Rina Bovrisse

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Rina Bovrisse
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Rina Bovrisse, née en 1974 au Japon, est une responsable des ventes de la filiale japonaise de l'entreprise italienne Prada dont elle est licenciée en 2009. Le licenciement et le débat juridique qui ont suivi ont été médiatisés.

Biographie

Formation et vie professionnelle

En 1998, elle obtient une licence (BBA) en « Design Marketing » de la Parsons School of Design de New York[1].

Rina Bovrisse travaille pour Chanel à New York[1]. En 2009, elle travaille pendant six mois pour Prada au Japon[1].

En 2011, Rina Bovrisse lance une crèche pour les familles du milieu de la mode, Chateau School, avec des objectifs de diversité[2].

Affaire du licenciement de Prada

Embauchée en 2009 comme responsable des ventes par la filiale japonaise de l'entreprise italienne Prada[3], Rina Bovrisse est licenciée, d'après elle prétendument pour sa laideur. L'employée attaque alors l'entreprise en justice[4], mais est déboutée[5]. L'arrangement à l'amiable échoue[6]. La maison de prêt-à-porter réagit et engage à son tour des poursuites « pour atteinte à l'image de la société »[7]. La plainte est finalement classée sans suite par la justice japonaise[3].

L'histoire est très médiatisée : Fusion/Disney[8], Bloomberg[9], Vogue[10], British Vogue[11], Elle[12], Women's Wear Daily[13], The Guardian[14], France 24[15], Le Monde[16], Libération[17], Die Welt[18], La Stampa[19], O Globo[20], Bangkok Post, Nippon News Network, et plus.

Le , le Réseau de surveillance des sociétés transnationales asiatiques envoie une lettre au groupe LVMH pour dénoncer l'embauche de Sebastian Suhl chez Givenchy car il était l'acteur clé de l'affaire de harcèlement et de discrimination sexuelle[21]. Le , quinze ONG de Hong Kong ont cosigné une "Déclaration pour la presse" pour soutenir Rina Bovrisse, en vue de l'amélioration de l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes dans le monde[22].

En , Rina Bovrisse intervient à titre de témoin (« Former employee, Prada, Japan ») dans un atelier organisé par le Centre de droit public et comparé (CCPL) de l'Université de Hong Kong, la Coalition des femmes de Hong Kong pour l'égalité des chances et le Centre de recherche sur les études sur les femmes (WSRC)[23].

Politique

En 2016, Rina Bovrisse annonce qu'elle briguera la mairie de Tokyo[24] en 2020. Elle y renonce ensuite pour des raisons familiales[25] sans fermer la porte à une nouvelle candidature en 2028.

Vie privée

Rina Bovrisse a été mariée à un Français[16],[26] avec qui elle a eu un fils.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 (en-US) « Ex-Prada Employee Who Accused Fashion House Of Discrimination Fights Nearly $800K Countersuit », sur cbsnews.com (consulté le )
  2. (en-US) « Rina Bovrisse Celebrates 10th Anniversary of CHATEAU SCHOOL », sur finance.yahoo.com (consulté le )
  3. 3,0 et 3,1 « Rina Bovrisse n’a pas dit son dernier mot », sur parismatch.com, (consulté le )
  4. Brève : « … et le cynisme de Prada », sur next.liberation.fr, (consulté le )
  5. M.D., « Prada vs Rina Bovrisse, licenciée pour sa laideur », Mode, sur parismatch.com, (consulté le )
  6. « Au Japon, Prada est accusé de licencier les moches », Économie, sur Le Monde,
  7. « Japon : il est dangereux de s'attaquer à Prada », sur leparisien.fr, (consulté le )
  8. « Ex-Prada Employee Sues the Company for Firing 'Ugly' People » Accès libre, sur Fusion
  9. (en) W. Pesek, « Prada Wears Devil in Eyes of This 'Ugly' Woman: William Pesek » Accès payant
  10. (en) « Welcome: CHATEAU BON BON, Inc. » Accès libre, sur British Chamber of Commerce in Japan
  11. (en-GB) Condé Nast, « Prada Discrimination Court Case Dismissed », sur British Vogue, (consulté le )
  12. « Accusé de discrimination au physique, Prada contre-attaque - Elle », sur elle.fr, (consulté le )
  13. (en-US) Amanda Kaiser et Amanda Kaiser, « Former Manager Sues Prada Japan for Discrimination », sur WWD, (consulté le ) ou (en-US) W. W. D. Staff et W. W. D. Staff, « Former Prada Japan Manager Loses Legal Case », sur WWD, (consulté le )
  14. (en) « Prada fails to catch the eye in Hong Kong », sur the Guardian, (consulté le )
  15. (en) « Rina Bovrisse, too ugly for Prada... », sur France 24, (consulté le )
  16. 16,0 et 16,1 « Au Japon, Prada est accusé de licencier "les moches" », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. Luc Dardenne et Jean-Pierre Dardenne, « … et le cynisme de Prada », sur Libération (consulté le ) ou « Japon: trop laide pour travailler chez Prada? », sur Libération (consulté le )
  18. (de) WELT, « Justiz: Prada-Angestellte scheitert mit Klage wegen mutmaßlicher Schikane », DIE WELT,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. (it) « Ex dipendente accusa Prada“Discrimina le donne” », sur lastampa.it, (consulté le ) ou (it) « Hong Kong contro l'entrata di Prada in borsa - La Stampa », sur lastampa.it (consulté le )
  20. (pt-BR) « Ex-gerente da Prada processa grife italiana por ser discriminada pela aparência no Japão », sur O Globo, (consulté le )
  21. (en) « Against LVMH Group on appointing Sebastian Suhl as COO of Givenchy while the candidate is in the case of sexual harassment and discrimination case in Prada Japan and Prada Luxemburg », sur ATNC Monitoring Network, (consulté le )
  22. « STATEMENT FOR PRESS », sur archive.ph, (consulté le )
  23. (en) « Using CEDAW to advocate women’s rights: A workshop on CEDAW shadow report writing - All News - Media - HKU », sur www.hku.hk (consulté le )
  24. « Is it Time for a Woman to Run Tokyo? - Barron's », sur web.archive.org, (consulté le ).
  25. (en-US) « Happiness Icon - Future Governor of Tokyo », sur British Chamber of Commerce in Japan (consulté le )
  26. Ju B, « Le sulfureux passé du marchand d’art escroc », sur La Libre.be (consulté le )

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