Famille Dax d'Axat

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La famille Dax, est une famille originaire Carcassonne qui remonte à Roland Dax, marchand et mercier[1], qui fut consul de la ville en 1443 et 1446.

La famille fut anoblie par lettres patentes en 1457[2].

Origines : marchands merciers à Carcassonne au XVe siècle

L’ouvrage Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, Carcassonne (1906) nous permet de savoir que les premiers membres de cette familles étaient marchands merciers à Carcassonne et consuls de la ville avant de s’enrichir dans le commerce et d’être anoblis en 1457[3].

Le site Roglo précise : "Homme d'affaires" de belle envergure Arnault Dax, son fils, fût anobli par lettres patentes de Charles VII du 1/7/1457, pour services rendus (substantielle aide financière)[4].

Le site Roglo indique « On constate qu'il était impossible qu'un anobli par lettres patentes de 1457 puisse appartenir à une famille alliée aux Lescure, avec un chevalier de St-Jean de Jérusalem et un gouverneur de Gaëte »[4] et « Sur cette famille, pour les premiers degrés, les écrits de d'Hozier, de M.L. d'Armagnac etc, sont corrigés en partie au début du XXème siècle par le Cte E. de Dax d'Axat (Généalogie des Dax, barons de Cessales, marquis d'Axat), et surtout par les écrits de Jules Villain (La France Moderne..) et ceux encore plus récents d'Hubert de Vergnette de Lamotte (Filiations languedociennes)[4].

Gustave Chaix d'Est-Ange indique « La filiation suivie remonte à Roland Dax, ou Days, bourgeois de Carcassonne, consul de cette ville en 1443, qui fit son testament le 22 juillet 1445. Roland Dax avait épousé Berthemine de la Jugie, d'une famille de Rieux, qui fit son testament en 1451. Leur fils, Arnault Dax, consul de Carcassone en 1452, 1458, 1465 et 1492, acquit de la famille de la Jugie, par acte du 12 avril 1457, la terre et seigneurie de Leuc dont il reçut l'investiture par lettres d'anoblissement du mois de juillet de cette même année. Il avait épousé, le 14 janvier 1451, Jordanne Taverne, fille d'un marchand drapier de Carcassonne. Il fit son testament le 14 mai 1478 et mourut cette même année »[5].

Outre la seigneurie de Leuc, Arnaud Dax acheta en 1453 les seigneuries de La Serpent, d'Axat, Gaix, Artignes et Trevas[6].

A la génération suivante Jean Dax, seigneur d'Axat, de Leuc, de la Serpent, fils du précédent, fut viguier de Carcassonne en 1491, suivit le roi Charles VIII en Italie et fut tué en 1495 au siège de Gaete. Il avait contracté une très brillante alliance et avait épousé, le 22 août 1476, Constance de Narbonne, fille de Nicolas, seigneur de Nébias, et de Judith de Levis de Léran[2].

Les Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne (1906) rapportent un mémoire qui indique :

« La maison Dax qui est celle de Leuc se trouve fort ancienne en lad. Ville, car se fust un Rolland Dax, mercier, il y a cent quatre vingtz ans, qui fut consul de Carcassonne en l’an 1443, et en l’an 1446 [N.B. : cette dernière date concerne ce qui suit et non ce qui précède], le 16e mars, il se dit mar……. de Carcassonne, et en cest acte Michel de Boutenag recognoit devoir 43 l. aud. Rolland Dax ratione emptionis marcaturarum, telarumnauripelli, camisiarum et diversarum aliarum rerum, etc., et puis mercier en l’acte du 13e décembre 1447. Ce Rolland d’Ax eust deux enfants qui s’appellèrent toutz deux Arnaud Dax, toutz marchands de Carcassonne, lesquelz le notaire qui retint le testament de Barthelemie vefve dud. Rolland père en l'an 1463 appellé bourgeois, et non content de leur avoir donné ce tiltre, il se remarque que toutes les fois qu'il se parle dud. Rolland d'Ax aud. testament, le notaire adjouste par dessus avec un guidon ce mot nobilis pour monstrer que ceste noblesse estoit nouvellement esclose, ne s'estant faicte voir que despuis Arnaud Dax vieux filz dud. Rolland, lequel au temps de la faction dud. testament estoit seigneur de Leuc et possédot plusieurs fiefz nobles, et en ces contratz le notaire l'appeloit noble »[7]. Puis plus loin : « Quand à leur origine, ilz se disent estre descendus de quelques gentilzhommes allemans qui se vindrent resfugier en ceste ville... de quoy à raison de la grande antiquité il ne se peut rien trouver. Et quoy qu'il en soit, il y a eu des grands gentilzhommes qui sont sortis de ceste maison, des evesques et abbez. De ceste maison de Leuc il ne reste pour le jourd'huy aultres vestiges dans Carcassonne que leur maison, laquelle encores qu'elle ayt esté vendue à diverses personnes, on appelle tousiours la maison de Leuc[8].

