Communisme-ouvrier

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Le communisme-ouvrier est un courant communiste humaniste[1] qui a trouvé racine en Iran et en Irak au début des années 1990 sous la forme des partis communistes-ouvriers d'Iran et d'Irak et dont l'initiateur et le théoricien est Mansoor Hekmat (de son vrai nom Zhoobin Razani) (1951-2002). Ce courant rejette les déclinaisons du marxisme propres à l'Union soviétique, la Chine et l'Europe de l'Est ainsi que le trotskisme et le marxisme social-démocrate, préconisant à la place une approche plus humaniste et moins sectaire[2].

Fondé en 1991, le parti communiste-ouvrier d'Iran est interdit en Iran[3] mais compte des militants en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Il milite pour le renversement de la République islamique d'Iran au moyen de la révolution et pour l'instauration d'une république socialiste dans le pays[4].

Issu de la Ligue pour l'émancipation de la classe ouvrière (1991-1993)[5], le parti communiste-ouvrier d'Irak milite pour l'avènement d'un Irak laïque, démocratique et égalitaire[6]. Il réclame la tenue d'un référendum afin que « le peuple kurde puisse décider lui-même de son destin »[7].

Genèse

C'est à Londres, où il arrive en 1973 pour poursuivre ses études au-delà de la licence, que Mansoor Hekmat entreprend la lecture du Capital et autres ouvrages de Marx et développe, au cours des 25 années qui suivent, sa version personnelle de la critique marxiste du capitalisme[8]. Il vise à revenir aux racines humanistes de la pensée de Marx, et dénonce les formes de marxisme professées en URSS ou en Chine, ainsi que par les mouvements de guérilla, la social démocratie ou le trotskisme[9].

Terminologie

Le mot « communisme-ouvrier », ainsi relié par un tiret, a été proposé par Mansoor Hekmat[10], afin de mettre en avant le caractère de classe, en l'opposant au « communisme bourgeois », assimilé à un « capitalisme d'État », existant en URSS ou en Chine[11]. Alternativement, il a parfois employé le terme de « socialisme-ouvrier »[12].

Caractéristiques

Les caractéristiques originales du communisme-ouvrier se trouvent exposées dans plusieurs écrits de Mansoor Hekmat, notamment Our Differences[13], tandis que le programme du parti communiste-ouvrier est développé dans A Better World[14].

La conscience de classe

Mansoor Hekmat considère que le communisme est une caractéristique intrinsèque de la classe ouvrière, qui se manifeste de façon plus ou moins ouverte dans chacune de ses luttes. Il écrit : « Ce n'est pas un objectif arbitraire ou une prescription importée du royaume de la raison dans celui de la pratique. Le socialisme est, principalement et tout d'abord, un cadre pour une certaine lutte sociale qui est menée inévitablement et indépendamment de la présence ou de l'absence d'un parti ; ... un effort social qui s'est poursuivi tout aux long des dix-neuvième et vingtième siècles, et qui est, encore aujourd'hui, clairement observable. »[15]. Les communistes-ouvriers ne considèrent donc pas que le communisme soit une conscience apportée à la classe ouvrière de l'extérieur, contrairement à la conception issue de Karl Kautsky[16] et popularisée par Lénine[17].

Le rejet du nationalisme

Dès 1978, l'Union des combattants communistes, qui fut le creuset théorique du communisme-ouvrier, dénonçait le « mythe de la bourgeoise nationale » et l'inféodation du mouvement communiste aux luttes de libération nationales au nom de l'anti-impérialisme[15]. « Cette position de principe n'exclut pas, dans certains cas de figure, que les partis communistes-ouvriers puissent approuver telle ou telle revendication d'indépendance – notamment dans le cas de la Palestine, afin de couper l'herbe sous le pied des islamistes, ou encore, pour certains, du Kurdistan d'Irak ». Ainsi, le parti communiste-ouvrier d'Irak, qui pourtant considère que l'autonomie kurde est un retour au nationalisme non progressiste, réclame la tenue d'un référendum afin que « le peuple kurde puisse décider lui-même de son destin »[18].

