Jacques Breyer
Jacques Breyer (né le à Noyon et mort le au Pouliguen), est un auteur ésotériste, père du néo-templarisme.
Biographie
Né en 1922 d'une famille de viticulteurs, Jacques Breyer passe son enfance en Anjou. Ses études secondaires sont interrompues par la guerre, et il s'engage dans la Résistance. Arrêté par la Gestapo en 1944, il est déporté à Buchenwald puis Flöha, où il rencontre Robert Desnos[1].
Tuberculeux et grand invalide de guerre, il va se soigner dans les Pyrénées. Héritant d'objets ayant appartenu à son grand-père compagnon tailleur de pierre, dont un grimoire de plantes médicinales, il va entamer une quête initiatique qui durera toute sa vie[1].
En 1952 il s'installe pendant sept ans au château d'Arginy à Charentay dans le Beaujolais, dans lequel aurait été caché le trésor des Templiers, et où il se lance dans des opérations théurgiques[1]. Il y lance une résurgence de l'ordre du Temple médiévale, avec, entre autres le journaliste Marcel Veyre de Bagot et l'alchimiste et astrologue Armand Barbault : « À l’issue d’une opération particulière, conduite le , les trois occultistes sont convaincus d’entrer en contact avec l’égrégore de l’Ordre du Temple médiéval et ce sera pour eux le jour d’une "nouvelle ère du Temple" ». Pendant cette période il publie Dante alchimiste (1957) et Arcanes solaires ou les secrets du temple solaire (1959). En 1959, Breyer retourne à Paris, et en 1964, il se dissocie d'une partie du groupe, au sein duquel Jean Soucasse fondera en 1967 un Ordre souverain du Temple solaire (OSTS)[1].
De 1968 à 1975, Breyer dirige des ateliers de métaphysique et travaille en solitaire sur l'alchimie, la théurgie et le symbolisme. C’est dans cette période qu’il publie son œuvre majeure : Terre-Oméga (La Voie - L’Arcane - Les Clefs).
De 1978 à 1991, il participe à la création du Centre Ergonia (qui sera son éditeur jusqu’à son décès) où il fera de nombreuses conférences. Invité par la fondation Golden way de Luc Jouret et Joseph Di Mambro, il s'éloigne en 1987 et condamne en 1994 ce qui était devenu l'Ordre du Temple solaire[1].
Il meurt en 1996.
Œuvres
- 1957 : Dante alchimiste (1957), Paris, La Colombe. (1er tome paru, L'Enfer)
- 1959 : Arcanes solaires (1959), Paris, La Colombe.
- 1970 : Oubah (1970), Paris, édité par l'auteur. Pièce satirique.
- 1970 : Le Dieu mauve, inédit. Pièce satirique.
- 1974 : Terre-Oméga (1974), Paris, 2ème éd. 1988, Ergonia.
- 1979 : Au Dessus des Tombeaux (1979), Paris, Ergonia.
- 1979 : L'Arbre du Thot. Tarot (1979), Paris, Ergonia.
- 1984 : Vaincre la Seconde Mort. (1984), Paris, Ergonia.
- 1989 : Le Philosophe. (1989), Paris, édité par l'auteur.
- 1990 : Les Forces Occultes du Bonsaï. (1979), Paris, 2ème éd.1990 Ergonia.
- 1992 : Il faut souffrir pour être beau. (1992), Paris, édité par l'auteur.
- 1994 : Clefs Opératives Vérifiées. Comment Tirer notre Épingle du Jeu. (1994), Paris, co-édité par l'auteur et Ergonia.
- Conférences enregistrées de 1972 à 1994, Éditions Ergonia.
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 (en) Yves Marie Hilaire (dir.), Jean Marie Mayeur, Jean-Pierre Chantin (dir.) et al., Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, t. 10 : Les marges du christianisme "sectes", discideces, ésotérisme, Paris, Beauchesne, , 277 p. (ISBN 978-2-7010-1418-0) (OCLC 422174063) [présentation en ligne], « Jacques Breyer par Serge Caillet »
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Yves Marie Hilaire (dir.), Jean Marie Mayeur, Jean-Pierre Chantin (dir.) et al., Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, t. 10 : Les marges du christianisme "sectes", discideces, ésotérisme, Paris, Beauchesne, , 277 p. (ISBN 978-2-7010-1418-0) (OCLC 422174063) [présentation en ligne], « Serge Caillet : Jacques Breyer »
Liens externes
- Site officiel
- Site des Editions Ergonia, éditeur de Breyer depuis 1978 .
- Interview sur les archives de l'INA
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