Collectionneur d'art

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Les collectionneurs d'art sont le plus souvent des amateurs passionnées, qui utilisent leur fortune personnelle pour composer un ensemble cohérent d'une époque ou sur un thème. On compte parmi eux quelques spéculateurs, mais les collections les plus célèbres sont celles qui reflètent leurs goûts et porte leurs noms.

Pour faire leurs choix, ils peuvent se faire conseiller. Les peintres de cour ont eu souvent cette fonction. Aujourd'hui les critiques ou les marchands d'art jouent ce rôle. Les œuvres d'art s'achètent dans des ventes aux enchères parfois en passant commandes auprès d'artistes.

Le collectionneur lègue parfois ses acquisitions à des institutions publiques. Un grand nombre de collections publiques se sont constituées autour de noyau rassemblés par des collectionneurs privés.

Cet article loin d'être exhaustif, regroupe de grands collectionneurs d'art de l'histoire européenne et des Etats-Unis. Les marchands d'art et les mécènes qui encouragent les artistes par d'autres moyens que les acquisitions, font l'objet d'articles spécifiques.

Histoire des collections

Dans la civilisation romaine, les trésors antiques pris aux vaincus, en particulier en Grèce, sont exposés publiquement sous des portiques. Un marché se développe et c'est l'époque où les termes de musée et de pinacothèque sont inventés[1].

Au Moyen-âge les collections étaient des trésors éclesiastiques ou princiers.

Dès la Renaissance les princes ont créé la fonction de peintres de cour, avec parfois un salaire fixe. Ces artistes devaient l'exclusivité de leur production qui incluait les décors de résidences royales, et ne pouvaient entreprendre d'autres activités sans autorisation. Leurs œuvres constituent la base des collections royales de peintures, auxquelles s'ajoutent les acquisitions externes, très souvent sous la responsabilité de ces mêmes peintres.

Les autres collections sont constituées tout d'abord par les aristocrates éclairés. Ils passent des commandes d'œuvres pour leurs collections privées et la décoration de leur palais, mais aussi d'art religieux pour l'Église. Ils deviennent également acheteurs, souvent par des intermédiaires.

L'activité de collection de développe par la suite dans la bourgeoisie dès le XVIIIe siècle, notamment dans le monde des artistes et celui des affaires.

La Renaissance aux XVe et XVIe siècle

C'est l'époque où naît le concept de collection d'apparat, de cabinet de peinture ou de curiosités : princes, hommes politiques et gros négociants accumulent des objets d'art, bientôt imités par la bourgeoisie citadine.

A partir du XVIe siècle la connaissance des collections privées se fait au moment de legs et de publications d'inventaires.

En Italie

  • Laurent le Magnifique (1449-1492) de la maison Médicis à Florence, fréquente et soutient la plupart des grands artistes de son époque. Bien que ses ennuis financiers ne lui aient pas permis de passer lui-même toutes les commandes, il a su convaincre nombre de bourgeois de commanditer directement certains artistes. Michel-Ange a vécu chez lui pendant plusieurs années.
  • Hercule Ier d'Este (1431-1505) duc de Ferrare complète la bibliothèque et les collections de la maison d'Este et patronne les artistes.
  • Alphonse Ier d'Este (1476-1534), successeur d'Hercule Ier d'Este duc de Ferrare inaugure en 1529 la plus belle galerie d'art de son époque pour exposer ses collections devant des murs plaqués de marbre blanc et sous un plafond à caissons dorés[2], le camerino d'alabastro, la chambre d'albâtre.
Enée et Achates sur les rives de Carthage, Dosso Dossi pour le camerino d'alabastro (National Gallery of Art, Washington).

En France

  • Artus Gouffier de Boissy (1475-1519), en suivant Charles VIII et Louis XII pendant les guerres d'Italie a commencé l'importante collection d'art familiale. C'est alors qu'il se voit confier l'éducation du jeune duc d'Angoulême, futur François Ier. Son héritier Claude Gouffier (1501-1570) poursuit cette collection et un inventaire de 1683 recense plus de 400 œuvres réparties entre Paris, Versailles et Oiron, sans compter les œuvres dispersées par les ventes, partages et pillages.
  • A leur suite, la reine Catherine de Médicis, héritière des goûts des Médicis, est considérée comme l'une des plus grands mécènes du XVIe siècle français[3]. Elle aimait s'entourer d'artistes qu'elle faisait venir à la cour et pensionnait à son propre service[4].