Ce texte indique que ses membres « ayant du despuis habité dans Carcassonne où ilz estoint fort bien logez » achetèrent en outre une teinturerie "assise aux faulxbourgs", une maison "assise à la grande rue", ainsi qu'une maison rue Mage (vendue en 1525) et plusieurs autres dont une appelée « la maison de Leuc » pour laquelle ils payèrent la taille en 1495 et 1497. Il indique également que Arnaud Dax le jeune fut enterré au sein de l'église Saint-Vincent de Carcassonne (en la chapelle connue à l'époque sous le nom de Saint-Laurent)

Anoblissement en 1457 et maintenue de noblesse en 1667

  • Anoblissement par lettres en 1457 : Arnaud Dax l'aîné et son frère Arnaud Dax le jeune tous deux marchands de Carcassonne et fils de Roland Dax furent anoblis par lettres patentes du roi Charles VII en date du 1er juillet 1457[9].
  • Maintenue de noblesse en 1667 : Jean Dax, qualifié baron d'Axat, sénéchal de Limoux et Anne Dax, Sgr de Cessales furent maintenus dans leur noblesse, le 22 août 1668, par jugement de M. de Bezons, intendant, après avoir justifié leur filiation depuis 1478. Ils furent les auteurs de deux branches[10].

Titres de courtoisie

Édouard de Barthélemy, dans sa continuation de Armorial général, ou Registres de la noblesse de France de d'Hozier écrit en 1868 :

« Les titres de baron et de marquis sont successivement portés dans cette famille. Le premier remonte au commencement du XVIIe siècle. Raymond Dax est qualifié baron de Cessales dans un arrêt du Parlement de Bretagne, du 16 Mars 1605. Son fils, Jean Dax, III du nom, porte le titre de baron d'Axat dans la commission de lieutenant des maréchaux de France, qui lui fut donnée en 1666. Anne Dax, frère du précédent, est qualifié baron de Cessales, dans son brevet de capitaine de chevau-légers, du jer Juillet 1653. Le jugement de maintenue de noblesse rendu en faveur de cette maison en 1668 par le chevalier Bazin de Bezons, mentionne une « commission donnée en 1474 par MM. les maréchaux de France à Messire Jean Dax (1er du nom), Seigneur et Baron d'Axat ». François Dax, fils de Jean, IIIe du nom, est qualifié marquis d'Axat dans un acte notarié passé entre lui et le Marquis de Chalabre, le 4 Août 1717 (M° Rieutort, Notaire; contrôlé à Chalabre le 18 Septembre 1717); dans plusieurs autres actes de 1727, 1731, 1736; dans un arrêt du Parlement de Toulouse rendu en sa faveur en 1741, &c.»[11]

À l’époque contemporaine, les auteurs du Dictionnaire de la noblesse française (1975)[12] ainsi que Régis Valette dans son Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle (2007)[13] ne mentionnent aucun titre pour les branches subsistantes de d'Ax d'Axat et d'Ax de Cessales.

Baron de Cessales :

  • Gustave Chaix d'Est-Ange indique « La branche cadette adopta l'orthographe d'Ax, son chef, Jean d'Ax, né en 1682 fut connu sous le titre de baron de Cessales[14].

On ne connait pas de lettres patentes érigeant la seigneurie de Cessales en baronnie en faveur de la famille Dax.

  • Il s'agit d'un « titre emprunté » d'après Philippe du Puy de Clinchamps[15].