L'abolition du travail salarié et la mise en commun des moyens de production

Le communisme-ouvrier met l'accent sur l'abolition du travail salarié[15]. Bien qu'il s'agisse théoriquement d'un principe admis par l'ensemble des mouvements qui se réclament du communisme, Mansoor Hekmat fait de ce critère le point central de sa critique de la révolution russe et du parti bolchevik[19]. En outre, il refuse d'identifier la mise en commun des moyens de production à leur étatisation ou à leur nationalisation, qu'il considère comme de simples variantes du capitalisme[20]. C'est pour cette raison que le communisme-ouvrier est à classer parmi les courants qui considéraient l'URSS et la Chine comme des pays capitalistes d'état[15].

Organisations

Partis communistes-ouvriers en Iran et Irak

Le premier parti politique à se réclamer officiellement du communisme-ouvrier est le Parti communiste-ouvrier d'Iran, fondé en novembre 1991[21],[22]. En 1991, lorsque se déclenche la première guerre du Golfe, les camps militaires du Parti communiste d'Iran sont situés sur le territoire irakien, dans les montagnes du Kurdistan et ils influencent plusieurs groupes d'extrême gauche irakiens[23]. Ces groupes vont déclencher l'insurrection de mars 1991 qui renverse le régime de Saddam Hussein dans le nord de l'Irak. Mansoor Hekmat, alors la principale figure du Parti communiste d'Iran, annonce qu'il se retire de celui-ci, pour s'opposer à la résurgence du nationalisme kurde en son sein. Il est suivi par une majorité de militants, qui fondent le Parti communiste-ouvrier d'Iran[24]. Néanmoins, les courants qui s'en réclament considèrent[réf. nécessaire] que leur origine commune est à rechercher dans l'Union des combattants communistes, fondée en 1979 à Téhéran[10].

Deux ans plus tard, en 1993, plusieurs groupes irakiens – Courant communiste (rawti komunist), Perspectives communistes (sernji krykar), Ligue pour l'émancipation de la classe ouvrière, Octobre – fusionnent pour former à leur tour le Parti communiste-ouvrier d'Irak[réf. nécessaire][23].

En 2013, cinq partis politiques iraniens et irakiens se réclament formellement du communisme-ouvrier, divisés en deux courants[25] : le Parti communiste-ouvrier d'Iran et le Parti communiste-ouvrier de gauche en Irak ; le Parti communiste-ouvrier d'Irak, le Parti communiste-ouvrier d'Iran - Hekmatiste et le Parti communiste-ouvrier du Kurdistan[26]. Le Parti de l'unité communiste-ouvrière, scission du Parti communiste-ouvrier d'Iran, a fusionné fin 2012 avec le Parti communiste-ouvrier d'iran - Hekmatiste[27].

Organisations sympathisantes

En France, le Comité communiste internationaliste - Trotskyste a envoyé plusieurs délégués au congrès du Parti communiste-ouvrier d'Iran tenu à Stockholm en mai 2007[28] et coopère avec ce parti sur les questions iraniennes[29]. L'Initiative communiste-ouvrière a été fondée à l'été 2010, regroupant les sympathisants du communisme-ouvrier en Europe francophone. Elle publie depuis un bulletin mensuel, Communisme-Ouvrier et anime « Solidarité Ouvrière », blog d'informations sur les luttes ouvrières dans le monde. Ses militants sont très investis dans des associations de solidarité internationales (Solidarité Irak, Iran Solidarity, Campagne internationale contre les crimes d'honneur, Comité international contre la lapidation) mais participent aussi aux luttes en France, militent dans des syndicats et sont à l'initiative de campagnes comme celle pour les prud'hommes gratuits[30], pour l'annulation des dettes personnelles[31] et le droit d'asile et au séjour des femmes victimes de violences[32].

Le communisme-ouvrier dans la pratique

Les communistes-ouvriers refusent d'opposer strictement réformes et révolution[33]. Ils considèrent également que le fait de mettre en avant des personnalités est important pour un parti communiste[34][pertinence contestée]. Ces deux éléments combinés les amènent à prendre fréquemment l'initiative de campagnes ou d'organisations thématiques[33].

