François Thomas Leguen-Delacroix
François Thomas Leguen-Delacroix | |
Surnom | Le dernier corsaire de Saint-Malo |
---|---|
Naissance | Saint-Malo |
Décès | (à 80 ans) Saint-Pierre-de-Plesguen |
Allégeance | ![]() ![]() ![]() ![]() |
Arme | Marine |
Grade | Commandant |
Années de service | 1805 – 1834 |
Conflits | Campagne de l'île Maurice[réf. nécessaire] |
Autres fonctions | Maire de Saint-Pierre-de-Plesguen |
Liste de corsaires | |
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François Thomas Leguen-Delacroix[1], écrit également François-Thomas Leguen de Lacroix[2] né le à Saint-Malo et mort le à Saint-Pierre-de-Plesguen (Ille-et-Vilaine), est un corsaire français.
Surnommé « le dernier corsaire de Saint-Malo », il devient maire de Saint-Pierre-de-Plesguen après sa carrière de marin.
Carrière
Corsaire
Il commence dans la marine comme chirurgien, mais préfère servir sur le pont. Il devient donc canonnier sur deux navires corsaires malouins, et en 1797, il est blessé de 7 coups d'épée dont trois lui traversèrent la poitrine de part en part, laissé pour mort il en réchappa[3]. Le il embarque comme lieutenant sur le corsaire Napoléon, de 1805 à 1806, armé par Robert Surcouf, navire sur lequel il sera blessé légèrement à la jambe gauche lors d'un combat contre une corvette anglaise cette même année. Il mène campagne dans l'Océan Atlantique nord, et dans l'Océan Indien. En 1806 il est à l'Île Maurice et offre ses services comme simple volontaire au capitaine de la frégate de 12, la Sémillante ; la même année, il devient second capitaine du corsaire Le Vigilant. A la fin de l'année le il est nommé au grade d'enseigne de vaisseau. En 1808, Leguen-Delacroix est fait prisonnier par les Anglais, mais il réussit son évasion et regagne la France. En 1811, il est blessé à la tête lors d'un combat entre l' Amélie qu'il commandait et un vaisseau anglais Le Foudroyant[4] De 1815 à 1819, il commande La Junon, La Lora et La Célestine, et navigue sur les mers de l'Océan indien entre l'Inde et la Cochinchine[5].
En 1819, il décide de se consacrer à sa famille et renonce à la mer.
Maire
Après sa retraite de la marine, Leguen-Delacroix partage sa vie à terre entre Pont-Ricoul, lieu-dit de Saint-Pierre-de-Plesguen, et Saint-Servan, où il est commandant de la garde nationale. Il fait construire après 1827 une maison à Pont-Ricoul. En 1844, il offre à la ville de Saint-Pierre une horloge pour le beffroi pour remplacer l'ancienne irréparable et demande que soit gravée cette inscription: « A la mémoire et au bon souvenir de feue dame Hélène Blanchard, veuve Lebreton-Borgner| »,[6] qui était sa marraine et sa tante et qu'elle lui avait léguée la propriété de la Chapelais. Le Conseil donna son accord le et est élu maire de la commune en 1848, fonction qu'il conserve jusqu'à sa mort en 1860[7],[8].
Vie privée
En 1801, il épouse Marie-Claire Parkins, née à Doullens (Somme) le , fille de Georges Parkins et de Marie-Barbe Toussey. De cette union naissent cinq enfants[9] :
- Marie-Claire, née à Plouër (Côtes-d'Armor) le épouse François Montfort, lieutenant de vaisseau le à Saint-Servan
- François-Thomas, né à Saint-Servan, le , épouse Augustien Vallée à Saint-Pierre-de-Plesguen. Il est mort le
- Jeanne Françoise née le 26 thermidor an XIII (), et morte en 1813 âgée de huit ans
- Désiré-Eugène, né à Saint-Servan le , et mort le , architecte de la ville de Saint-Malo, marié grâce à une dispense de Napoléon III avec Jenny Blachier (1837-1878)
- Jeanne-Élisabeth-Désirée, née à Saint-Servan le , épouse Louis Blachier médecin
Il meurt le à Saint-Pierre-de-Plesguen où il fut inhumé. C'est son arrière petite-fille Jeanne Bubbe qui fit transférer ses cendres dans le nouveau cimetière en 1950 et donna ses décorations à la mairie de Saint-Pierre
Son épouse le suivit dans la tombe le en son domicile de La Motte en Saint-Servan, et fut inhumée dans une partie du cimetière de la ville, rue Jeanne Jugan, dite cimetière des Anglais, bien qu'elle fut catholique. Son corps fut transféré en 1865 dans le tombeau fait à la demande de Désiré Eugène Leguen-Delacroix, qui y fit gravé les armes des Leguen de Lacroix et ce caveau est toujours utilisé par cette famille.
Résidences
- La Chapelais en Saint-Pierre-de-Plesguen aujourd'hui exploitation agricole[10]
- Sa maison à Pont-Ricoul passa ensuite à son fils aîné par tirage au sort[11]. Henri Frotier de La Messelière (1876-1965), le , en fit un dessin à la plume[12]. C'était une bâtisse de trois étages. Il y vécut avec son épouse Augustine Vallée, et il y mourut le , et fut inhumé dans le caveau où reposait son père. La maison passa ensuite à sa sœur Jeanne née en 1815. C'est l'arrière petite-fille de celle-ci Jeanne Bubbe, épouse du général Edmond Buat (1868-1923), qui en hérita plus tard. Cette maison n'avait pas beaucoup de confort, avec l'eau par citerne et toilettes à deux places, à l'extérieur. Elle fut vendue à François Pinault, marchand de bois à Trévérien en 1954. louée, elle fut incendiée vers 1975-1976, le locataire y périt et la maison fut démolie[13].
