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Transmis à plusieurs média (à commencer par une cellule d'enquête de NBC News[2]) fin avril 2020, ce rapport entend démontrer que la section hautement sécurisée de l'Institut de virologie de Wuhan (chargée d'étudier précisément les coronavirus) a fermé ses portes en octobre 2019 ; concluant qu'« un événement dangereux s'est produit du 6 au 11 octobre dans l'enceinte de l'institut » ; ceci impliquant l'hypothèse d'une fuite de laboratoire du nouveau coronavirus .
Ceci a eu plusieurs conséquences politiques, notamment concernant les relations entre l'administration Trump et la République Populaire de Chine. Suscitant une certaine perplexité chez de nombreux journalistes à sa sortie, ce document est publié avec la mention « informations électroniques accessibles au public ». Il est donc consultable en ligne[3],[4].
Plusieurs de ces agences ont examiné les données de ce document. Pour être plus précis, il est mentionné dans le document qu'il émane de la MACE (Multi-Agency Collaboration Environment (« environnement de collaboration multi-agence ») qui est un projet confié à la Sierra Nevada Corporation (SNC)[5],[6]. MACE est une structure collaborative de services spéciaux qui partage des informations entre le ministère de la Sécurité intérieure américain, le ministère de la Défense américain et d'autres agences. L'acronyme E-PAI, récurrent dans le document, signifie « informations électroniques accessibles au public » ("electronic publicly available information" )[7],[8],[9]. Ce rapport d'investigation se base entre autres sur des données déjà diffusées concernant les télécommunications du personnel de l'Institut de virologie de Wuhan (ou "WIV"), et aussi sur plusieurs vues aériennes en fin de document.
Ce document est supposé avoir été compilé à l'aide de sites Web de médias sociaux et de publications, de blogs, d'articles de presse, de propagande vidéo et de documents protégés par le droit d'auteur [obtenu par les analystes conformément à une autorisation expresse de licence, ou en vertu de la doctrine d'utilisation loyale codifiée au titre 17. section 107 du Code des États-Unis (The Copyright Act de 1976, tel que modifié)]. Ce rapport est dérivé d'informations accessibles au public, et non de renseignements finalement évalués. Il est diffusé dans le but de permettre à l'élément destinataire de déterminer si les informations sont pertinentes et peuvent être conservées par le destinataire.
Il explicite en son introduction ceci : l'analyse des données de télémétrie commerciale à Wuhan suggère que la pandémie de COVID-19 a commencé plus tôt que ce qui fut annoncé initialement.
Il est à signaler qu'il y a eu deux versions de ce document : La première version mentionne qu'une conférence internationale sur la gestion et les techniques des laboratoires de biosécurité était censée se dérouler à l'Institut de virologie de Wuhan… mais elle aurait été annulée. La deuxième version du document apporte un erratum et note que ladite conférence s'est bel et bien déroulée comme prévu. Selon NBC News à qui a été envoyé ce rapport, aucune autre divergence n'existe entre les deux versions du document[10].
Le document précise donc qu'un « événement dangereux » s'est produit au WIV entre le 6 et le 11 octobre 2019.
Lorsqu'on prend en considération la période de juillet 2019 à mars 2020 : le trafic des téléphones mobiles dans et autour du WIV au cours des mois précédant octobre était constant. À partir du 11 octobre 2019, il y a eu une baisse substantielle de l'activité. Et au vu de l'activité des communications, le trafic est resté extrêmement léger dès le mois d'octobre 2019. Ainsi, le document précise que la dernière fois qu'un appareil est actif avant le 11 octobre, c'est le 6 octobre. Il y a donc une fenêtre d'incident au WIV entre le 6 et le 11 octobre 2019. Il n'y aurait eu absolument aucune circulation dans la zone entourant le WIV du 14 au 19 octobre 2019. Les analystes de l’enquête pensent que pendant ce temps; des barrages routiers ont été mis en place pour empêcher la circulation de s'approcher des bâtiments du WIV. Le 25 octobre, un téléphone mobile revient à l'installation de WIV. Cet appareil est le seul parmi ceux présents avant le 7 octobre à être retourné dans l'établissement. Il est probable que ce téléphone appartienne à un agent de sécurité. Cet appareil se manifeste de manière régulière à partir de novembre 2019. C'est l'analyse des communications de l'appareil qui indique qu'il y aurait eu fermetures de circulation ou barrages routiers.