Droits des enfants

Plusieurs organisations non gouvernementales de défense des droits des enfants sont liées directement aux partis communistes-ouvriers. Créée en 1999 par Soraya Shahabi et Mansoor Hekmat, Children first, c'est-à-dire « les enfants d'abord », déclarait dans son document de fondation : « Les enfants passent avant toute considération nationale, économique, politique, idéologique, religieuse »[35], s'inscrivant dans une vision universaliste des droits de l'enfant[36].

L'association disposait d'un local à Sulaimaniya, au Kurdistan d'Irak, via une branche locale, le Centre de défense des droits des enfants. Ce centre hébergeait des enfants, procurait une assistance médicale, psychologique et sociale, enquêtait sur les cas de violences, y compris sexuelles, sur des mineurs, et informait sur les droits des enfants en se référant à la Déclaration des droits de l'enfant. Victime du conflit entre le Parti communiste-ouvrier d'Irak et le parti au pouvoir, l'Union patriotique du Kurdistan, il fut fermé par les autorités après une perquisition de ses locaux[37]. Malgré cela, le Centre de défense des droits des enfants en Irak a poursuivi ses activités, y compris à Bagdad avec le soutien d'associations japonaises[38]. Il est l'un des membres du Congrès des libertés en Irak.

En 2004, l'association s'est divisée en deux[39], conséquence directe de la scission survenue au sein du Parti communiste-ouvrier d'Iran : Children First Now et Children First International. Basée à Londres, Children First International dispose de branches en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Suède et en Norvège. Soraya Shahabi, la fondatrice, est restée présidente de cette association. C'est en Suède qu'elle semble la plus active, sous le nom de Barnen Först.

Basée à Södertälje en Suède et présidée par Karim Shahmohamadi, Children First Now s'est déployée en Allemagne, au Canada, au Danemark, en Finlande, aux Pays-Bas et en Suède. Elle a proposé un manifeste des droits de l'enfant, rédigé par Homa Arjomand et Jalil Behroozi, qui insiste notamment sur les droits des filles, sur la laïcité et la protection de l'enfant contre toute forme d'influence religieuse[40]. Children First Now agit de manière quasi-publique en Iran, organisant des événements comme la « journée universelle des enfants »[41].

Droits des femmes

Les partis communistes-ouvriers sont favorables à « l'égalité complète et inconditionnelle des femmes et des hommes », selon les termes de leur programme[42].

L'Organisation pour la liberté des femmes en Irak, fondée en 2003 pour défendre les droits des femmes et lutter contre l'Islam politique, collabore avec le parti communiste-ouvrier d'Irak[43].

Laïcité

Né en Iran dans la lutte contre la république islamique, le communisme-ouvrier est très attaché à la laïcité. C'est l'un des terrains sur lequel les partis communistes-ouvriers agissent à l'échelle internationale, non seulement vis-à-vis du Moyen-Orient, mais aussi des différents pays où sont implantés leurs militants. La Société laïque iranienne est présidée par Fariborz Pooya, membre du comité central du Parti communiste-ouvrier d'Iran[44], tandis qu'Issam Shukkri, secrétaire général du Parti communiste-ouvrier de gauche en Irak préside le Comité pour la défense de la laïcité dans la société irakienne[45]. D'autres privilégient l'athéisme, comme l'Association des iraniens sans dieu (Jamiate Iranian Bikhoda), présidée par Azam Kamguian[46].

Homa Arjomand a notamment joué un rôle important dans la campagne victorieuse contre l'adoption par l'État de l'Ontario (Canada), d'une législation permettant la mise en place de tribunaux jugeant selon le droit islamique des affaires familiales, ce qui lui a notamment valu d'être consacrée « femme de l'année 2006 » par le journal québécois La Gazette des Femmes[47]. De son côté, Maryam Namazie, membre du comité central du Parti communiste-ouvrier d'Iran[48] et porte-parole du Council of Ex-Muslims of Britain[49], a été consacrée « laïque de l'année 2005 » par la National Secular Society britannique, principale organisation laïque dans ce pays[50]. Elle est aussi signataire du manifeste « Ensemble contre le nouveau totalitarisme » publié en mars 2006 par l'hebdomadaire Charlie Hebdo[51].

