Patrice Giuge
Naissance |
Vence (France) |
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Décès |
(à 56 ans) Nice (France) |
Nationalité |
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Profession |
Patrice Giuge (Vence, le 21 décembre 1954 - Nice, le 26 novembre 2011), est un peintre contemporain français.
Biographie
Diplômé de l'École des Beaux-Arts de Paris en 1975, il fréquente l'École du Louvre, suit parallèlement des études de philosophie et obtient en 1980 une Maîtrise d'Arts-Plastiques et de Sciences de l'Art à la Sorbonne. Professeur Territorial d'Enseignement Artistique à Nice, chargé de cours à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l'université de Nice Sophia Antipolis et à la Faculté d'Architecture de Gênes (art, architecture, réhabilitation du patrimoine architectural), passeur passionné du savoir et de l'art, il marque les esprits, forme et inspire une génération de jeunes artistes niçois.
Il établit son atelier place Clichy à Paris, puis dans le Vieux-Nice entre autres, et sous la verrière de l'ancienne gare du Sud, place de la Libération, où il peint des toiles monumentales, ainsi qu'à Entrevaux dans l'arrière-pays.
À partir de 1983, il réalise de nombreuses fresques et décors d'architecture en France, en particulier dans la région de Nice (chapelle de la Visitation Sainte-Claire)[1], son Haut Pays [2],[3], en Corse et en Italie. Il travaille avec les Monuments Historiques et forme des équipes dans le Sud de la France, de Lyon à Bordeaux.
Figure importante et estimée du paysage artistique contemporain niçois, il ancre sa réflexion autour de la recherche sur le corps, la morphologie, l'inscription de la forme dans l'espace et l'architecture. Au milieu des années 1980 il réalise des décors de films pour la Film Corporation of Ethiopia et Oxia Production. De ses voyages en Éthiopie naîtront une série de toiles sur le corps et la mémoire : les «Ethiopiques», où les corps bleus et tatoués dévoilent toute la sensibilité et la sincérité de sa peinture[4].
Il entreprend alors un travail de fond sur l'anatomie artistique et aborde les œuvres maniéristes italiennes. Le corps dans ses expressions devient une de ses lignes artistiques majeures, et les séries "Je jette mon corps dans la lutte" en référence à Pasolini, et "Les oiseaux ecclésiastes", qui émergent lors d'une résidence d'artiste partagée au CIAC de Carros en 2011.
À cette même période il réalise aussi un certain nombre d'études sur les groupes de fontaines des Jardins de Versailles. Son œuvre reprend les thématiques soulevées par Le Brun lors du projet originel, la relation animalité/humanité, le monde des métamorphoses et le chaos sous l'ordre. Thèmes que l'on peut retrouver en 2005 dans son exposition à l'ancienne cinémathèque de Paris : "Les Nuits Primitives" . Il questionne ici la dualité qui s'inscrit en chacun de nous, née de l'influence de la divinité solaire et rayonnante d'Apollon, Dieu de la beauté et de l'harmonie, et de celle de Dionysos, Dieu de l'irrationnel, de l'ivresse et du désir. "L'oeuvre met puissamment en scène l'homme affronté à l'animal ou à lui-même."[5]
Également essayiste et poète, Il laisse une empreinte forte dans le paysage artistique et architectural.
Expositions
- 2002 Life in the city, Museum of Modern Art, New York
- 2005 Patrice Giuge, Les nuits primitives, Ancienne cinémathèque, Paris, exposition personnelle.
- 2007 Présentation du Fonds de la Galerie Norbert Pastor, Nice.
- 2011 Le bestiaire, Château de Tourrettes-sur-Loup, CIAC, Centre International d'Art Contemporain - hors les murs.
- 2012 Impressions d'atelier, Galerie Maud Barral, Nice.
Conférences
- Le portrait : un sommet de la peinture, Palais des Congrès, Antibes Juan les Pins, 1989.
- Fresque et peinture murale : relations historiques et analyse des modes opératoires, Mission Patrimoine, Nice, 2001.
- Techniques de la fresque florentine - le buon-fresco, la technique du quattrocento et ses déclinaisons, auditorium du Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain de Nice, 2001.
- Visages, portraits et autoportraits dans la peinture moderne, École Municipale d'Arts Plastiques, Nice, 2002.
- Histoire des techniques dans la peinture classique et contemporaine, Sorbonne (Paris I, Institut d'Art et d'Archéologie), 2007.
- Patrice Giuge : son atelier, Sorbonne (Paris I, Institut d'Art et d'Archéologie), 2007.
Notes et références
- ↑ Caroline Audibert, Sur la peau des choses, l'art de la fresque Couleur Nice, Hiver 2011
- ↑ Sophie Casals, « Fresques de l'église de Guillaumes » in Nice-Matin, 23 juillet 2010, p.5
- ↑ Gérard Porcheron et Sophie Pencenat, « Fresques de l'église de Guillaumes » in Nice-Matin, 16 octobre 2008
- ↑ "L'art sous toutes ses formes, peintres et sculpteurs des Alpes-Maritimes", Éditions Fus-Art, Villenave D'ornon, 1994, page 51
- ↑ Michel Franca, Jean-Michel Sordello et Patrick Boussu,Impressions d'ateliers Nice 2012, la création contemporaine sur la Côte d'azur, South Art Editions, page 49
Liens externes
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