René Pannard
René Pannard, est un révolutionnaire français, né à Mayenne vers 1754, mort dans la même ville vers 1836 ou 1837, membre du Tribunal révolutionnaire de la Mayenne.
Biographie
Pendant la Révolution française, il est maréchal-ferrant à Mayenne. Nommé de bonne heure, membre du Comité révolutionnaire de cette ville, il se fait connaitre, selon l'abbé Angot, par sa grossièreté et son ivrognerie.
La Terreur s'installe. Membre du comite de surveillance de la ville de Mayenne, poussé par Jacques-François Bissy, il devient membre de la Commission militaire révolutionnaire du département de la Mayenne[1] présidée par Jean Clément.
Théodore Perrin indique qu'il était dans un état complet d'ivresse, qu'il dormait pendant les séances, et ne s'interrompait que pour dire A la mort, A la mort !. Pour l'abbé Angot, il a eu une attitude beaucoup plus effacée qu'on ne l'a prétendu. Pour lui, Pannard n'était pas le pire des membres de ce Tribunal. Il indique qu'à sa décharge que, lorsqu'il n'était pas ivre, il fit preuve, différentes reprises, d'une indulgence relative[2]. L'impartialité oblige l'Abbé Angot à dire que la légende du pays a singulièrement grossi les faits.
Après la cessation des pouvoirs de la commission Clément, Pannard reprend ses fonctions de membre du comité révolutionnaire de Mayenne où, du reste, il ne joua qu'un rôle peu important. Arrêté en même temps que Jean-François Marie, comme celui-ci il refuse dédaigneusement toute explication sur sa conduite au sein de la commission comme lui aussi, il est remis en liberté lors de l'amnistie générale. Il chercha dès lors à se faire oublier, jusqu'à sa mort.
Sources partielles
- « René Pannard », dans Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne [détail des éditions] [lire en ligne] ;
- Abbé Angot, « Mémoires épistolaires », sur Gallica, Paris et Laval, A. Picard et A. Goupil, (consulté le ), p. 124.
- Isidore Boullier, Mémoires ecclésiastiques
- [1]
Notes et références
- ↑ Il déclare en floréal an III, avoir fait tout ce qu’il a pu pour refuser la place de juge à laquelle il avait été nommé par le représentant du peuple Bissy mais, convoqué devant la société populaire, il doit accepter de crainte d’être regardé comme suspect.
- ↑ Cependant, il lui arrivait parfois de s'endormir a l'audience et de ne se réveiller que poussé du coude par le président une ou deux fois, dans ces circonstances, alors il s'agissait de causes dont il n'avait pas entendu un mot, Pannard, arraché à son sommeil, répondait avec une obstination d'ivrogne A mort! A mort!
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