Mouvement ouvrier

L'implantation dans le mouvement ouvrier est un axe important de l'intervention des partis communistes-ouvriers[33]. Considérant que les conseils ouvriers sont la forme essentielle d'organisation directe de la classe ouvrière[52],[15], les communistes-ouvriers agissent dans les syndicats, mais ne considèrent pas ceux-ci comme des organisations révolutionnaires. Au mieux, ils peuvent être des organes de défense de la classe ouvrière au sein du système capitaliste. Cette conception les rapproche du Communisme de conseils.

En mars 1991, lors de l'insurrection au Kurdistan, plusieurs groupes apparentés aux communisme-ouvrier (le Courant communiste (rawti komunist), Lutte unie du communisme ouvrier (yakyati khabati komunisti krykari) et Perspective ouvrière (sernji krykar)), inspirèrent effectivement la création de conseils ouvriers et la gestion directe des entreprises[53],[23].

Le communisme-ouvrier joue un rôle non négligeable dans le paysage syndical en Irak. Dès 1991, un Syndicat des chômeurs est constitué au Kurdistan par des militants influencés par ce courant[54]. En 2003, Qasim Hadi à Bagdad fonde le Syndicat des chômeurs en Irak, dont il devient secrétaire général. Puis, la même année est créée la Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak, dont le président, Falah Alwan, est membre du comité central du parti. Enfin, la Fédération générale des conseils ouvriers et syndicats en Irak est également dirigée par des membres du parti[55] ; la différence entre les deux centrales syndicales reflétant surtout les divergences sur le rôle du Congrès des libertés en Irak.

En Iran, la clandestinité des partis communistes-ouvriers ne permet pas de connaitre de façon certaine l'influence de ce courant dans le mouvement ouvrier et dans les syndicats. Le Parti communiste-ouvrier d'Iran relaie les campagnes syndicales et les informations sur les grèves, sans jamais faire état de son implication directe[56].

Défense des réfugiés

Du fait de la situation politique en Iran et en Irak, de nombreux membres des partis communistes-ouvriers vivent en exil et bénéficient, ou ont bénéficié, du statut de réfugiés politiques dans différents pays. Ils ont constitué des associations qui défendent les droits des réfugiés, sans se limiter aux réfugiés politiques.

Basée en Suède, la Fédération internationale des réfugiés iraniens dispose ainsi de relais dans vingt pays d'Amérique, d'Europe et d'Asie. De son côté, la Fédération internationale des réfugiés irakiens, basée à Londres, joue un rôle moteur dans la Coalition pour mettre fin aux déportations en Irak, qui s'oppose aux renvoi des réfugiés déboutés de leur demande d'asile, Dashty Jamal étant à la fois secrétaire de la branche anglaise de la fédération et l'un des porte-paroles de la coalition[57].

