Solfège et interprétation musicale
Pour le musicien interprète, l'exécution d'un crescendo, d'un trille, d'un phrasé particulier, etc., exige autant de soin que celle d'un contre ut ou d'une figure rythmique difficile.
aux passages traitant du chiffrage traditionnel de la mesure, des intervalles, des tonalités, des modes, etc.
Les lois strictes de la notation du rythme et de l'intonation doivent être au service de l'interprétation musicale, et non pas l'inverse. C'est ainsi que traditionnellement, le musicien exécutant assouplit la rigidité des règles de notation de la durée et de la hauteur des sons, en prenant « un certain nombre de libertés par rapport à l'écrit » : improvisations, licences diverses, etc.
Il est impossible de faire une liste exhaustive des nombreuses entorses traditionnellement faites par les interprètes aux règles de notation dans la littérature musicale. On peut toutefois citer :
- Dans le domaine des durées, la lecture en valeurs inégales, chère à la musique française du XVIIe siècle.
- Concernant les solistes — vocaux ou instrumentaux —, le fait d'être autorisé à improviser sur la durée d'un point d'orgue ; le fait d'ajouter ou de retrancher purement et simplement certaines notes de la mélodie originale ; etc.
Cela dit, interpréter ne signifie pas « faire tout et n'importe quoi » : l'interprétation exige, bien au contraire, de solides connaissances relatives au style du pays et de l'époque dont dépendent l'œuvre, aux habitudes du compositeur concerné, et enfin, à la technique de l'instrument de destination. Tout élément doit donc être relativisé en fonction du style de l'œuvre et de la sensibilité propre de l'interprète.
Articles connexes
Liens internes
- Nuance (solfège)
- Caractère (solfège)
- Phrasé (solfège)
- Ornement (solfège)
- Abréviation (solfège)
- Rythme (solfège)
- Solfège
- Système tonal
Article publié sur Wikimonde Plus
- Portail de la musique