Catherine Andrieu
Nom de naissance | Andrieu |
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Naissance |
Metz |
Nationalité | Française |
Pays de résidence | France |
Diplôme |
Maîtrise de philosophie |
Profession |
Auteure, poète, artiste plasticienne |
Formation |
Philosophie, art thérapie |
Catherine Andrieu est née à Metz en 1978. Elle est à la fois peintre plasticienne, auteure et poète.
Biographie
Après avoir grandi au bord de la Méditerranée, Catherine Andrieu a enseigné la philosophie à Aix-en-Provence, avant de s’installer à Paris en 2004 pour préparer l’agrégation.
Après un essai sur Spinoza écrit en 2002 et publié en 2009, elle s’oriente vers le récit, le théâtre et la poésie afin de retrouver la spontanéité de l’écriture, suite à un très grand bouleversement intime, le suicide de son ami d’enfance.
Elle débute une carrière d’artiste-peintre, sous l’influence de Munch et du pop art, en peignant à l’huile en autodidacte, puis par un travail de dessins numériques sur photographie, une œuvre très contemporaine. Elle expose dans les Ardennes ( Charleville-Mézières, Rethel, Signy le petit ), au Musée Verlaine de Juniville[1] , au squatte parisien Le Carrosse[2] et dans des galeries parisiennes, entre autres la Galerie Espace Arsinoé[3] et la Galerie G-L'Art au Garage[4].
C’est ainsi un drame qui a marqué l’entrée de Catherine Andrieu dans le monde particulier de la poésie et de l’écriture. Le besoin d’une parole intime et personnelle, comme un exorcisme, s’est imposé à elle. Dès lors, l’écriture s’est peuplée de fantômes. La certitude de la philosophie s’est éloignée, l’expérience de la maladie a débuté. Une mythologie personnelle s’inscrit alors dans une vingtaine de récits et recueils, principalement aux éditions Rafael de Surtis, dirigées par Paul Sanda, mais aussi au Petit Pavé, où elle a débuté, aux éditions V.Rougier[5], aux éditions numériques L'Altérité[6] et dans la RALM[7]
Catherine Andrieu vit depuis 2021 à Royan où elle poursuit son œuvre singulière tout en s'adonnant au piano. Ses chats ont une place privilégiée dans son cœur et dans son œuvre[8].
Catherine Andrieu a reçu Le Prix International Poésie de l'Académie Claudine de Tencin 2024
pour son livre « Amour, & jeux d’ombre », Éditions Rafael de Surtis, 2022 ) [1]
Style littéraire
« Il y a, dans son écriture, des énigmes, des révélations, et l’enjeu toujours, terrible et magnifique, déchirant et très doux, de la vie et de la mort. Cette âme sombre et flamboyante, tourmentée, passionnée, qui ré-habite l’ignorance essentielle, est visitée dans la maison funèbre. Elle abrite la paix des ombres furieuses, projette sur sa scène mentale une dramaturgie sans théätralité, porte à sa pointe la plus extrême la fatalité de la mémoire : ne rien oublier, ne rien oublier des êtres aimés... Ces pages ardentes et désespérées, à la langue poétique imagée, violemment colorée, puissamment rythmée par une syntaxe pulsionnelle, se tiennent au plus près de l’émotion primitive et première"[9].
« Si la part dévolue à l’émotion au sein de son imaginaire (très psychanalytique) garantit le caractère très « actuel » de cette œuvre, c’est surtout à l’évocation très risquée du sens que de cette poésie à plus haut sens, s’origine, affirmant à la valeur de l’émotion une profondeur abyssale. Ainsi l’âme est-elle ici une puissance en développement, en création forte, qui se veut motrice d’une élévation sans limite depuis l’abîme intime. On y verra à chaque ligne en quoi la vraie poésie ne peut jamais apparaître comme la mise en œuvre d’un système prévisible, mais plutôt comme venu de cet arrachement passionnel nécessaire. (...) Ce n’est pas que Catherine Andrieu soit symboliste, ni surréaliste au sens classique, non, mais plutôt c’est qu’elle sait approfondir le plus de réalité utile dans la voie de continuation... Ainsi nous donne-t-elle à lire une poésie prospectrice, que sa prose, marquée par une incroyable volonté d’allégorie sensible, associe méthodiquement à la valeur spirituelle la plus authentique, et à une certaine aristocratie du cœur[10].
« La liberté du poète n’est-elle pas précisément celle qui consiste à se libérer de tous les carcans formels de la poésie classique où l’auteur fait montre de virtuosité en contenant ses propos dans des contraintes matérielles, structurelles, rimiques et rythmiques ? Le travail sur le texte taillé comme une gemme est incontestablement source de beauté. Mais comment faire sourdre la beauté d’une œuvre qui se dispense, en tout cas en apparence, des « règles de l’art » ? Car : « il ne suffit pas de mettre des majuscules à la ligne pour faire un poème », disait un poète de mes amis. Soit. Mais c’est justement là où Catherine Andrieu excelle, notamment dans la combinaison d’une matérialité de ses œuvres où s’exprime souvent de manière polysémique la puissance de l’émotion qu’incarnent la mer, l’animal, la nature et le mystère de ses rêves où l’association improbable d’images touche à l’essence même de la poésie.
« Je gratte à ta porte mon Amour sublime
Comme une petite chatte gourmande ouvre-moi
Je t’ai tellement rêvé entre mes lèvres à travers lui,
Sa langue, son odeur, ton sexe toi l’Aube et la forêt,
Lui la nuit et l’Océan ».
