Fédération des prieurés autonomes
La Fédération des prieurés autonomes ou ordre souverain de Saint-Jean de Jérusalem, chevaliers de Malte, fédération des prieurés autonomes (Order of St. John of Jerusalem, Knights of Malta, Federation of Autonomous Priories - KMFAP) est l'héritier légitime de tous les droits souverains des Chevaliers de Malte. Il a vu le jour en 1908 aux États-Unis.
Histoire
En 1908, aux États-Unis se réunirent des membres « héréditaires » qui étaient les descendants de membres de l'ancien ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Ils créèrent l'« union mondiale des prieurés autonomes et des commandants héréditaires » qui fut enregistrée en conformité avec la Loi Américaine. Il faut attendre le 6 Février 1954, et le « grand conseil des prieurés autonomes unis » pour élire comme grand maître le commandant héréditaire de la commanderie de Svernik-Starolessve et de la commanderie de Bean-Toulouse, le prince Nicolas de Ligny-Luxembourg de Lascaris Vintimille[1].
Une décision rendue par la Cour de cassation italienne, du 25 juin 1955, reconnaît comme prince royal et impérial de Chypre et de Jérusalem le prince Nicolas de Ligny-Luxembourg de Lascaris Vintimille. Comme chef de la dynastie des Ardennes-Lorraine, il serait descendant du fondateur du royaume de Jérusalem et héritier de tous les droits souverains de ladite dynastie. il est reconnu comme protecteur et grand maître, jus sanguinis, Magestatis et honorum, des prieurés et des commanderies autonomes avec tous les droits de la dynastie, y compris le droit de conférer ou de déléguer l'attribution des titres de chevalerie, sans aucune limitation de l'utilisation des titres correspondant aux bénéficiaires. Enfin le 25 juillet 1955 est signé le décret de la nouvelle Constitution par le prince Nicolas[1].
Le 3 Août 1962, le prince Nicolas reçoit allégeance du chancelier héréditaire de l'ordre souverain de Chypre, le comte Michael Paul Pierre De Valitch et le 22 Février 1966, le grand maître Nicolas assure le processus de succession et institue le grand chancelier héréditaire de l'ordre souverain de Chypre, le comte Michael Paul Pierre De Valitch comme grand maître lieutenant général de l'union des prieurés autonomes unies avec le droit de lui succéder. En 1968, il entre en religion et fut consacré évêque de l'église orthodoxe catholique américaine, juridiction de New York, sous le nom religieux de Lorenzo. Le 3 Juillet 1977, le prince La Chastre, le grand prieur héréditaire du prieuré de la très Sainte Trinité de Villedieu, un membre éminent des prieurés autonomes unis, institue l'archevêque Lorenzo De Valitch comme procureur général héréditaire du grand prieuré de Villedieu. Il signe le transfert et l'institution du siège magistral des prieurés autonomes à New York, le 18 août 1977. Le 23 août suivant, le procureur général de l'État de New York donna son approbation, avec l'accord de la cour suprême de l'État de New York, à l'« Sovereign Order of Saint John of Jerusalem, Knights of Malta, Federation of Autonomous Priories - KMFAP » (Ordre souverain de Saint-Jean de Jérusalem, Chevaliers de Malte, Fédération des prieurés autonomes)[1].
Le 7 Avril 1992, Lorenzo De Valitch, malade, est placé sous la garde du siège du primat métropolitain de l'Église orthodoxe catholique américaine, juridiction de New York et est déchargé de sa charge le 1er Octobre 1992. À Malte, dans la ville de Naxxar, le 22 Janvier 1994, il est remplacé par Dom Lorenzo qui décède à son tour le 14 Novembre 2005 et le 12 février 2006, sir J.M. Cosmelli, alors lieutenant général de la Fédération a été élu à l'unanimité pour lui succéder comme prince régent de la Fédération et demeure aujourd'hui le grand maitre de l'Ordre[1].
L'Ordre continue ses actions humanitaires et de promotion des valeurs morales et éthiques en tant qu'ordre souverain.
Contentieux avec l'ordre souverain de Malte
Un contentieux a existé entre la fédération des prieurés autonomes - KMFAP - et l'ordre souverain de Malte - SMOM. L'ordre souverain de Malte déniait à la Fédération d'utiliser son nom et symboles, évoquant une utilisation abusive en regard de la protection du nom « ordre de Malte » avec 16 variantes différentes de nom ainsi que ses emblèmes et cela dans plus de 100 pays dans le monde. La cour d'appel, en l'espèce le tribunal métropolitain de Budapest, a rendu un jugement devenu définitif contre l'ordre souverain de Malte. Elle reconnait que « ordre des chevaliers de Malte » n'est pas un terme désignant une seule entité juridique clairement définie et aussi le nom n'est pas propre à induire en erreur. La fédération des prieurés autonomes est autorisée à garder son intitulé d' « Ordre souverain de Saint-Jean de Jérusalem, Chevaliers de Malte, Fédération des prieurés autonomes »[2].
Notes et références
Sources
- Éric Muraise (1978), Histoire sincère des ordres de l'Hôpital, Fernand Lanore, Paris.
- Jacques-Youenn de Quelen (2002) Précis d'histoire et de spiritualité de l'ordre régulier de Saint-Jean, Publibook
- Alain Blondy (2002), L'Ordre de Malte au XVIIIe siècle : des dernières splendeurs à la ruine, Bouchène, Paris
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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