Les Lettres perçantes
Les Lettres perçantes | |
Auteur | Michel Nekourouh |
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Pays | ![]() |
Genre | Roman |
Éditeur | Éditions Katamaran |
Date de parution | 2009 |
Nombre de pages | 272 |
ISBN | ISBN : 978-2-9534365-0-1[à vérifier : ISBN invalide] |
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Les Lettres perçantes... est un roman de Michel Nekourouh paru en juillet 2009 aux éditions Katamaran.
En moins de deux mois, la première édition fut épuisée.
La seconde édition est parue le 1er novembre 2009.
Résumé
Trois siècles après les Lettres persanes de Montesquieu, les lettres sont racontées cette fois par un nouveau-né persan, venu au monde au milieu des chaos du XXIe siècle… L'innocence mais aussi la critique est d'autant plus vive voire parfois virulente et pourtant si vrai : qui pourrait mieux les incarner qu'un nouveau-né(e) si bien imaginé ?
Le nouveau-né vient au monde, le nôtre, non sans difficultés...
La « nouveau-née » découvre notre monde et le raconte avec un point de vue que nous avons certainement vécu aussi. Et pourtant, le choc sera profond.
D'abord, homme, femme, quelle différence ?
Elle découvre le monde, le monde des adultes, le monde triste qui manque de magie, le monde où le « cœur » est "emprisonné", malgré toutes nos volontés et toutes nos envies.
Et il brise avec courage tous nos "préjugés", il réfléchit à tous nos "paradoxes", et notamment, nos cœurs, et nos amours. Que faisons-nous de nos cœurs ? Et de nos amours ? Tous nos amours ? Pourquoi les animaux sont-ils plus « humains » que les « humains » ?
Elle « vit » et « entend » le monde des adultes, mieux qu'eux ! Il découvre les « lettres percantes » et les "discussions silencieuses". On la dit pourtant "autiste". Et pourtant, elle démontrera que les autistes ne sont pas ce qu'on croit.
Elle vit et raconte plusieurs histoires, et notamment celle de Sally et Antoine. Ils « communiquaient mieux » avant de se « parler » ? Avant de s'être rencontrés ? Avant de s'être aimés ?
Un roman original psychophilosophique
Cette histoire est-elle au « fond » semblable à notre histoire à tous quelque part... ?
Ce roman qui s'attaque même à des sentiments qui n'ont jamais été ressentis, qui n'ont jamais été "réfléchis", qui n'ont jamais été mis en verbe, mis en mots : C'est là le vrai sens des « lettres » "perçantes".
Si bien que les lettres sont racontées cette fois par un nouveau-né persan (le jeu de mots), venu au monde au milieu des chaos du XXIe siècle… L'innocence du narrateur est ainsi portée à son paroxysme et la critique est d'autant plus vive voire virulente tant en introspection qu’à l'échelle de la "société". Et qui pourrait davantage les incarner qu'un nouveau-né(e) si bien imaginé à l’œuvre ?
D’abord, le nouveau-né vient au monde, le nôtre, non sans difficultés... Pour la première fois, la naissance est racontée par cet autre « moi », depuis l'autre monde, celle que nous avons certainement dû « vivre » mais que nous avons « oublié » ("perdu dans nos inconscients").
Au plus profond du désespoir et de la déprime de "fin de monde", la « lumière » fut mais « que représente-t-elle » ? Pourquoi est-elle « froide » ? « Espoir » et « désespoir », « mourir » et « naître » n’ont jamais été si « intimement liées ». Ce n'est que "la petite fée", « imaginaire ou réelle », qui viendra l'encourager, le remotiver, lui donner envie de "naître".
Mourir et naitre n'avaient jamais été si bien imaginés, liés, narrés ?
Et « Dieu », cet « inconnu » « ultime espoir » qui nous fait « vibrer », il est « réfléchi » en profondeur, il est "questionné", il est « critiqué », il est « recherché », tout au long du livre. Existe-t-il ? Où est-il ? Pourquoi... Tant de questions à explorer.
Le « nouveau-née » découvre notre monde. L'enfant ne sent rien, ô si, il sent tout, il comprend tout, la pédopsychologie moderne ne le dira jamais assez, et, ce roman, le fait "vivre", le fait « sentir » comme jamais aucun roman ne s'y était penché.
Il découvre le monde, le monde des adultes, qu'il examine autant « d'en bas », que « d'en haut ». Et il brise avec courage, avec simplicité mais pertinence, tous nos "préjugés", il réfléchit à tous nos "paradoxes", et notamment, nos cœurs, et nos amours... Que faisons-nous de nos cœurs ? Et de nos amours ? Tous nos amours ? "Les adultes n'entendent plus leurs cœurs". Sont-ils condamnés à vivre "sans amour", le « vrai amour » comme ils ne l’ont jamais « réfléchi », jamais « entendu » ?
Et à fortiori, les sociétés, elles qui rassemblent les « individus », elles non plus, elles n'ont plus de cœur. L’analyse est la plus profonde, démontrant via une construction époustouflante la « raison ultime » de tous nos « malheurs ».
Ô si, nous avons des cœurs mais ces derniers sont en "prison". Et nos jugements personnels en sont pour autant "altérés, limités, faussés". Et les "tribunaux", lieux publics de "nos jugements", ils ne sont que mascarades, les jugements sociaux et collectifs sont viciés, et la justice, elle n’existe pas.
Et l’argent, il a tout emporté, depuis notre naissance, de sorte qu'il ne reste plus rien à l’Homme. « Nous sommes tous des esclaves » et tout est « faux »; le monde est devenu un « immense théâtre » où chacun n’y joue qu’un rôle.
Et cette enfant, pensive, introvertie, "comme tous les nouveau-nés finalement", décide d’écouter son cœur « plus longtemps » que les autres, de rester dans ce monde invisible où on entend encore les cœurs, où on réfléchit encore avec son cœur. Mais on la dit alors « autiste », et « handicapée » ! Mais « c’est vous adultes qui êtes tous des autistes », moi, j’entends encore les cœurs, le mien et même les vôtres.
Et vous, adultes, même quand vous êtes terriblement amoureux, même quand vous « vivez » un « coup de cœur », vous ne comprenez point que vous ratez « l’essentiel », que vous n’entendez plus vos « lettres perçantes », et que tous les progrès technologiques et tous les nouveaux moyens de communication, ne font que vous éloigner de « l’essentiel ».
Sally et Antoine, vivent une histoire d’amour passionnelle mais la « ratent » malgré eux ! Elle tombe rapidement enceinte, et il « faut » avorter ; elle avortera, mais le « fœtus », « physique », représente bien plus que tout ce que chacun imagine. Les détresses de la femme, de la mère, de la vie, sont explorées, vécues, ressenties, comme jamais aucun roman ne s’y était penché.
Ce roman, pouvait-il bien finir ?
L’auteur en fait un miracle ? Il réussit à en faire une histoire de « vie », une histoire d’ « espoir », une histoire de « réveil des cœurs ».
Liens externes
- Extrait texte et audio des Lettres perçantes
- Le "langage du cœur", arme anti-conflits, Journal LE MONDE du 12.12.09
- Le choix des libraires
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