« Ce petit oiseau mort je l’avais avalé.
Bien à l’abri, il respirait par mes narines
Picorait ma langue, était bien au chaud
Dans ma bouche mais un jour j’ai hurlé
Il s’est envolé ». [11]
" (...) Catherine Andrieu nourrit son œuvre de références à sa « folie ». Elle sait mettre en perspective les apparentes contradictions entre les souffrances psychiatriques qu’elle endure et qu’elle évoque dans ses interviews comme une réalité matérielle et le rôle cathartique que tout artiste joue dans une société. Sa marginalisation, ou sa récupération, procède de la nécessité de relativiser le pouvoir du Roi par le divertissement et le sarcasme. C’est le rôle du fou du roi dont la folie, bien souvent fictive, sert de garde-fou aux risques autoritaires : « Mais, depuis la marge où il est relégué (le poète), il offre des miroirs subversifs à la Cité, il renvoie ce qu’il interroge et critique. Alors seulement il est réintégré à une société qui s’interroge sur elle-même »[12]. C’est en effet dans l’idée de la marginalisation et de la récupération que Catherine Andrieu se rapproche du message hugolien relatif à « La fonction du poète ». Elle est confinée chez elle avec sa chatte Lune – un de ses recueil s’intitule « Parce que j’ai peint mes vitres en noir » – mais elle est également une poétesse reconnue.
« D’accord j’étais folle, une fille du Vent sur l’Océan
Et de la Tempête, et j’ignorais à quel point
Je t’aimais ».
« Je suis ton Implorante et tu es mon Rodin
De Camille C. je n’ai ni la force ni la grâce
Yeux bleu nuit, cheveux châtains, la folie si "[13] [14].
Publications de récits, théâtre et recueils poétiques, entretiens et correspondance[15].
- Au-delà du dernier rivage (poésie), Rafael de Surtis, 2025
- Un bain d'étoiles (poésie), Collection Encres blanches, éditions Encres vives, 2025
- L'astre Rémina (poème illustré par l'auteure), la RALM, 2025
- Des griffes d'obsidienne (poème illustré par l'auteure), Rafael de Surtis, 2024
- là où la terre (poème illustré par l'auteure), la RALM, 2024
- Initiations (poèmes illustrés par l'auteure), Rafael de Surtis, 2024
- Des nouvelles de Léda ? (poésie), Rafael de Surtis, 2024
- Les ailes du papillon (poème illustré par l'auteur), L'Altérité, 2024
- Le Cliquetis des mâts (poésie), Rafael de Surtis, 2023
- Les Vies Antérieures et Intérieures de Catherine Andrieu (Entretiens), Rafael de Surtis, 2023
- Alors je jouai Antigone (poésie classique), Rafael de Surtis, 2023
- Refuge, journal de l’oubli (poésie), Rafael de Surtis, 2022
- Amours et jeux d’ombre (poésie), Rafael de Surtis, 2022
- Piano sur l’eau (poésie), Rafael de Surtis, 2021
- Parce que j’ai peint mes vitres en noir (poésie et entretien), Rafael de Surtis, 2020
- À fleur de peau (poésie et entretien), V.Rougier, 2020
- J’ai commencé à dessiner des Anges (avec des illustrations de l'auteure), Rafael de Surtis, 2020
- Des nouvelles du Minotaure? (récits), Rafael de Surtis, 2019
- Correspondance Catherine Andrieu-Daniel Brochard, Petit Pavé, 2019
- Très au-delà de l’irréel (récit), Rafael de Surtis, 2018
- Hawking ; étoile sans origine (poésie), Rafael de Surtis, 2018
- Ce monde m’étonne (récit), Rafael de Surtis, 2017
- J’avais bien dit Van Gogh (récit), Rafael de Surtis, 2017
- Seuls les oiseaux sont libres (poésie), Petit Pavé, 2016
- Nouvelles lunes (poésie), Petit Pavé, 2014
- Poèmes de la Mémoire oraculaire (poésie, récit, théâtre), Petit Pavé, 2010
Sources
- ↑ http://www.musee-verlaine.fr/Files/programme_2011.pdf
- ↑ https://lecarrosse.wordpress.com/
- ↑ https://amontmartre.com/Gazette/PDF%20%E9t%E9%202007/GAZETTE%20JUIN%205.pdf
- ↑ http://lartaugarage.over-blog.com/
- ↑ http://www.rougier-atelier.com/
- ↑ https://acrobat.adobe.com/id/urn:aaid:sc:EU:4589b6fb-a91f-41af-a126-7ff8aa23c95c
- ↑ https://www.lechasseurabstrait.com/revue/spip.php?rubrique1725
- ↑ Site de Catherine Andrieu : https://www.catherineandrieu.fr/
- ↑ Jean Hourlier, " Poèmes de la Mémoire Oraculaire" Petit Pavé, 2010, préface
- ↑ Paul Sanda, " Des nouvelles du Minotaure ? ", Rafael de Surtis, 2019, Postface
- ↑ Le cliquetis des mâts, Rafael de Surtis, 2023
- ↑ " Les vies Antérieures et Intérieures de Catherine Andrieu" Rafael de Surtis, 2023
- ↑ Le cliquetis des mâts, Rafael de Surtis, 2023
- ↑ Hervé Rostagnat, Revue L’Altérité : https://www.lalterite.fr/revue-epistolaire-litteraire-et-numerique/item/172-l-alterite/
- ↑ La Poéthèque, le Printemps des poètes : https://www.printempsdespoetes.com/Catherine-Andrieu/