En Europe centrale

  • L'Empereur Rodolphe II, grand mécène, confirmant en 1595 les privilèges de la corporation des peintres, a acquis de nombreux tableaux qu'il installe au Château de Prague[5].

L'Époque moderne au XVIIe et XVIIIe siècle

Au XVIIe siècle se mettent en place les différents acteurs que nous connaissons actuellement : l'artiste qui produit des objets d'art et qui est statutairement considéré comme tel, le marchand d'art, le critique d'art et le commissaire-priseur. La notion moderne d'œuvre d'art prend alors son essor. Les personnes fortunées désireuses de constituer une vaste collection, s'adressent à des marchands en direct ou par des intermédiaires.

En Grande-Bretagne

  • Charles Ier (1600-1649), roi d'Angleterre, malgré ses difficultés économiques, fut sans doute le plus passionné et généreux collectionneur d'art de la monarchie britannique. En 1628, il avait acheté la fabuleuse collection de Charles Ier de Mantoue, et n'a eu de cesse de faire venir en Angleterre les plus grands peintres étrangers de l'époque.
  • Peter Lely, de son vrai nom Pieter Van der Faes (1618-1680), peintre anglais d'origine néerlandaise, amassa une importante fortune personnelle vers 1650, et commença à collectionner les maîtres anciens y compris des œuvres de Van Dyck, lors de la vente de la collection de Charles Ier.

Shaftesbury (1671-1713) explique que "le vrai gentilhomme doit allier le culte du beau à l'amour de la vertu." La pratique du Grand Tour a permis aux anglais la découverte de l'art italien et les châteaux se sont peu à peu remplis de collections de tableaux acquis à l'étranger ou dans les ventes publiques. Dans la Société des Dilettanti, ceux qui ont fait ce voyage deviennent les arbitres du goût.

  • Charles Townley (1737-1805) voyagea en Italie et en Grèce et acquit une célèbre collection d'antiquités, connue sous le nom de marbres Towneley. Il la déposa dans sa maison de Londres spécialement construite pour la recevoir. Elle fut acquise par le British Museum en 1805 auprès de ses descendants, et elle forme encore aujourd'hui le cœur des collections gréco-romaines du musée.
  • George Beaumont (1753-1827) est un peintre amateur, collectionneur et critique d'art qui a joué un rôle important dans la création de la National Gallery de Londres, en lui faisant le premier legs de peintures[7].