Annexe

Arbre généalogique des partis communistes-ouvriers en Iran

Fichier:Pco iran genealogie.jpg

Arbre généalogique des partis communistes-ouvriers en Irak

Fichier:Pco irak genealogie.jpg

Bibliographie

Notes et références

  1. Samir Aita, Résistances irakiennes. Contre l'occupation, l'islamisme et le capitalisme, Le Monde diplomatique, mars 2007, p. 28 : « Au-delà des fondements politiques de ce mouvement – le communisme ouvrier –, on y retrouve l'expression d'un courant, humaniste, ayant depuis toujours trouvé racine en Irak et en Iran. Au-delà du confessionnalisme et du nationalisme. »
  2. (en) rubrique « Mansoor Hekmat, Mansoor (Zhoobin Razani) (1951-2002) », p. 135 de David Walker, Daniel Gray, The A to Z of Marxism, Rowman & Littlefield, 2009, 402 p. : « He rejected the Marxisms of the Soviet Union, China and Eastern Europe as well as Trotskyism and social democratic Marxism, advocating instead a more humanist, less sectarian approach. »
  3. (en) Truth and Consequences: Radical Perspectives on September 11, Korsplebeded, 2002, 76 p. : « the Iranian regime is repressing the Worker-Communist Party of Iran. »
  4. (en) Reza Mohajerinejad with Liz Malon, Live Generation: Iran's 1999 Student Uprising that opened the Door for the Secular Democracy, iUniverse, 2010, 184 p. : « One group, the Worker-Communist Party of Iran (WPI), has a strong presence in Europe, but they also have members in the United States » (p. 37) - « another group that continues today is the Worker-Communiste Party of Iran. They continue to push for a revolutionary overthrow of the Islamic republic, and a new socialist republic put in its place. » (p. 127).
  5. (en) Carl Mirra, Christian Appy, Soldiers and Citizens, Springer, 2008, 201 p., p. 172 : « the League for the Liberation of the Working Class that led to the Worker Communist Party in Iraq. »
  6. (en) Valentine M. Moghadam, From Patriarchy to Empowerment : Women's Participation, Movements, and Rights in the Middle East, North Africa, and South Asia, Syracuse University Press, 2007, 414 p., p. 336 : « the Worker-Communist Party, which seeks a secular, democratic, and egalitarian Iraq. »
  7. (en) Bogdan Sajkowski, Revolutionary and Dissident Movements of the World, John Harper Pub, 2004, 562 p., p. 204 : « the WCPI [...] demands a referendum so that "the people of Kurdistan control their own destiny." »
  8. (en) Obituary: Mansoor Hekmat, Weekly Worker, Paper of the Communist Party of Great Britain, No 442, 25 juillet 2002, p. 3 : « He arrived in London in 1973 to continue his postgraduate studies. It was at this time that he turned to reading Marx's Capital and other works. [...] Young Zhoobin's profound and uncompromising love for freedom blended with Marx's radical critique of capitalism. »
  9. Obituary: Mansoor Hekmat, op. cit. : « This Marxism had no kinship with the existing Marxism. Russian and Chinese communism, the guerilla warfare movement, social democracy and Trotskism were all themselves the subjetc of criticism by Mansoor Hekmat's communism. Contrary to these distorted accounts of Marxism, he began directly from Marx, and brought back to Marxism its humanism and radicalism. »
  10. Revenir plus haut en : 10,0 et 10,1 Hamid Taqvaee, Qui était Mansoor Hekmat ?, m-hekmat.com, 24 décembre 2003 (notice nécrologique).
  11. (en) Mansoor Hekmat, The International Situation and State of Communism, décembre 1988.
  12. (en) Mansoor Hekmat, End of the Cold War and Prospects for Worker-socialism, octobre 1991.
  13. (en) Our Differences. Interview about Worker-communism, m-hekmat.com, autumn 1989.
  14. Obituary: Mansoor Hekmat, op. cit..
  15. Revenir plus haut en : 15,0 15,1 15,2 15,3 et 15,4 Mansoor Hekmat, Les caractéristiques fondamentales du communisme-ouvrier, discours prononcé à la première conférence des Cadres du Parti communiste-ouvrier d'Iran, en mai 1992.
  16. Karl Kautsky, Les trois sources du marxisme, Spartacus,  .
  17. Vladimir Ilitch Lénine (préf. Jean-Jacques Marie), Que faire ?, Paris, Seuil, coll. « Points Politique »,  .
  18. (en) Bogdan Sajkowski, Revolutionary and Dissident Movements of the World, John Harper Pub, 2004, 562 p., p. 204 : « the WCPI [...] considers Kurdish autonomy as regression into non-progressive nationalism, but demands a referendum so that "the people of Kurdistan control their own destiny." »
