Nabila Dali

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Nabila Dali
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Nabila Dali au China en 2013
Informations générales
Nom de naissance Nabila Dali
Naissance (39 ans)
Activité principale Auteure-compositeur-interprète
Genre musical Musiques du Monde
Années actives 2007
Labels Root'Zik Production
Site officiel nabila-dali.com

Nabila Dali est une auteure-compositrice et interprète franco-algérienne (kabyle), née le 21 juin 1985, à Noisy-le-Grand, en région parisienne. On la définit comme la rencontre berbèro-celtique[1].

Son premier album, Imnayen, est sorti le 27 mai 2016.

Biographie

Enfance et début de carrière

Nabila Dali chante depuis son plus jeune âge. Cadette d'une famille de cinq frères et soeurs, c'est à la maison qu'elle apprend à parler et à chanter en kabyle. Le chant fait partie intégrante de son quotidien, dès l'enfance. En 1992, alors qu'elle n'a que 7 ans, elle intègre la chorale de son école et monte ainsi sur scène pour la première fois[2].

A l'âge de 14 ans, elle commence déjà à écrire ses premières chansons, qu'elle enregistrera en studio[3].

En 2005, la chanteuse apparaît pour la première fois à la télévision française dans l'émission Kawaï sur Filles TV[4] présentée notamment par Louise Bourgoin, puis dans In live with, avec le chanteur Corneille sur Europe 2 TV.

Après des études de Littérature anglaise à l'université, elle vit quelques mois à Londres, où elle se passionne tout particulièrement pour la musique indienne, elle débute d'ailleurs une initiation à l'Hindi[5].

En 2007, Nabila Dali réussit le casting de la première édition de l'émission de télé-crochet algérien Alhan wa Chabab (en arabe : ٲلحان و شباب Alhan wa chabab, « Mélodies et jeunesse »), l'équivalent de la Star Academy et passe alors quatre mois à Alger. Elle termine parmi les finalistes[6]. Grâce à cette opportunité, elle participe à des émissions en prime-time sur Canal Algérie, bénéficie d'une solide formation et surtout, fait la connaissance de l'une de ses idoles, Kamel Hamadi, icone de la chanson kabyle, qui la prend sous son aile.

Evolution musicale

Nabila Dali en première partie d'Idir à l'Olympia le 4 février 2013

Après ce passage sous le feu des projecteurs, Nabila Dali enchaîne les apparitions à la télévision, mais surtout les participations à des concerts avec d'autres artistes de la scène kabyle[7], dans des lieux prestigieux, comme le Casino de Paris, ou encore le Zénith, pour un concert-hommage au chanteur et poète tragiquement assassiné Matoub Lounès[8].

Elle collabore également avec la chanteuse Dominique Dimey, avec qui elle interprète une nouvelle version de Djamila, lors d'un concert pour les Droits de l'enfant, au Cirque d'hiver, en 2009[9]. Toujours en 2009, le 5 décembre, elle retrouve Kamel Hamadi au Musée de l’histoire de l’immigration à Paris, dans le cadre d'une Carte blanche rendue à l'artiste sur le thème de l'exil. Cette soirée est retransmise sur Arte Live web et Beur FM[10].

Au Palais des Sports, à Paris, elle assure, devant 4500 personnes, la première partie d'un mémorable gala mené tambour battant par les maîtres de la chanson kabyle Lounis Aït Menguellet et Akli Yahyaten, le 2 mai 2010. Ce concert, qui marquait également les trente ans du Printemps berbère, était donné à l'occasion du dixième anniversaire de la création de la chaîne Berbère TV[11].

En 2012, elle sort son premier single, intitulé Imru[12](« Ma Plume », en langue kabyle). Ce titre, co-écrit avec Sonia Lounis, est auto-produit, et réalisé par le compositeur algérien Farid Aouameur, que Nabila Dali a rencontré sur les plateaux de Alhan wa Chabab et dont les fructueuses collaborations avec Khaled ont fait date, en particulier sur les orchestrations de titres tels que Aïcha ou encore Ya Rayi[13].

