'exposition posthume de l'artiste prévue du 25 au 30 novembre au Grand Palais par le Salon des artistes indépendants.
- Exposition de peintures et gravures à La résidence de l'atelier Goetz en mai-juin 1972, livret in octo, courte présentation de l'atelier Goetz en première et dernière page, Liste d'œuvres numérotées des peintres et graveurs qui exposent avec les membres de l'atelier.
- Journal de l'amateur d'Art, en particulier le no 622, mercredi 15 mars 1978, couvrant le salon des indépendants 1978, p. 17 et le numéro du 15 février 1979, couvrant le salon des indépendants 1979, p. 35.
Voir aussi
Articles connexes
- Henri Goetz et son atelier, dénommé Académie Goetz.
Liens externes
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