L'Internationale noire
L’Internationale noire est une chanson anarchiste écrite par Louise Michel et publiée en 1897 dans l'Almanach du Père Peinard sous le titre de Chant international.
L’œuvre se présente comme une variante anarchiste de L'Internationale. Plusieurs éléments du couplet d’ouverture font d’ailleurs écho à celui de L’internationale afin de souligner la filiation :
- Le premier vers identique dans les deux versions (« Debout les damnés de la terre ! ») ;
- Le mot « cratère » placé en fin du troisième vers dans les deux versions (« Sentant sous leurs pas un cratère » pour l’Internationale noire / « La raison tonne en son cratère » pour l’Internationale) ;
- Le mot « passé » au quatrième vers (« Au passé se sont acculés » dans l’Internationale noire / « Du passé, faisons table rase » dans l’Internationale) ;
- Le « soleil » annoncé à la fin de l’Internationale qui « brillera toujours » est annoncé dès le premier couplet dans l’International noire (« Que verse le nouveau soleil »).
Paroles
<poem>Couplet 1 : Debout les damnés de la terre ! Les despotes épouvantés Sentant sous leurs pas un cratère, Au passé se sont acculés. Leur ligue folle et meurtrière Voudrait à l'horizon vermeil Éteindre l'ardente lumière Que verse le nouveau soleil,
Refrain : Debout, debout, les damnés de la terre ! Ceux qu'on écrase en les charniers humains, Debout, debout, les forçats de misère ! Unissons-nous, Latins, Slaves, Germains.
Couplet 2 : Que la troisième République Se prostitue au tsar pendeur ; Qu'une foule extralunatique Adore l'exterminateur ! Puisqu'il faut que tout disparaisse, Peu nous importe ! C'est la fin, Partout les peuples en détresse S'éveillent se donnant la main,
Couplet 3 : Bons bourgeois que César vous garde, César aux grands ou petits bras : Pape, République batarde ; Les tocsins sonnent votre glas Rois de l'or hideux et féroces. Les fiancés que vous tuez Demain auront de rouges noces. Tocsins, tocsins, sonnez, sonnez.
Couplet 4 : Les potentats veulent la guerre Afin d'égorger leurs troupeaux : Pour cimenter chaque frontière Comme on consacrait les tombeaux. Mais il vient le temps d'Anarchie Où, dans l'immense apaisement, Loups de France et de Sibérie, Loups humains jeûneront de sang,</poem>
Sources
- Almanach du Le Père peinard, 1897, page 52.
- Les Quatre Barbus, L'Internationale Noire, premier morceau de Chansons anarchistes (30 cm S.E.R.P. HF 20), 1969, notice , écouter en ligne.
Notes et références
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