En France

  • Everhard Jabach (1618-1695), banquier d'origine allemande naturalisé français, directeur de la Compagnie des Indes orientales, est un célèbre collectionneur de dessins, peintures, marbres, bronzes et estampes. À deux reprises, en 1661-1662, puis en 1671, il cède une grande partie de sa collection de dessins à Louis XIV. Ils constituèrent le fonds de l'actuel Cabinet des dessins du Louvre.
L'Enseigne de Gersaint, 1720
par Antoine Watteau
  • Le Chevalier Antoine de Laroque (1672-1744) est connu pour avoir été un grand collectionneur notamment de tableaux. En 1745, Gersaint le célèbre marchand de tableaux du pont Notre-Dame, rédige un catalogue du cabinet du chevalier de Laroque. Parmi les 300 tableaux de cette collection on peut noter de grands maîtres[8].
  • Philippe d'Orléans (1674-1723) constitua la collection d'Orléans destinée à orner les galeries de sa principale demeure, le Palais-Royal. Constituée de près de 500 tableaux, en dehors des collections royales nationalisées en Europe continentale, elle reste sans doute en Occident l'une des plus importantes collections de peintures aux mains d'une personne privée. Elle fut liquidée à partir de 1788 puis dispersée.
  • Augustin Blondel de Gagny (1695-1776) a constitué une importante collection de tableaux de maîtres, d'objets d'art et de meubles de prix, qui a été dispersée à sa mort lors d'une vente aux enchères. Une partie des tableaux et sculptures sont aujourd'hui dans de grands musées européens comme le Musée du Louvre ou la Wallace Collection à Londres.
  • Joseph Aved (1702-1766), peintre et ami de Chardin qui fit son portrait, mais aussi commerçant d’art, possédait une importante collection où figuraient, à côté des œuvres de ses contemporains français, des maîtres italiens et surtout néerlandais. Cette collection fut vendue aux enchères à Paris en .
  • Louis XV (1710-1774) délègue beaucoup les missions artistiques à sa favorite la marquise de Pompadour. La Marquise amasse une imposante collection de meubles et d'objets d'art dans ses diverses propriétés. Elle est responsable du développement de la manufacture de porcelaine de Sèvres, et ses commandes assurent leur subsistance à de nombreux artistes et artisans. Dans son sillage, nobles et bourgeois en particulier des artistes, constituent d'importantes collections d'art.
  • Jacques Augustin de Silvestre (1719-1809), peintre et graveur tenait sa collection de son père et de son grand-père paternel, et l'avait enrichie par des acquisitions. A sa mort, le catalogue raisonné de la vente contenait 1360 numéros dont certains comportaient plus de quarante pièces. Le Journal de Paris, n°43 du 12 février 1811 mentionne des maîtres prestigieux, mais les attributions de l'époque n'ont pas toutes été confirmées de nos jours et la plupart de ces œuvres ne sont plus localisées[9]. Le cabinet impérial acquit 2 257 pièces pour 3 843 francs[10].
  • Pierre-Louis Eveillard, marquis de Livois (1736-1790), spirituel et bon vivant, dédie sa vie à la peinture et réunit dans son hôtel de Livois, rue Saint-Michel, une grande collection d'objets d'art[11]. En 1799, quelques années après sa mort, sa collection est attribuée à la ville d'Angers. Rétrocédé aux deux-tiers aux héritiers de Pierre-Louis, le tiers restant intègre les collections du Musée des beaux-arts d'Angers qui ouvre ses portes en 1801[11].
Les Noces de Cana
Véronèse
  • Étienne-François de Choiseul (1758 – 1770), chef du gouvernement de Louis XV entre 1758 et 1770, grand amateur d'art, réunit une importante collection en particulier de mobilier que l'on retrouve dans plusieurs musées et grandes collections.

En Suisse

Dans les Pays germaniques

En Russie

  • Catherine II de Russie (1729-1796), pendant ses trente-quatre années de règne, réalisa une formidable politique d'acquisition qui lui a permis de rassembler près de quatre mille tableaux qui forment au musée de l'Ermitage, une des galeries de peintures la plus admirée d'Europe. Par l'intermédiaire de ses ambassadeurs les plus zélés, elle a pu acquérir quelques-unes des plus prestigieuses collections européennes comme celle du comte de Brühl et de Sir Robert Walpole. Voltaire et surtout Diderot, aidé par le Genevois François Tronchin, favorisèrent quant à eux, l'acquisition des collections de Pierre Crozat et de Choiseul en 1772[13].

En Italie

  • Le cardinal Scipione Caffarelli-Borghese (1577-1633), grand collectionneur d'art moderne et ancien, a utilisé l'immense richesse qu'il avait acquise en tant que neveu du pape, pour rassembler l'une des plus impressionnantes collections d'art en Europe. Il a construit la villa Borghese et amélioré la Villa Mondragone pour abriter sa collection de sculptures romaines, et ses tableaux.
  • Olimpia Aldobrandini (1623-1681), a épousé en secondes noces Camillo Pamphili, neveu du Pape Innocent X. Sa dot est alors constituée d'une collection de peintures, dont les chefs-d'œuvre du Duc de Ferrare qui se trouvaient dans le "Camerino d'Alabastro". Les successions et les biens transmis à la famille Pamphili sont le noyau de la Galerie Doria-Pamphilj[14] qui a été complété par les œuvres achetées par le prince Camillo et ses successeurs, en particulier son fils le cardinal Benedetto Pamphilj (1653-1730). Les collections sont protégées par deux fidéicommis interdisant la dispersion des biens : le premier, d'Innocent X en 1651 ; le second, du côté Aldobrandini.
  • On possède une description complète de la collection de peintures du cardinal Pietro Ottoboni (1667-1740) ainsi que des emplacements qui donnent une idée précise de toutes ses acquisitions sur une période de cinquante ans. On y dénombre 530 tableaux, dont certains hérités de son grand-oncle le pape Alexandre VIII. Son patrimoine fut vendu en quatre fois, et ses collections dispersées à travers l'Europe. Tous les comptes en furent rendus en 1752.

