Henri de Fersan

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Henri de Fersan, de son vrai nom Christophe Picard[1], est un écrivain et éditeur français engagé à l'extrême droite, né le 24 octobre 1969 à Ris-Orangis. Il a pris un nom de plume en raison de son homonymie exacte avec un réalisateur de courts-métrages.

Biographie

Militant d'extrême droite, se revendiquant lui-même comme « fasciste[2][3] », il commence sa carrière politique dans la droite classique en devenant en 1988 le responsable des jeunes du Centre national des indépendants et paysans (CNIP) pour le département de l'Essonne. Remarqué par Yvon Briant, ce dernier le fait rentrer au bureau politique des jeunes du CNI et au Club de l'Horloge. Il est également secrétaire-général adjoint de la commission défense. Tout en poursuivant ses études (il est titulaire entre autres d'un DEA d'Études de Défense), il rejoint le Front national sur les conseils de Jean-Yves Le Gallou en 1991.

Proche de Serge de Beketch, il collabore au Libre Journal de la France courtoise, à Dualpha, National-Hebdo, assume la rédaction en chef du Toulonnais, journal municipal de Toulon à l'époque du mandat du Front national, avant d'être durant quelques mois responsable de la bibliothèque municipale de la ville d'Orange. Il s'est fait connaître en publiant en 1997 le livre Le Racisme antifrançais (éditions de l'Æncre), qui est suivi en 1998 par Le Racisme anti-français et anti-chrétien, puis en 2001 par L'Imposture antiraciste. L'auteur, membre de l'Agrif, y dénonce le racisme anti-blanc[4] tout en y étudiant l'immigration sous un angle pamphlétaire d'extrême droite. Les communautés sont ainsi présentées sous formes d'animaux : castors pour les Maghrébins, pingouins pour les Africains, bébés phoques pour les Européens, belettes pour les Gitans, rats noirs pour l'extrême droite, hyènes pour l'extrême gauche, pandas pour les Asiatiques, furets pour les Turcs, lamas pour les Sud-Américains, chinchillas pour les Chicanos, lémuriens pour les Hindous et Pakistanais, vaches et poulets pour gendarmes et policiers (les CRS étant désignés comme « poulets aux hormones ») et syndicat de la fourrure pour les associations antiracistes.

Établi en Auvergne, Henri de Fersan a depuis fondé une structure d'éditions, les Publications Hdf, qui publient ses propres livres et des jeux de société, et a lancé un mensuel satirique, Les Lettres Fersanes et un hebdomadaire, Le Libre Arverne. Il a également publié une traduction de The Turner Diaries (Les Carnets de Turner), roman d'anticipation du théoricien raciste américain William Luther Pierce. Il a aussi écrit un livre sur les rapports entre l'Église et le nazisme, plusieurs livres de géostratégie, un livre sur le Titanic et quelques romans. Son « livre phare » est cependant L'Imposture antiraciste, dans lequel il annonce que l'antiracisme sera le communisme du XXIe siècle.

Il est candidat dans le Puy-de-Dôme pour le Front national aux cantonales et aux régionales de 1998 (10,5 % lors de ces dernières) puis, après sa démission de ce parti, pour le MNR aux législatives de 2002 (0,9 % des voix).

Il a depuis pris la présidence du PFC (Parti Français Chrétiens, fondé en 1984) qui prône la création d'un État nommé « Tradiland », du nom d'un de ses romans, comprenant les régions rurales en voie de désertification et dont le débouché maritime serait obligatoirement la Vendée. Dans le roman, l'État se crée à partir d'un maquis constitué dans le village imaginaire de Saint-Julien (Creuse) puis s'étend par conquête dans un premier temps de la Vendée à la Lozère, avec pour capitale économique Clermont-Ferrand, le centre politique se situant au « Bunker Palace » (un clin d'œil à Enki Bilal), un centre de commandement construit dans les montagnes du Cantal. Cet État serait réservé à l'ensemble des nationalistes français et des catholiques de tradition. Ce projet est similaire, sans consultation préalable, à celui du milliardaire américain Tom Monaghan. Le roman Tradiland expose ses conceptions de cet État, dont l'idéologie dominante est proche du rexisme de Léon Degrelle dont il se réclame par ailleurs.

Œuvres

  • Le racisme antifrançais, Éd. de l'Aencre, Paris 1997
  • Le racisme antifrançais et antichrétien, H. de Fersan, 1997
  • La Malédiction du Titanic, H. de Fersan, 1998  ; Dualpha, Paris, 1999
  • Le Printemps de Strasbourg. T. 1 : Leur avant-guerre, Publications HdF, Le Cendre, 1999
  • Le Printemps de Strasbourg, T. 2 : Les partisans Blancs, Publications HdF, Le Cendre, 1999
  • L comme Lajoye (1999, Publications HdF)
  • L'Église catholique et le nazisme (1999, Publications HdF)
  • Kennedy, une saga rouge sang (2000, Didro)
  • Stratégies (7 volumes)
  • L'Imposture antiraciste : analyse d'une idéologie criminelle contemporaine, Publications HdF, Le Cendre, 2001
  • Ma Libre Parole, H. de Fersan, Orcines, 2005 Recueil de textes extraits de Les Lettres Fersanes et du Libre Arverne, 2001-2003
  • Tradiland, 2007

Bibliographie

  • Henry Coston, Dictionnaire de la politique française, Paris, Publications Henry Coston, tome 5, 2000 : article « Fersan, Henri (de) »

Notes et références

  1. Roger Martin, Main basse sur Orange, Calmann-Lévy, 1998
  2. éditorial du Libre Arverne n°203, 7 septembre 2006.
  3. Une des Lettres Fersanes n°68, novembre 2006
  4. REFLEXes, décembre 2007


Article publié sur Wikimonde Plus