Déhiscence (philosophie)

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En philosophie et particulièrement en phénoménologie, la Déhiscence est une notion issue de la botanique qui par transposition tente de penser la relation de l'être voyant à l'être visible comme identité dans la différence selon la définition de Pascal Dupond dans son Dictionnaire du vocabulaire de Merleau-Ponty[1]. Ce dont il est question c'est du dépassement de l'alternative qui nous condamne à ne saisir simultanément le sujet et l'objet que dans le surplomb et l'extériorité (réalisme) ou dans la fusion et la coïncidence (subjectivisme). «  Il s'agit de penser l'expérience, non plus comme accouplement, mais à l'inverse comme fission faisant naître l'un pour l'autre le sentant et le sensible sur fond d'unité de la « chair ». Il ne s'agit donc plus de penser le « un » sur fond de « deux» (Soi /le monde), mais le « deux» sur fond de « l'un » »[1]. La déhiscence doit être pensée comme « unité qui éclate en dualité ». « La perception n'est plus comprise comme relevant par essence d'un sujet, elle est un événement de l'être même, de la chair du monde »[2].

Faire l'expérience de la déhiscence demande selon Merleau-ponty[3] à replacer l'être unique, l'objet singulier dans le tissu de notre propre vie dans laquelle notre propre corps se voit lui-même et se fait lumière naturelle ouvrant au visible son intérieur, pour qu'il devienne (à travers mon corps phénoménal), mon paysage.

Références

  1. Revenir plus haut en : 1,0 et 1,1 Pascal Dupond 2001, p. 11 lire en ligne
  2. Pascal Dupond 2007, p. 5 lire en ligne
  3. Maurice Merleau-Ponty 1988, p. 157

Liens externes

Bibliographie

  • Maurice Merleau-Ponty (préf. Claude Lefort), Le visible et l'invisible, Gallimard, coll. « Tel », (ISBN 2-07-028625-8) .
  • Étienne Bimbenet, Après Merleau-Ponty : étude sur la fécondité d'une pensée, J.Vrin, coll. « Problèmes et Controverses », , 252 p. (ISBN 978-2-7116-2355-6) .

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