Antoine Louis François Viel de Lunas d'Espeuilles

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Antoine Louis François Viel de Lunas d'Espeuilles
Antoine Louis François Viel de Lunas d'Espeuilles

Naissance
Paris
Décès (à 75 ans)
Château de la Montagne (Saint-Honoré-les-Bains)
Arme Infanterie
Grade Major en second
Années de service 10 août 1778
Autres fonctions Maire de Saint-Honoré-les-Bains
Famille marié, père de famille

Antoine Louis François Viel de Lunas d'Espeuilles est un marquis français, né à Paris le et décédé à Saint-Honoré-les-Bains, le vendredi en Morvan, région de Bourgogne.

Biographie

Antoine Louis François Viel de Lunas d'Espeuilles, né et baptisé le à Paris, est le dernier des cinq enfants et le troisième garçons de Louis Daniel Antoine Jean Viel de Lunas, né à Montpellier (1728-1777), Marquis de Lunas et de son épouse Marie-Reine de Boullenc de Saint Rémy (1731-1771), fille de François Frédéric Maurice de Boullenc de Saint Rémy, Capitaine d'une compagnie de cavalerie au Régiment de Bourbon et de Claude Marguerite Marie Madeleine Antoinette de Girard d'Espeuilles. Ses sœurs et frères sont :

  • Louise Françoise Thérèse Viel de Lunas
  • Antoinette Louise Reine Viel de Lunas
  • Louis Jean Jacques Viel de Lunas
  • Antoine Pierre Viel de Lunas

Il a 10 ans et son frère Pierre 11 ans, lorsque leur mère décède en 1771. Les deux filles qui sont majeures, sont en pension dans une institution religieuse. Le père toujours en voyage les confie à un précepteur qui demeure au château d'Écluzelles en Eure-et-Loir dont il a fait l'acquisition en 1766. L'éducation des enfants étant des plus déplorable, Madame de Boullenc de Saint-Rémy, née Marie Antoinette de Girard d'Espeuilles obtient de Louis XV une lettre de cachet qui les retire à la garde du père. Ils sont placés chez les moines bénédictins et intégreront plus tard tous les deux les Gardes du Corps du Roi. Puis ils perdront leur père alors qu'ils ont 16 et 17 ans. L'autre grand-mère (Thérèse de Montcalm) gère la seigneurie de Lunas.

Il a tout juste 17 ans lorsqu'il entre dans la Garde écossaise, corps des Gardes du corps du Roi, le 10 août 1778. Puis, le 13 décembre 1782 ou le 1er janvier 1783, il intègre une Compagnie de Dragons au Régiment de Chartres que commande le Chevalier Stanislas de Boufflers. Le Régiment cette année là se trouve à Valenciennes, puis en 1784, le Comte Jacques Philippe Vernon du Haget en prend le commandement. En 1785, le Régiment est au Quesnoy, puis en octobre 1786 à Philippeville et Charlemont, et à Givet en juin 1787. L'année 1788 le verra se déplacer successivement à Landrecies et Avesnes au mois de mars, au mois de juillet à Blois et de retour à Avesnes en octobre. Puis en avril 1789 il est à Givet et à Charlemont.

Nous savons que pour être incorporé à ce régiment il fallait faire 5 pieds 5 pouces 1/2 soit 1,78 m, être un très ancien catholique et bien sûr être recommandé par un personnage qui répondait de vous et d'un rang distingué. Les différents passeports et certificats de résidences conservés dans sa famille nous indiquent qu'il était d'une « taille de 5 pieds 8 pouces de haut, cheveux et sourcils châtains, nez aquilin, bouche moyenne, menton rond, front découvert, visage ovale... yeux bleus, front bas... »

Le 17 mai 1789 il est promu Major en second au Régiment d'Angoulême. Nous connaissons le descriptif de leur uniforme : habit blanc à collet blanc, revers écarlate, parements blancs aux liserés écarlate, retroussis blancs, boutons jaunes, poches en travers.

Au commencement de la Révolution il est toujours militaire ainsi que son frère et ils gèrent ensemble le patrimoine suivant que leur lègue leurs ancêtres :

  • Propriété de Motpellier et la seigneurie de Lunas à la mort de leur grand-mère paternelle qui leur lègue tous ses biens.
  • La terre d'Espeuilles à Montapas dans la Nièvre que reçoit Antoine Louis, il signe Viel d'Espeuilles et son frère Antoine Pierre: Viel Lunas pour se différencier.
  • La terre de la Montagne à Saint-Honoré-les-Bains qu'ils achètent en 1786.
  • Les terres d'Écluzelles à Montreuil qui furent vendues à la mort du père mais qu'ils rachètent plus tard.

Passant leur temps à Paris et dans le Morvan, n'allant pratiquement jamais dans l'Hérault, ils se retrouvent sur la liste des émigrés bien qu'ils n'aient jamais quitté la France. Bien entendu les terres de Lunas furent saisies et ils durent se rendre sur place pour faire de nombreuses démarches avant de retrouver leur patrimoine confisqué.

C'est ainsi qu'il rencontre et épouse, le vendredi (17 nivôse an II) - 6 janvier 1794, à Montpellier, Marie Julie Suzanne Françoise Gabrielle de Roquefeuil (1770-1834), fille d'Henri de Roquefeuil, Capitaine de Dragons et de Hélène de Reversat de Célès, contrat passé devant maîtres Alicot et Veziaut, notaires. Il s'installe quelques années à Motpellier ou naissent ses trois filles et, en 1799, la famille remonte pour s'installer à Saint-Honoré-les-Bains.

Ils vendirent cette seigneurie, terre et château le 19 juillet 1794 (29 messidor An II), à Jean Antoine Vailhé par acte authentique passé devant maître Fulcrand Ollier. Il décède au Château de la Montagne à Saint-Honoré-les-Bains le vendredi où il est inhumé.

Ascendance, postérité

De son union avec Mademoiselle de Roquefeuil, naîtrons 6 enfants:

  • Marie Julie Rose Viel de Lunas d'Espeuilles
  • Antoinette Éléonore Louise Marie Viel d'Espeuilles
  • Marie Thérèse Henriette Hélène Viel de Lunas d'Espeuilles
  • Marie Antoinette Reine Viel d'Espeuilles
  • Antoine Théodore Viel de Lunas d'Espeuilles
  • Delphine Marie Gabrielle Louise Thérèse Viel de Lunas d'Espeuilles

Iconographie

  • Augustin Pajou: Antoine Louis Viel de Lunas, marquis d'Espeuilles, plâtre; Dim; H:33cm X L:22,5cm X P:14cm; mentions à l'arrière: Par le citoyen Pajou de Paris/l'an III de la République/ à Montpellier le 3 Vendemiaire 1794 (24 septembre 1794) et sur le bord de l'épaule: A.L.F. Viel de Lunas Marquis d'Espeuille[réf. nécessaire]

Bibliographie

  • L. de Forges de Parny, Les Gardes du Corps du Roi, Cannes, 1972, in-8°
  • Jean-Pierre Guyot, Traité des droits, fonctions, franchises, exemptions...à chaque office et charge, Paris, 1786-1788, 4 vol, in-4°, t.II, p.43 & t.II, p.47.
  • J. F. La Bourdette, La Compagnie Écossaise des Gardes du Corps du roi au XVIIIe siècle, recrutement et carrière, 1984, Vol.3, N°3-1, p.95-122.
  • Dr Henri Marc Lunas, porte de l'Escandorgue, Béziers, Publications des Amis de Lunas,1980, p.34-35.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références


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