Mes entretiens de prêtre avec Charles Maurras
Mars-Novembre 1952
Mes entretiens de prêtre avec Charles Maurras | |
![]() Couverture originale | |
Auteur | Aristide Cormier |
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Pays | ![]() |
Genre | Essai |
Éditeur | Plon |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 1953 |
Nombre de pages | 97 |
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Mes entretiens de prêtre avec Charles Maurras est un livre relatant les derniers mois de la vie spirituelle de Charles Maurras partagés avec son auteur le chanoine Aristide Cormier publié en 1953.
Contexte
Le 27 janvier 1945, la cour de justice de Lyon déclare Charles Maurras coupable de haute trahison et d'intelligence avec l'ennemi et le condamne à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale[1]. Il est emprisonné successivement aux prisons de Riom et de Clairvaux. Le 21 mars 1952, le président de la République Vincent Auriol lui octroie une grâce médicale qui permet de le faire transférer à la clinique Saint-Grégoire de Saint-Symphorien-lès-Tours[2]. C'est dans cette clinique que Maurras reçoit la visite du chanoine Aristide Cormier.
Présentation
Le chanoine Aristide Cormier fut missionné par l'archevêque de Tours afin de convertir Charles Maurras agnostique depuis l'âge de quatorze ans[3],[4]. Pour Maurras, le dualisme entre un Dieu unique, parfait, puissant, sage et bon avec un Satan, incarnation du mal absolu et négation de toute perfection demeurait insoluble[5]. Ainsi Charles Maurras interroge l'abbé Cormier : « Comment Dieu, qui est le souverain Bien, peut-il tolérer le Mal ? »[6]. Maurras ne parvient pas à sortir de sa « coquille intérieure » et son « allusion aux sentiments d'une collectivité » n'évolue pas au-delà[3].
Le chanoine laisse ce témoignage « qui semble faire [...] partie de sa mission, car il en porte la grâce et il est occasion de grâces » d'après Jean Madiran[7]. Il lui administre l'extrême-onction[6],[4]. L'auteur livre un récit précis de l'agonie de Charles Maurras jusqu'au moment où il trouve le « repos de l'âme dans la félicité chrétienne »[8] le 16 novembre 1952 à 5h50[9].
Accueil critique
Pour le journaliste du Monde, Robert Coiplet, « Les souvenirs que le chanoine Cormier donne sur les derniers jours de Maurras sont émouvants, comme tout ce qui appartient à l'homme qui regarde la mort. »[6].
Voir aussi
Notes et références
- ↑ Catherine Fillon, « Le procès de Charles Maurras (24-27 janvier 1945) », Histoire de la justice, no 18, , p. 59-71 (lire en ligne)
- ↑ Site de l'Académie française, Charles Maurras (1868-1952) : « […] En 1952, sa santé déclinante le fit admettre à la clinique de Saint-Symphorien-lès-Tours, où il devait s’éteindre ».
- ↑ 3,0 et 3,1 Gaetano DeLeonibus, « Discordances du classicisme maurrassien », dans L'Action française : culture, société, politique, vol. 3 : Le maurrassisme et la culture, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », (ISBN 978-2-7574-2145-1, lire en ligne), p. 161–172
- ↑ 4,0 et 4,1 Stéphane Giocanti, Charles Maurras : le chaos et l'ordre, Paris, Flammarion, , 575 p. (ISBN 978-2-08-127389-4) [lire en ligne (page consultée le 2022-04-13)]
- ↑ Eric Vatré, Charles Maurras: un itinéraire spirituel, Nouvelles Editions Latines, (ISBN 978-2-7233-0037-7) [lire en ligne (page consultée le 2022-04-13)]
- ↑ 6,0 6,1 et 6,2 Robert Coiplet, « Trois portraits de Charles Maurras », sur Le Monde,
- ↑ Jean Madiran, Maurras, Nouvelles Editions Latines, (ISBN 978-2-7233-0452-8) [lire en ligne (page consultée le 2022-04-13)]
- ↑ Eric Vatré, Charles Maurras: un itinéraire spirituel, Nouvelles Editions Latines, (ISBN 978-2-7233-0037-7) [lire en ligne (page consultée le 2022-04-13)]
- ↑ Patricia Sorel, Plon: Le sens de l'histoire (1833-1962), Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-5588-4) [lire en ligne (page consultée le 2022-04-13)]
Bibliographie
- Eric Vatré, Charles Maurras : un itinéraire spirituel, Nouvelles Editions Latines, (ISBN 978-2-7233-0037-7) [lire en ligne (page consultée le 2022-04-13)]
Lien externe
- Mes entretiens de prêtre avec Charles Maurras sur maurras.net
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