Le Manuscrit de Quimper
Le Manuscrit de Quimper | ||||||||
La place Terre-au-Duc à Quimper, tableau de Fernand Legout-Gérard, figurant sur la couverture de la première édition | ||||||||
Auteur | François Lange | |||||||
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Pays | France | |||||||
Genre | Roman policier historique | |||||||
Éditeur | Editions Palémon | |||||||
Date de parution | 2018 | |||||||
Type de média | Livre | |||||||
Couverture | Fernand Legout-Gérard | |||||||
Nombre de pages | 188 | |||||||
ISBN | 978-2-372605-34-2 | |||||||
Chronologie | ||||||||
Série | Fañch Le Roy | |||||||
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Le Manuscrit de Quimper est un roman policier historique de François Lange publié en 2018. Ce titre inaugure la série des enquêtes criminelles du commissaire Fañch Le Roy, se déroulant au XIXe siècle[1].
Résumé
En ce début de l’année 1858, la ville de Quimper, habituellement si calme, est ravagée par une bande de redoutables cambrioleurs mettant à sac les demeures cossues de la région. De plus, comme si cela ne suffisait pas, un riche antiquaire du centre-ville a été sauvagement assassiné durant son sommeil… mais aucun vol n’a été constaté chez lui. Les notables de la capitale de la Basse-Bretagne sont en émoi, la population a peur, les habitants de Quimper pressent le maire et le préfet de mettre en œuvre tous les moyens pour faire cesser cette vague de violence sans précédent. L’inspecteur de police François Le Roy et sa brigade se voient, d’emblée, confier les dossiers brûlant concernant les vols par effraction et l’étrange meurtre de l’antiquaire. Mais, à l’occasion de son enquête, le policier de Quimper va mettre à jour les agissements d’une bien curieuse société secrète ; une dangereuse confrérie royaliste nommée « La Compagnie du Lys Bleu » dont le but avoué est de renverser le régime impérial afin d’installer le prétendant légitime, Henri V, sur le trône de France. La mystérieuse « Compagnie » ne recule devant rien pour parvenir à ses fins ; attentats, meurtres, combinaisons politiques tordues… telles sont ses méthodes. C’est dire que la partie semble impossible à jouer pour « Fańch » Le Roy et ses collègues, petits policiers municipaux perdus au fin fond de la Basse-Bretagne. Mais, l’inspecteur Le Roy sait allier intuition et intelligence et son passé d’ancien militaire lui a donné une solide expérience et le goût du danger. De plus, il est Bigouden… c'est tout dire. C’est avec énergie et détermination que François Le Roy va se jeter dans une aventure où il devra affronter, pêle-mêle, une bande de cambrioleurs chevronnés, un tueur psychopathe au poignard affuté et une organisation secrète royaliste aux méthodes radicales.
Personnages
- Fañch Le Roy : inspecteur de Police de Quimper
- Brieuc Caoudal : policier, adjoint de Fañch Le Roy
- Victor Montepin : chef de la Police de Quimper, muté en Basse-Bretagne contre son gré
- Emile Salaün : antiquaire quimpérois
- Louis Le Mener : ami de Emile Salaün
- Alphonse Le Mire : Préfet du Finistère (Personnage fictif, le vrai préfet de l'époque étant le baron Charles Victor Louis Richard)
- Ambroise Pensivy : maire de Quimper (Personnage fictif, le vrai maire de l'époque étant Edouard Porquier)
- Erwan Lesquener : tueur à gages
- Gildas de Saint-Samson : maître de la Confrérie du Lys bleu
- Yann Cornic : gardien de la commanderie, lieu de rassemblement de la Confrérie
- Chevalier Régis de Kervalguen, membre de la Confrérie
- Abbé Alexandre : recteur et ancien professeur de Fañch Le Roy au collège des jésuites de Quimper
- Capitaine Fournigault : militaire au 118e régiment d'infanterie
Contexte de rédaction
En 2005, François Lange, officier de police de son état, traverse une période professionnelle difficile, car les relations sont tendues avec la procureure de Quimper de l'époque[2]. Comme échappatoire, il entreprend la rédaction d'un roman policier, avec comme toile de fond le Second Empire.