Marquis d'Axat (mentionné par différents auteurs, les sources sont contradictoires sur ce point : titre régulier ou titre de courtoisie) :

  • Éric Thiou dans le Dictionnaire des titres et des terres titrées en France sous l’Ancien Régime indique que la branche aînée de la famille Dax (éteinte en 1788) fut titrée marquis d'Axat en 1776 : « Baronnie érigée en marquisat en 1776 »[16].
  • Le site web almanachdegotha.org indique : « AXAT Languedoc 1717 d'Ax d'Axat Extant raised through brevet royal, held by the branch Dax de Cessales since 1788.»[17].
  • Gustave Chaix d'Est-Ange indique « François Dax, connu le premier sous le titre de marquis d'Axat, épousa en 1701 sa cousine, Gabrielle de Bruyères-Chalabre »[18]. Il ajoute « Ange-Jean Michel d’Ax recueillit en 1788 l’héritage de son cousin, Marc Antoine de Dax, marquis d’Axat, dernier représentant de la branche aînée. Il prit alors le titre de marquis de Dax d'Axat[19].

Ange-Jean Michel d’Ax de Cessales fut appelé « marquis d'Axat » dans diverses lettres et brevets du roi et porta ce titre, mais on ne trouve pas trace de lettres patentes le créant à son tour marquis d'Axat après la mort de son cousin en 1788 (En France les titres se transmettent par ordre de primogéniture dans la descendance légitime du premier bénéficiaire des lettres patentes lui accordant le titre et ne passent pas dans une ligne collatérale sans nouvelle création par lettres patentes du roi). Le vicomte de Marsay dans De l'âge des privilèges au temps des vanités rappelle « On oublie trop en effet de nos jours que seuls l'octroi d'un titre par lettres patentes du souverain et l'érection d'une terre en marquisat ou comté constituent l'investiture régulière. Le fait même que, par suite d'une constante indifférence de la Monarchie pour les titres de courtoisie, ce titre ait été mentionné sur des brevets royaux ne lui donne aucun caractère de régularité. »[20].

André de Royer Saint-Micaud dans Y a-t-il une noblesse française ?, 1899 page 135. écrit « Jamais les de Dax d'Axat n'eurent aucun titre »

Philippe du Puy de Clinchamp écrit qu'il s'agit d'un « titre emprunté » de « marquis de courtoisie »[21].

Généalogie simplifiée

Henri Jouglas de Morenas donne la filiation suivante dans le Grand Armorial de France[22] :

  • Roland Dax, bourgeois de Carcassonne, consul de cette ville 1437 et 1443. Marié à Bethemine de La Jugie, il teste en 1445.
    • Son fils Arnaud Dax, consul de Carcassonne en 1452, 1458, 1465 et 1492. Seigneur de Leuc. Marié à Jordanne Taverne. Anobli en juillet 1457. Il teste et meurt en 1478
      • Leur fils, Jean I Dax, damoiseau, seigneur d'Axat, de Leuc et de La Serpent. Lieutenant du sénéchal de Carcassonne, viguier de Carcassonne en 1491. Il servit dans l'armée du roi Charles VIII contre le roi de Naples et de Sicile. Teste en 1494. Tué en 1495 au siège de Gaète. Marié en 1476 à Constance de Narbonne ; il en eut : François qui suit, Pierre et Antoine, abbé de Saint-Polycarpe et évêque d'Alet en 1565
        • François I Dax, écuyer, seigneur d'Axat, de Leuc et de La Serpent, épousa en 1514 à Marguerite de Narbonne-Pelet et en 1524 Geoffrine de Saint-Julien. Du premier lit il laissa Jean qui suit, et du second lit il eut trois autres enfants : Pierre, écuyer, chevalier de l'ordre du roi, seigneur de La Serpent, gouverneur des diocèses de Limoux et d'Alet auteur d'un rameau maintenu dans sa noblesse en 1668 et éteint au XVIIIe siècle ; Arnaud, archidiacre d'Alet et chanoine de Carcassonne en 1567 ; Paul, écuyer ; et Isabeau, religieuse
          • Jean II Dax, seigneur de Leuc et de Trevas, chevalier de l'ordre du roi. Il acquit en 1591 une partie de la seigneurie de Cessales. Il épousa en 1551 Marguerite de Saint-Félix dont il eut : François qui suit ; Pierre ; et Geofrine
            • François II Dax, écuyer, seigneur de Trévas, marié en 1578 à Anne d'Astorg, dont : Paul ; et Raymond qui suit
              • Raymond Dax, seigneur d'Axat, d'Artigues et du Caila. Marié en 1614 à Delphine de Monstron, il eut : Jean ; et Anne qui suivent