Le document indique également que, parmi tous les téléphones mobiles apparus au WIV et à proximité, l'un des cellulaires s'est retrouvé à Singapour au cours de la période du 24 au 30 novembre 2019.
Selon le document, il est par ailleurs probable que les entreprises de médias sociaux chinoises aient reçu des consignes officielles et des directives spécifiques sur la façon de gérer la communication sur le Covid-19 dès décembre 2019. Cette étude suggère également que yy.com(en), un réseau social chinois, a commencé à censurer les mots-clés liés à l'épidémie de coronavirus le 31 décembre 2019, soit, un jour après que les médecins aient tenté d'avertir le public sur ce virus alors encore « inconnu ». Selon le document, le site de réseau social WeChat a également largement censuré tout contenu lié aux coronavirus ; puis élargi la portée de la censure en février 2020. Relaté à la page 14 du document de la MACE, un autre article publié par cinq chercheurs en maladies infectieuses en Chine au sujet de WeChat [11] a analysé la prévalence des termes «SRAS», «Feidian» (traduction chinoise de coronavirus), «essoufflement», «dyspnée» et «diarrhée» dans les messages et recherches sur WeChat du 17 novembre 2019 au 31 décembre 2019. Leurs résultats suggèrent « des pics et des incursions anormales dans tous ces mots-clés pendant cette période ». Cela confirmerait, pour les chercheurs et les analystes que le coronavirus a commencé à circuler plusieurs semaines avant que les premiers cas ne soient officiellement diagnostiqués et signalés. Les données ont montré que l'utilisation de «essoufflement» de «dyspnée» a atteint son maximum le 22 décembre 2019 et «diarrhée» a atteint son maximum le 19 décembre. Le rapport indique que « l'indice du SRAS s'est comporté anormalement au cours des trois premiers jours de décembre » avec un pic le 1er décembre 2019, selon les chercheurs, de l'occurrence «Feidian». L'utilisation de ce terme a augmenté rapidement le 29 décembre 2019 avec un pic le 18 décembre 2019.
Le document tient également compte du trafic des dispositifs d'Unique Device Identification(en) (ou UDI). Ils permettent aux professionnels médicaux de clairement s'identifier pour communiquer par messagerie électronique. L' UDI est donc un système d'identification unique des dispositifs médicaux créé et réglementé par la FDA (Food and Drug Administration) américaine. Ce système est généralisé aux États-Unis, en Europe et également en République Populaire de Chine. En page 21 du document, il est expliqué qu'au cours des mois d'octobre et novembre 2019, il y a eu une réduction notable du nombre d' UDI et de l'activité des appareils liés à ces dispositifs par rapport aux mois précédents d'août et de septembre 2019. Une grande zone géographique entourant le WIV est analysée et les résultats suggèrent que pendant la période entre les 11 et 16 octobre 2019, il y a eu une baisse notable des signaux dans ce secteur par rapport à la semaine avant et à la semaine suivante. Le document indique également que les dispositifs UDI ont été comptés quotidiennement de janvier 2018 à octobre 2019, et la distribution des comptages d'octobre 2019 est apparue significativement plus faible que le reste de la période. En août et septembre 2019, il y aurait eu la présence de 5 appareils UDI et 269 événements concernant ces appareils. Pour les deux mois d' octobre et novembre 2019, il y aurait eu la présence de 2 appareils UDI et 12 événements concernant ces appareils. En octobre, on constate un intervalle de 18 jours (du 6 au 24 ) durant lequel il n'y avait pas du tout d'événements observables.
