Maison forte de la Tour (Châteauvieux)
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| Maison forte de la Tour | ||||
| Type | Maison forte | |||
|---|---|---|---|---|
| Début construction | XVIe siècle | |||
| Propriétaire initial | Pierre Olphi dit Galhard | |||
| Destination initiale | Logis seigneurial | |||
| Coordonnées | 44° 28′ 03″ nord, 6° 03′ 24″ est | |||
| Pays | France | |||
| Région historique | Provence-Alpes-Côte d'Azur | |||
| Subdivision administrative | Communauté d'agglomération Gap-Tallard-Durance | |||
| Localité | Châteauvieux (Hautes-Alpes) | |||
| Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
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La maison forte de la Tour, est un ancien logis seigneurial surplombant le hameau de Villevielle à Châteauvieux, dans les Hautes-Alpes.
Description
Logis seigneurial construit au XVIe siècle, la maison forte était constituée d'un corps de logis avec porte en accolade et fenêtres à meneaux, flanqué d'une tour ronde[1].
Elle a été majoritairement détruite par les troupes du duc de Savoie en 1692 puis a été transformée en ferme à la fin du XIXe siècle[2].
Histoire
Un diplôme impérial de 1184, comprenant l'exercice des regalia sur les possessions temporelles de l'évèque de Gap, confirme notamment ses droits sur Châteauvieux. L'évêque de Gap était seigneur unique de Châteauvieux[3],[4].
En 1452, les syndics de Châteauvieux reconnaissent pour seigneur Gaucher de Forcalquier, évêque de Gap (1442-1484).
En 1563, pour répondre aux exigences de frais de guerre de Charles IX et de sa mère Catherine de Médicis, Gabriel de Clermont (fils de Bernardin de Clermont), alors comte et évêque de Gap, doit vendre ses droits seigneuriaux qu'il tenait directement de la Couronne[5],[6], notamment sur Châteauvieux (basse, moyenne et haute justice avec droit de fief, d'arrière-fief, de pulvérage et de fournage), à un gapençais, de religion réformée, Pierre Olphi dit Galhard, fils d'Antoine, écuyer de Gap[7],[6], qui est qualifié de dominus Castri Veteris prope Tallardum[8]. La seigneurie passa à la famille d'Armand, à la suite du mariage de Françoise Olphi dit Galhard avec Daniel d'Armand, seigneur de Saléon, bailli de robe courte en l'armée de Savoie, en 1596[9],[10].
En 1574, les Huguenots occupent la ville. En 1576, ils incendient le château des Poligny (arrière fief). Dans son Histoire de Châteauvieux, Richard Duchamblo parle d'"escarmouches incessantes entre Châteauvieux et Tallard, tenu par les catholiques"[11].
La seigneurie passa à la famille d'Armand, à la suite du mariage de Françoise Olphi dit Galhard avec Daniel d'Armand, seigneur de Saléon, bailli de robe courte en l'armée de Savoie, en 1596[9],[10].
Le 3 mars 1596, le parlement de Grenoble déboute l'évêque et comte de Gap, Pierre Paparin, qui voulu réavoir la terre et seigneurie de Châteauvieux et ordonne que :
« la juridiction haute, moyenne et basse de Châteauvieux et ce qui en dépend, avec les droits de fief et arrière fief, appartiendroient à demoiselle Françoise Gaillard, femme à noble Daniel Armand, baillit de robe courte et aux siens, sauf et réservé que ladite juridiction, haute, moyenne et basse, reléveront de l'évêché et comté dudit Gap, et qu'elle en passeroit les hommages nobles et reconnaoissances de toute la seigneurie, en tel cas requises[10]. »
En 1652, la seigneurie passe dans les mains de Aimé de Colombet, puis par le jeux des alliances, Elie Rochon de La Peyrouse de La Motte en prend la possession en 1681. La seigneurie passe à son fils Gabriel Théodore de Rochon de Lapeyrouse en 1699. Sans alliance, il transmet la terre en 1738 à son neveu Joseph Vallier Rochon de Lapeyrouse, avocat au parlement, trésorier de France au bureau des finances de Grenoble[12].
En 1692, les mercenaires du duc de Savoie ravagent les Alpes. Toutes les maisons de Châteauvieux y compris l'église Sainte-Foy et le presbytère sont pillés et incendiés[2].
Galerie
Maison forte de la Tour, hameau de Villevielle, Châteauvieux, Hautes-Alpes, Carte de Cassini, 1756.
Bibliographie
- Répertoire archéologique de la France, , 614 p. [lire en ligne (page consultée le 07-08-2022)], p. 163,
- Joseph Roman, Tableau historique des Hautes-Alpes, mandement de Châteauvieux, Gap, AD Hautes-Alpes [lire en ligne]
- Jean Grosdidier de Maton, Armorial Haut-Alpin : Subdélégations de Gap, d'Embrun et de Briançon, vallées cédées, mandements hauts-alpins des Baronnies, du Beaumont, de l'Oisans et de la Provence, Versailles, Mémoire et Documents, , 681 p.,
Notes et références
- ↑ Répertoire archéologique de la France, , 614 p. [lire en ligne (page consultée le 07-08-2022)], p. 163.
- ↑ 2,0 et 2,1 « Tableau historique du département des Hautes-Alpes. État ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent / par J. Roman,... », sur Gallica, 1887-1890 (consulté le ).
- ↑ Annales des Alpes : recueil périodique des Archives des Hautes-Alpes, 1910, page 113
- ↑ Annales des Alpes : recueil périodique des Archives des Hautes-Alpes, 1900, page 298
- ↑ Annales des Alpes : recueil périodique des Archives des Hautes-Alpes, 1900, page 296
- ↑ 6,0 et 6,1 Théodore Gautier, Histoire de la ville de Gap et du Gapencais, t. 1, [lire en ligne]
- ↑ « Insinuations du diocèse de Gap. », sur FranceArchives (consulté le ).
- ↑ Annales des Alpes : recueil périodique des Archives des Hautes-Alpes, 1903, page 128
- ↑ 9,0 et 9,1 Jean Grosdidier de Maton, Armorial Haut-Alpin : Subdélégations de Gap, d'Embrun et de Briançon, vallées cédées, mandements hauts-alpins des Baronnies, du Beaumont, de l'Oisans et de la Provence, Versailles, Mémoire et Documents, , 681 p.
- ↑ 10,0 10,1 et 10,2 Annales des Alpes : recueil périodique des Archives des Hautes-Alpes, 1903, page 182
- ↑ Histoire de Châteauvieux, Glanes en marge du Bicentenaire, 1989, Richard Duchamblo, p.44
- ↑ Rivoire de La Bâtie 1867, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9634028d/f781.image.r=Vallierlire en ligne], p. 19-20.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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