Hydrotomie percutanée

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L’hydrotomie percutanée est une technique de soin qui contrairement à la mésothérapie n'est pas reconnue et validée par l’Académie de Médecine, l’Ordre des Médecins, l’ANAES (Agence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation Sanitaire).

Elle consiste en l’injection d’une solution saline physiologique par voie intradermique ou sous-cutanée. Elle permet également l’administration concomitante ou secondaire de médicaments à visée thérapeutique selon leurs propriétés pharmacodynamiques établies scientifiquement. Le « coussin d’hydrotomie » ainsi créé constitue un véhicule d’apport thérapeutique pour les produits utilisés avec une diffusion loco-régionale pour traiter une lésion de façon ciblée. Le traitement peut être administré de façon continue ou discontinue en ville ou à l’hôpital selon la technique dite « tumescente ».

Historique

Au début du XXe siècle, le biologiste René Quinton soulignait l’intérêt de l’eau de mer injectable (Plasma de Quinton) dans la déshydratation aiguë du nourrisson[1].

En 1979, le docteur Michel Pistor publiait Le défi thérapeutique[2] en introduisant la notion d’injection locale de médicaments (mésothérapie) : « peu, rarement et au bon endroit ». Il permettait de jeter les bases d’une thérapeutique fondamentalement éthiophysiopathologique en actionnant « des leviers » régénérateurs (Procaïne, Iode, Soufre), microcirculatoires (Péridil Héparine), immunostimulants (vaccins), détoxications du calcium et des métaux lourds (Tracemate).

En 1983, le docteur Henry Picard publiait un ouvrage Vaincre l’arthrose[3] dans lequel il soulignait également l’intérêt d’une oligothérapie à visée biocatalytique per os et antérieurement injectable.

En 1985, le docteur Bernard Guez (Marseille) fait naître le concept de grandes dilutions en mésothérapie dans le traitement des lombalgies chroniques.

Dans les années 1990, le docteur Pierre Fournier (Paris) et le docteur J.A. Klein (États-Unis) introduisaient en médecine esthétique la technique dite « tumescente » qui consistait en l’injection de Xylocaïne et de Chlorure de Sodium à 0,9 % pour une analgésie de surface avant lipoaspiration.

Pratiquée dans certains pays, l'hydrotomie percutanée fait l'objet de travaux de recherche en milieu hospitalo-universitaire (thèses, mémoires...)[4],[5],[6]

Méthodes

L'Hydrotomie Percutanée est pratiquée selon différentes techniques.

Mésochélation

Il s’agit de la technique d’Hydrotomie percutanée couplée à l’utilisation de l’EDTA (Éthyl-Diamino-Tétra-Acétique) selon un protocole bien établi (mésodilution). Dans un processus dégénératif tel que l’Arthrose, l’Hydrotomie percutanée et la Mésochélation agiraient conjointement sur le processus éthiophysiopathologique (hydratation ostéo-articulaire, détoxication du calcium, microcirculation). Elle peut être pratiquée via la technique main-seringue ou via le Mésokit Perfuseur)

Mésoperfusion

Elle permet de remplacer souvent la perfusion intraveineuse classique avec une action action loco-régionale ciblée et optimisée sur le plan thérapeutique.

Mésovaccination

La technique consiste à stimuler de façon contrôlée et codifiée la muqueuse immuno-incompétente de façon à réinitialiser son fonctionnement en stimulant ses défenses immunitaires par de petites quantités de vaccins non-spécifiques à médiation cellulaire et en la régénérant avec des vitamines et des oligo-éléments. Ainsi, au cours des séances, la muqueuse peut acquérir une nouvelle compétence immunologique et un état de régénération lui permettant de réactiver ses mécanismes d’autorégulation, pouvant acquérir une nouvelle immunité proche du sujet normal, après un réentraînnement immunitaire adéquat.

Notes et références

  1. René Quinton, L'eau de mer - milieu organique, Masson Ed., 1912
  2. Michel Pistor, Le défi thérapeutique, Maloine Ed., 3e édition
  3. Henry Picard, Vaincre l'arthrose, Éditions du Rocher, 1983
  4. Tadeusz Malejka, Amélioration des migraines cataméniales par mésochélation à l'EDTA, Mémoire au Diplôme Inter-Universitaire de Mésothérapie de Bordeaux, juin 2008
  5. Habib Bougadouha, Canal lombaire étroit, Mémoire au Diplôme Universitaire d'anatomie de l'appareil loco-moteur de Bordeaux, juin 2008.
  6. Charles Nguyen Van Royel, Traitement de la gonarthrose : mésothérapie conventionnelle versus hydrotomie percutanée à propos de 20 cas, Diplôme Inter-Universitaire de Mésothérapie de Paris VI, juin 2009

Liens externes

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