Shaka (artiste)

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Biographie

Marchal Mithouard dit Shaka est né en 1975 à Corbeil-Essonnes (91), il est une des figures majeures de l'art urbain français depuis plus de 15 ans[1].

Membre du crew DKP (Devine ki peint) et PPA (petite peinture entre amis) dés 1995, il explore en parallèle plusieurs medias : peinture, sculpture, graffiti, sérigraphie, photo, multimédia, tatouage. L'époque DKP lui permet de satisfaire ses désirs de créations sauvages, gratuites et sans limites [2]. Fort de ses expériences, voyages et rencontres, Shaka explore, expérimente, développe sa technique ou se mêle sens et recherche plastique.

Le ska jamaïcain est de ces mouvement qui rythme sa vie, influence sa graphie. Grand amateur de l'époque « Blue Beat », il marque sa vie d'artiste du nom de Shaka, clin d'œil au chanteur jamaïcain John Taylor alias « Chaka Demus ». La confrontation à la scène anglaise et les premiers échos des lettrages new yorkais touchent sa jeune expérience d'artiste, elle-même marquée par le travail des grands maîtres Van Gogh, Vermeer ou encore par l'expressionisme allemand.

Utilisant l'huile dès le plus jeune âge, posant ses premiers tags autour de 13 ans, Shaka ne se limite pas à exprimer son art sur les murs de la région parisienne, Il suit à la Sorbonne des études qui lui permettent d'obtenir en 1999 une maîtrise d'arts plastiques. Au contact du milieu universitaire, l'artiste se renforce de riches rencontres culturelles qui nourrissent son engagement. Le graffiti lui sert de laboratoire expérimental mais outre ce travail de rue, Shaka se distingue très vite au travers d'une utilisation particulière de la toile, travail permanent de figuration[3]. Paradoxe d'un artiste labellisé Street-Art qui bouscule les codes tout juste établis, Shaka fait partie de ceux issue des années 70 et 80 qui participent à imposer l'art urbain comme partie intégrante de l'art contemporain. Il transpose son message sous toutes les formes, sa vision de la réalité. Perturbant et novateur, Shaka réoriente sa direction stylistique au gré des collaborations, essentielles à la continuité de sa recherche graphique et conceptuelle, comme en témoigne sa rencontre avec l'artiste français Nosbe[4].

Shaka entre alors en 2007 dans une nouvelle ère, fruit de longues expérimentations. Il dirige son travail vers une peinture sculptée, où se mêlent expression et mouvement, y intégrant de manière unique la 3D[3]. L'œuvre prend alors des tournures toujours plus surprenantes. Shaka brise le plat habituel et rassurant de la toile. Il nous livre ainsi un art qui se veut une peinture des dérives humaines et de l'absurdité de certains de nos comportements[5].

Shaka accède dès 2008 à une reconnaissance institutionnelle. Il est un des éléments clés des ventes Millon-Cornette de Saint-Cyr et Millon-Associes de juin et décembre 2009 [6],[7]. Son évolution artistique effrénée lui ouvre de nouvelles perspectives, Shaka expose ainsi son travail sur le sol anglais à Brighton dès 2009 (Galerie prescription Art) [8] , avant d'être à l'affiche en 2011 de la galerie parisienne Lazarew.

En 2012, lors de l'exposition « comportements humains » à la Seize galerie à Marseille, Shaka présente ses dernières œuvres en bas-relief, synthèses de son évolution technique et de son orientation artistique. Dernièrement Shaka a participé à la Berlin Stroke Urban Art Fair. Shaka diffère d'une nouvelle génération de street-artistes qui privilégie un travail plus logo typique. Détournant le paysage urbain, il marque visuellement son époque, comme lors de sa récente collaboration au Brésil avec l'artiste brésilien Alexandre Orion [9] et le français Speedy Graphito .

Ainsi Shaka séduit et déroute, brisant la toile, imposant son style unique [10], il redéfinit la notion de liberté. Chez Shaka les masques tombent, retranscrivant la vraie nature de l'homme au travers de personnages caricaturaux, ou s'entremêlent divers sentiments humains peur, surprise, douleur, violence, joie... Shaka, à l'image de ses œuvres, prolonge à sa façon une autre dynastie artistique, en donnant sa place à l'art urbain dans les salons[11].