En novembre 2019, on constate un intervalle de 24 jours (du 2 au 26) au-cours duquel aucun événement UDI n'a été observé là non-plus.
D'une manière générale, les journalistes se montrent sceptiques quant à l'analyse des données téléphoniques dans ce document[12].
Ruaridh Arrow, chef de l'unité de vérification de NBC News à Londres, a effectivement appelé à la prudence, affirmant que les données « pourraient être trompeuses » [13].
NBC a signalé que les données utilisées dans le document « semblent ne représenter qu'une infime fraction » des téléphones portables attendus dans une installation qui emploie de 200 à 300 employés. En outre, l'agence de presse a cité un responsable américain qui a déclaré que les données utilisées semblaient « vraiment faibles » et sont parvenues à des conclusions qui « n'ont pas de sens ». L'article de NBC News a été repris (parfois, mot pour mot) par plusieurs sites miroirs et autres tabloïds [14].
Néanmoins, un autre responsable américain a déclaré au média que les agences de renseignement pourraient réexaminer les données. Pourtant, un autre responsable a déclaré que davantage de données de téléphonie mobile privées pourraient encore être disponibles, ce qui pourrait fournir plus d'informations sur l'incident. Ainsi, pour Keoni Everington, le rédacteur en chef de Taiwan News, « c'est un « événement dangereux » présumé [qui] s'est produit quelques jours avant les Jeux mondiaux militaires de Wuhan en octobre 2019 »[15].
Dans ce cadre, il est rappelé qu'un article publié dans Infection, Genetics and Evolution (et repris dans Nature) intitulé «Emergence of génomic Diversity of recurrent mutations in SARS-CoV-2», estime que l'épidémie de COVID-19 a commencé dès le 6 octobre 2019. Les chercheurs ont établi cette première date de début en fonction sur une analyse des arbres génétiques de 7 666 génomes du SRAS-CoV-2 rassemblés à travers le monde[16],[17].[source secondaire nécessaire]
Par ailleurs, des « informations sur l'état du WIV sont apparues les unes après les autres »[18] ; et selon un rapport du Figaro cité par Radio France International (RFI) le 8 mai 2020, le laboratoire de Wuhan P4 pourrait avoir un problème d'étanchéité.
Les analyses du document principal concernant l’activité des UDI, celle des réseaux sociaux et la censure évoquée sur certains d’entre eux n’ont à ce jour pas été évoquées par la presse.
Le document a été obtenu par NBC News à Londres. En plus des agences de renseignement, il a été vu par la commission du renseignement du Sénat américain. Le sénateur Marco Rubio semble y avoir fait allusion dans un tweet dans lequel il déclare : « Il serait intéressant que quelqu'un analyse les données de télémétrie commerciale au laboratoire de Wuhan et à proximité d'octobre à décembre 2019. S'il montre une baisse spectaculaire de l'activité par rapport aux 18 mois précédents, ce serait une forte indication d'un incident de laboratoire et du moment où il s'est produit. »[19],[20].
Le président américain Donald Trump et le secrétaire d'État américain Mike Pompeo ont tous deux retenu l'hypothèse d'une fuite de coronavirus du WIV suite à la publication de ce document[21].
Ils ont déclaré avoir des « preuves immenses »[22] et l'administration Trump a menacé la République Populaire de Chine de taxes douanières punitives[23],[24]. Les médias vont jusqu'à parler de « guerre froide » entre les États-Unis et la République populaire de Chine[25].[pertinence contestée]
Richard Dearlove, ancien chef d’espionnage britannique à la tête du MI6 déclare, quant-à-lui, qu'« il ne faut pas négliger l’hypothèse que le virus puisse venir d’un laboratoire de Wuhan »[27].[pertinence contestée]
Office of Intelligence and Counterintelligence(en) (OICI)·Office of Intelligence and Analysis(en) (I&A)·Bureau of Intelligence and Research(en) (INR)·Office of Intelligence and Analysis (OIA)·Office of National Security Intelligence(en) (ONSI)·Defense Counterintelligence and Human Intelligence Center