Gilles Bouhours

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Gilles Bouhours
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Biographie
Naissance
Décès
(à 15 ans)
Seilhan
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Gilles Bouhours, né le à Bergerac et mort le à Seilhan, est un voyant français.

Biographie

Gilles Bouhours est né le 27 novembre 1944 dans une famille du département de la Mayenne. Son père, Gabriel Bouhours, né en 1913, est plombier de profession ; sa mère, Madeleine, née en 1911, est femme au foyer. Gilles est le troisième enfants d'une fratrie de cinq. À l'âge de neuf mois, on lui diagnostique une méningo-encéphalite (méningite avec encéphalite), une maladie qui à l'époque était souvent mortelle, car il n'existait pas de médicaments et de traitements vraiment efficaces pour combattre cette maladie.

Alors, une religieuse des Petites Sœurs des pauvres, qui est une amie de la famille, donne aux parents de Gilles deux images de saints avec des reliques, à placer sous l'oreiller du petit Gilles. La première est une image pieuse contenant une relique de sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897), et l'autre image est celle d'un missionnaire. Trois nuits se passent sans qu'aucune amélioration ne se fasse sentir sur la santé de l'enfant. La quatrième nuit, cependant, les parents trouvent Gilles guéri, avec une respiration normale et sans fièvre.

Le début des apparitions

En 1947, la famille Bouhours vit à Arcachon[1]. Le petit Gilles a deux ans quand, le 30 septembre 1947, il affirme avoir eu une vision de la Vierge Marie. Par la suite, il dit avoir d'autres visions.

Gilles rapporte ainsi que la Vierge Marie lui aurait demandé d'aller à Espis, au nord de Moissac dans le Tarn-et-Garonne[pourquoi ?]. À cet endroit, d'autres apparitions de la Vierge auraient eu lieu en 1946, mais celles-ci sont vite considérées comme étant des hallucinations et de l'autosuggestion et d'hallucinations, sans origine surnaturelle.

Bien que Gilles n'ait pas été compté parmi les prétendus voyants d'Espis touchés par le décret de l'évêque du lieu, il sera impliqué dans l'affaire sans raison. De telles accusations empêcheront fortement Gilles d'obtenir une audience privée avec Pie XII.

Le message réservé à Pie XII

Le 13 décembre 1948, Gilles rapporte que la Vierge Marie lui aurait confié un secret réservé au pape.

Un premier voyage à Rome est organisé[Par qui ?] l'année suivant. Seuls Gilles et son père participent à ce voyage. Le 12 décembre 1949, Gilles et son père peuvent rencontrer le pape Pie XII en audience non privée, mais l'enfant ne révélera pas le secret au Pape, puisque la Vierge lui aurait ordonné de ne délivrer ce message qu'au pape.

Un deuxième voyage est ainsi organisé[Par qui ?]. Gilles et son père reviennent à Rome vers la fin avril 1950, et le 1er mai, le pape Pie XII reçoit Gilles en audience privée[2]. Une fois le message communiqué, Gilles le répète à d'autres personnes. Le message serait : « La Bienheureuse Vierge Marie n'est pas morte ; elle est montée au ciel avec son corps et son âme. »[3],[4].

La phrase de Gilles était une expression assez simple et brève, pourtant elle a été considérée, selon diverses sources bien informées[Lesquelles ?], comme le signe que le pape Pie XII avait demandé et attendu de Dieu[réf. nécessaire], pour confirmer la proclamation du dogme de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie. Ayant obtenu le signe requis, le pape Pie XII proclame le dogme de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie, 6 mois plus tard, le [5].

Après l'accomplissement de la mission de Gilles, en transmettant le message au Pape, de 1950 à 1958 Gilles déclarera qu'il était encore visité à intervalles réguliers par la Sainte Vierge[6].

Mort

Le 15 août 1958, selon Gilles, la Vierge lui apparaît pour la dernière fois[6].