Le roman, intitulé Le Manuscrit de Quimper est présélectionné pour le prix du Quai des Orfèvres, et Eric de Saint-Périer, secrétaire général de ce prix littéraire, l'encourage à poursuivre son travail d'écrivain, en lui précisant que cette récompense préfère honorer les romans policiers qui se déroulent aujourd'hui[3].
Mais, pour François Lange, « pas question de changer de période », car il souhaite privilégier une rupture avec son quotidien dans ses ouvrages, arguant également qu'actuellement, les enquêtes se font beaucoup moins sur le terrain qu'au début de sa carrière dans les années 1990. Néanmoins, peu découragé, il rédige un deuxième ouvrage des aventures de Fañch Le Roy, la Bête de l'Aven, en 2006 et 2007. Les deux romans restent remisés pendant plus de dix ans, mais, professionnellement, le policier va mieux[4].
Publication
Parallèlement et pour des raisons professionnelles, il est périodiquement en contact avec l'écrivain Firmin Le Bourhis, qui le sollicite dans le cadre de ses romans policiers pour des questions techniques et de procédure[5]. En retraite en 2015, François Lange montre alors un exemplaire du manuscrit de son deuxième roman, la bête de l'Aven à l'auteur à succès. Après le décès de l'écrivain en avril 2018, il échange avec Jean Failler, célèbre écrivain de la série des Mary Lester, qui retrouve un exemplaire du manuscrit du roman dans les tiroirs de la maison d'éditions Palémon, qui le publie. Intéressé, Jean Failler accepte de faire imprimer l'ouvrage, mais d'abord le premier de la série, Le Manuscrit de Quimper, dont l'histoire se déroule six mois avant celle de La Bête de l'Aven[6]. C'est ainsi que, le 12 octobre 2018, paraît Le Manuscrit de Quimper, écrit en 2005[7].
Couverture
La couverture du livre présente une reproduction du tableau de Fernand Legout-Gérard, intitulé la Place Terre-au-Duc à Quimper, aujourd'hui visible au Musée des Beaux-Arts de Quimper. Ce tableau date de 1910, soit une cinquantaine d'année après les événements que retrace le roman.
Erreurs ou anachronismes
- Lorsque le policier Brieuc Caoudal est présenté dans le roman, Le Roy évoque les campagnes militaires de l'Ancien Régime et de l'Empire qui les a réunis par le passé. L'Ancien Régime s'achevant en 1789, et l'Empire en 1815, cela semble difficilement concevable avec des policiers actifs en 1858.
- Pour appréhender les membres de la Confrérie du Lys bleu, l'inspecteur Le Roy se fait aider du capitaine Fournigault, à la tête d'une compagnie de cent fantassins du 118e régiment d'infanterie. Or, si ce régiment créé à la Révolution a bien sa garnison sur Quimper, il est dissous en 1814 pour n'être reconstitué qu'en 1870 ; il ne peut donc intervenir pour aider des policiers en 1858.
Editions
- Le Manuscrit de Quimper, Palémon éditions, octobre 2018, 189 p. (ISBN 9782372605342)
Notes et références
- ↑ Page de l'auteur sur le site des éditions du Palémon[1]
- ↑ Interview de l'auteur sur le site actu.fr, le 26 octobre 2018[2]
- ↑ Grande interview de l'auteur sur le site regarddespérance.fr au mois de décembre 2018[3]
- ↑ Article du Télégramme de Brest du 13 Octobre 2018[4]
- ↑ Article du site Francebleu.fr, du 6 mars 2014[5]
- ↑ Interview de l'auteur[6]
- ↑ Article du Télégramme de Brest du 13 octobre 2018[7]
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