  19. Nicolas Dessaux, « Mansoor Hekmat, du marxisme révolutionnaire au communisme-ouvrier », mondialisme.org, 27 février 2005 : « Le communisme ne peut triompher que s'il transforme les bases économiques de la société, s'il abolit le travail salarié et transforme les moyens de production et de distribution en propriété commune, s'il crée « une communauté mondiale, sans classes, sans discriminations, sans pays et sans États » ».
  20. Nicolas Dessaux, « Mansoor Hekmat, du marxisme révolutionnaire au communisme-ouvrier, op. cit. : « Mansoor Hekmat revient régulièrement sur cet axiome du communisme ouvrier : par propriété commune, il n'entend jamais propriété d'État. L'étatisme est précisément l'échec de la révolution russe ».
  21. (en) Haleh Afshar, Mansoor Hekmat. Humanitarian Marxist frustrated in his dreams for Iran, The Guardian, 20 juillet 2002 : « [Mansoor Hekmat] The co-founder, in 1991, of the Worker-Communist parties of Iran and Iraq. »
  22. (en) Mansoor Hekmat, Our Differences. Interview about Worker-communism, autumn 1989.
  23. Revenir plus haut en : 23,0 23,1 et 23,2 Muayad Ahmed, Le soulèvement de mars 1991 au Kurdistan d'Irak, Table Rase,  .
  24. (en) ACCORD (Austrian Centre for the Country of Origin and Asylum Research and Documentation), Iran: Political opposite Groups, Security Forces, Selected Human Rights Issues, Rule of Law, COI Compilation, juillet 2015, pp. 48-49 (4.7 Worker-Communist Party of Iran (WPI) : « In an article published in the Middle East Journal in January 2010, Hashem Ahmadzadeh, a former lecturer at the Kurdish Studies Centre of the University of Exeter (United Kingdom), and Gareth Stansfield, a professor of Middle East politics at the same university, write that Mansur Hekmat, who is referred to as the “main figure” of the Communist Party of Iran (CPI), “alongside a major group of the leaders and cadres” of the CPI resigned in 1991 and founded the WPI (Ahmadzadeh/Stansfield, 1 January 2010). »
  25. (en) Yanar Mohammed et Koorosh Modaresi, Split in Worker-communist Party of Iran And Formation of Worker-communist Party of Iran – Hekmatist, an interview with Koorosh Modarresi, The leader of the Worker-communist Party of Iran-Hekmatist, conducted by Yanar Mohammed, Member of Worker-communist Party of Iraq's Politburo and the chairperson of the Organization of Women's Freedom in Iraq 2004.
  26. ACCORD, Iran: Political opposite Groups, Security Forces, Selected Human Rights Issues, Rule of Law, op. cit.: « A section on the WPI in the 2009 “Hand book on extremism and attempts at endangering security” of the Office for the Protection of the Constitution of the German federal state of Saxony [...] also indicates that [...] In 2004, and 2007, groups split from the WPI and formed the Worker-Communist Party of Iran-Hekmatist (WPI-Hekmatist) and the Worker-Communism Unity Party (WUP). »
  27. (en) Worker-communism Unity Party, Worker-communism Unity Party's statement on joining Worker-communist Party-Hekmatist, wupiran.org, 27 novembre 2012.
  28. Les tâches des militants communistes révolutionnaires à l'époque de l'impérialisme, Intervention du représentant du CCI(T)au congrès du PCOI à Stockholm, 15 mai 2007.
  29. Révolution en Iran, 22 juin 2009.
  30. Campagne Prud'hommes Gratuits.
  31. Interview de Sophie Boiszeau, reponsable de la campagne pour l'annulation de toutes les dettes personnelles, Initiative communiste ouvrière, 6 septembre 2012.
  32. (en) Campagne Droit d'Asile et Droit au Séjour pour les Femmes victimes de Violences.
  33. Revenir plus haut en : 33,0 33,1 et 33,2 Nicolas Dessaux, Mansoor Hekmat, du marxisme révolutionnaire au communisme-ouvrier, mondialisme.org, 27 février 2005 (article repris de la revue Ni patrie, ni frontières, No 11 et 12, février, 2005.
  34. Mansoor Hekmat, Parti et société, du groupe de pression au parti politique. Vingt ans de chemin, novembre 1998 : « Pour avoir des personnalités, des visages réels, des leaders et des militants connus, c'est la méthode normale pour un parti qui veut devenir puissant. / Dans la lutte, l'individu est important. L'individu est ce qui donne un visage aux syndicats, aux partis politiques et aux mouvements ; c'est ce qui les rend tangibles, accessibles aux gens. Quand vous recherchez une organisation, vous ne voyez pas seulement ses fonctions, son rôle, son programme et sa raison d'être, mais aussi les gens qui la font. C'est crucial pour créer un lien concret entre cette organisation et la société. »