Gilles meurt le 26 février 1960 à l'âge de 15 ans, après une courte maladie de 48 heures. Certains médecins[Lesquels ?] ont affirmé que le décès avait été causé par une crise d'urémie, tandis que d'autres[Lesquels ?] pensaient qu'il s'agissait d'asthme. Il n'y a jamais eu d'autopsie de Gilles[6].

Postérité

Selon Christophe Stener, enseignant à l'université catholique de l'Ouest, l'histoire de Gilles Bouhours intéressa tout particulièrement le séminariste défroqué et écrivain surréaliste Ernest de Gengenbach, qui milita pour la canonisation du voyant — autant par conviction que pour s'attacher la riche Élyane Bloc — et publia en 1949 une brochure intitulée « Espis, un nouveau Lourdes ? »[7], à la demande de l'abbé Jean Vauthrin, qui lui fit renoncer à la réédition de ses livres antireligieux Judas, vampire surréaliste et L'Expérience démoniaque pour se consacrer aux apparitions d'Espis[7]. La brochure, toutefois, tirée à 5 000 exemplaires, fut interdite de diffusion et de lecture par l'évêque de Montauban, Louis de Courrèges[7] ; Ernest de Gengenbach et Élyane Bloc, sa maîtresse, sont sortis ruinés de cette expérience[7].

Une commission diocésaine d'enquête a été ouverte en 2014 par Robert Le Gall, archevêque de Toulouse, en vue d'une éventuelle future béatification de Gilles[8],[9].

Références

  1. Fanny Peyrazat, « Éphémérides // C'était un 30 septembre… la famille Bouhours d'Arcachon au Vatican », TVBA,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Philippe 2016, p. 91.
  3. (it) « La Madonna m'appare ogni 13 del mese nel bosco », Il giornale d'italia,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Résurrection, ascension et assomption », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (it) « Gilles Bouhours », sur Santiebeati.it, (consulté le )
  6. Revenir plus haut en : 6,0 6,1 et 6,2 (en) « Little Gilles Bouhours -The 5 year old who delivered a heavenly message to the Pope », sur Mystics of the church, (consulté le )
  7. Revenir plus haut en : 7,0 7,1 7,2 et 7,3 Stener 2022, p. 194-201.
  8. « Son combat pour béatifier Gilles Bouhours », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Gaetane Rohr, « Un Lourdais se bat depuis 50 ans pour faire ouvrir le procès en béatification d'un enfant », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Marius Jean, Le petit Gilles : histoire de l'adolescent Gilles Bouhours (1944-1960), Marquain, Belgique, éd. Hovine, , 92 p. 
  • Alain Guiot, Gilles Bouhours, « Mon petit Jésus de la Terre » : parole de la Vierge Marie, éd. Resiac, , 100 p. (ISBN 978-2852684713) 
  • Alain Guiot (préf. René Laurentin), Les apparitions de la Vierge Marie à Gilles Bouhours, éd. Fernand Lanore, , 208 p. (ISBN 978-2851575937) 
  • Alain Guiot, Gilles Bouhours : voyant de la Vierge Marie. Récit intégral des apparitions, éd. Rassemblement à Son Image, , 210 p. (ISBN 978-2364635371) 
  • René Laurentin, « Gilles Bouhours », dans Patrick Sbalchiero (dir.) et René Laurentin (dir.), Dictionnaire des apparitions de la Vierge Marie, Paris, Fayard, (ISBN 978-2-213-67132-1).
  • Dominique Le Tourneau, « Notre-Dame d'Espis », dans Guide des sanctuaires mariaux en France, Artège, , 660 p. (ISBN 9791033608721).
  • Le Petit Gilles (1944-1960). Messager de Marie auprès du pape, Hauteville (Suisse), Éditions du Parvis, (1re éd. 1990) (ISBN 9782880220273), p. 91 
  • Christophe Stener, « Les visions de Gilles Bouhours », dans Ernest (de) Gengenbach : sa vie (1939-1969), autoédition, , 338 p. (ISBN 9782322438532), p. 194-201.

Liens externes

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