Cercle Terre d'Auvergne

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Cercle Terre d'Auvergne

Cadre
Fondation
Fondation 1970
Fondateur Pierre Bonnaud
Identité
Siège 11 Rue des Saulées
63400 Chamalières
Président Pierre Bonnaud
Site web lecercleterredauvergne.fr

Le Cercle Terre d'Auvergne est une association régionale qui œuvre pour la défense et la promotion du patrimoine immatériel et de la culture auvergnates[1].

Présentation

Créé en 1970, l'association prend brièvement le nom de « Cercle occitan d’Auvergne », les travaux menés vont amener la société savante à changer de nom au moment où elle change d'opinion sur la classification de l'auvergnat.

Elle devient alors Cercle Auvernha Tarà d'oc en 1973 pour devenir l'année suivante le Cercle Terre d'Auvergne. Le nom sera complété par la mention supplémentaire Tarà d'Euvarnhà (soit « le pays d'Auvergne »). Il s'agit d'une association culturelle vouée au patrimoine oral, et plus particulièrement à la culture auvergnate[2]. Son siège est situé à Chamalières[3].

Travaux

Le Cercle Terre d'Auvergne promeut que l'auvergnat est une langue à part entière[4]. Cette hypothèse établie par Bonnaud est critiquée[5] par une grande partie du monde de la recherche, la grande majorité des linguistes considérant l'auvergnat comme un dialecte de la langue occitane[6].

L'hypothèse avancée est que l'auvergnat se serait développé à partir du gallo-romain, mais indépendamment et parallèlement à lui et serait une langue charnière.

Le fondateur, le géographe Pierre Bonnaud est le principal défenseur de cette thèse. Il considère que « l’auvergnat n’est pas une variante de l’occitan mais une langue à part entière, porteuse d’une vision du monde particulière et originale.» Parmi les éléments intrinsèques à l'auvergnat et présentant son statut de langue, Pierre Bonnaud avance notamment la « faible tendance articulatoire de l'auvergnat », une « grammaire et un vocabulaire spécifiques et de nombreux idiomatismes », etc..

Écriture auvergnate unifiée

Cette graphie a été inventée lors des années 1970 pour concurrencer la graphie occitane classique. L'écriture auvergnate unifiée a été mise au point en 1973 par Pierre Bonnaud. Elle apparaît comme critiquée par le milieu universitaire notamment car peu adaptée à la réalité linguistique de l'occitan auvergnat et de son histoire[7],[8]. Des tentatives pour d'autres langues ou dialectes ont été essayés dans les mêmes années 1970.

Cette écriture a été utilisée pour les parlers auvergnats dans le milieux scolaire (langue régionale au baccalauréat ou encore le concours d'écriture Eugène Chambon) jusqu'au début des années 2000 mais demeurait minoritaire face à celle classique.

Cette écriture est utilisée également par le linguiste Karl-Heinz Reichel[9] ainsi qu'un petit nombre d'écrivains qui écrit en auvergnat.

Littérature

Dès 1970, le Cercle Terre d'Auvergne et sa revue Bïzà Neirà ont permis à des écrivains d'illustrer leurs parlers. Tous les genres littéraires sont représentés : le roman (Albert Massebeuf, Émile Brun, Karl-Heinz Reichel, Danièle Sala, Pierre Dessalces), les nouvelles (Henri Devedeux, Andrée Homette) ou la poésie (Pierre Bonnaud).

Notes et références

Notes

Références

  1. « Sociétés savantes : Cercle Terre d'Auvergne », sur Comité des travaux historiques et scientifiques (consulté le ).
  2. « Présentation du Cercle Terre d'Auvergne », sur http://cantalpatrimoine.free.fr/ (consulté le ).
  3. « Cercle Terre d'Auvergne », sur http://www.ville-chamalieres.fr/ (consulté le ).
  4. (oc) Domergue Sumien, « Los secessionismes lingüistics: la diferéncia auvernhata », Jornalet, Barcelone, Associacion entara Difusion d’Occitània en Catalonha,‎ (ISSN 2385-4510, lire en ligne).
  5. Hervé Lieutard, « Les systèmes graphiques de l’occitan. Un kaléidoscope des représentations et des changements linguistiques », Lengas - revue de sociolinguistique, Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, vol. 86 « Minuscules et capitales. Systèmes graphiques des langues de France et d'ailleurs »,‎ (ISSN 2271-5703, lire en ligne).
  6. Philippe Martel, « Histoires d'Occitanie », Revue d'Alsace, Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace, no 133,‎ , p. 217-243 (ISSN 0181-0448, lire en ligne) :

    « Tous deux s’emparent avec volupté des travaux controversés du géographe auvergnat Pierre Bonnaud, qui arrache son Auvergne à l’ensemble occitan pour en faire la composante centrale d’une « médioromanie » linguistique à laquelle aucun romaniste sérieux ne croit. »

    .
  7. Domergue Sumien, « Les langues romanes centrales. Vers une nouvelle convergence catalan, occitan, aragonais, aguianais (Poitevin-Saintongeais) », Hápax, Université de Salamanque, no 6,‎ , p. 135-163 (ISSN 1988-9127, lire en ligne) :

    « La norme bonnaudienne (nòrma bonaudiana), qui se nomme elle-même écriture auvergnate unifiée (EAU). Elle est apparue au début des années 1970 en auvergnat, sous l’égide de Pierre Bonnaud. Elle est liée au sécessionnisme linguistique auvergnat. Elle mêle des solutions orthographiques et lexicales francisées avec des solutions extrêmement originales, mais peu ancrées dans la tradition historique de la langue. »

    .
  8. (oc) Étienne Coudert, « L'edicion auvernhata », Parlem, Clermont-Ferrand, Thiers, Institut d'études occitanes,‎ , p. 15 (lire en ligne) :

    « Quinas dificultats, diugudas en bona partida a la fonetisacion maximala de lhor sistèma grafique [...] »

  9. Grand dictionnaire général auvergnat-français, Nonette, Editions Créer, , 878 p. (ISBN 2-84819-021-3) [lire en ligne] .

Articles connexes

Liens externes


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