- La Motte à Saint-Servan
Honneurs
- Médaille de Sainte-Hélène[14].
- Alors qu'il est maire, François Thomas Leguen-Delacroix reçoit le Napoléon III et l'impératrice Eugénie. L'empereur le nomme alors chevalier de la Légion d'honneur[15],[16],[17].
- La ville de Saint-Malo a donné son nom à une rue de la commune en l'orthographiant « François Leguen de Lacroix ».
Annexes
Notes et références
- ↑ Son acte de décès reproduit en photographie dans le numéro 34 de la revue Si Pleugeuneuc et ses environs m'étaient contés, page 27 porte Leguen-Delacroix
- ↑ Orthographe gravé sur le monument funéraire de la famille à Saint-Servan, photographie du mausolée , page 28 de Dauvergne, opcit
- ↑ Dauvergne, opcit, p.30
- ↑ Dauvergne, opcit, p.30
- ↑ États de services rapportés par monsieur de Bon, lors de l'éloge funèbre du défunt qu'il prononça en l'église de Saint-Pierre-de-Plesguen et rapportés par Dauvergne dans le numéro 34, page 30, dans Si Pleugueneuc et ses environs m'étaient contés
- ↑ Dauvergne, opcit p.24.
- ↑ « Demeure, le Pont Ricoul (Saint-Pierre-de-Plesguen fusionnée en Mesnil-Roc'h en 2019) », Bretagne, inventaire du patrimoine culturel, (consulté le ).
- ↑ « Liste des maires de Saint-Pierre-de-Plesguen », Saint-Pierre-de-Plesguen (consulté le ).
- ↑ Robert Dauvergne, opcit, p.28
- ↑ La Chapelais à Saint-Pierre-de-Plesguen
- ↑ l'acte de tirage au sort de la répartition des biens communs entre François Thomas Leguen-Lacroix et son épouse Marie-Claire Parkins fut dressé le 12 mars 1861 par maître Ricaud, notaire à Saint-Servan
- ↑ Reproduction photographique de l'œuvre dans le numéro 34, d'octobre 2008 de Si Pleugueuneuc et ses environs m'étaient contés, p.24.
- ↑ Dauvergne, opcit, p.28.
- ↑ Sur le diplôme de la Chancellerie de la Légion d'honneur, pour la remise de la médaille de Sainte-Hélène, son nom est orthographié Delacroix, photographie du document dans Si Pleugueuneuc et ses environs m'étaient contés, p.26
- ↑ Marc Jean, « Quelques oubliés de notre mémoire », Saint-Malo Magazine, Saint-Malo, no 114, (lire en ligne).
- ↑ « Les dernières demeures de célèbres Malouins », Ouest-France, (ISSN 0999-2138, lire en ligne).
- ↑ « LH/1565/27 — Leguen de la Croix, François-Thomas », Base Léonore (consulté le ).
Bibliographie
- Le Pays Malouin, du article intitulé : Dernier capitaine corsaire de Saint-Malo, par l'impulsion de Paul Bellec, chef des Archives de l'établissement national des invalides de la Marine, et maire de Saint-Pierre-de-Plesguen de 1965 à 1971
- François Robidou (1879-1916), abbé, Les derniers corsaires malouins, Thèse de doctorat, Faculté des Lettres de Rennes, 1919, réédition Hachette Livre-BnF, 2018, 356 p.
- Précis des campagnes de l’Amiral Bouvet, (primary sources edition) Nabu Public Domain Reprints[réf. non conforme].
- Robert Dauvergne, « Leguen-Delacroix, capitaine corsaire, maire de Saint-Pierre-de-Plesguen (2e partie) », Si Pleugeuneuc et ses environs m'étaient contés, n° 34, octobre 2008, pp. 24-31.
- Marie Claire Parkyns[réf. non conforme]
- https://www.thedicamillo.com/house/chediston-hall/[réf. non conforme]
- L'Union Malouine et Dinannaise, Éloge funèbre de monsieur François Thomas Leguen Delacroix prononcé monsieur de Bon dans son intégralité, Saint-Malo, août 1860.
- Émile Morel, Saint-Pierre-de-Plesguen. Essai d'histoire locale. Rennes : imprimerie Simon, 1976-1977.,tome II, p. 81-82.
- Paul Banéat, Le Département d'Ille-et-Vilaine..., Rennes : Librairie Moderne J. Larcher, 1927-1929, 4 vol.,
tome IV, p. 90
- Henri Frotier de La Messelière, Le Guide de l'Ille-et-Vilaine. Nouvelle éditions. [1907]. Plouagat : s.e., 1994., p. 228.
- Annick Martin-Deidier, La Guerre de course à Saint-Malo de 1688 à 1814, prix de la Société d'Histoire et d'Archéologie de l'arrondissement de Saint-Malo, doctorat d'université. Thèse communicable sous forme de photocopies auprès de l'Association des Descendants de Capitaines Corsaires, à Saint-Malo.
Articles connexes
Lien externe
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