Famille Meigné

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Famille de Maigny
Image illustrative de l’article Famille Meigné
Armoiries de la famille.

Blasonnement D'argent à trois fasces de gueules
Pays ou province d’origine Mortainais

La famille de Maigny (aussi orthographiée Maigney, Meigney ou Magny) est une famille noble française éteinte originaire du Mortainais (Manche, Normandie). Elle était présente autour d'Avranches.

Histoire

Le nom de cette famille vient du fief de Meigney, en Brécey, à la limite des Cresnays, dans la Manche[1]. L'orthographe du nom a varié au cours du temps et selon les actes[1],[2].

Origines

Dans la Recherche de Jean Guilloches (1523), la noblesse de la famille est mentionnée comme immémoriale :

« Pierre de Maigney sieur dudict lieu de Maigney a dict et remonstré estre personne noble nay et extraict de noble et ancienne lignée de tous temps et d'ancienneté et ont luy et ses prédécesseurs sieurs dudict lieu de Maigney tousiours jouy et usé du privillège de noblesse sans faire acte dérogant et a exibé une quarte comme Guillaume de maigney fist un certain appointement pour le faict d'un chemin pour le faict de Savigny en dabte de l'an 1328 et de la coppie dun adveu comme Jean de Maigney bailla par tenement a hault et puissant sieur monsieur Le Conte du Mayne une vavassorie nommee la Saglandiere icelluy en dabte du vingt deuxième jour de juin 1463 avecques le Memorial y annexe dudict jour. » [3],[4].

Les plus anciennes mentions de la famille de Maigney datent du XIIe siècle. Cette famille apparait sur des chartes de cette époque ainsi que sur une bulle du pape Urbain III datant de 1186[1]. Le membre le plus ancien de cette famille est Hamon de Maigney qui au XIIe siècle donna à l'église d'Avranches deux gerbes des dîmes provenant de son fief de Maigney[1].

On trouve les membres de cette famille dans divers actes anciens :

  • Garin de Meigney est témoin avec Guillaume d'Astin dans un fragment d'un M. S. de l'abbaye de Moutons, daté d'environ 1200.
  • En 1232 puis en 1255, Aalis de Meigney et son fils Guillaume donne à l'abbaye de Savigny demie acre de terre en Brécey.
  • Guillaume de Meigney confirma le don de Robert de Fontenay du moulin de la Rollandière en 1228, confirmation du même don en 1245.
  • Robert et Simon de Meigney reprennent en féage les mêmes dons en 1253[5].

Ancien régime

Famille de la petite noblesse normande, titulaire d'une vavassorie appelée La Saglandière, les Maigny étaient seigneurs de Meigney[6],[4].

En 1401, Guillaume de Meigney tenait le fief de la Mortière sous le chevalier Henri de Husson[5].

En 1454, Jean de Maigney, écuyer, seigneur de Maigney, rend un aveu aux assises de Mortain pour la vavassorie de Maigney[6]. Lors de la recherche de Montfaut, initié par Louis XI en 1463, Jean de Maigney, originaire de Brécey, est maintenu noble[7]. Initialement condamné à payer la taille, il réussit à faire reconnaitre ses titres postérieurement[4],[1].

Ses descendants restèrent aux alentours de Brécey. On peut citer le prêtre Jean Meigney qui était abbé de la chapelle de Saint Sauveur à Pontorson en 1534[2]. Pierre de Maigney, sieur de Maigney, habitant de Brécey est mentionné comme noble homme en 1583[6].

Durant la Grande enquête sur la noblesse de 1666, Julien de Maigny est maintenu noble par Chamillart[7]. La terre de Meigney était sortie de leurs mains depuis longtemps[5].

À la fin du XVIIème siècle et au début du XVIIIème, René Meigney est intendant de la maison de La Trémoille. Son fils Eustache Meigney s'établit à Paris, y obtient le statut de bourgeois de Paris tout en occupant la charge de receveur des aides de Pontorson[8].

Armes

Demeures

Le manoir seigneurial de Meigney a été détruit. Néanmoins la société d'archéologie d'Avranches et de Mortain mentionne le manoir de la Garelière comme la résidence de Julien de Meigney en 1639[1].

Alliances

Les principales alliances sont les suivantes :

  • Tesson de La Guérinière (XVème)[11], Lempereur de Saint Pierre (1696)[12], de La Paluelle, Jarnoüen de Villartay.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Mémoires de la société d'Archéologie, Littérature, Sciences & Arts des arondissements d'Avranches & de Mortain (Années 1892 — 1893), Avranches, [lire en ligne], p. 135 
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Pontorson, cité normande, Rennes, , 111 p. [lire en ligne (page consultée le 28 juillet 2023)], p. 59 .
  3. La Recherche de Jean Guilloches, élu de Mortain en 1523, Mémoires de la société d'archéologie d'Avranches, , p. pp 39, 57 .
  4. 4,0 4,1 et 4,2 Histoire du Mont Saint Michel et de l'ancien diocèse d'Avranche, Caen, Mancel, [lire en ligne], p. 182 
  5. 5,0 5,1 et 5,2 La Noblesse du Mortainais ou Mémoires des familles qui ont possédé des fiefs dans le comté de Mortain, Imp. de G. Letellier, , 276 p., p. 145 
  6. 6,0 6,1 et 6,2 Archives départementales de la Manche [lire en ligne] .
  7. 7,0 et 7,1 « Brécey : Seigneurie, château, autres fiefs et autres familles nobles, familles anciennes dans la paroisse, villages principaux - Le50enligneBIS », sur le50enlignebis.free.fr (consulté le ).
  8. Société d'archéologie de la Manche, « Inventaire du Chartrier de St Pierre Langers, p13 », sur Archives Manche,
  9. Bbm, « Tout sur l'héraldique : dessin de blasons et d'armoiries: Armorial Gourdon de Genouillac M », sur Tout sur l'héraldique, (consulté le ).
  10. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse, Paris, Antoine Boudet, Libraire-Imprimeur du Roi, , 705 p. [lire en ligne (page consultée le 29 août 2023)], p. 309 .
  11. Généalogie des Frères Tesson, Avranches, , 10 p. [lire en ligne], p. 4 .
  12. Archives départementales de la Manche, « Inventaire du Chartrier de Saint Pierre-Langers », sur archives-manche.fr, .

Article publié sur Wikimonde Plus

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