Mostefa Keddari

Aller à la navigation Aller à la recherche
Mostefa Keddari
Portrait de Mostefa Keddari
Mostefa Keddari en 2019.
Biographie
Naissance (92 ans)
Ouled Mrah
Nationalité Algérienne
Thématique
Titres Professeur
Profession Pédiatre
Membre de Académie nationale de médecine (Paris)

Mostefa Keddari, né le 13 décembre 1932 dans le douar Ouled Mrah de la commune de Ghriss, wilaya de Mascara, est un universitaire algérien, professeur de pédiatrie à la faculté d’Alger et ancien chef de service à la clinique infantile de l’Hôpital Mustapha Pacha.

Biographie[1]

Mostefa Keddari grandit à Baba-Ali, quartier populaire de Mascara ; sa mère Fatima Ghezlaoui meurt à 36 ans au cours de l’épidémie de typhus ; son père El hadj Abdelkader Keddari était originaire du douar de Keddara.

Il commence ses études à la fois à l’école coranique familiale et à l’école primaire de garçons de Baba-Ali de Mascara. Il obtient le BEPC et la 1re partie du baccalauréat dans le même collège, puis la seconde partie du baccalauréat au lycée Lamoricière d’Oran.

Il rejoint en 1954 la faculté de médecine de Montpellier. Il obtient le PCB en juin 1955. Il entreprend la 1re année de médecine, interrompue par la grève des étudiants ordonnée par le FLN en mai 1956. À la fin de cette grève, il réussit la 1re année de médecine en 1958. Il soutient en avril 1963 une thèse sur le traitement de la fièvre typhoïde, sous la direction du professeur Marcel Janbon. Au mois de mai de la même année, il intègre la Clinique médicale infantile du CHU Mustapha, dirigée par le professeur René Venezia. Il est nommé assistant-adjoint en 1963, obtient l’Attestation de pédiatrie et de puériculture en 1964 puis le diplôme d’études spéciales de pédiatrie et l’agrégation de pédiatrie en 1972. Il est nommé Chef de service B de la Clinique médicale infantile.

Engagement politique

À seize ans, Mostefa Keddari intègre sa première cellule politique au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques à Mascara. Il distribue le journal Algérie libre. Il a participé à une grève nationale au collège de Mascara.

La suite de son engagement se fera Montpellier dès 1955 avec l’organisation du mouvement étudiant de l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA). En mai 1956, il participe à la grève générale illimitée des étudiants algériens.

Il participe à Paris au 3e congrès national de l’UGEMA, avec l’élection de Messaoud Ait Chaalal et occupe ensuite des fonctions tant au sein de l’UGEMA que de l'Association des étudiants musulmans nord-africains (AEMNA). En juin 1962, il fait partie du regroupement des médecins de la fédération qui ont rejoint Rocher noir (aujourd'hui Boumerdès), siège de l'Exécutif provisoire d’Algérie. Il est affecté à Mascara, zone 6 willaya 5.

Il participe comme médecin volontaire à la guerre algéro-marocaine en 1963 à Borj Lotfi. Après cette mission, il cesse toute activité politique pour s’orienter vers une carrière universitaire, en s’engageant comme médecin en pédiatrie à l’hôpital Mustapha d’Alger jusqu’à la fin de sa carrière, le 1er novembre 2014.

Vie privée

En 1962, Mostefa Keddari épouse Naciba Manamani, à Sétif, docteur en médecine, puis professeur de médecine du travail. Ils ont quatre enfants.

Grades et fonctions

Hospitalo-universitaires

Professeur de pédiatrie à la clinique médicale infantile (1972)[2], Mostefa Keddari organise à partir de 1982, « les journées de la CMI ».

Autres fonctions

Étant chef de service, Mostefa Keddari est membre du Comité scientifique du CHU Mustapha (1977). Il est élu membre de la Commission universitaire nationale (1976- 1978). Il a été désigné par le Ministère de la santé pour représenter l'Algérie à la Commission des examens de L’ARAB-BOARD (1981-1998). Il a fait partie du Comité scientifique de la revue Maghreb Médical (1983-2006). Il participe au projet du Comité national de lutte contre la mortalité infantile, projet commun Ministère de la Santé - UNICEF (1986). En 2001, ses collègues le désignent comme président de la Commission nationale des équivalences. Le recteur de l'université d'Alger le désigne comme membre du Conseil d’éthique de l’Université d’Alger (2006).

