Kis Keya

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Kis Keya est une réalisatrice, productrice et directrice de casting[1] belge d'origine haïtienne et congolaise[2].

Biographie

Après 3 moyens-métrages, elle a réalisé Extranostro[3],[4],[5], la première série afroqueer francophone[2], dont l'avant-première mondiale a eu lieu à Bozar, à Bruxelles, dans le cadre du festival Afropolitan.

Depuis, elle est régulièrement invitée comme intervenante à côté de personnalités comme Amandine Gay, Maboula Soumahoro, Rokhaya Diallo, Mireille-Tsheusi Robert sur des thèmes tels que l'afroféminisne ,les visibilités afroqueer, la décolonisation du cinéma, la place des acteurs noirs à l'écran et les luttes afrodescendantes[6],[7],[8]

Dans le dossier Corps non soumis réalisé par Laurence Delperdange, Paul Hermant, Milady Renoir, Myriam van der Brempt, Pascale Wilms, Kis Keya ouvre une réflexion sur la gentrification de l'esprit et la décolonisation du corps.

Elle explique que pour cause de sous représentation, les communautés Queer et/ou Racisées doivent parler elles-mêmes d'elles-mêmes.

« On est poussé à le faire sinon personne ne le fait ou le fait mal ».

« Les corps dans ExtraNostro ne se cachent pas, ils revendiquent de la sensualité, de l’humour, de l’amour, même de l’arrogance. L’amour et l’arrogance sont les caractéristiques les moins autorisées aux personnes LGBTQ+ dans le cinéma, et encore moins quand ils.elles sont noir.e.s. »

Dans un article à propos des série LGBTQ+ francophone, telles que "La théorie du Y" de Caroline Taillet et Martin Landmeters, "Les engagés" de Sullivan Le Postec, le site http://ilikethat.fr/ dit : "Pour la cinéaste Kis Keya, créatrice d’Extranostro, être diffusée sur le web est un choix presque militant : « c’est plus accessible pour une grande majorité des gens à travers le monde et c’est une priorité pour moi que la série puisse être vue, entre autres, dans les pays d’Afrique ou de la Caraïbes »[9].

"Si on vous dit coup de coeur, vous pensez à quoi ? Nous, en ce moment, on pense à Extranostro, la petite (mais déjà énorme) série belge et francophone qui nous en a mis plein les yeux et l’écran. Comment vous dire que ça fait plaisir de voir une série francophone qui déchire, et, QUI PLUS EST portée par un casting génial. On y suit la petite troupe de Rainbow Trip, une agence spécialisée en voyages safe pour les personnes LGBT+. Une saison-pilote en 3 épisodes de 12 minutes, qui tease plus que bien." [10]

Filmographie

En tant que réalisatrice

Courts-métrages

  • 2010 : S'il te plaît, non ! [11],[12]
  • 2015 : Esquisse [13]
  • 2017 : Deux filles [14]

Websérie

En tant qu'actrice

Publications et presse

"Evoluant dans un environnement urbain, les personnages de la série constituent un casting des plus intéressant reflétant une diversité culturelle, de genre, d’ethnie, et d’orientation sexuelle. Particularité rare aussi dans le paysage audiovisuel belge, voire européen, la majorité du casting est composée de comédiens et comédiennes noir.e.s. Une première pour une websérie francophone en Europe.

Traitée avec humour, amour et légèreté, Extranotros aborde l’homosexualité avec beaucoup de sensibilité en espérant percer les tabous et traverser les frontières pour rendre la visibilité dans la diaspora et notamment dans nombreuses sociétés africaines où l’homosexualité demeure rejetée." écrit Djia Mambu, à propos de la série Extranostro.

L'âge d'or des séries féministes : "Enfin, si elle n’est pas centrée sur un personnage féminin, la webcréation Extranostro (par Kis Keya, ci-dessous, vidéaste belge d’origine haïtienne et congolaise), qu’on attend pour le 17 mars sur YouTube, bousculera à son tour les normes de genre en se targuant d’être la première websérie afroqueer belge." [16]

Des séries télé sans télé : "L’ancrage local de la production made in Belgium semble également propice à l’impertinence créative, libérée de nombreuses contraintes : en termes de thématique, d’abord (la scène afroqueer bruxelloise traitée par Kis Keya dans Extranostro par exemple, sur Youtube), mais aussi en termes de ton, comme le précise Tangui Horel (son portrait ci-dessous) pour qui la possibilité de créer certains personnages au langage fleuri relève d’une liberté difficilement concevable dans le modèle plus traditionnel de conception médiatique."[17].

Le guide de la Caraïbe culturelle de Karole Gizolme, Anne Lescot [18]

Références

  1. « Liste des cinéastes africains », sur Cinékry-prod (consulté le )
  2. 2,0 et 2,1 « 3 Questions à Kis Keya, réalisatrice de la première websérie afroqueer francophone », sur KOMITID, (consulté le )
  3. « Extranostro : la première websérie afro-queer européenne est bruxelloise et cherche des financements », sur BX1, (consulté le )
  4. 4,0 et 4,1 (en-US) Priscilla Philips, « New Afro LGBT webseries ” Extranostro” », sur The LGBT Africa, (consulté le )
  5. « Les séries LGBT+ s’émancipent sur internet », sur KOMITID, (consulté le )
  6. « Colloque : Race, Genre & Orientation sexuelle | Amazone - Carrefour pour l’égalité de genre », sur Amazone, (consulté le )
  7. BENOIT DEUXANT, « Extranostro, web-série afro-queer - questions à la réalisatrice Kis’ Keya | Genres », sur www.pointculture.be (consulté le )
  8. « Luttes Afro-descendantes : Féminisme, Lgbtqi+ et antiracisme », sur RTBF Culture, (consulté le )
  9. « S02E06 Les bonnes séries LGBTQ+ ne sont pas toujours à la télé • I like that », sur I like that, (consulté le )
  10. (en) Alexandre, « 7 trucs à binge watcher sans modération cet été », sur Tapage, 2020/29/07 12:00 (consulté le )
  11. « Détail », sur www.wbimages.be, (consulté le )
  12. « S'il te plaît, non ! - Belgique 2010 - sur Cinergie.be », sur Cinergie.be (consulté le )
  13. « Les films sortis en 2015 par Cinergie.be », sur Cinergie.be (consulté le )
  14. Nova Cinema, « Séances », sur Nova Cinema, (consulté le )
  15. « Pieces d'identite », sur Premiere.fr (consulté le )
  16. « L'âge d'or des séries féministes », sur L'Echo, (consulté le )
  17. « Des séries télé sans télé », sur L'Echo, (consulté le )
  18. Le guide de la Caraïbe culturelle, Paris, Vents d'ailleurs, , 527 p. (ISBN 978-2-911412-67-7 et 2-911412-67-2) [lire en ligne], p. page 57 

Lien externe

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