Ligue de défense judiciaire des musulmans

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Ligue de défense judiciaire des musulmans

Cadre
Forme juridique Association loi de 1901
But Lutte judiciaire contre le racisme et l'islamophobie
Fondation
Fondation 2013
Fondateur Karim Achoui
Identité
Personnages clés Karim Achoui, Roland Dumas, Édouard Martial
Président Karim Achoui
Publication Musulmans quels sont vos droits ?

La Ligue de défense judiciaire des musulmans (ou LDJM) est une association animée par l'avocat Karim Achoui, créée en 2013 et se donnant pour objet de lutter contre le racisme et l'islamophobie en France et à l'étranger.

Histoire

La LDJM est fondée le 18 juillet 2013 par l'avocat Karim Achoui[1],[2],[3].

L'association perd rapidement l'un de ses soutiens financiers, Farid Belkacemi : lors de la soirée de lancement le 16 septembre 2013, son ami Meyer Habib, membre du Conseil des institutions juives de France (CRIF) et député des Français de l'étranger s'est fait huer par la salle[4].

Objectifs

La LDJM a se donne pour objet la lutte judiciaire contre les actes islamophobes. Elle se base sur la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 ainsi que sur la convention européenne des droits de l'homme pour justifier son action.

Jacques de Saint Victor[5] et d'autres commentateurs[6] analysent cette association comme islamiste.

Plaintes

Le 10 juillet 2013, l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo titrant en couverture « Le Coran c'est de la merde, ça n'arrête pas les balles », après une tuerie en Égypte, la LDJM attaque le journal pour délit de blasphème à Strasbourg. Dans cette ville, le blasphème est théoriquement réprimé par un article du droit local hérité du code pénal allemand de 1871, resté en vigueur après le retour à la France des trois départements d'Alsace-Lorraine, en 1918. Mais la procédure est déclarée nulle, pour des raisons de forme[7].

En 2014, la LDJM porte à nouveau plainte contre Charlie Hebdo auprès d'une chambre correctionnelle du tribunal de la grande instance de Paris.

À l’été 2015, elle demande à suspendre la décision de la mairie de Chalon-sur-Saône, concernant la suppression des menus de substitution sans porc, dénonçant une atteinte à la liberté de culte et de conscience ainsi qu’une laïcité restrictive, partiale et manipulée à des fins politiques, portée par Gilles Platret, maire LR de Chalon, soutenu par Nicolas Sarkozy dans sa démarche[8],[9].

En octobre 2015, la LDJM dépose une plainte au parquet de Paris contre l'eurodéputée Nadine Morano pour des propos jugés racistes. La députée, citant Charles de Gaulle, avait affirmé que la France était un « pays de race blanche ». L'association réagit et porte plainte pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence en raison de l’origine, de l’appartenance ou de la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée »[10].

Le même mois, la Licra, rejointe par la LDJM, l’Observatoire national contre l'islamophobie, le Collectif contre l'islamophobie en France, et le Mrap, se constitue partie civile contre Marine Le Pen. Celle-ci est accusée de « provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine, envers un groupe de personnes en raison de leur appartenance à une religion » à la suite de propos supposés racistes tenus à l’égard des musulmans en France[11]. La dirigeante du Front national est relaxée par le tribunal correctionnel de Lyon[12]

Notes et références

  1. AFP, « Une "ligue de défense des musulmans" », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Tiphaine Le Liboux, « L’ex-avocat Karim Achoui se recycle en défenseur des musulmans », L'Obs et Rue89,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Stéphanie Marteau, « Le retour de l'avocat Karim Achoui, l'acharné : On l'avait surnommé "l'avocat du milieu". Victime d'une tentative d'assassinat dont les auteurs présumés seront jugés en septembre, il portera bientôt son histoire à l'écran », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Stéphanie Le Bars, « La nouvelle cause de Karim Achoui : la défense des musulmans : Les militants contre l'islamophobie accueillent avec enthousiasme ou perplexité la Ligue de défense judiciaire des musulmans créée par l'ex-avocat très médiatique », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Blasphème. Brève histoire d'un "crime imaginaire" de Jacques de Saint Victor, éditions Gallimard, Paris, 2016 (ISBN 978-2-0701-7760-8).
  6. Alice Géraud et Willy Le Devin, « Les figures montantes du militantisme musulman : Défendant le port du voile, les organisations anti-islamophobie se présentent comme le renouveau de l’antiracisme. Focus sur quatre fers de lance de la lutte », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Le blasphème, délit obsolète en Alsace-Moselle » sur lalsace.fr.
  8. Maryline Barate, « La fin des menus sans porc à Chalon devant la justice : une première décision connue d'ici un à deux jours », France 3 Bourgogne Franche-Comté,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Alexandre Fache, AFP, « Fin des menus sans porc : le justice désavoue le maire de Chalon-sur-Saône », l'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Aymeric Parthonnaud, AFP, « "Race blanche" : la Ligue de défense judiciaire des musulmans porte plainte contre Nadine Morano : La LDJM a envoyé une plainte au parquet de Paris contre l'eurodéputée Nadine Morano pour ses propos sur la France, "pays de race blanche". », RTL,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Prières des rues. Marine Le Pen : "Je n'ai commis aucune infraction" », Ouest France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Alexandre Boudet, AFP, « Marine Le Pen relaxée après avoir comparé les prières de rue à l'Occupation », Huffigton Post,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Article publié sur Wikimonde Plus

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