Expositions

  • 1998: Hôpital Broca (Paris,France)
  • 1999: Exposition collective «Installations », travaux multimédia des étudiants en Arts Plastiques de la Sorbonne -La Sorbonne (Paris, France)
  • 2000: Biennale de l'Essonne, Croisière de l'Art Contemporain - Château de Villiers (Draveil, France) le Ludion (Villemoisson-sur-orge, France) - Galerie de l'Aire Libre (Evry, France)
  • 2002: Exposition collective « Les enfants de mai 68 sex posent » - Espace Melin (Villabé, France)
  • 2003: Création de la marque « Graffiti Night Fever » (T-shirts et Sweat-shirts)
  • 2004 nov: Exposition collective à la Hype Galery - Palais de Tokyo (Paris, France)
  • 2004 dec: Exposition collective - Espace Melin (Villabé, France)
  • 2005 fév: Ateliers d'Architecture des Beaux-arts de Paris (Paris, France)
  • 2005 avr: Maison Fernand Léger (Corbeil Essonne, France)
  • 2006 avr: Maison Fernand Léger (Corbeil Essonne, France)
  • 2006 avr,juin: Exposition collective « Une œuvre pour un lieu » de cinq professeurs d'Arts Plastiques organisée par le Rectorat de Versailles, le Crdp et le département « Art » de l'Iufm de Versailles - CME (Versailles, France)
  • 2008 mai,juin: Exposition collective «Carrefour des passions» - Parc Floral de Vincennes (Vincennes, France)
  • 2008 juin: Exposition pour Paris Hip Hop 2008- Maison des Métallos (Paris, France)
  • 2008 oct: Exposition au siège de l'entreprise Renault (Rueil Malmaison, France)
  • 2008 oct,nov: Exposition collective - Prescription Art (Londres, Angleterre)
  • 2009 mars,mai: Exposition « TAG » avec la collection Gallizia - Grand Palais (Paris, France)
  • 2009 mai: Exposition et performance live pour «La Nuit du Street Art» - Place Saint Sulpice (Paris, France)
  • 2009 juil: Exposition collective - Galerie Prescription Art (Brighton, Angleterre)
  • 2009 juil,aout: Exposition collective «Urban Art» - Galerie 208 (Paris, France)
  • 2009 oct: Performance live pour la Nuit Blanche de Brighton - Invitation de la galerie Prescription Art (Brighton, Angleterre)
  • 2010 avr: Exposition collective et performance live pour la première édition du festival Gare à l'Art -Gare d'Austerlitz (Paris, France)
  • 2010 mai: Exposition collective - Espace Maison Blanche 2 (Chatillon, France)
  • 2010 juin,juil: Festival des Cultures Urbaines « Give me a Wall, so I can escape... » - Galerie Confluences (Paris, France)
  • 2010 juil: Participation à une œuvre collective - Piscine Molitor (Paris, France)
  • 2010 sept,oct: Exposition - Galerie La Place Forte (Paris, France)
  • 2010 oct: Foire Show Off Présentation d'une pièce monumentale pour la galerie Moretti-Moretti-Pont Alexandre III (Paris, France)
  • 2010 nov: Exposition Collective «Lauréats de l'Artaq 2010» - Espace Beaurepaire (Paris, France)
  • 2010 nov,dec: Exposition Collective «Lauréats de l'Artaq 2010» - STATTBAD (Berlin, Allemagne)

Publications

  • 2008: «Paris Street Art», éditions « Prestel Verlag ».
  • 2009: «Mural Art 2#» - publication internationale, éditions Publikat Publishing.
  • 2010: ART AQ Bookzine 2010, étitions Artaq.
  • 2011: «40 Street Artistes Au Carré», éditions Kawa.
  • 2011: ARTAQ Bookzine 2011, Mention Spéciale, éditions Artaq.
  • 2011: «SHAKA - Révolte Face», Opus 22, éditions "Critères éditions.
  • 2011: «Vitry vit le Street Art», éditions "Critères éditions

Sources

Lien externe

Article publié sur Wikimonde Plus

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