Gaspard François Monneron
Gaspard François Monneron, religieux français, né le 3 octobre 1741 à Annonay, décédé le 22 mai 1825 à Silon, Saint-Vallier dans la Drôme.
Biographie
Rentré dans les ordres, il sera chanoine de la collégiale d'Annonay, puis aumônier de la Garde Nationale[1], après avoir été membre de la Loge de la Vraie Vertu d'Annonay [2] [3].
A l'Assemblée générale des trois ordres du Vivarais, tenue à Privas, les 17, 18 et 19 octobre 1788, nous voyons figurer : l'abbé Monneron, chanoine à Annonay, et un autre abbé Monneron (son frère Jean-Marie), chanoine à Tournon; enfin, sur la Liste des cinq cent cinquante plus forts imposés du département de l'Ardèche, figure François Gaspard Monneron[4].
Contexte
Ses frères Louis Monneron (1742-1805) et Pierre Antoine Monneron (1747-1801) furent députés aux États généraux pour les Indes orientales et pour l'île de France. Un autre frère, Joseph François Augustin Monneron (1756-1826) fut député de Paris à l'Assemblée législative et donna sa démission en 1792. Sous le Directoire, Augustin Monneron devint Directeur général de la Caisse des comptes courants, qui fit banqueroute en 1798.
Relativement à son mariage
Il s'agit d'un chanoine d'Annonay qui, âgé de 52 ans, se maria avec une femme de 21 ans qui y fut entraînée par ses tantes et son père. Elle voulut absolument que son prétendu mariage fut béni par un prêtre et il le fut par le frère de celui qu'elle croyait épouser, qui était chanoine à Tournon et apostat comme son frère (Jean-Marie Monneron qui officia lors de la bénédiction de mariage en février 1794)[5],[6],[1].
« Ce mariage surprit tout le monde parce que, quoique ce prêtre n'eût jamais une conduite régulière, il avait beaucoup d'orgueil et on avait toujours espéré que le mépris que l'on faisait des prêtres qui se mariaient l'empêcherait de donner cet affreux scandale. Toutes les horreurs qui avaient été commises depuis le mariage du prêtre Desgache n'avait pas accoutumé à cet éclatant oubli de tous les principes de la conscience et de l'honneur. Le mariage du chanoine occasionna la même indignation que celui du vicaire. Cependant presque tout le monde alla visiter les nouveaux mariés tant la Terreur était universelle et la crainte de tout ce qui pouvait donner quelque soupçon d'aristocratie l'emportait sur les sentiments de la foi et de la religion. »
— Annonay pendant la Terreur, l'Abbé Léorat-Picancel - édité par les amis du fonds Vivarois.
Sources
Références
- ↑ Revenir plus haut en : 1,0 et 1,1 Portraits d'ardéchois dans la Révolution, par Marie-Hélène Reynaud, Editions du Vivarais, 1987,in-8 de 263 pp (Biographie sur Boissy d'Anglas, les frères Monneron, Etienne De Montgolfier).
- ↑ Les anciennes loges maçonniques d'Annonay et les clubs, 1766-1815 (1903), Léon Rostaing
- ↑ Thèse de doctorat d'Histoire ... Présentée et soutenue publiquement le 27 janvier 2007: Les loges maçonniques d'Annonay
- ↑ Le Vivarais aux états généraux de 1789 ..., par Henry Vaschalde, 1889
- ↑ Annonay pendant la Terreur, de l'Abbé Léorat-Picancel - édité par les amis du fonds Vivarois
- ↑ Abbé Léorat-Picancel, présenté et annoté par M. Guigal et M.-H. Reynaud, Annonay pendant la terreur, Annonay, 1988, p. 7-10.
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