Rachel Picard
Rachel Picard, née à Lyon le 11 décembre 1966, est une dirigeante d’entreprise, directrice générale de Voyages SNCF depuis 2014.
Parcours professionnel (hors SNCF)
Rachel Picard débute sa carrière[1] comme adjointe à la direction des ventes à Valle Nevado, une station de ski située au Chili. De 1991 à 1993, elle fait un passage chez Eurodisney pour développer les ventes du parc. De 1993 à 2000, Rachel Picard intègre Frantour (groupe SNCF puis groupe Accor), successivement comme responsable marketing (1993-1995), puis directrice marketing et communication (1995-1997) et directrice Tour Operating Europe. De 2000 à 2004, elle est directrice générale des Éditions Atlas voyages. De 2010 à 2012, Rachel Picard est directrice générale déléguée puis présidente de Thomas Cook.
Parcours à la SNCF
Voyages-SNCF.com et Gares & Connexions
Rachel Picard entre à la SNCF en 2004, en tant que directrice générale adjointe puis directrice générale de Voyages-SNCF.com (2007-2010)[2]. En 2012, Guillaume Pepy la nomme directrice générale de Gares & Connexions, elle entre au comité exécutif de la SNCF. Elle a pour feuille de route de modifier les gares françaises en y introduisant des services physiques et digitaux[3],
Direction générale Voyages SNCF (2014- ) : la transformation de la grande vitesse[4],[5].
Fin 2014, Rachel Picard devient directrice générale de Voyages SNCF. Elle succède à Barbara Dalibard. Elle y retrouve la distribution digitale, et gère les lignes TGV en France et à l’International (Thalys, Eurostar, Alleo, Elipsos, France-Italie, Lyria)[6]. Elle applique le projet "Réinventer le TGV"[7] pour répondre à deux critiques principales sur l'offre TGV: la cherté et la complexité du système, dans un contexte concurrentiel face à la voiture, à l'aérien et au bus. Sa stratégie a pour objectif de faire voyager 25 millions de voyageurs supplémentaires en 2020 en proposant une offre" moins chère, accessible à tous, plus simple et plus fiable, avec de nouveaux services comme l'installation du Wifi à bord"[8],[9].
OUIGO, TGV INOUI, OUI.sncf
Rachel Picard décide dans un premier temps de développer Ouigo, l'offre low-cost lancée en 2013 depuis Marne-la-Vallée vers le sud-est. En décembre 2015, Ouigo dessert des destinations comme Nantes, Lyon et Rennes[10],[11]. L'offre devient nationale, représentant environ 20 % du trafic de la grande vitesse. 50 % des clients Ouigo sont des nouveaux voyageurs grande vitesse train[12].
Après une polémique liée à une fuite dans la presse en mai 2017 du nom "Inoui"[13], TGV Inoui est expérimenté sur la ligne à grande vitesse Paris - Bordeaux inaugurée en juillet 2017. Rachel Picard lance officiellement cette nouvelle offre de services en septembre 2018, pour une couverture nationale à l'horizon 2020,[14].
En décembre 2017, pour compléter le dispositif que Rachel Picard nomme la "oui stratégie", Voyages-SNCF.com[15], qu'elle avait dirigé de 2004 à 2010, est renommé OUI.sncf. C'est devenu le premier site d'e-commerce français[16].
Le changement du modèle[17]
La reprise des trafics depuis l’automne 2016 (+16 % en 2018 versus 2016 sur la grande vitesse domestique), semble valider l'orientation stratégique prise par Rachel Picard. TGV peut continuer à prendre des parts de marché[18] et proposer des déplacements économiquement accessibles. En 2018, 140 millions de voyageurs ont été transportés en France et à l’international. Les TGV Inoui circulent entre Paris et Bordeaux, Strasbourg, Lyon et Lille[19].
Ouigo en 2018 transporte 13 millions de voyageurs[20], vers 25 destinations. Partant de gares périphériques en Ile-de-France, Rachel Picard décide d'élargir la zone de chalandise l'offre low-cost à trois gares du centre de Paris.
En juillet 2018, Guillaume Pepy et Rachel Picard annoncent la commande à Alstom de 100 rames "TGV du futur"[21],[22].
Le 22 mars 2019, au cours d'un séminaire de presse, Rachel Picard présente la "nouvelle gamme tarifaire" qui entre en application le 9 mai 2019[23],[24].
Notes et références
- ↑ Mathieu Garcia, « Entretien avec Rachel Picard », Le Quotidien du Tourisme, , p. 14-15 (lire en ligne)
- ↑
- ↑ Claire Morel, « Rachel Picard et Roger Barbary: "La gare doit devenir un lieu de vie et de plaisir" », Relationclientmag.fr, (lire en ligne)
- ↑ Pauline Damour, « La tête chercheuse », Challenges, (lire en ligne)
- ↑ Éric Béziat, « Rachel Picard, la "Mme Oui" du TGV », Le Monde, (lire en ligne)
- ↑ Éric Béziat, « En Europe, trois femmes sont à la tête des trains à grande vitesse », Le Monde, (lire en ligne)
- ↑ Lionel Steinmann, « La SNCF dévoile son "projet reconquête" pour le TGV », Les Échos, (lire en ligne)
- ↑ Valérie Collet, « La SNCF tente de réconcilier ses clients avec le TGV », Le Figaro, (lire en ligne)
- ↑ « être une femme, les grands entretiens: l'interview de Rachel Picard », sur Chérie 25, (consulté le )
- ↑ Fabrice Gliszczynski, « TGV low-cost: la SNCF accélère », La Tribune, (lire en ligne)
- ↑ Florian Cazeres, « La SNCF mise sur le low-cost après une année 2016 difficile », Le Monde, (lire en ligne)
- ↑ Erwan Benezet, « Sans OUIGO, de nombreux voyageurs ne seraient pas venus au TGV », Le Parisien, (lire en ligne)
- ↑ Thomas Pontiroli, « TGV INOUI entre en gare », Stratégies, (lire en ligne)
- ↑ Thomas Pontiroli, « la SNCF lance la marque TGV INOUI », Stratégies, (lire en ligne)
- ↑ FD, « une fois de plus, la SNCF dit oui », Ville, rails et transports, (lire en ligne)
- ↑ « OUI. sncf reste le premier site français d'e-commerce », sur LESECHOS.fr,
- ↑ Lionel Steinmann, « 2017, l'année du retour en grâce du TGV », Les Échos, (lire en ligne)
- ↑ Pauline Garaude, « Rachel Picard redonne de la vitesse au TGV », Forbes, (lire en ligne)
- ↑ Stéphane Jaladis, « interview de Rachel Picard », voyages d'affaires, mars-avril-mai 2019 (lire en ligne)
- ↑ Lionel Steinmann, « La SNCF célèbre les cinq ans de OUIGO, pièce maîtresse du renouveau du TGV », Les Échos, (lire en ligne)
- ↑ dossier, « La SNCF conjugue le TGV au futur », ville rails et transports, (lire en ligne)
- ↑ Delphine Denuit, « La SNCF investit 3 milliards dans le TGV du futur », Le Figaro, (lire en ligne)
- ↑ Fabrice Gliszczynski, « La SNCF casse les prix des cartes de réduction avant l'ouverture à la concurrence », La Tribune, (lire en ligne)
- ↑ Julie Szmul, « SNCF: des billets plus facilement échangeables et remboursables », Francebleu.fr, (lire en ligne)
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