La rencontre berbèro-celtique

C'est à partir de ce moment que Nabila Dali trouve sa véritable place en tant qu'artiste. La fusion berbèro-celtique prend forme. La chanteuse a trouvé sa voie : elle va nourrir son oeuvre de ses origines kabyle et française, ainsi que de sa passion pour le monde anglo-saxon en général, celtique en particulier.

Dans une interview pour RFI Musique, elle confie au journaliste Bertrand Lavaine qu'elle ne chantait en kabyle qu'à la maison, et éprouvait le besoin de ne pas choisir entre deux cultures. Privilégier l'une aux dépends de l'autre créait en elle une frustration, parce « qu'il y avait toujours une partie de moi que je devais laisser de côté », explique-t-elle[14].

Sa carrière prend un nouvel essor lorsqu'elle fait la première partie d'un autre géant de la musique kabyle, Idir, dans le mythique Olympia, le 4 février 2013[15]. Cette même année, elle enchaîne les concerts en Algérie et au Royaume-Uni, notamment pour le Festival Nour de Notting Hill[16].

Premier album Imnayen

Nabila Dali présente son tout premier album, Imnayen, le 27 mai 2016. Cette oeuvre très personnelle, réalisée sous la direction de Dominique Sablier, qui a collaboré avec Tom Frager, a mis deux ans à voir le jour. Elle y chante en kabyle, en français et en anglais, tout en mariant les styles musicaux. La musique de ses origines, celle du Maghreb, rencontre sa passion pour la musique anglo-saxonne, en particulier la musique celtique[17].

On retrouve notamment l'attachement de la chanteuse pour la culture anglo-saxonne avec sa version toute personnelle du standard Bedlam Boys. Dans cette reprise, comme dans presque tout l'album, des instruments aussi variés et différents que le oud, le violon, l’Uilleann pipe et les whistles se complètent et se répondent. Ces dernières sont des instruments caractéristiques de la culture celtique, à savoir cornemuse et flûtes irlandaises, dont l'interprétation est assurée par le musicien de Nolwenn Leroy, Kevin Camus.

L'artiste revendique fièrement ses origines berbères, et son choix de chanter dans cette langue[18]. Dans cet opus, elle reprend d'ailleurs quelques titres-phares de la chanson kabyle, comme A Yal Xir Inu de Idir, ou encore D aberrani de Slimane Azem, qu'elle chante en duo avec le slameur Djafar Lakrouz[19]. Imnayen, qui signifie Cavaliers, et qui donne son titre à l'album, est inspiré d'une chanson traditionnelle kabyle originellement interprétée par les femmes[20].

En plus des reprises, de grands noms de la culture kabyle apparaissent dans les crédits de l'album, tels que l'immense parolier et compositeur de légende Kamel Hamadi avec le titre Tidet, le musicien Tahar Boukraa sur le morceau Anda tellid, de même que le poète et écrivain Rezki Rabia, dont Nabila Dali a mis en musique son texte Aderwic.

Oscillant entre tradition et modernité, la chanteuse s'est beaucoup investie dans ce premier album, dont elle a composé ou co-écrit l'intégralité des inédits, comme la chanson d'ouverture, Amayes (paroles en français et en kabyle et musique), ou encore The Man (paroles en anglais et musique), mais également l'hymne à la liberté et à la tolérance Peuples d'ailleurs (paroles en français et musique composée avec Eric Lorcey, son guitariste).

Nabila Dali et Ilyes Yassine en concert au China en 2013

Le premier extrait de l'album, My Dream, co-écrit par Nabila Dali avec Sonia Lounis (pour les paroles) et Ilyes Yassine (pour la musique), chanté en kabyle et en anglais, est publié sur Youtube le 31 juillet 2015. Le clip comptabilise plus de 170 000 vues. Réalisé par Fergus Constantine, il met en scène Nabila Dali dans une ambiance tout à la fois celtique, onirique et féerique dans une forêt bretonne, à Huelgoat[21]. Ilyes Yassine a également participé à l'écriture de ce clip, comme il l'a fait aussi pour Imnayen ou Mistaken.