Au XIXe siècle

En France

  • Le baron Jacob Mayer, dit James de Rothschild (1792-1868) fut un grand collectionneur de tableaux de maîtres anciens. Les biens de son héritier Guy de Rothschild sont confisqués par le régime de Vichy et l'occupant allemand, sa collection d'art pillée.
  • Victor Chocquet (1821-1891) rédacteur principal à la direction des douanes, était un ardent propagandiste de l'Impressionnisme et présent à toutes leurs expositions. Il défendait les peintres confrontés aux moqueries et aux insultes et a constitué une immense collection dispersée après sa mort. Une grande partie des tableaux se trouvent actuellement dans les musées américains.
  • Édouard André (1833-1894)[16], homme politique, héritier de l'une des plus grandes fortunes du Second Empire, installé depuis 1864 avec sa collection à l'hôtel de Saint-Paul a fait construire un hôtel dévolu aux fêtes et à la réception, équipé de toutes les commodités modernes, dans un décor théâtral[17]. Il constitua une collection de tableaux, de sculptures, de tapisseries et d'objets d'art du XVIIIe siècle et en 1881 il épousa Nélie Jacquemart, une jeune artiste peintre qui s'associa à ses projets. Ensemble, ils constituèrent méthodiquement leur collection, Nélie s'intéressant plus particulièrement à la peinture italienne, des primitifs des XIVe et XVe siècles à la Renaissance, correspondant à 124 œuvres sur les 137 tableaux italiens conservés à Paris. Parallèlement, ils aménagèrent leur demeure pour mettre en valeur le mieux possible leurs acquisitions[17]. Nélie légua l'hôtel à l'Institut de France dans le souci de préserver l’intégrité de sa collection et de la faire découvrir au plus grand nombre, à condition qu'il fût ouvert au public et transformé en musée. C'est devenu le Musée Jacquemart-André.
  • Henri Rouart (1833-1912), industriel et artiste-peintre, très fidèle aux expositions du groupe impressionniste[18], devient un collectionneur et un mécène reconnu. Trois expositions des impressionnistes se tiennent grâce à son appui financier et il aide aussi ses amis en leur achetant de nombreuses œuvres[18]. Après sa mort, ses enfants décident de vendre sa fabuleuse collection. La vente rapporte une somme astronomique et marque le début de l'envol des prix des toiles impressionnistes[18].
  • Joseph Fesch (1763-1839), neveu de Napoléon Bonaparte devenu archevêque de Lyon eut la charge, en 1795, de commis aux marchés de fournitures pour l'armée d'Italie. Durant cette campagne, il commence une collection de tableaux appelée à devenir l'une des plus riches de France voire d'Europe. Fixé à Rome au Palais Falconieri, il y faisait volontiers les honneurs de sa collection, où les reliques des primitifs italiens ne manquaient pas. Il laissa à sa mort 17 626 objets d'art et 16 000 tableaux, dont 1 000 avaient été légués à la Ville d'Ajaccio ; ce legs est à l'origine de la création du musée Fesch.
  • Adolphe Schloss (1842-1910) allemand naturalisé français en 1871, exportateur, rassemble avec son épouse Mathilde 333 œuvres originaires des Pays-Bas qui deviennent une collection renommée dès avant la Première Guerre mondiale[20]. Ils ouvrent à certains visiteurs une partie de leurs collections, dans leur hôtel particulier au 38 avenue Henri-Martin à Paris. Les 333 tableaux de cette collection, principalement issus du XVIIe siècle hollandais, ont été spoliés durant la Seconde Guerre mondiale[21],[22].
  • Alfred Emmanuel Louis Beurdeley (1847-1919), important ébéniste et antiquaire rassembla plus de 28 000 estampes. En 1888, il vend sa collection de 6 115 dessins d'architecture et d'ornement. C'est l'Académie centrale du dessin technique du baron Stieglitz, à Saint-Pétersbourg, qui en fait l'acquisition. Après la révolution de 1917, cette collection intègre le musée de l'Ermitage.
  • Gustave Caillebotte (1848-1894), peintre et collectionneur, organise des expositions impressionnistes de 1877, 1879, 1880 et 1882. Il lègue sa collection de peintures impressionnistes et de dessins à l'État.
  • Étienne Moreau-Nélaton (1859-1927), est un peintre, céramiste, affichiste, collectionneur et historien d'art français. Il effectue trois donations (ou legs) importantes d'œuvres d'art, en 1906, 1919 et 1927. C'est l'un des plus grands donateurs envers l'État français parmi les particuliers.

