André Baron

André Baron, né en 1860 et mort le 19 décembre 1932, est un ingénieur, journaliste et militant nationaliste français. Il est aussi connu sous le pseudonyme Louis Dasté, anagramme de Laus sit Deo^[1]^,^[2].

Vie

Antidreyfusard^[2], il était proche de la Ligue de la patrie française (dirigée notamment par Jules Lemaître et François Coppée) puis de l'Action française, il a fondé plusieurs journaux antimaçonniques^[2], racistes et antisémites avec l'ancien franc-maçon et militant royaliste Paul Copin-Albancelli^[3]^,^[4], dont, en 1900, le journal À bas les Tyrans, rebaptisé La Bastille, 1902-1915.

Baron est l'auteur de plusieurs pamphlets dénonçant l'action qu'il attribue à des sociétés secrètes dans l'armée française et l'État français de la Troisième République. Il signala les liens entre la maçonnerie et le martinisme inspiré de Louis-Claude de Saint-Martin^{[n 1]} et les illuminés de Bavière au cours de la Révolution française. Il dénonça la volonté de dictature des initiés en loge sur les profanes^{[n 2]} ainsi que la mainmise directe de la loge maçonnique Les amis réunis dans les crimes de la Terreur^{[n 3]}. Selon Baron, l'assassinat du roi Gustave III de Suède fut commandité par des francs-maçons^{[n 4]}, tout comme celui de Gabriel Syveton à la suite de l'affaire des fiches, un jour avant son procès pour la gifle sur le général franc-maçon Louis André^{[n 5]}.

La Franc-maçonnerie démasquée, 1899 (L'Affaire Dreyfus et la Franc-maçonnerie).
La Franc-Maçonnerie et la Terreur, 1904, préface de François Coppée^[5].
Les Sociétés Secrètes, leur crime depuis les initiés d'Isis jusqu'aux Francs-Maçons modernes disponible sur Gallica
Marie-Antoinette et le complot maçonnique., Paris, La Renaissance française, 1910.
État actuel de la Franc-Maçonnerie en France, Éditeur : Paris : Maison de la Bonne Presse, 1898
L'Armée et la franc-maçonnerie, A. Pierret, 1899.
Les Sociétés secrètes et les Juifs, Renaissance française, 1912^[6]
La gangrène maçonnique, avec François Coppée, éditeur A. Pierret, 1899
L'héroïsme héréditaire des Françaises, préface de Jules Lemaître, éditeur : secrétariat central de la Ligue patriotique des Françaises, 1904.

↑ Servière D. L. Dasté, les Sociétés secrètes et les Juifs.. In: Échos d'Orient, tome 16, N°103, 1913. p. 569.
↑ ^{Revenir plus haut en : 2,0} ^2,1 et ^2,2 L’invention du « complot judéo-maçonnique ». Avatars d’un mythe apocalyptique moderne, Pierre-André Taguieff, Revue d’Histoire de la Shoah 2013/1 (N° 198), repris dans « Le mythe de la « judéo-maçonnerie » », sur Conspiracy Watch | L'Observatoire du conspirationnisme (consulté le 4 février 2023) et dans La Rédaction, « L’Église entre la propagande antimaçonnique et la mobilisation antijuive », sur Journal de la Franc-maçonnerie 450.fm, 23 décembre 2022 (consulté le 4 février 2023)
↑ « blamont.info - Textes - Polémique autour du concours de gymnastique - 1911 », sur www.blamont.info (consulté le 4 février 2023)
↑ Michel Jarrige, « Les organisations antimaçonniques en France (1899-1914) », dans Franc-maçonnerie et histoire : bilan et perspectives, Presses universitaires de Rouen et du Havre, coll. « Hors collection », 30 octobre 2018 (ISBN 979-10-240-1091-5, DOI 10.4000/books.purh.12756, lire en ligne), p. 183–195
↑ « Catalogue SUDOC », sur www.sudoc.abes.fr (consulté le 5 octobre 2023)
↑ D. Servière, « L. Dasté, les Sociétés secrètes et les Juifs. », Revue des études byzantines, vol. 16, n^o 103,‎ 1913, p. 569–569 (lire en ligne, consulté le 22 septembre 2023)

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