Rémy Callot
Rémy Callot est un mosaïste carvinois né à Oignies en et mort le . Il entre à la fois dans la catégorie des artistes d’art brut et des habitants paysagers.
Biographie
Fils de Winter Callot et Jeanne Onckflet, Rémy Callot naît à Oignies le 27 avril 1926. En 1940, alors âgé de 14 ans, il perd son avant bras gauche arraché par une balle d’artillerie d’aviation avec laquelle il jouait. Sa vie est alors à jamais bouleversée[réf. nécessaire]. Il entre néanmoins quelques années plus tard dans l’administration au bureau d’études des Houillères. Il s’occupe entre autres des relations extérieures avec les entreprises.
En 1955, un témoignage révèle son intérêt pour le chinois. Il apprend alors la langue et ses symboles qu’il dessinait sur un carnet de croquis.
En 1966, les Houillères du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais initialement basées à Carvin déménagent à Billy-Montigny. Pendant les années Houillères, en fréquentant un atelier artistique, Rémy Callot s’initie non seulement à la peinture et à la sculpture mais aussi aux techniques de la céramique, la mosaïque ou encore la poterie que l’on retrouve aujourd’hui dans son art.
D’esprit ouvert et très curieux, Rémy Callot voyage à travers le monde (notamment au Maroc et en Amérique du Sud avec sa sœur) et s’immerge ainsi dans les différentes cultures. Ces voyages l’ont énormément inspiré dans ses œuvres. Cet artiste ne vendait rien, il créait tout simplement pour le plaisir des yeux. Son œuvre est un bel exemple d’art brut, de la création pure, qui ne cherche aucune contrepartie.[réf. nécessaire]
Après avoir vécu successivement rue de Libercourt et ruelle de la Poste à Carvin, il rachète aux Houillères en 1966 un baraquement de bois dans cette même ville, au carrefour de l’avenue Montaigne et de la gare. Il aménage sa maison, y construit des ateliers et élève des palissades afin de clôturer sa propriété. Et c’est là, dans l’intimité de ses 433 m2 que l’artiste s’exprime.
La vie professionnelle et personnelle de Rémy Callot s’enrichit jusqu’à l’âge de la retraite où son univers va se révéler au grand jour. Jusqu’alors l’« œuvrier autodidacte » n’avait produit que des petits objets et meubles qu’il n’hésitait pas à offrir et qu’il réalisait pour décorer son intérieur. Il possédait un four pour cuire ses céramiques. Il avait installé des réalisations dans une cour qu’il aimait animer en parlant à leur place. Dans les années 1989-1990, il tourne son expression artistique vers l’extérieur, la révélant au monde en dessinant un modèle puis incrustant des tesselles de mosaïques sur ses palissades.
Son art forme une horde d’expressions culturellement illicites et de représentations imprévisibles. Les œuvres qu’il a légué peuvent être réparties en trois ensembles :
- Les grandes mosaïques qui ceignent sa demeure
- Les objets (céramique , pyrogravure , sculpture, …)
- Les travaux préparatoires (calques, esquisses, etc.)
Il décède le 7 octobre 2001 à Carvin.
Son œuvre
Rémy Callot a construit autour de son petit baraquement carvinois des palissades qu'il a recouvert de céramiques : scènes de chasse, frise consacrée à l'Égypte ancienne, dragons et pharaons. Son œuvre est extrêmement variée et inspirée des voyages qu’il a pu faire à travers le monde[réf. nécessaire]. Ses mosaïques sont réparties sur 19 panneaux pour un total de 56 m2 aux bordures de sa propriété et sur six panneaux dont deux au sol à l’intérieur de sa parcelle. Toutes les générations de collégiens et lycéens ont été frappées par les palissades qui entourent le jardin de son pavillon[réf. nécessaire].
Il manquait un bras à Rémy Callot, le handicap n'a pourtant pas freiné son ardeur artistique, puisqu’il a travaillé sur les fresques pendant près de treize ans.
À sa mort en 2001, son baraquement est laissé à l’abandon. Il est ensuite racheté par la mairie de Carvin qui détruit la maison et en 2006 un sauvetage d’urgence permet de collecter et de conserver ses œuvres. Ces œuvres sont d'ailleurs aujourd'hui protégées par l'association Le Cercle des Amis de Rémy Callot.
Aujourd'hui, un site Rémy Callot existe au croisement de trois rues (avenue Montaigne, rue de la Gare et rue Boileau) à Carvin. Les œuvres y sont exposées sur une parcelle de 430 m2.
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