Pierre Peslin
Pierre Zéphirin Charles Peslin | ||
Naissance | Vannes |
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Décès | (à 60 ans) Dieue-sur-Meuse Suicidé |
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Origine | Français | |
Allégeance | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1872 – 1914 | |
Commandement | 45e brigade d'infanterie 9e division d'infanterie |
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Conflits | Première Guerre mondiale | |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur | |
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Pierre Zéphirin Charles Peslin (Vannes, – Dieue-sur-Meuse, ) est un officier général français.
Biographie
Entré à l’École polytechnique le , il en sort le avec le galon de sous-lieutenant et classé 33e sur 207 élèves.
Affecté au 1er régiment d’infanterie, il entre à l’École d’état-major le et en sort le 31 décembre 1876 avec les galons de lieutenant du corps d’état-major.
Le 9 janvier 1877, il rejoint comme stagiaire le 14e régiment de dragons à Valenciennes puis, le 19 février 1879, il passe, toujours comme stagiaire, au 66e régiment d’infanterie à Tours.
Le 20 mars 1880, le corps d’état-major étant supprimé, il passe dans l’arme de l’infanterie.
Le 26 avril 1880, il est affecté au 127e régiment d’infanterie à Valenciennes ; il en est détaché à la fin de l’année pour être officier d’ordonnance du général de Guiny commandant la 1re brigade d’infanterie à Lille ; selon ce général, il remplit sa fonction « avec le plus grand zèle, un tact parfait et une intelligence supérieure… en un mot des qualités exceptionnelles à tous les points de vue. » Il est promu au grade de capitaine le 12 octobre 1882.
Revenu au 127e en janvier 1885, il prend le commandement d’une compagnie. Le 28 octobre 1885, il est nommé capitaine adjudant-major et détaché à l’état-major du 1er corps d’armée à Lille. Mis hors cadre à l’état-major du 2e corps d’armée le 24 avril 1887, il ne rejoint pas car le 6 mai, il fait l’objet d’une décision de maintien à l’état-major du 1er corps d’armée où il est reconnu par le général de France, chef d’état-major, comme un « officier de grande valeur » et un « excellent officier d’état-major ».
Le 17 juillet 1888, il est muté au 3e bureau de l’état-major général du ministre de la Guerre dont il est aussitôt détaché pour être officier d’ordonnance du général Billot ; il va passer onze années auprès de celui-ci, tant dans sa fonction de membre du Conseil supérieur de la guerre que dans celle de ministre de la Guerre, à partir du 15 mai 1896. Il y est noté comme un « officier hors ligne : grande intelligence, tact, pénétration et finesse remarquables, jugement très droit, dévouement absolu, calme et sérénité imperturbables, au milieu des plus grandes difficultés. » Durant cette période, il est classé au 67e régiment d’infanterie le 23 octobre 1888, au 19e régiment d’infanterie le 22 mars 1890 ; il est mis hors cadre le 7 juillet 1890 puis classé au 117e régiment d’infanterie le 31 mai 1896 et au 24e régiment d’infanterie le 11 juillet 1896. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 29 décembre 1891 et promu au grade de chef de bataillon le 9 juillet 1893. C'est également dans cette période qu'il est breveté d'état-major, après un examen, sans suivre les cours de l'École supérieure de guerre.
