Henri Ackermann

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Henri Ackermann
Nom de naissance Henri Ackermann
Naissance
Strasbourg
Décès (à 80 ans)
Strasbourg
Nationalité Française
Pays de résidence France
Diplôme
Activité principale
Autres activités
Formation
Distinctions
Conjoint
Descendants
7 enfants

Henri Ackermann né le et mort le 80 ans an), à Strasbourg, est un chirurgien-dentiste français et un des leaders de la communauté juive de France.

Biographie

Henri Ackermann est né de parents alsaciens de vieille souche, Théo Ackermann (né à Strasbourg, le 22 avril 1893) et Alice Meyer (née à Mulhouse, le 20 septembre 1897). Il devient Pupille de la Nation, car son père déporté de Lyon par le Convoi 70 parti de la gare de Bobigny (en date du 27 mars 1944)[1],[2] est "mort pour la France" dès son arrivée à Auschwitz le 30 mars 1944[3]. Son père dirigeait l'entreprise "Samuel ACKERMANN -Papiers Cartons en gros", située quai Kléber à Strasbourg.

Il reçoit une éducation juive très poussée dès sa tendre jeunesse. Après la Seconde Guerre mondiale, de 1947 à 1951, il continue son éducation juive à l'Institut Supérieur Talmudique (la Yechiva d'Aix-les-Bains), en Savoie.

Après son Baccalauréat, section Philosophie, en 1951, il entreprend, de 1952 à 1959, ses études en chirurgie dentaire à l'Université de Strasbourg. Il pratique d'abord dans la région de Strasbourg, puis s'installe à Wasselonne. À cet endroit il n'y avait pas de cabinet dentaire à l'époque. Il va pratiquer sa profession pendant plus d'une trentaine d'années (1960 à 1996), au service de patients qui habitent localement et d'autres qui se déplacent de Strasbourg.

En 1959, il épouse Liliane Aimée Weil (Liliane Ackermann). Ensemble pendant un demi-siècle ils vont travailler pour établir un judaïsme vivant et dynamique à Strasbourg et au niveau national.

Ils prennent en charge en 1959 le mouvement de jeunesse religieux Yechouroun, avec la direction de colonies de vacances d'été et d'hiver (dès 1952, il animait ces colonies de vacances), en plus d'activités à l'année longue. Ces colonies ont un rayonnement important. Parmi ceux qui y participent on note entre autres le futur Grand-rabbin de France Gilles Bernheim et le futur Grand Rabbin de Strasbourg René Gutman.

Membre de l'Association Yechouroun depuis 1952, il en devient le Président, à partir de 1977 succédant ainsi à Théo Klein.

Il est actif dans la communauté de la rue Kageneck, Etz Haim à Strasbourg, dont un des fondateurs était son grand-père Samuel Ackermann. Il en est Vice-Président depuis 1997. Il influence la décision du choix de son leader, l'autorité rabbinique: le Grand Rabbin Samuel Yaffe-Schlessinger, qui aura un impact important à Strasbourg et dans la Communauté européenne.

Il crée avec son épouse le Beth Hamidrach (groupement pour l'étude) de Strasbourg, dont le rayonnement continue de se faire valoir. Il y enseigne quotidiennement.

Avec son épouse, il donne des séries de cours, conférences, à tous les niveaux: de simple à avancé.

De 1956 à 1957, il est membre de la Direction du Merkaz Hanoar (maison de la Jeunesse Juive).

En 1962, il devient membre fondateur et trésorier de l'Institut Eshel (Yeshivah).

En 1963, il est le président et le fondateur du Collel de Strasbourg, actuellement à Marseille.

Il a proposé la Charte Communautaire de l'handicapé juif adoptée par le Fonds Social Juif Unifié (FSJU). Il est un membre actif du Comité de Coordination des aveugles à Strasbourg.

Il contribue fréquemment depuis 1998 à des émissions de radio juive (Radio Judaïca).

Il publie des éditoriaux-commentaires de première page pour le bulletin Chalom de la Communauté juive de Strasbourg.

À la suite du décès subit de son épouse, le 5 février 2007, qui secoue les communautés juives de Strasbourg et de France, il continue cette fois-ci seul sa tache d'enseignant et de leader.

Le gouvernement français lui décerne en 2008 la médaille de Chevalier de l'ordre national du Mérite pour un demi-siècle de contribution à la communauté.

Dans son discours durant la cérémonie de son investiture de Grand-rabbin de France, le dimanche 1er février 2009, Gilles Bernheim déclare[4]:

« Je veux rappeler ce que je dois aux responsables du mouvement de jeunesse Yechouroun dont je suis issu. Théo et Edith Klein de mémoire bénie, Liliane Ackermann de mémoire bénie et l'ami qui m'est si proche, Henri Ackermann. »

Avec son épouse, il a élevé une famille de sept enfants tout en étant continuellement disponible pour les autres.

Il est un disciple et un avocat - par l'action et la parole - de la philosophie hirschienne de Torah Im Derech Eretz.

Henri Ackermann décéde à Strasbourg, le 23 avril 2013. Il est enterré le 24 avril 2013 (Pessa'h sheni) au cimetière "Etz Haïm" de Cronenbourg (Strasbourg) près de son épouse Liliane Ackermann. Le Grand-rabbin René Gutman préside à la cérémonie en présence du Grand-rabbin Gilles Bernheim et d'une foule imposante.

Distinctions

Bibliographie

Notes et références

  1. Voir Klarsfeld, 1978.
  2. Voir, Déportés originaires de Strasbourg.
  3. Voir Gutman, 2005, p. 287, Deportés et fusillés de la communauté Etz-Haïm de Strasbourg.
  4. Voir, Discours du Grand Rabbin de France Gilles Bernheim, Cérémonie d'Investiture (Complet). Communauté Juive de Marbella.

Voir aussi

Liens externes

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