Gouverner par le chaos

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Gouverner par le chaos
Image illustrative de l’article Gouverner par le chaos
Première de couverture (édition 2014).

Auteur Anonymes
Pays France
Genre Essai
Éditeur Max Milo Éditions
Date de parution 2010, 2014
Couverture Jérôme Pied
Nombre de pages 94
ISBN 978-2-315-00611-3

Gouverner par le chaos - Ingénierie sociale et mondialisation est un essai inspiré par les thèses sociales des courants nationalistes, par les publications de Tiqqun, du Comité invisible (auteur de L'insurrection qui vient) ainsi que par l'analyse des méthodes de contrôle social déployées par le pouvoir politique lors de l'affaire de Tarnac en 2008. Il est écrit par des Auteurs anonymes, chez Max Milo Éditions en 2010 (couverture noire) et réédité en 2014 (couverture blanche). La seconde édition est augmentée d'un avant-propos dans lequel un auteur explique ses raisons de cultiver un anonymat relatif. Lucien Cerise revendiquera la paternité de l'ouvrage[1].[source insuffisante]

Réactions

Pour Bernard Dumont, de la revue Catholica, « Il s'agit d'un texte fortement conspirationniste, tant dans ce qu'il dévoile que dans sa conclusion pratique […] »[2].

En 2009, avant la publication chez Max Milo, remarquée par le Centre d'analyse stratégique du gouvernement français[réf. nécessaire] une version courte est diffusée sur Internet sous le titre Ingénierie sociale et mondialisation, signé « Comité invisible »[3],[4].

Pour Aude Lancelin, du Nouvel Observateur, cette version qui « se dissémine de blogs mal-pensants en sites subversifs, y suscitant enthousiasme débridé ou agacement hystérique. », est un « libelle d'une quarantaine de pages paranoïaques et brillantes »[3].

Éric Hazan, directeur des éditions La Fabrique précise que les auteurs anonymes de Ingénierie sociale et mondialisation n'ont rien à voir avec le collectif « Comité invisible » dont il avait publié l'Insurrection qui vient en 2007[3].

Thèse

Daoud Boughezala, de Causeur, résume l'opuscule en tête de sa chronique : « En modélisant les modes de pensée et de comportement des sujets, l'ingénierie sociale parviendrait à les reconditionner en fonction des besoins du marché ou des intérêts des élites dirigeantes »[5].

L'affaire de Tarnac sert d'illustration et de fil conducteur aux thèses de l'ouvrage, qui s'inspire également des publications de Tiqqun, du Comité invisible ainsi que des revendications sociales des courants communistes et gaullistes.

Selon cet ouvrage, le niveau de propagande, de désinformation et de gestion des esprits atteint dans les démocraties occidentales n'a rien à envier aux grands totalitarismes du XXe siècle. La différence résidant dans le raffinement croissant des méthodes de contrôle des esprits et des corps, qui se font de plus en plus subtiles et discrètes, et s'élaborent désormais dans le champ scientifique, et non plus dans ceux de la religion ou de la philosophie : ingénierie sociale, cybernétique, stratégie du choc, storytelling, social learning, reality-building, surveillance automatisée, management des perceptions, etc. Autre nouveauté : la procédure générale de l'ingénierie sociale en tant que « gouvernance globale » consiste non plus à imposer un ordre vertical rigide et unique à toute la pyramide sociale, mais à plonger dans le chaos ses étages les plus bas tout en essayant de détacher physiquement son sommet de cette base. Application concrète et à l'échelle du globe de ce que Pierre Bourdieu a appelé La Distinction, pulsion de séparation matérielle vis-à-vis du peuple, sous-tendue par un fantasme de liquidation physique finale, et qui travaille en profondeur les motivations des classes sociales économiquement dominantes.[réf. nécessaire]

Les auteurs qui affirment que « Le pouvoir centralisé qui tente de se mettre en place au niveau mondial ne possède aucune légitimité démocratique. », appellent à fédérer dans « une Union sacrée toutes les volontés de se battre contre l'ennemi commun, qui prend aujourd'hui le visage de ce Nouvel ordre mondial fondé sur la stratégie du choc  »

L'ouvrage s'achève sur l'Appel à la commémoration du 60e anniversaire du Programme du Conseil national de la Résistance[6] de 2004, véritable manifeste résumant les idées forces du Programme complet du Conseil national de la Résistance (C.N.R.), rédigé dans la clandestinité en 1944 et également connu sous le titre Les Jours heureux[7]. Un programme de gouvernement, pénétré de l'esprit de solidarité et de justice sociale qui a animé l'alliance entre gaullistes et communistes dans la fondation des structures sociopolitiques de la France de l'après-guerre.

Auteurs

L'essai est écrit par un collectif d'auteurs qui choisissent volontairement de conserver « l'anonymat comme dernière arme de résistance contre la société du contrôle et de la transparence. »[8]. Lucien Cerise s'en attribuera plus tard la paternité.

Lucien Cerise

Il est un défenseur des thèses nationalistes. Commençant dans les sphères de l'ultra-gauche et des squats parisiens, il passe par le syndicalisme puis, après le Traité de Lisbonne en 2007, s'intéresse à l'idée de souveraineté nationale et milite de plus en plus dans les milieux nationalistes[9]. Certaines références de son ouvrage (Guy Debord et son livre La Société du spectacle, Tiqqun et sa Théorie de la jeune fille, Michel Foucault et le biopouvoir, Agamben...) alliées à la défense de l'idée de frontières et de patriotisme peuvent permettre à penser que ce texte est une tentative d'entrisme dans les sphères de l'ultra-gauche.

Aujourd'hui, Lucien Cerise est fréquemment invité dans différents médiats - radios, colloques, sites internet, blogs - d'extrême-droite (les Identitaires lyonnais[10], Égalité & Réconciliation[11], radio courtoisie[12], méridien-zéro[13], FNJ[14]...) et est publié par les éditions Kontre Kulture, entreprise fondée par Alain Soral

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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