Vandalisme sur La Liberté guidant le peuple

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L'œuvre, vue le 4 décembre 2012, située au fond de la Grande galerie.

Le vandalisme sur La Liberté guidant le peuple est une dégradation sur le tableau d'Eugène Delacroix La Liberté guidant le peuple, par une jeune femme de 28 ans, qui a tracé « AE911 » au marqueur noir, sur la zone inférieure de la toile, le 7 février 2013, peu avant la fermeture du musée Louvre-Lens. Elle a été arrêtée par un agent de sécurité, et l'œuvre a été restaurée le lendemain matin, l'encre n'ayant causé aucun dommage sur le tableau. La jeune femme a été reconnue pénalement irresponsable et la direction du musée a pris des mesures supplémentaires pour assurer la sécurité des œuvres.

Le vandalisme et ses conséquences

La zone vandalisée, au-dessus du mort, vue après restauration, le 10 février 2013.

Le jeudi 7 février 2013, vers 18 h avant la fermeture du musée[1], une visiteuse a tracé une inscription au marqueur dans la partie inférieure du tableau d'Eugène Delacroix La Liberté guidant le peuple. Elle est appréhendée par un agent de surveillance, pour être ensuite déférée à la police et placée en garde à vue. Le musée du Louvre-Lens a porté plainte[2]. Le ministère de la Culture a demandé une enquête circonstanciée. Des mesures de sécurité renforcées sont mises en œuvre dans les jours qui suivent[3]. Ainsi, la distance entre le public et l'œuvre passe à 1.50 mètres contre un bras auparavant[4].

Le tableau regardé par le public, au-delà d'un périmètre de plusieurs mètres, délimité par un ruban de tissu, surveillé par un gardien.
Les mesures de surveillance, le 10 février : un agent de surveillance et un périmètre élargi.

La Liberté guidant le peuple a été prêté par le musée du Louvre à Lens à l'occasion de son inauguration le 4 décembre 2012[5],[6].

L'auteur du vandalisme

La visiteuse, qui est âgée de 28 ans, réside dans le Pas-de-Calais[7]. Guy Delcourt précise, « À la sécurité, elle aurait déclaré de façon assez incohérente qu'elle voulait mettre, comme le font parfois les tagueurs, sa marque » sur le tableau d'Eugène Delacroix[7]. En fin d'après-midi du 8 février 2012, la jeune femme a été déclarée pénalement irresponsable par un expert psychiatre, qui a préconisé son hospitalisation d'office dans un établissement psychiatrique[8],[4].

L'inscription

La visiteuse a inscrit « AE911 »[1] sur une surface de trente centimètres de largeur et six centimètres de hauteur. L'inscription renvoie à Architects & Engineers for 9/11 Truth, un groupe conspirationniste américain qui conteste la version généralement admise des attentats du 11 septembre 2001[1],[9].

Restauration

L'œuvre a été expertisée le soir même par le Département des peintures du Louvre et la restauratrice Anne Perrin a été envoyée sur place. La restauration a suivi le protocole défini par le directeur du département des peintures, Vincent Pomarède, et Aline François, responsable de la régie des œuvres de ce département[3]. Réalisée sur place, elle a duré moins de deux heures (ou « une petite heure[4] »). Après avoir effectué des tests pour vérifier que le solvant retenu soit efficace et ne nuise pas à l'œuvre, ces tests étant concluants, l'inscription, qui n'avait pas atteint la couche picturale, a été intégralement retirée[3].

Réactions

Guy Delcourt, maire de Lens, déclare qu' « Il ne s'agit pas d'un acte délibéré de dégradation d'une œuvre, il s'agit du geste d'une personne déséquilibrée, sur lequel je ne porterai pas de commentaire, car c'est du ressort à la fois de la justice et des médecins ». Il salue également la « réactivité des services de sécurité » ainsi que « la civilité des visiteurs », en pensant à l'homme qui est intervenu pour arrêter la femme lorsqu'elle vandalisait le tableau[7].

Notes et références

  1. Revenir plus haut en : 1,0 1,1 et 1,2 « Musée du Louvre-Lens : le tableau tagué de Delacroix a pu être restauré », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Communiqué de presse du Louvre et du Louvre-Lens, écrit à Paris le 7 février 2013 par Anne-Laure Béatrix, directrice de la communication du Louvre, et Raphael Wolff, chef du service communication du Louvre-Lens.
  3. Revenir plus haut en : 3,0 3,1 et 3,2 Communiqué de presse du Louvre et du Louvre-Lens, écrit à Paris le 8 février 2013 par Anne-Laure Béatrix, directrice de la communication du Louvre, et Raphael Wolff, chef du service communication du Louvre-Lens.
  4. Revenir plus haut en : 4,0 4,1 et 4,2 « Louvre-Lens : « irresponsabilité pénale » de l'auteure de la dégradation du Delacroix », http://www.francetv.fr/,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Agence France-Presse, « La liberté guidant le peuple de Delacroix dégradée au Louvre-Lens », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Emmanuel Magdeleine, « Louvre-Lens : La liberté guidant le peuple de Delacroix a été tagué à l'encre indélébile », France 3 Nord Pas-de-Calais,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Revenir plus haut en : 7,0 7,1 et 7,2 « La galerie du temps au Louvre-Lens fermée après la dégradation de La liberté guidant le peuple », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Dégradation au Louvre-Lens : La jeune femme pénalement irresponsable », http://www.francetvinfo.fr/,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. 911_880396

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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