A ce sujet, Nabila Dali a confié à Dziriya Magazine que « cette chanson est basée sur l'espoir. Dans la vie, les épreuves, les expériences et parfois même les gens nous empêchent d'aller au bout de nos envies. La maturité laisse parfois place à un scepticisme, malheureusement. Le texte raconte qu'il ne faut jamais oublier ses rêves d'enfants et qu'il faut garder notre innocence malgré tout. Pour le clip, j'ai voulu recréer cette ambiance que l'on trouve dans les dessins animés tels que La Fée Clochette ou encore le film Maléfique»[22].

Vie privée

Les racines kabyles de Nabila Dali viennent de la commune d'Imssouhal, dans la Wilaya de Tizi Ouzou, en Grande Kabylie (Algérie), plus précisément du village de Kerrouche[23],[24]. Durant son enfance, elle passe toutes ses vacances d'été en Kabylie[25].

Mariée, elle partage sa vie, depuis quelques années, à la ville comme à la scène, avec le musicien et compositeur Ilyes Yassine, joueur de oud.

Discographie

Singles

Albums

Concerts

(liste non exhaustive)

Date Ville (Département) Pays Salle
2011 Tizi Ouzou Algérie Festival du Film Amazigh
2012 Béjaïa Algérie Festival de la chanson Amazigh
2013 Paris (75) France L'Olympia
2013 Alger Algérie L'Atlas
08/11/2013 Londres Royaume-Uni Le Tabernacle
06/12/2013 Paris (75) France Centre culturel algérien
06/12/2014 Paris (75) France FGO-Barbara
(Festival Les Femmes connaissent la chanson)
05/06/2016 Paris (75) France L'Européen
08/09/2016 Paris (75) France L'International
2016 Paris (75) France Festival Semaine de la Kabylie

Télévision

Liens externes

Références

  1. (fr) « Site officiel de Nabila Dali » (consulté le )
  2. (fr) « Musiques du Monde » (consulté le )
  3. (fr) « Interview de Nabila Dali sur LoudJ Radio Québec » (consulté le )
  4. (en) « Nabila Dali sur Filles TV » (consulté le )
  5. (en) « Biography of Nabila Dali on Wikia » (consulté le )
  6. (fr) « Nabila Dali chante Matoub Lounès » (consulté le )
  7. (fr) « Fiche artiste sur Francodiff » (consulté le )
  8. (fr) « Planète Paris » (consulté le )
  9. (fr) « Site officiel de Dominique Dimey » (consulté le )
  10. (fr) « Article sur le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger » (consulté le )
  11. (fr) « Aït Menguellet et Yahiatène envoûtent Paris » (consulté le )
  12. (fr) « Imru une chanson deux femmes » (consulté le )
  13. (fr) « Site officiel de Farid Aouameur » (consulté le )
  14. (fr) « L’univers berbèro-celtique de Nabila Dali sur RFI » (consulté le )
  15. (fr) « Biographie de Nabila Dali sur Music-Berbère » (consulté le )
  16. (fr) « Nabila Dali vous donne rendez-vous » (consulté le )
  17. (fr) « Article d'Onirik » (consulté le )
  18. (fr) « Interview avec Nabila Dali » (consulté le )
  19. (fr) « Imnayen de Nabila Dali : Rencontre entre les cultures berbère et celtique » (consulté le )
  20. [vidéo] « Visionner la vidéo », sur YouTube
  21. (fr) « Article sur Onirik » (consulté le )
  22. (fr) « Article sur Dziriya Magazine » (consulté le )
  23. (fr) « Article sur Metavidéos » (consulté le )
  24. (en) « Article sur Pump It Up Magazine » (consulté le )
  25. (fr) « Article sur Noisy-Magazine » (consulté le )
  26. [vidéo] « Visionner la vidéo », sur YouTube.
  27. [vidéo] « Visionner la vidéo », sur YouTube.
  28. [vidéo] « Visionner la vidéo », sur YouTube.
  29. [vidéo] « Visionner la vidéo », sur YouTube.
  30. [vidéo] « Visionner la vidéo », sur YouTube.

Article publié sur Wikimonde Plus

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