Yann Alibert

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Yann Alibert, né en 1974, est un astrophysicien théoricien français, professeur assistant à l'Institut de physique de l'Université de Berne (Suisse) depuis et chercheur au Centre national de la recherche scientifique (France) depuis .

Études

Yann Alibert naît en 1974 [1].

Il étudie et effectue son doctorat à l'École normale supérieure de Lyon (France). Sa thèse, soutenue en 2002, porte sur l'étude des Céphéides, dont la relation période-luminosité est essentielle pour mesurer les distances cosmiques, et sur la répartition de la matière noire galactique via les microlentilles gravitationnelles[2].

Carrière scientifique

Yann Alibert est chercheur au Centre national de la recherche scientifique à Besançon (France) depuis , après avoir travaillé pendant six ans comme postdoctorant à l'Université de Berne. Il est retourné à Berne en 2010 après avoir reçu une bourse de démarrage ERC. À la fin de sa bourse ERC, il a été embauché comme responsable scientifique du NCCR PlanetS à Berne et est désormais chef de projet PlanetS[3].

Lors de l'assemblée générale d', Yann Alibert ainsi que Georges Meynet (de l'Observatoire de l'Université de Genève) ont été élus membres du comité de la Société suisse d'astrophysique et d'astronomie (SSAA)[4].

Depuis , Yann Alibert est également professeur assistant au sein de la division de physique spatiale et des sciences planétaires de l'Institut de physique de l'Université de Berne (Suisse)[5].

Lors de la phase 1 (-) du pôle de recherche national suisse PlanetS, Yann Alibert était responsable du sous-projet 5.1 « Structure globale des systèmes planétaire - Approche statistique »[6],[7] et de la gestion administrative et scientifique du réseau. Dans la phase 2 (depuis ), le sous-projet 5.1 est devenu le projet 2.5 « Formation et composition des planètes dominées par leur cœur »[8], subdivisé en deux parties : « modèles de formation des systèmes planétaire »[9] et « Apprentissage automatique et analyse statistique avancée »[10]. Dans la phase 3 (juin 2022-mai 2026), Yann Alibert est responsable d'un projet scientifique («Le système solaire vu comme un 'exosystème'»), de la communication, du soutien au missions de grande envergure, et toujours de la gestion administrative et scientifique du réseau.

Recherche

Yann Alibert est connu pour être, avec ses collaborateurs (notamment Christoph Mordasini et Willy Benz), à l'origine du modèle de formation planétaire dit « modèle de Berne »., sur lequel il travaille depuis 2005. Il est membre de différents consortium scientifiques (CHEOPS[11], ESPRESSO[12]) et auteur de plus d'une centaine d'articles scientifiques[13]. Les résultats de la mission CHEOPS lancée par l'ESA en 2019 pour étudier les exoplanètes ont en autres mis en évidence l'existence d'une planète de forme ovale nommée WASP-103b. La planète serait déformée par de fortes forces de marée entre la planète et son étoile hôte. Parmi les quelque 4 500 exoplanètes détectées au moment de cette découverte, WASP-103b est la première à ne pas être sphérique. Cette découverte a été très largement médiatisée au niveau international[14],[15],[16].

Ses travaux ont par ailleurs conduit à une classification des systèmes planétaires en quatre grands types universels basés sur la masse des planètes[17],[18]. Le type « similaire » est le plus courant, avec des planètes de masse similaire. Le type « ordonné » voit la masse des planètes augmenter avec la distance de l'étoile, tandis que le type « anti-ordonné » présente des planètes plus massives près de l'étoile. Enfin, le type « mélangé » n'a pas d'ordre précis. Notre système solaire appartient au type « ordonné », l'un des plus rares[19],[20]. Ces classifications peuvent permettre de faciliter la détection de planètes jumelles de la terre[21].

Alibert a participé dès le début au développement de la mission JUICE (JUpiter ICy moons Explorer), qui découle d'une proposition initiale appelée LAPLACE[22], sélectionnée par l'ESA pour le programme Cosmic Vision 2015-2025, dont JUICE, lancée en 2023, constitue la première grande mission. Pendant au moins quatre ans, elle effectuera des observations détaillées de Jupiter et de ses lunes glacées galiléennes : Ganymède, Europe et Callisto, à la recherche, entre autres, d'indices de conditions potentiellement favorables à la vie[23].

Références

  1. « Alibert, Yann (1974-....) forme internationale », sur catalogue.bnf.fr.
  2. Yann Alibert, « De la physique stellaire à la physique galactique : formation, évolution et pulsations stellaires. Modèles galactiques », theses.fr, École normale supérieure (Lyon ; 1987-2009),‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (en) « Jupiter was a late bloomer », sur ERC, (consulté le )
  4. Actualités sur le site de la Société suisse d'astrophysique et d'astronomie.
  5. « Prof. Dr. Yann Alibert », sur Space Research & Planetary Sciences (WP), (consulté le )
  6. Yann Alibert sur le site de PlanetS.
  7. structure of planetary systems – A statistical approach, PlanetS.
  8. Project 2.5: Formation and composition of core-dominated planets
  9. Planetary systems formation models, PlanetS.
  10. Machine learning and advanced statistical analysis, PlanetS.
  11. « CHEOPS - Exoplanets - UNIGE », sur www.unige.ch, (consulté le )
  12. « ESPRESSO, nouvelle génération de chasseur de planètes - Observatoire Astronomique - UNIGE », sur www.unige.ch, (consulté le )
  13. « NASA/ADS », sur ui.adsabs.harvard.edu (consulté le )
  14. (pt-BR) Ashley Strickland, « Este exoplaneta gigante é tão deformado que parece uma bola de futebol americano », sur CNN Brasil (consulté le )
  15. (en) Jamie Carter, « Scientists Have Found The First ‘Squashed’ Planet With An Oval Shape. Welcome To ‘Hellish’ And Deformed WASP 103-b », sur Forbes, (consulté le )
  16. (pt-BR) « Astrônomos descobrem planeta que não é redondo », sur Época Negócios, (consulté le )
  17. (en) Lokesh Mishra, Yann Alibert, Stéphane Udry et Christoph Mordasini, « Framework for the architecture of exoplanetary systems - I. Four classes of planetary system architecture », Astronomy & Astrophysics, vol. 670,‎ , A68 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361/202243751, lire en ligne, consulté le )
  18. (en) Lokesh Mishra, Yann Alibert, Stéphane Udry et Christoph Mordasini, « Framework for the architecture of exoplanetary systems - II. Nature versus nurture: Emergent formation pathways of architecture classes », Astronomy & Astrophysics, vol. 670,‎ , A69 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361/202244705, lire en ligne, consulté le )
  19. (de) S. W. I. swissinfo.ch, « Forschende entdecken neuen Planeten in benachbartem Sonnensystem », sur SWI swissinfo.ch, (consulté le )
  20. « Les systèmes planétaires sont classés en quatre catégories différentes », sur rts.ch, (consulté le )
  21. « Une nouvelle classification des systèmes planétaires », sur France Culture, (consulté le )
  22. (en) Michel Blanc, Yann Alibert, Nicolas André et Sushil Atreya, « LAPLACE: A mission to Europa and the Jupiter System for ESA’s Cosmic Vision Programme », Experimental Astronomy, vol. 23, no 3,‎ , p. 849–892 (ISSN 1572-9508, DOI 10.1007/s10686-008-9127-4, lire en ligne, consulté le )
  23. « Y a-t-il une vie sur les lunes glacées de Jupiter et Saturne? », sur 24 heures, (consulté le )

Liens externes

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