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Édith de La Chevalerie

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Édith Daufresne de la Chevalerie, née le à Paris et Mort pour la France le , est une volontaire de la France libre, membre du Comité de la France combattante.

Jeunesse

Édith passe sa jeunesse à Paris, elle est la nièce de Xavier de Beaulaincourt de Marles lequel a côtoyé sur les bancs de l’école de l’immaculée conception rue de Vaugirard, chez les Jésuites, Charles de Gaulle dont il était l’ami.

Elle est la sœur de Xavier de La Chevalerie, Français Libre et Directeur du Cabinet du Général de Gaulle (1967-1969).

Après une adolescence mouvementée, Édith épouse à Bogota en Colombie, Koloman Bruner von Lehenstein, un citoyen Autrichien.

Active parmi la petite communauté française de Colombie, elle connaîtra alors Diego Brosset, général français et compagnon de l'Ordre de la Libération.

Volontaire de la France Libre

Répondant à l’appel lancé par le général de Gaulle, en 1941, Édith de La Chevalerie décide de rejoindre les forces françaises libres. Depuis la Colombie, aucun bateau ne se risque à convoyer vers l’Europe des combattants. La Kriegsmarine surveille toutes les routes, coulant immanquablement tout navire suspect. Seul port de départ possible, Buenos Aires. Elle rejoint la capitale de l’Argentine l’été 1942.

Après quelques mois d’attente, Édith embarque sur le vapeur Argo, navire affrété par le Comité de la France Combattante, battant pavillon grec et lequel devait faire route vers Le Cap avant de rejoindre l’Europe. Avec elle, 156 volontaires d’Amérique latine entendent rejoindre les côtes de l’Europe. D'une moyenne d'age de 22 ans, certains sont français mais la plupart d’origine seulement. La majorité n’a jamais foulé la France. Beaucoup parlent à peine le français. Presque tous les pays du continent sont représentés.

Le 29 novembre 1942 vers 20h00, l’Argo croise sur sa route un U-Boot, probablement le sous-marin italien Ammiraglio Cagni placé sous le commandement du Capitano di Fregata Carlo Liannazza. Bientôt vers le point 34°53’S 17°54’E, le navire coule à pic entrainant tous ses passagers dont Édith de La Chevalerie dans les flots.

Communiqué

« Le Comité de la France Combattante a le regret de porter à votre connaissance la nouvelle de la disparition de l’Argo parti du port de Buenos Aires le 5 Novembre et sur lequel s'étaient embarqués des volontaires de la France libre. Le navire n'ayant rallié aucun autre port sous contrôle allié, jusqu'à plus ample informé, force nous est de considérer l'Argo comme perdu corps et biens. De ce pas, le Comité honore la mémoire des 156 morts pour la France. »

— Daté du 30 décembre 1942

Sources

  • Adolfo Costa Du Rels, Les Croisés de la haute mer (Los cruzados de alta mar), 1953.
  • Anxmadae de Leira, La Religion des astres (La religión de las estrellas), 2011.
  • Lloyd’s Register of Shipping
  • Axis Submarine successes of World War 2 par Jürgen Rohwer
  • Archives familiales

NB : Le vapeur de 1995 tonnes brutes ARGO construit à Newcastle (GB) en 1920 avait depuis sa construction navigué sous pavillon norvégien sous le nom de SAN JOSE jusqu’en 1939 quand il avait été vendu à l’armement Argonaut Shipping Co. au Pirée qui le renomma ARGO.

Article publié sur Wikimonde Plus

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