En janvier 2007, il est élu membre correspondant étranger de l'Académie nationale de médecine[3] dans la 1ere division[4], devenant ainsi, le premier algérien à intégrer cette fonction. Il a reçu les membres de la première division de Académie nationale de médecine de Paris pour une séance plénière à l’École nationale d’administration d’Alger, le 6 septembre 2007[5], lors de cette visite l'Académie a proposé d'apporter sa contribution à la création d'une Académie algérienne[6].

  • Président de la Société algérienne de pédiatrie (1988 - 1996) Au cours de cette période il organisa les journées nationales de pédiatrie, et les congrès magrébins.
  • Il devient membre du Conseil d'administration de l'Association des pédiatres de langue française (1988 - 1996), puis membre du Conseil d'édition et d'orientation de "Pédiatrie de Lyon"(1988 - 1993).
  • Il est élu président de l'Union des Sociétés de Pédiatrie du Moyen-Orient et de la Méditerranée (1990 – 1991), et Président du XXeme Congrès de l’Union des Sociétés de Pédiatrie du Moyen-Orient et de la Méditerranée Alger (1991) .
  • A Stockholm, il est élu Membre du Standing Committee de l'Association internationale de pédiatrie (1995 - 1998)

Il a été choisi pour prononcer trois éloges : celui de Ahmed Medeghri[7], celui du Pr Aldjia Noureddine Benallègue, chef de service de la clinique de pédiatrie de l’hôpital de Parnet (Alger), celui du Pr Boussad Khati.

Publications scientifiques

Mostefa Keddari a exercé dans trois principaux domaines : l’organisation des soins et des urgences pédiatriques à Alger et dans l’ensemble du pays ainsi que dans la réforme des études médicales visant à améliorer la formation des jeunes médecins, pour assurer une meilleure prise en charge des besoins de santé et une répartition équilibrée des compétences sur le territoire[8].

  • Hémobiologie et croissance en zone aride (1974 - 1978)
  • Étude de la sécrétion somatotrope et des somatomédines dans la malnutrition. (1988 - 1993)
  • Fréquence et étude des mutations génétiques dans la Mucoviscidose en Algérie.(1993 - 1996)
  • Fréquence et étude des mutations génétiques dans la Mucoviscidose en Algérie. (1993 - 1996). Le travail et la recherche scientifique ont été pour lui une grande obligation. Les conditions matérielles qui ont suivi l’indépendance n’ont pas toujours permis à une partie de ces travaux d’être publié dans des revues médicales spécialisées[9].

Références

  1. « CTHS - KEDDARI Mostefa, Pédiatre, professeur », sur cths.fr (consulté le )
  2. « Le Pr. Mostefa Keddari élu membre «correspondant étranger» », sur vitaminedz.com (consulté le )
  3. « CTHS - KEDDARI Mostefa, Pédiatre, professeur », sur cths.fr (consulté le )
  4. « Fiche membre – Académie nationale de médecine | Une institution dans son temps » (consulté le )
  5. « Une délégation de l’Académie nationale de médecine, en Algérie, du 5 au 15 septembre 2007 – Académie nationale de médecine | Une institution dans son temps » (consulté le )
  6. nawel.d, « Une Académie nationale de médecine prochainement créée en Algérie », sur www.algerie360.com, (consulté le )
  7. « Ahmed Medeghri a contribué grandement à l'instauration des bases de l'administration algerienne. », allAfrica.com,‎ , NA–NA (lire en ligne, consulté le )
  8. « Un professeur de pédiatrie à l’Académie française | El Watan », sur www.elwatan.com (consulté le )
  9. « Un appui pour la recherche médicale en Algérie », sur berberes.com (consulté le )

Article publié sur Wikimonde Plus

  • icône décorative Portail de l’Algérie
  • icône décorative Portail de la médecine