En Grande-Bretagne

  • Thomas Gambier Parry (1816-1888), est un artiste qui a constitué une riche collection de peinture italienne des XIVe et XVe siècles et d'objets d'art du Moyen Âge et de la Renaissance, que ses héritiers ont donné à l'Institut Courtauld en 1966.
  • Henry Wallis (1830-1916), peintre britannique du mouvement préraphaélite et écrivain, collectionna des céramiques italiennes et orientales aujourd'hui exposées au Victoria and Albert Museum.
  • Samuel Courtauld (1876-1947), industriel anglais est un collectionneur d'art, fondateur du Courtauld Institute of Art et de la Courtauld Gallery à Londres en 1932. Sa collection est constituée d’un vaste échantillon de peintures, principalement des œuvres impressionnistes et post impressionnistes françaises[23].

Dans les Pays germaniques

En Russie

Anna Alexandrovna et Stepan Riabouchinski à Milan en 1922
  • Stepan Riabouchinski (1874-1942), industriel et banquier, se lance dans une collection d'icônes en 1905 et en organise la première exposition en 1914[27]. Après la révolution de 1917, sa collection est partagée entre la Galerie Tretiakov[28], le fond des musées de l'État, le Musée historique d'État et des ventes par un antiquaire. En 2009 s'ouvre à Moscou le musée privé « Maison de l'icône », devenu en 2012 le musée « Maison de l'icône et de la peinture S. P. Riabouchinski[29].

Aux Etats-Unis

  • Henry Clay Frick (1849-1919), industriel de l’acier, constitue une impressionnante collection d'œuvres d'art, rivalisant ainsi avec les autres hommes les plus riches de son époque, afin de se donner une image de mécène. Cet ensemble devient un des musées d'art de New York, la Frick Collection.

Au XXe siècle

Le XXe siècle marqué par le nazisme, a vu beaucoup de collectionneurs d'art d'origine juive spoliés. Le long travail de restitution n'est toujours pas terminé à ce jour.

En France

Aux Etats-Unis

  • Peggy Guggenheim (1898-1979) est collectionneuse d'art moderne et galeriste à Londres sous le nom de « Guggenheim Jeune ». Son nom reste lié au musée qu'elle a fondé à Venise sur le Grand Canal, dans le palais Venier dei Leoni, qui a été sa dernière résidence.

En Italie

  • Giuseppe Verzocchi (1887-1970) industriel milanais, commanda à plus de 70 peintres italiens une œuvre aux dimensions préétablies (90 × 70 cm) sur le thème du travail, ainsi qu'un autoportrait, contre la somme de 100 000 lires par tableau, assortie d'une promesse d'exposition publique. La collection est aujourd'hui à la pinacothèque de Forli et se visite sur demande.

En Union soviétique

  • Isaak Brodsky (1883-1939) peintre dont le travail s'inscrit dans le réalisme socialiste soviétique[32] a constitué une collection personnelle de tableaux qui reflète des goûts très éloignés de ce mouvement et révèle les aspects authentiques de l'artiste.

Contemporains au XXIe siècle

En France

Quelques personnalités méritent d'être signalées pour leur activité en faveur de l'art contemporain :

  • Bernard Arnault (né en 1949) est un homme d'affaires, amateur et collectionneur d’art. Sa collection d'art de la Fondation Louis-Vuitton pour la création et l'art contemporain inaugurée en 2014 au Jardin d’acclimatation de Paris, met en valeur des artistes contemporains, à travers ses onze galeries.

