Projet Phoebus

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Le projet Phœbus[1] est une partie des accords signés en 2010 entre la Ville de Toulouse et l'association Wikimédia France[2]. Il concerne plus spécifiquement le Muséum de Toulouse et s'axe autour de deux grandes thématiques : les photographies des collections du muséum et le versement d'une partie du fonds ancien conservé à la Photothèque.

Historique

Chiffres du Projet en 2013

Dans les années 1980, Didier Descouens et Francois Séguy (ancien photographe du Muséum de Toulouse) s'associent pour monter un projet de démocratisation de la photographie scientifique. Leur objectif est de proposer au grand public des photographies de grande qualité des objets conservés au sein de l'établissement. Ils ont également dans l'idée de rendre accessible au public une partie des objets qui ne seront jamais sortis des réserves. Avec plus de 2 millions d'objets dont seulement 4000 sont exposés[3], une grande partie de de la richesse des collections n'est pas accessible au public.

Petit apollon. Face dorsale. Ancienne collection de Jean Roubinet.

Malgré le soutien du conservateur-en-chef du Muséum Claudine Sudre, le projet n'aboutira pas par manque de temps et de moyens. Il ne sera cependant pas totalement abandonné et renaîtra en même temps que la réouverture du Muséum en 2008. En effet, avec la photographie numérique, le coût est devenu beaucoup plus abordable. De les débuts du Web 2.0 et l'essor des sites Wikipédia et Wikimédia offrent une plateforme de diffusion idéale pour un projet d'une telle envergure.

Après une première phase de formation et d'expérimentation, le projet prend de l'ampleur. Il inspire ainsi en 2010 une signature d'accords globaux entre la Ville de Toulouse et l'association Wikimédia France[4]. Cette même année il sera baptisé Projet Phœbus en référence à une citation de Voltaire « Plus l'homme sera éclairé, plus il sera libre »[5]. Le terme Phœbus signifie radiance/lumière en latin[6], mais également le nom d'une race de papillon, faisant ainsi le lien avec les collections du Muséum. L'image d'illustration du projet est d'ailleurs une photo de Phœbus naturalisé au Muséum.

Actuellement 

Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, Photo d'Eugène Trutat

Le site Wikimédia rassemble plus de 4000 documents réutilisés par environs 300 projets wiki. Une grande variété de sujets sont disponibles allant des collections préhistorique, paléontologique, minéralogique et zoologique (entomologique, ornithologique), jusqu'à la botanique. La Photothèque du Muséum a quand elle mit à disposition en haute définition plus de 300 clichés pris par Eugène Trutat entre 1859 et 1910. Dans la poursuite du projet d'autres auteurs sont également en cours de téléversement comme Augustin Pujol ou Roland Napoléon Bonaparte.

Reconnaissance 

Depuis 2010 le projet Phœbus a été cité dans au moins deux publications scientifiques et universitaires à travers le monde[7],[8]. Deux des clichés du projet ont été primés dans le cadre de l'image de l'année[9], dont une première place devant la Nasa pour le couple de guêpiers d'Europe photographiés par Pierre Dalous, conservateur et ornithologue au muséum de Toulouse.

Photo de l'année 2010 par Pierre Dalous

Notes et références

  1. Wikimedia_France
  2. Conseil municipal de la Ville de Toulouse No 6 du 24 septembre 2010 - Délibération n° 36
  3. Muséum d'histoire naturelle (Toulouse), Toulouse, Muséum d'histoire naturelle de Toulouse, 2014, 74 p. (ISSN 2259-1672, lire en ligne)
  4. Administrateur du site, « Avec Wikimédia le Muséum de Toulouse met son patrimoine phoro à la disposition du monde », Metronews,‎ (lire en ligne)
  5. https://fr.wikiquote.org/wiki/Voltaire#Citations apocryphes
  6. Phoebus
  7. Serge Chaumier, Anne Krebs, Mélanie Roustan (dir.), Visiteurs photographes au musée, Paris, La Documentation française, 2013, 320 p., ill. coul.
  8. Casemajor Loustau, Nathalie (2009). « Diffuser les collections photographiques sur le Web : de nouvelles pratiques de médiation ? : étude des formes et stratégies de communication du patrimoine photographique en ligne » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en communication.
  9. Le Museum de Toulouse plus fort que la NASA

Article publié sur Wikimonde Plus

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