Démocraticité

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La démocraticité d’une organisation est son niveau de démocratie[1].

Pour les auteurs de La démocratie à refaire (R. Rémond, G. Vedel, J. Fauvet, E. Borne, Éditions Ouvrières 1963), la démocraticité relève de la conformité des organisations aux principes démocratiques, et suppose d'être contrôlée.

Dans L'état social de la France, Jean-François Chantaraud définit la démocraticité comme « la capacité d'un organisme à organiser l'intégration de la diversité des personnes, des faits, des expériences, des analyses, des idées et des croyances »[2]. Pour cet auteur, la démocraticité d'un corps social fait référence à la quantité et la qualité de démocratie présente dans ses structures. Il part du principe que la démocratie n'est pas unique, et qu'elle dépend de différentes grandes séries de processus et procédures : décision, contrôle de l'application des décisions et réflexion préalable à la décision. Aussi, il précise qu'apprécier la démocraticité d'une société ou d’un organisme suppose d'analyser chacun de ces différents processus, ainsi que leurs liens entre eux. La démocraticité s'élève avec la qualité des processus démocratiques. Les démocraties n'ont pas toutes la même démocraticité. Un système démocratique voit sa démocraticité évoluer à mesure qu'il se transforme. Analyser et mesurer la démocraticité d'une organisation publique ou privée permet de comprendre sa situation actuelle, son histoire et de faire des projections sur ses performances à long terme. La séparation des pouvoirs, la dissociation entre auctoritas (siège du juste) et potestas (siège de la décision), sont des clés de la démocraticité d'une organisation. Optimiser la démocraticité d’une organisation suppose de préciser les croisements entre les différentes délégation de pouvoir, et revient à développer son potentiel de cohésion sociale et de performances durables. La démocraticité peut se mesurer en croisant différents indicateurs issus du quotient d'intelligence sociale[3].

L'Odissée se propose de développer la démocraticité de la société[4] en ajoutant un nouvel étage aux mécanismes démocratiques, consistant à "faire accoucher le corps social de son système de valeurs". Pour cet organisme, cela revient à faire émerger la sémiocratie en déployant l'intelligence sociale à grande échelle.

Voir aussi

Autres articles

Liens externes

Notes

  1. Source : Glossaire de l'Odis
  2. Jean-François Chantaraud, L'état social de la France, édition des journaux officiels, p 282.
  3. le Quotient d'Intelligence Sociale : définition et étalonnage, Cercle RH.
  4. Tribune de Jean-François Chantaraud, La Croix, 16 décembre 2010.

Article publié sur Wikimonde Plus

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