  35. (en) Soraya Shahabi, Mansoor Hekmat, Children First, International Campaign for Children's Rights, 13 novembre 1999.
  36. (en) Soraya Sahabi, Children First Why and How. A conference on the universal rights of children. The third conference of the Children First, 11th and 12h February 2005, Stockholm, Sweden, 2005.
  37. (en) Soraya Shahabi, Condemn the Child Abuse in Iraqi Kurdistan!, 29 juillet 2000.
  38. (en) Children First: Baghdad exhibition features paintings by Iraqi and Japanese children depicting their wish for peace and love, septembre 2006.
  39. Mise au point du secrétariat de Children First, 8 novembre 2004.
  40. (en) Homa Arjomand et Jalil Behroozi, Proposed Manifesto on the Rights of the Child, janvier 2005.
  41. (en) A Visual Report from Universal Children's Day in Marivan, 10 octobre 2008 ; (en) Mehran Mahboobi, International Children's Day in Iran, 10 octobre 2008.
  42. Mansoor Hekmat, Un monde meilleur, le programme du Parti communiste-ouvrier, 1994.
  43. (en) Julia T. Wood, e-Study Guide for Gendered Lives, Cairn 101 Textbook Reviews, 2013, 59 p., n. p. : « The Organization of Women's Freedom in Iraq is an organization which campaigns in favour of women's rights in Iraq, and against political Islam. It was founded in 2003. The OWFI works together with the Worker-Communist Party of Irak. »
  44. Liste des membres du comité central, mai 2007.
  45. (en) International Humanist and Ethical Union, Reawakening Secularism in Iraq, 17 novembre 2004.
  46. (en) About Azam Kamguian, sur le site Center for Enquiry.
  47. Notre femme de l'année - Homa Arjomand, Gazette des femmes, volume 27, numéro 4,janvier-février 2006, pp. 19-23.
  48. (en) Ralph Grillo, Muslim Families, Politics and the Law: A Legal Industry in Multicultural Britain, Routledge, 2016, 354 p., p. 169 : « She founded Iran Solidarity, and is a member of the Central Committee of the Worker-Communist Party of Iran. »
  49. (en) John R. Bowen, A British Islam: Religion, Law, and Everyday Practice in Shari'a Councils, Princeton University Press, 2016, 288 p., p. 205 : « Maryam Namazie, who is also a spokeswoman for the Council of Ex-Muslims of Britain. »
  50. (en) Maryam Namazie Named “Secularist of The Year”, secularism.org, 12 octobre 2005.
  51. (en) Jorgen Nielsen, Muslim Political Participation in Europe, Edinburgh University Press, 2013, 360 p., p. 137 : « Maryam Nazmieh [...] is an activist close to the Worker Communist Party of Iran and a former president of the International Federation of Iranian Refugees. She is one of the signatories of the manifesto Ensemble contre le nouveau totalitarisme (Together Facing the New Totalitarianism) of March 2006 published in the weekly newspaper Charlie Hebdo. »
  52. Nicolas Dessaux, Mansoor Hekmat, du marxisme révolutionnaire au communisme-ouvrier, op. cit. : « En 1992, juste après l'insurrection irakienne qui a vu la généralisation des conseils ouvriers à l'est et au nord du pays, il conclut : « En ce qui concerne les différentes formes d'organisations de la lutte de classe ouvrière, nous appartenons à la tradition des conseils. Nous sommes un parti qui défend les conseils comme la principale forme d'organisation et d'action directe des masses ouvrières ». »
  53. Muayad Ahmed, Le soulèvement de mars 1991 au Kurdistan irakien, conférence organisée par l'association Table Rase le 18 février 2010, NPA Tendance Claire : « Les principales organisations de la gauche dans le soulèvement, le mouvement des conseils et durant les deux ans qui ont suivi étaient les suivantes : Courant Communiste (rawti komunist) ; Lutte unie du Communisme Ouvrier (yakyati khabati komunisti krykari) et Perspective ouvrière (sernji krykar). Le 21 Juillet 1993, le Parti communiste-ouvrier fut fondé, avec la participation de ces trois organisations. »
  54. Nicolas Dessaux 2006, p. 121-129 : « Emprisonné à trois reprises par les forces d'occupation », Entretien avec Qasim Hadi et Akram Muhammad Nadir.
  55. Dessaux 2006[source insuffisante].
  56. (en) International Labour Solidarity Page of the Worker-communist Party of Iran.
  57. Réunion publique avec Dashty Jamal, communiste kurde d'Irak, paris-luttes.info, 19 mars 2015 : « Dashty Jamal, membre du Parti communiste ouvrier du Kurdistan (responsable de l'organisation a l'étranger) et secrétaire de la fédération internationale des réfugiés irakiens ».

Liens externes

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