En Russie

Notes et références

  1. Encyclopedie Universalis. Collectionnisme
  2. [1]
  3. Chantal Turbide, Catherine de Médicis, mécène d'art contemporain : l'hôtel de la reine et se collections, dans Patronnes et mécènes en France à la Renaissance, études réunies par Kathleen Wilson-Chevalier, Publications de l'université de Saint-Étienne, 2007, p. 511.
  4. Alexandra Zvereva, "Catherine de Médicis, et les portraitistes français", dans Patronnes et mécènes en France à la Renaissance, études réunies par Kathleen Wilson-Chevalier, Publications de l'université de Saint-Étienne, 2007, p. 542-543.
  5. Le mécénat : une tradition tchèque, David Alon, Radio Prague, 11 avril 2007
  6. (en) « Andrew Moore, Sir Robert Walpole, Prime Minister and Collector », Houghton Revisited, Royal Academy of Arts, 2013, p. 47.
  7. (en) « Sir George Beaumont, 1753-1827 », sur nationalgallery.org.uk (consulté le )
  8. Emile Perrier, Les bibliophiles et collectionneurs provençaux, Barthelet, Marseille, 1897, p. 271-274
  9. François-Léandre Regnault-Delalande, Catalogue raisonné d'objets d'art du cabinet de feu M. de Silvestre, ci-devant chevalier de l'ordre de Saint-Michel et maître à dessiner des enfants de France, 1810, p. 4-5
  10. Dont 970 pièces classées sous le no 1131 qualifiées plus tard par Henri Delaborde de spécimens précieux de l'art du XVe siècle
  11. Revenir plus haut en : 11,0 et 11,1 Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : A-C, t. 1, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (BNF 33141105) [lire en ligne] 
  12. Étymologiquement : marquis et Graf (comte) : comte de la Marche, c'est-à-dire chef d'une zone frontalière.
  13. « Actualités - Musées de province », Connaissance des Arts, no 496,‎ , p. 10
  14. Arti Doria Pamphilj & Art Attack Advertising, « Palazzo Doria Pamphilj, Roma – Doria Pamphilj » The Gallery », sur doriapamphilj.it (consulté le ).
  15. Tiziana Zennaro, « Biographies », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 639
  16. Notice d'autorité personne sur le site du catalogue général de la BnF]
  17. Revenir plus haut en : 17,0 et 17,1 Nicolas Sainte Fare Garnot, conservateur du musée Jacquemart-André, « Le musée Jacquemart-André, 100 ans déjà ! » , émission sur Canal Académie, 2 juin 2013
  18. Revenir plus haut en : 18,0 18,1 et 18,2 Le roman des Rouart, Fayard, (ISBN 9782213668581), p. Pages 86 et 87 et 297 à 305 
  19. « Cognacq, Ernest (1839-1928) »
  20. Extrait de l'article dans L'Art flamand et hollandais. Revue mensuelle illustrée, janvier 1908, p. 47 — sur Gallica.
  21. « Vue d'une des pièces de l'hôtel particulier d' Adolphe Schloss (collectionneur) au 38, avenue Henri-Martin (Paris), Paris, France, 2e quart 20e siècle | Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme », Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. Autre vue de la collection au 38 avenue Henri-Martin, document des collections du Musée d'art et d'histoire du judaïsme (Paris).
  23. (en)Oxford IndexOnline
  24. www.lomonosov-fund.ru
  25. Revenir plus haut en : 25,0 et 25,1 Grande encyclopédie russe, t. 19, Moscou, Grande encyclopédie russe, , 614-616 p. (ISBN 978-5-85270-353-8), partie Meck 
  26. « L'histoire de Sergueï Chtchoukine - Collection Chtchoukine », Collection Chtchoukine,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. Olga Medvedkova, Les icônes en Russie, collection « Découvertes Gallimard / Arts » (no 557), éditions Gallimard 2010, (ISBN 9 782070 436521) p. 20
  28. Selon le catalogue de la Galerie elle-même il s'agit de 57 icônes des XIIIe siècle au XVIIe siècle
  29. (ru) Ольга Никольская, Яна Зеленина, « Дом Иконы на Спиридоновке и его коллекция », Журнал «Наше наследие»,‎ (consulté le )
  30. Y. Stavridès, « La femme modèle », in L’Express, Paris, 1er juin 2000.
  31. Françoise Cachin, Charles S. Moffett et Juliet Wilson-Bareau, Manet 1832-1883, Paris, Réunion des musées nationaux, , 544 p. (ISBN 978-2-7118-0230-2) (LCCN sic92034136) 
  32. (en)Margaret A. Rose, Marx's Lost Aesthetic: Karl Marx and the Visual Arts, Cambridge University Press, (ISBN 9780521369794) [lire en ligne] 
  33. « Vladimir Semenikhin's Consular status »
  34. « Vladimir Semenikhin unveils new exhibition space » (consulté le )
  35. « Marat Guelman saying Semenikhin is an important art collector »
  36. « Don au Centre Pompidou »

Articles connexes

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