Sodurètre
Le sodurètre est une pratique sexuelle consistant à insérer un objet (souvent un godemiché, un crayon, un autre sexe ou tout autre objet pouvant être utilisé à cet usage) dans l'urètre.
Pratique autrefois considérée comme confidentielle car à la limite de l'automutilation, le sodurètre se retrouve désormais dans les films pornographiques impliquant des pratiques extrêmes. L'urètre n'étant pas un passage destiné à recevoir des objets, cette pratique peut conduire à de graves séquelles. Il est d'ailleurs fréquent dans les films présentant des sodurètres de voir des pénis mutilés afin de laisser passer des objets plus gros que le diamètre nominal de l'urètre.
Historique
Bien qu'il soit difficile de savoir à quand remonte la pratique du sodurètre, on en trouve les premières traces dans les publications d'Ernst Gräfenberg, à qui on doit également le fameux Point G. Dans ses travaux publiés en 1950 qui portent sur le rôle de l'urètre dans le plaisir sexuel féminin, il cite notamment l'exemple de lesbiennes se donnant mutuellement du plaisir par l'introduction d'aiguilles à chapeau dans l'urètre, et également à l'aide de crayon à papier. Ces mêmes travaux mentionnent également le cas d'un homme qui, s'étant adonné au sodurètre avec une balle de fusil, avait malencontreusement fait remonter celle-ci dans sa vessie.
Selon Gräfenberg, la zone proche de l'urètre serait, chez la femme comme chez l'homme, proche de tissus érectiles, ce qui conduirait au déclenchement de l'orgasme.
Étymologie
Le mot sodurètre est un néologisme, construit à partir de deux mots distincts, le mot sodo et urètre. Le mot sodo se réfère à la sodomie par comparaison au coït anal. Le mot urètre quant à lui désigne l'urètre, le canal qui évacue l'urine hors de la vessie[1]. La signification finale résulte donc du rapprochement du sens « pénétration » et du méat urinaire.
En tant que néologisme, on peut alors trouver plusieurs orthographes
- sodurètre, le plus couramment employé, respectant l'orthographe du mot urètre
- soduretre, l'orthographe est moins correcte mais c'est une écriture souvent retrouvée
- sodo-urètre ou sodo urètre, et leurs variantes sans accents (sodo-uretre et sodo uretre) plus fréquemment rencontrés
Références
- ↑ « Soduretre : Un plaisir urétrale reconnu - Liberté Sensuelle », (consulté le )
Liens externes
- (en) Ernest Gräfenberg, « The role of urethra in female orgasm » [« Le rôle de l'urètre dans l'orgasme féminin »] [archive du ], sur www.doctorg.com, (consulté le )
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