Laurent Ozon

Aller à la navigation Aller à la recherche
Laurent Ozon
Naissance (57 ans)
Paris (France)
Nationalité Française
Pays de résidence France
Profession
chef d'entreprise, homme politique,

Laurent Ozon, né le 7 août 1967 à Paris (France), est un chef d'entreprise français, intellectuel écologiste et homme politique localiste. Le 14 août 2011, il a démissionné du poste de membre du bureau politique du Front national qu'il occupait depuis janvier de la même année[1].

Parcours professionnel

Fondateur et dirigeant d'un groupe de PME, il investit dans des projets hi-tech, la sécurité informatique principalement, mais aussi ceux liés aux technologies de contrôle comme la biométrie et la vidéosurveillance[2], les projets économiques et culturels qui impliquent conjointement la fédération de Russie et l'Europe. Laurent Ozon est également un ancien pompier militaire[3] et a dirigé la CFI du Centre d'instruction des recrues de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) à Villeneuve-Saint-Georges.

Parcours intellectuel

Localiste, Laurent Ozon est le fondateur du club Maison Commune, un mouvement qui développe des travaux d'inspiration localiste, protectionniste et écologiste. Ce mouvement est généralement considéré comme un réseau d'influence à finalité politique. Il semble inspirer aussi bien les milieux altermondialistes, identitaires que néo-droitistes.

Directeur de la revue écologiste Le Recours aux forêts entre 1994 et 2000, il est l'un des théoriciens en France d'une écologie dite « profonde », en rupture avec les environnementalistes et le mouvement contre-culturel français dominant chez les Verts. Il promeut en France des thèses localistes (la relocalisation des activités humaines pour compenser les ravages causés par la mondialisation).

Il proposa une stratégie de contournement de l'« humanisme anthropocentrique » par le haut (biotisme) et par le bas (ethnisme) qui a donné lieu à une polémique avec l'ex-candidat des Verts à la présidentielle, Alain Lipietz, dans les colonnes de la revue écologiste et altermondialiste Silence en 1999. Laurent Ozon a défendu l'idée d'une "mise en situation plus objective de l'espèce humaine, de son originalité et de son apport à l'œuvre vivante". Dénonçant le "mono-humanisme" comme "une vision simpliste et réductrice qui alimente une mentalité de colon-exploiteur des hommes à l'égard de la Nature sauvage", il reconnaît au catholicisme franciscain une "réelle empathie" (LRAF6 - juin 1999) à l'égard de la vie non-humaine sur Terre.

Laurent Ozon entretient simultanément des échanges intellectuels avec les milieux régionalistes militants, des auteurs de gauche de la mouvance alter-mondialiste du Mauss (Alain Caillé et Serge Latouche qui signent des articles dans sa revue Le Recours aux forêts), la branche « anti-libérale et communautarienne » de la Nouvelle Droite française, le parti écologiste indépendant allemand (UOD), avec Antoine Waechter, le président du MEI (Mouvement écologiste indépendant), ainsi qu'avec le penseur écologiste Edward Goldsmith, fondateur de la revue The Ecologist. Il compte de nombreuses relations dans la mouvance naturaliste en France.

Il est en France l'un des promoteurs des théories biorégionalistes, auxquelles il tente de donner une assise scientifique (en mobilisant la théorie des « aires minima » de Josias Braun-Blanquet). Ses références assumées sont : Arne Næss, Robert Hainard, Marcel Kienné de Mongeot, Karl Polanyi, François Terrasson, Philippe Forget, Jean-François Gautier, Henry Corbin, Arnold Gehlen, Alain de Benoist et Julien Freund . Ce militant écologiste a publié un inventaire méthodique sur les incompatibilités entre la pensée écologiste et le libéralisme économique dans le recueil Aux sources de l'erreur libérale.

Laurent Ozon a publié des articles dans les périodiques Silence, le Recours aux forêts, Diorama Letterario, TeKoS, The Ecologist, Die Welt, La Padania, Rouge, etc.; il anime régulièrement des conférences sur ses sujets de prédilection (histoire de l'écologie, anthropologie philosophique, histoire des idées, etc.)

