Joseph Pérille de Boischâteau

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Joseph Pérille de Boischâteau dit Pérille-Lacroix est un maître de forges français, né en 1804 à Joigny dans le département de l'Yonne et mort en 1883 à Paris.

Biographie

Membre d'une vieille famille d'échevins de Joigny, descendants de Étienne Porcher, né vers 1320, sergent d'armes du roi Charles V et fondateur de l'hôtel Dieu Notre-Dame à Joigny, et reconnus de noblesse utérine au XVIIIe siècle selon la coutume de Troyes, il fut formé au métier par ses grands-parents, Pierre et Suzanne Nau de Maubuis, maîtres de forges à Noncourt-sur-le-Rongeant. Les Pérille descendent également de Jehan Foucault, Garde du sel de la Prévosté de Joigny.

Joseph achète vers 1845 la forge d'Attignéville dans les Vosges et y développe ses affaires grâce aux marchés européens du chemin de fer. N'ayant qu'une fille avec son épouse Louise Krempel, veuve en 1ères noces du comte de Parron, il revend ses forges et s'installe à Saint-Max où il a acheté une grande demeure entourée de vignes. Il devient président de la Société de viticulture de Meurthe-et-Moselle et diversifie son patrimoine en achetant des immeubles à Nancy.

Son frère aîné, André Pérille de Lacroix né en 1797 et pratiquant le négoce du bois dans l'Yonne, meurt sans descendance survivante. Il est demandé à Joseph de reprendre le nom Lacroix, nom de leur père Marien Germain Pérille de Lacroix, capitaine d'infanterie et Chevalier du Lys à Joigny. Joseph portera alors dans les affaires et civilement le nom Pérille-Lacroix de Boischâteau ou Pérille-Lacroix. André vend avant sa mort la demeure familiale située à Joigny sur la rive sud de l'Yonne, devenue aujourd'hui le Centre des Impôts. Des peintures la représentant sont encore détenues par la descendance actuelle.

Son oncle, Augustin Pérille-Courcelle, maire-adjoint de Joigny et fondateur de la bibliothèque municipale, fut un érudit local qui écrivit un journal au jour le jour contant l'histoire quotidienne de Joigny. Il le publie en 1844 sous le titre "Journal ou Annales sur Joigny de 1822 à 1833". À sa mort le 23 janvier 1846, il lègue sa bibliothèque et sa collection de médailles à la ville de Joigny, collection qui sera pillée le 19 janvier 1870 par les Prussiens.

Joseph finit sa vie en se partageant entre Paris (rue Rochechouart) et Saint-Max. Sa fille Blanche épouse en 1869 Athanase Bastide du Lude qui meurt à la bataille de Lorges en décembre 1870, la laissant veuve avec un fils né en septembre 1870, Maurice Bastide du Lude. Blanche créera l'Oeuvre des bibliothèques populaires catholiques couronnée par l'Académie Française et dont elle confiera la présidence d'honneur à la duchesse d'Uzès. Elle sera décorée par le Pape Pie X de la médaille "pro Pontifice et Ecclesia" mais vendra le patrimoine familial de Saint-Max et Nancy, son fils Maurice ayant hérité du château du Lude près d'Orléans.

Références

  • Les mystères de l'Yonne, Jean-Pierre Fontaine
  • Annuaire historique du Département de l'Yonne
  • Notice historique sur le Comté et la ville de Joigny, Augustin Périile-Courcelle - 1837
  • Almanach impérial, 1808
  • Almanach royal pour les années 1814 & 1815", 1814
  • Cahier généalogique de l'Yonne n° 2 : La famille Puisoye

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