Albin Peyron (père)
Naissance |
Caissargues |
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Décès |
(à 70 ans) Le Mas de la Ville |
Descendants |
Elie Scipion Peyron Paul Albin Peyron Berthe Amélie Peyron Albin, Louis, Octave Peyron Antoinette Peyron |
Albin Adolphe Peyron, né le à Caissargues (Gard) et mort le à Arles, était négociant en vins à Montpellier (Hérault). Juge consulaire au tribunal de commerce de Montpellier et membre de la Chambre de Commerce, il a mis une partie de sa fortune au service de la création et du développement de l'Armée du salut en France[1]. Des travaux généalogiques donnent d'autres éléments, mais sans que les sources en soient précisées[2]. Son quatrième enfant, lui aussi prénommé Albin, reprendra le flambeau et deviendra commandeur territorial pour la France de l'Armée du salut.
Biographie
La famille Peyron, dont la présence dans les Cévennes remonte à plusieurs siècles, est originaire de Générac dans le Gard. Au 19 siècle, elle possédait dans ce village une propriété où, sous l'ancien régime, furent inhumés plusieurs de ses ancêtres lesquels, de religion protestante, étaient privés de sépulture canonique. Ayant connu les dragonnades sous le règne du roi Louis XIV, certains de ses membres auraient été condamnés aux galères.
Le père d'Albin Peyron, Hippolyte, né le 2 septembre 1815 à Générac, était devenu forgeron à Caissargues, où il est décédé le 14 mars 1839.
Albin, né le 28 avril 1836 à Caissargues, a donc été élevé par sa mère à Nîmes où elle est venue vivre.
Il s'est marié à l'âge de 18 ans avec Amélie Theule, dont les parents géraient une entreprise de diligences et de roulage de Nîmes à Narbonne et de Lyon à Marseille.
Albin devint négociant en vins, fondant des maisons commerciales successivement à Nîmes, Montpellier et Béziers, puis des succursales à Narbonne et à Beaucaire, et enfin un bureau à Paris-Charenton (Meyer et Peyron Cie). Ses pairs l'élirent juge au tribunal de commerce de Montpellier. Sa réussite fit qu'on le nomma "l'empereur des vins"[2].
Puis il se reconvertit comme exploitant viticole, acquérant de superbes vignobles d'une superficie totale de 1 039 hectares au Mas de La Ville, à 7 km d'Arles, ainsi qu'aux Saintes-Maries-de-la-Mer.
C'est à l'âge de 47 ans, le 10 février 1884, qu'Albin se rend avec son plus jeune fils, lui aussi prénommé Albin, âgé de 14 ans, à une réunion organisée au casino de Nîmes par la maréchale Catherine Booth, fille du fondateur de l'Armée du salut, William Booth, venue évangéliser en France. Les deux Albin, père et fils, se donnent à ce mouvement spirituel et social[3].
Albin père en montera les grades, jusqu'à devenir le 24 février 1893, capitaine d'état major.
Dans son domaine du Mas de la Ville, il crée une véritable "colonie sociale", où les officiers salutistes de France envoient des délaissés de la société, pour qu'ils y trouvent travail, respect et amour chrétien.
En 1894, Albin et son épouse ouvrent un orphelinat où ils accueillent une cinquantaine de garçons et filles.
Ses descendants
Albin Peyron et Amélie Theule ont quatre enfants :
- Elie Scipion Peyron (1857-1941), avocat à la cour d'appel de Nîmes, conseiller général du Gard et député SFIO suppléant du Gard ;
- Paul Albin Peyron (1863-1946), maire des Saintes-Maries-de-la-Mer, Président de la Caisse d'Épargne d'Arles ;
- Berthe Amélie Peyron (1864-1899), épouse du pasteur missionnaire Paul Minault (1858-1897) mort assassiné à Madagascar ;
- Albin, Louis, Octave Peyron, (1870-1944), commandeur territorial pour la France de l'Armée du salut du 5 mai 1917 au 11 septembre 1934 ;
- Antoinette Peyron (1873-1952) épouse de Henri Tzaut, châtelains à Caissargues au château Peyron.
Notes et références
- ↑ Alain Vercier, Albin Peyron et le réveil dans le Sud de la France
- ↑ Revenir plus haut en : 2,0 et 2,1 Notes individuelles concernant Albin Peyron sur geneanet.org
- ↑ Péan, Major À-Dieu-Vat!, Éditions Delachaux & Niestlé, 1973 (p.80).
Œuvres
- Albin Peyron, Réflexions et expériences d'un salutiste, Paris, Quartier général de l'Armée du salut, ca 1894, 308 p. (BNF 31097063).
- Réflexions d'un salutiste, 4e édition, revue et augmentée du ″Journal de jeunesse″, de lettres et d'une courte notice biographique, préface du général Booth, 1924.
- Appel de Pâques : lettre du Colonel et Mme Peyron aux amis de l'armée du salut, 1920.
- Pour Pâques !, 1925.
- Douze mois sous le signe de l'Armée du salut. Petit album de l'Armée du salut en France, 1927.
- Si l'Armée du salut n'existait pas..., s.d.
Bibliographie
- Marc Forissier (préf. Marc Boegner), Albin Peyron : 1870-1944 - un soldat du Christ dans l'Armée du salut, Tarbes, Éditions d'Albret, , 279 p. (BNF 32117730).
- Raoul Gout, Une victorieuse, Blanche Peyron : 1867-1933, Paris, Éditions Altis, , 493 p. (BNF 32185751).
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