Silvia Cattori
Silvia Cattori est une journaliste indépendante, militante pro-palestinienne[1], de nationalité suisse[1] et de langue maternelle italienne. Elle écrit le plus souvent en français.
Biographie
Marquée par la brutalité du coup d'État militaire contre le président du Chili Salvador Allende, et choquée par la présentation biaisée de la presse en faveur des putschistes, Silvia Cattori consacre à ce sujet son mémoire de fin d'études à l'Institut de journalisme de l'Université de Fribourg, sous le titre : Septembre 1973 au Chili vu au travers de quatre quotidiens – Qualité de l'information et droit à l'information.
Expatriée quelques années en Asie du Sud-est, elle est témoin, le 6 octobre 1976, du coup d'État militaire sanglant où en quelques heures plusieurs centaines d'étudiants sont tués, lynchés, à l'Université Thammasat, en plein Bangkok. Elle ouvre sa maison à des intellectuels, écrivains, poètes, étudiants, traqués par la répression, qui se sont vus obligés d'entrer en clandestinité. Elle est, en 1978, la première journaliste occidentale à pouvoir se rendre dans les maquis du parti communiste thaïlandais, au sud de la Thaïlande, où se sont réfugiés des milliers d'étudiants. Sur cette période troublée, elle publie en 1979, aux Editions L'Harmattan, Asie du Sud-Est, l'enjeu thaïlandais[2].
Revenue en Europe, après l'Asie, des voyages dans l'Océan indien et de longues années passées sur l'île de Madagascar, elle se tourne vers l'écriture de textes littéraires.
En 2002, elle est rattrapée par la politique dont elle avait cherché à s'évader. Elle se trouve en Israël au moment où Ariel Sharon lance, en Cisjordanie, une offensive militaire appelée « Bouclier défensif ». Préoccupée par l'ampleur de cette opération militaire et l'impact que les violences de l'armée israélienne peuvent avoir sur les enfants, elle se rend en Palestine occupée pour voir, de ses propres yeux, ce qui s'y passe. Elle se consacre depuis à attirer l'attention du monde sur le sort de la population palestinienne.
En 2005, elle se rend à la conférence Axis for Peace.[3] pour couvrir cet événement auquel participent des centaines d'invités dont Michel Collon, Thierry Meyssan et Dieudonné M'bala M'bala, Andreas von Bülow, Leonid Ivashov, Gideon Levy, James Petras. Elle y rencontre des personnalités politiques qui ont marqué l'histoire du Moyen Orient, dont l'ancien Premier ministre libanais Salim el Hoss.
En 2007, elle ouvre son propre site où elle rassemble une partie des articles écrits lors de ses voyages en Palestine, et à Gaza.
Controverses
Pierre-André Taguieff la décrit comme une militante antisioniste[4].
Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 Michel Wieviorka, The lure of anti-Semitism: hatred of Jews in present-day France, Brill, 2007, p.323.
- ↑ http://www.amazon.fr/Asie-du-Sud-Est-lenjeu-tha%C3%AFlandais/dp/2858021163/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1253215000&sr=8-1
- ↑ http://www.axisforpeace.net/article209.html
- ↑ Pierre-André Taguieff, La judéophobie des Modernes: des Lumières au jihad mondial, Odile Jacob, 2008, p.659.
Liens externes
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