Parcours associatif et politique

Laurent Ozon est, par ailleurs, l'un des initiateurs et organisateurs (avec, notamment, Charles Champetier, rédacteur en chef de la revue Éléments, et d'anciens membres de l'équipe de Charlie-Hebdo) du collectif européen Non à la Guerre (CNG) et de son journal La Grosse Bertha (fondé par une partie de l'équipe actuelle de Charlie Hebdo), principale organisation d'opposition aux bombardements de l'OTAN contre la Yougoslavie en 1999, lors de la crise du Kosovo. Cette organisation a mobilisé des dizaines de milliers de personnes dans cinq pays et a publié une liste de trois cents personnalités de toutes sensibilités, signataires d'un texte réclamant l'arrêt des bombardements sur la Yougoslavie (le chanteur Renaud, Gilles-William Goldnadel, l'Abbé Pierre, Alexandre Soljenitsyne, Kostas Mavrakis, Max Gallo, Solange Fernex, Alain de Benoist, Paul-Marie Couteaux, le Général Gallois, etc.). Elle a été à l'origine d'une manifestation, le 16 novembre 1999, qui a réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes. En tant qu'animateur du CNG, Laurent Ozon a été officiellement reçu à Belgrade en 1999 et, à l'issue d'une conférence de presse, a déposé une gerbe au monument dédié aux morts des deux dernières guerres mondiales et à l'amitié franco-serbe dans le centre de Belgrade.

Fin 2007, Laurent Ozon a annoncé la création d'une liste « Vivre et travailler à Vendôme », destinée à être présentée aux élections municipales de 2008 dans cette sous-préfecture du Loir-et-Cher. D'inspiration localiste, cette liste a bénéficié de nombreux soutiens locaux et d'un écho non négligeable dans la presse[4], jusqu'à ce qu'il soit finalement décidé, en janvier 2008, de ne pas la déposer officiellement[5].

En octobre 2009, il intervient à la tribune de la convention identitaire[6]. Il y présente notamment le principe de détaxation locale[7].

De mars 2009 à février 2010, il intervient dans plusieurs réunions constitutives d'Europe Écologie. Le 16 Janvier 2011, il est nommé membre du bureau politique du Front national (FN) par Marine Le Pen[8]. Dès le lendemain, les Identitaires n'hésiteront pas à revendiquer la paternité du principe de détaxation locale[9].

Publications

  • « Ecologie et libéralisme : deux visions du monde inconciliables », in Benjamin Guillemaind et Arnaud Guyot-Jeannin (dir.), Aux sources de l'erreur libérale. Pour sortir de l'étatisme et du libéralisme, L'Âge d'Homme, coll. « Vu Autrement », 1999, pp. 94-106.

Liens externes

Notes et références

  1. http://www.marianne2.fr/FN-Ozon-conseiller-de-Marine-Le-Pen-demissionne_a209360.html
  2. Cf. le site http://ironie.free.fr/iro_127.html
  3. Voir le site http://www.viadeo.com/fr/profile/laurent.ozon1
  4. Plusieurs numéros du quotidien La Nouvelle République (édition de Vendôme), de novembre et décembre 2007 et de janvier 2008 consacrent des articles au candidat.
  5. Voir le site de campagne de la liste "Vivre et travailler à Vendôme": http://www.vendome2008.net/wsb4497764101/
  6. Voir le site de la convention identitaire : http://www.convention-identitaire.com/actualites.html/
  7. commentaire de la vidéo de ProjetApache du 12 novembre 2009 http://www.youtube.com/watch?v=qRDGOj-BzWc
  8. Le Monde. 16 Janvier 2011: http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2011/01/16/fn-une-entree-surprise-au-bureau-politique-et-des-incidents/
  9. http://www.arnaud-gouillon2012.com/2011/01/detaxation-de-proximite-arnaud-gouillon-ecrit-aux-deputes/

Article publié sur Wikimonde Plus

  • icône décorative Portail de la politique
  • icône décorative Portail de l’écologie