BRANCHE AINEE (éteinte)

  • Jean III Dax, écuyer, seigneur d'Axat et de Leuc, "dit baron d'Axat", lieutenant des maréchaux de France dans l'étendue de la sénéchaussée de Limoux en 1666. Marié en 1661 à Isabeau de Bruyères-Chalabres. Il teste en 1673. Dont François qui suit
    • François III Dax, écuyer, seigneur d'Axat et d'Artigues, "connu sous le titre de marquis d'Axat", allié en 1701 à Isabeau de Bruyères-Chalatre, et père de Guillaume-Tranquille qui suit et Jean-Aimeri
      • Guillaume-Tranquille Dax, né en 1705, chevalier, "dit marquis d'Axat", page de la grande écurie du roi en 1722. allié en 1726 à Henriette de Grégoire des Gardies dont Marc-Antoine qui suit
        • Marc-Antoine Dax, "dit marquis d'Axat", reçu page de la grande écurie du roi en 1743. épousa en 1756 mademoiselle de Saint-Priest. Il mourut sans postérité dernier de sa branche en 1788

BRANCHE CADETTE

  • Anne Dax, , seigneur de Cessales, allié en 1678 à Isabeau d'Esperonnat de Saint-Ferriol, fut père de Jean qui suit
    • Jean Dax, seigneur baron de Cessales, allié en 1719 à Marthe-Paul de Cezat eut Jean-César et Jean qui suit
      • Jean Dax, chevalier, comparait en 1789. De Marie-Thérese Chiavary il eut Ange-Jean-Michel qui suit
        • Ange-Jean-Michel Dax, il recueillit en 1788 l’héritage de son cousin, Marc Antoine de Dax, dit "marquis d’Axat", dernier représentant de la branche aînée. Il fut maire de Montpellier sous la Restauration et mourut en 1847

Références

  1. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, Carcassonne, 1906, Mémoire touchant les familles plus anciennes de la ville de Carcassonne, tome 2, 2° série, Famille Dax, page 3.
  2. Revenir plus haut en : 2,0 et 2,1 Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siécle, volume 13, pages 175-177.
  3. voir Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, Carcassonne, 1906, Mémoire touchant les familles plus anciennes de la ville de Carcassonne, tome 2, 2° série, Famille Dax, page 3.]
  4. Revenir plus haut en : 4,0 4,1 et 4,2 voir Roglo fiche d’Arnault Dax
  5. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siécle, volume 13, pages 175-177.
  6. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, 1906, page 5.
  7. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, Carcassonne, 1906, Mémoire touchant les familles plus anciennes de la ville de Carcassonne, tome 2, 2° série, Famille Dax, pages 3-4.
  8. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, Carcassonne, 1906, Mémoire touchant les familles plus anciennes de la ville de Carcassonne, tome 2, 2° série, Famille Dax, page 9.
  9. Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne, Carcassonne, 1906, Mémoire touchant les familles plus anciennes de la ville de Carcassonne, tome 2, 2° série, Famille Dax, page 3.
  10. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siécle, volume 13, page 176.
  11. Armorial général de la France, Volume 12, 1868, page 602.
  12. F. de Saint-Simon et E. de Séréville, Dictionnaire de la noblesse française, page 355.
  13. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, Edtions Robert Laffont, 2007, page 73.
  14. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siécle, volume 13, page 176.
  15. Charondas À quel titre ?, vol. 36, 1970.
  16. Éric Thiou, Dictionnaire des titres et des terres titrées en France sous l’Ancien Régime, éditions Mémoire et Documents, Versailles, 2003, page 58.
  17. [almanachdegotha.org/id211.html site web almanachdegotha.org]
  18. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siécle, volume 13, page 176.
  19. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siécle, volume 13, page 177.
  20. Vicomte de Marsay, De l'âge des privilèges au temps des vanités, Paris, librairie ancienne Honoré Champion, 1932-1933.
  21. Charondas À quel titre ?, vol. 36, 1970.
  22. Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 3, 1935, page 156.

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