Feu de forêt au Nord du Gard de 2022

Panaches de fumée causés par l'incendie

Le feu de forêt de 2022 dans le nord du département du Gard, en France, est un incendie qui a affecté les Cévennes gardoise, en particulier les communes de Bordezac, Bessèges et Gagnières.

L'incendie se déclare le 7 juillet 2022 vers 17h, sur la commune de Bordezac, à proximité de la frontière entre les départements de l'Ardèche et du Gard. Ce sinistre s'est rapidement intensifié, attisé par des vents soufflant vers le sud, menaçant ainsi les communes voisines de Bessèges et Gagnières. La situation a exigé une mobilisation massive des services de secours : environ 700 pompiers ont été déployés sur le terrain pour contenir les flammes, assistés par des avions bombardier d'eau de la Sécurité civile, notamment des Canadair et des Dash.

La rapidité de la propagation du feu a rendu nécessaire l'évacuation d'un grand nombre de personnes, principalement des habitants de Bordezac, mais aussi de quelques résidents de Bessèges. Cette opération préventive a permis d'assurer la sécurité des populations locales, bien que la menace pesant sur les habitations se soit révélée réelle et immédiate.

Grâce à l'intervention des pompiers et aux moyens aériens déployés, aucune habitation n'a été endommagée, malgré l'ampleur de l'incendie qui a ravagé entre 650 et 700 hectares de végétation. Cet événement rappelle la vulnérabilité des zones forestières face aux incendies, particulièrement en période estivale où les conditions climatiques peuvent exacerber les risques.

Contexte

L'incendie survenu à Bordezac, s'inscrit dans le contexte plus large de la canicule de 2022 en Europe. Cette vague de chaleur exceptionnelle, débutant à la mi-juin, a touché une grande partie du continent, entraînant des températures record. Ce phénomène climatique extrême a créé des conditions propices à la survenue et à la propagation des incendies de forêt. Les températures élevées et prolongées ont asséché la végétation, augmentant ainsi le risque de feux.

Au même moment, les communes de Montfrin et de Générac, situées dans le sud du Gard, avaient déjà été le théâtre d'incendies significatifs avant l'événement de Bordezac. Ces précédents incidents avaient mobilisé de manière importante les pompiers et la sécurité civile. Les incendies dans ces communes avaient nécessité une intervention massive pour protéger les habitants et les infrastructures locales, ainsi que pour limiter les dégâts causés à la végétation environnante.

Moyens impliqués

Un pompier qui tente d'éteindre certains foyers au cours de l'incendie

Pour lutter contre l'incendie de Bordezac, les autorités locales ont déployé des moyens significatifs pour protéger les populations et limiter les dégâts. Les communes voisines, notamment Gagnières et Bessèges, ont activé leur Plan communal de sauvegarde (PCS). Ce plan est un dispositif qui permet de coordonner les actions de protection civile en cas de catastrophe, assurant une réponse organisée et rapide face à la menace imminente.

L'une des mesures principales a été l'évacuation des habitants se trouvant dans les zones les plus à risque, c'est-à-dire celles situées directement dans la trajectoire des flammes. Cette opération, orchestrée par les pompiers, devait être réalisée avec une grande rapidité et précision, car le feu, poussé par un fort mistral, avançait rapidement vers des zones habitées. La force et la direction du vent amplifiaient la dangerosité de la situation, rendant chaque minute cruciale pour garantir la sécurité des résidents.

Pour combattre l'incendie, une mobilisation massive de pompiers a été nécessaire, environ 700 pompiers seront déployés sur place. Ces forces provenaient non seulement du Gard, mais également de nombreux départements environnants.

Un groupe de pompiers qui tentent de contenir l'avancée des flammes à la limite des communes de Bordezac et Bessèges

En plus des efforts au sol, un appui aérien significatif a été mis en place pour aider à contenir l'incendie. Six Canadairs et deux avions Dash ont été engagés dans les opérations. Ces avions bombardier d'eau de la Sécurité civile ont joué un rôle essentiel en larguant de grandes quantités d'eau sur les zones les plus critiques, aidant ainsi à ralentir l'avancée du feu et à protéger les zones habitées. La coordination entre les équipes au sol et les moyens aériens a été un élément clé pour maîtriser l'incendie et minimiser les dégâts.

Cause

Les causes de l'incendie restent incertaines, bien que certains indices suggèrent qu'il pourrait s'agir d'un acte d'origine humaine. Pour clarifier les circonstances de cet événement destructeur, le sous-préfet d'Alès a annoncé le 8 juillet 2022 l'ouverture d'une enquête. Cette enquête est menée conjointement par le Service Départemental d'Incendie et de Secours du Gard (SDIS 30) et la Gendarmerie nationale.

Bilan

Le bilan de l'incendie de Bordezac est marqué par des dégâts matériels limités et quelques blessés parmi les pompiers. Les pertes matérielles incluent la destruction d'un mazet, d'un garage, et de deux voitures. Aucune habitation n'a été impactée dans cette commune, ce qui témoigne de l'efficacité des mesures de protection mises en place.

Sur le plan humain, l'incendie a occasionné treize blessés chez les pompiers. Parmi eux, un seul a dû être hospitalisé, mais sans que son pronostic vital ne soit engagé.

Forêt calcinée après l'incendie

Un an après l'incendie, un vaste projet de coupe de bois calciné a été organisé en collaboration entre la municipalité et les différents services de l'État. Cette initiative vise à gérer les conséquences de l'incendie sur le paysage local et à prévenir les risques futurs, tels que les chutes d'arbres morts ou les nouveaux départs de feu.

Au total, 3 500 tonnes de bois brûlé ont été coupées et retirées de la zone sinistrée. Cette opération d'envergure a non seulement permis de sécuriser le terrain, mais elle a aussi profondément modifié le paysage du territoire.

Références

Article publié sur Wikimonde Plus