En janvier 1898, il quitte le général Billot pour aller commander un bataillon au 24e régiment d’infanterie à Paris, puis, promu au grade de lieutenant-colonel le 10 juillet 1898, il passe au 82e régiment d’infanterie dont il commande avec autorité et bienveillance la portion centrale à Sens. De septembre 1899 à septembre 1900, il est détaché au 37e régiment d’artillerie à Bourges pour un stage. Revenu au 82e régiment d’infanterie, il seconde parfaitement son chef de corps, le colonel Kerdrain, qui lui trouve « l’étoffe non seulement d’un brillant officier d’état-major mais d’un officier de troupe accompli. » Promu au grade de colonel le 30 mars 1904, il est désigné pour le commandement du 64e régiment d’infanterie, où il ne parait pas car, le 21 avril, il passe au commandement du 14e régiment d’infanterie à Brive. Le général Souhart, commandant la 48e brigade, note l’année suivante que « le 14e est fort bien commandé – il y existe un très bon esprit, on s’y serre les coudes. C’est l’œuvre du colonel Peslin qui a su mettre en confiance tout son personnel, tout en maintenant les habitudes d’ordre, de méthode et de discipline données par son prédécesseur ; autrement dit de l’huile a été mise dans les rouages de la machine régimentaire au grand profit de tous et du bien du service. »
Promu au grade de général de brigade le 23 mars 1909, il est désigné le 25 mars pour le commandement de la 62e brigade d'infanterie qu'il ne rejoint pas. Le 9 avril 1909, en effet, il passe à la tête de la 45e brigade d'infanterie à Limoges. Il est alors apprécié comme un chef expérimenté, calme, clairvoyant et énergique ; « d’une humeur toujours égale, il ne sent pas la fatigue », note le général Roques commandant le corps d’armée. Le général Pau relève « qu’aux grandes manœuvres, comme au camp de la Courtine, il s’est fait remarquer par son aptitude à la conduite des trois armes ». Il est fait officier de la Légion d’honneur le 12 juillet 1910. Le , il est nommé commandant de la 9e division d'infanterie à Orléans à la tête de laquelle il montre « toutes les qualités qui caractérisent un officier général de tout premier ordre : rare intelligence, vaste érudition, esprit vif, précis, toujours juste, coup d’œil remarquable, décision prompte, grande vigueur dans l’exécution, belle santé, bonne humeur. »
Première Guerre mondiale
Le 2 août 1914, il est mobilisé à la tête de sa division. Dès les premiers jours du mois d’août, pendant la période intense de mise sur pied, M. Wissemans, directeur du service de santé du 5e corps d’armée, constate que cet officier général « d’un caractère ouvert et jovial, sensitif et émotif, bienveillant et indulgent envers les autres [mais] très sensible au moindre reproche de ses chefs et très accessible à des scrupules exagérés dans l’accomplissement de ses devoirs professionnels », se trouve « déjà dans un état d’équilibre cérébral instable. » Transporté à Saint-Mihiel le 7 août, avec sa division, il fait mouvement vers Dieue-sur-Meuse le 9 août. Le lendemain au moment du dîner, le commandant de Beauvais, son chef d’état-major, ne le voyant pas paraître, le fait chercher dans son logement. Le général Peslin est trouvé dans sa chambre, mort d’une balle dans la tête, le 10 août 1914, à Dieue-sur-Meuse (Meuse). Sur la table de sa chambre, se trouve en évidence une lettre adressée à madame Peslin et concluant nettement au suicide. Il est déclaré mort d’une congestion cérébrale, « dans le but d’éviter l’influence déprimante qu’un aussi déplorable événement aurait pu avoir sur le moral de la troupe à la veille des premières hostilités » et inhumé le lendemain à Dieue-sur-Meuse. En avril 1918, puis en février 1925, des commissions consultatives médicales sont invitées à faire connaître leur avis sur le point de savoir si le général Peslin est décédé des suites d’une maladie contractée en service commandé. Ces commissions estiment que malgré « un surmenage vraisemblable dans les premiers jours de la guerre, et une action déprimante sur un système nerveux déjà prédisposé », le suicide ne peut être attribué aux suites d’une maladie contractée en service commandé. Il n’est donc pas déclaré « Mort pour la France ».
Décorations
Décorations françaises
Officier de la Légion d'honneur (décret du 12 juillet 1910).
OPA ().
Décorations étrangères
Officier du Nichan Iftikhar (Tunisie).
Chevalier de 2e classe de l'ordre de Saint-Stanislas (Russie).
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Gérard Géhin et Jean-Pierre Lucas, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la Grande Guerre (1914-1918), vol. L-Z, t. 2, Paris, Archives & Culture, , 699 p. (ISBN 978-2-35077-070-3) (BNF 41384629).
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